[oso] Mes critiques en 2014

Modérateur: Dunandan

Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Dunandan » Mar 10 Juin 2014, 20:22

Oui quand c'est renommé lors de la sortie dvd, m'enfin je sais plus on doit demander au modo. Oh wait ...
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Val » Mar 10 Juin 2014, 20:23

:eheh:
Au pire, on va au plus simple, si vous pensez que le film est plus connu par son titre VO, c'est peut-être mieux de garder celui-ci.
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Mar 10 Juin 2014, 22:01

Je tranche. Va pour : Justice sauvage (Walking Tall).
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Salton Sea - 7,5/10

Messagepar osorojo » Mer 11 Juin 2014, 19:23

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SALTON SEA
CHALLENGE BOM JUIN 2K14 •

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D. J. Caruso (2002) | 7.5/10
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The salton sea part dans tous les sens pour faire corps avec cette drogue omniprésente qui construit ses ambiances. D. J. Caruso monte son film comme un gros trip sous LSD, et fait se côtoyer dans l'espace d'une même séquence réalisme morbide et hallucinations sur ressort pour camoufler la petite surprise qui viendra nous donner un petit coup de fouet une demie heure plus tard. C'est en effet à ce moment là qu'on comprendra la présence d'autant d'ingrédients aussi disparates.

Pas sur pour autant que The Salton su eut besoin de cette justification tant sa créativité parle pour sa défense. Complètement décomplexé, D. J. Caruso se laisse aller à l'expérimentation et mélange les hommages pour nous livrer une bobine percutante qui possède son lot de séquences marquantes. On retiendra notamment cette présentation ultra clean d'un vendeur d'arme de ses joujoux qui semble tout droit sorti d'un Tarantino. Mais plus que ces petits effets tape à l'oeil, qui fonctionnent mais n'apportent rien de très personnel au film, c'est à travers le personnage incarné par Val Kilmer que D. J. Caruso va réussir à insérer sa sensibilité dans son film. Sans jamais choisir la voie de la facilité, le cinéaste opte pour un personnage ambigu, qui s'amuse à brouiller les cartes.

Val Kilmer semble être en harmonie avec son personnage. Il donne au punk jazzman qu'il incarne une belle énergie, qu'il doive la jouer brutal ou subtile, à l'occasion de flashback touchants qui nous permettent de découvrir la partie meurtrie de son personnage. Autour de ce dernier naviguent des tronches qu'on aime bien retrouver au cinoche. Luis Guzmán nous la joue petit truand misogyne qu'on se plait à détester, et D'Onofrio finit d'apporter au film une touche complètement WTF en dealer furieusement marteau ayant perdu son pif à force de sniffer de la blanche. Les trois compères semblent prendre du plaisir à tourner pour Caruso, à commencer par Val Kilmer qui parvient à trouver un bel équilibre dans sa composition, ce qui n'est pas toujours (souvent ?) le cas !

En dépit de tous ces bons côtés, on finit la séance pas complètement convaincu, ou plutôt, on termine les hostilités sans être totalement rassasié. Cette folie qui habite le cadre, qu'elle soit de l'ordre de l'écriture ou de la mise en scène, reste en effet beaucoup trop en surface des choses pour réellement marquer les esprits. On passe un vrai bon moment, mais on a le sentiment que tout n'a pas été dit, que matière il y avait sur la table pour une explosion plus totale. Peut être est-ce sa fin un peu précipitée, pas vraiment assumée, un peu facile dans son déroulement, ou bien sa démesure constante, amusante mais peut être trop superficielle sur le long terme, qui empêche totalement The Salon Sea de s'élever.

Toujours est-il qu'avec ce Film D.J. Caruso nous offre une séance divertissante et qu'on serait bien ingrat tout de même de ne pas lui reconnaître cela :) Une belle surprise donc, et surtout un premier film qui laissait espérer de la part de son auteur d'autres propositions plus percutantes que ce conformisme dans lequel il s'est enfermé depuis, et dont le dernier bébé ampoulé est quand même le peu excitant I Am Number Four.
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Jimmy Two Times » Mer 11 Juin 2014, 20:12

De belles promesses bien vaines quand on voit les films que Caruso a pondu par la suite...
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Mer 11 Juin 2014, 21:22

Clairement. Le mec, après son premier film, a perdu toute sa verve. C'est un peu triste :/
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Bras armé de la loi (Le) - 8/10

Messagepar osorojo » Jeu 12 Juin 2014, 19:53

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LE BRAS ARMÉ DE LA LOI
CHALLENGE BOMJUIN 2K14 •

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Johnny Mak (1984) | 8/10
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Quand les rats musclés de la campagne avoisinante investissent Hong Kong pour aller y rafler les paillettes qui brillent dans leurs yeux quand ils pensent à la grande ville, les choses tournent mal et ce qui devait être un casse millimétré devient une descente infernale vers une violence se faisant de plus en plus sèche et meurtrière. En dosant à merveille sa façon d'user de la caméra à l'épaule, Johnny Mak nous propulse au coeur des ruelles malfamées d'un Hong Kong mal fréquenté. Au contact de cette ville poisseuse, où le luxe côtoie la misère, les jeunes arrivants n'ayant que leurs rêves pour les nourrir, se laisse rapidement gangrener par un monde de violence au fort potentiel de contagion. Ces bons vivants aux principes aussi vertueux que celui de la famille, avec lesquels nous avons fait connaissance dans les premières minutes du film, vont se métamorphoser en semeurs de mort dont le seul leitmotiv est fait de billets.

La puissance du film de Johnny Mak est sa parfaite maîtrise de ses personnages. De ce petit groupe qui paraissait inoffensif, il parvient à extraire une menace que l'on sent réelle en fin de métrage. Ceux qui nous faisaient rire, lorsqu'ils découvraient les suites luxueuses des prestigieux hôtel de Hong Kong, se départissent en effet de leur innocence, au fur et à mesure que les minutes s'écoulent. Dirigés par un leader qui avait déjà un pied dans l'engrenage, tous finiront par perdre de vue les espoirs d'un coup unique qui devait leur permettre de vivre tranquillement par la suite dans leur bled natal.

Polar ultra nerveux lorsqu'il fait parler les armes, que ce soit lors d'un meurtre préparé qui se finit par une glissade sanglante sur une patinoire, ou pendant une course poursuite ultra tendue dans des ruelles suffocantes laissant place aux idées macabres, Le bras armé de la loi jongle avec la rétine de son spectateur sans jamais la ménager. Johnny Mak insuffle à son film une fougue totale qui l'habite pendant plus d'une heure et demie. Une dynamique narrative implacable que permet au cinéaste de dessiner un final désespéré qu'il ponctuera par une conclusion noire en diable, s'imposant comme la seule issue possible au requiem tonitruant qu'il nous a offert.
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Tulpa - 6/10

Messagepar osorojo » Lun 16 Juin 2014, 20:21

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TULPA

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Federico Zampaglione (2012) | 6/10
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Jouons franc jeu. Les bobines déviantes où des mecs peu recommandables portent des vestes noires bien longues ainsi que des gants en cuir pour désaper de jolies jeunes femmes à coup de lames tranchantes, je suis plutôt client. Oui, je sais, dis comme ça, c'est plutôt inquiétant, mais je vous assure que le giallo a son public -je sais, pitoyable défense- et même si son heure de gloire est quelque peu passé, nous sommes plusieurs dérangés du ciboulot à en espérer chaque année des relectures inspirées. Alors quand je tombe sur Tulpa, qui semble être pile poil dans le sujet, je le lance la bave aux lèvres, avec une envie furieuse de me rassasier en mise à mort graphiques, rasoir en main.

Et bien, ami amateur de bisseries sanguinolantes, sache que Federico Zampaglione ne fait pas son radin avec Tulpa et met sur la table tout son arsenal pour nous délivrer des petites séquences peu ragoutantes qui feront leur petit effet. On est loin d'un Fulci mais l'intention est là et la réalisation est plutôt classieuse, aidée en cela par une photographie bien léchée. On sent que le cinéaste s'inspire fortement de tout un pan du cinéma de genre italien. On pense forcément à Argento, Martino ou Bava, leur ombre plane même un peu trop sur Tulpa, lui ôtant un peu de personnalité. Federico Zampaglione tente bien de s'approprier le genre en lui mêlant un petit côté mystique, mais la sauce peine un peu à prendre. De même que certains acteurs semblent s'essayer à leurs premier rôles, Tulpa est un film peu homogène. Très soigné graphiquement, mais pourtant fébrile dès que son réalisateur laisse ses personnages évoluer, il manque de tenue et c'est bien dommage parce qu'il a de belles choses à proposer. Les meurtres que Zampaglione met en image fonctionnent plutôt bien et l'univers malsain-chic du club privé où la déviance prend place est des plus réussi.

Il ne manque finalement pas grand chose à ce Tulpa pour passer le cap de l'hommage sympathique. Des acteurs plus crédibles et, surtout, un dernier acte plus convainquant. Je veux bien être tolérant et passer les quelques grosses ficelles qui nous mènent au final si ce dernier a un intérêt. En l'état, il est si poussif qu'on finit la séance sur une fausse note très préjudiciable. On estompera cependant ce sentiment d'arnaque en se remémorant le joli coup d'oeil dont a fait preuve Zampaglione pendant tout son film ainsi que cet amour véritable qu'il porte au ciné de genre italien, que l'on sent dans ses cadres. Peut être pour le prochain ? En attendant, je vais m'essayer à son survival (Shadow) qui a plutôt bonne réputation.
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Gens de la pluie (Les) - 7,5/10

Messagepar osorojo » Mar 17 Juin 2014, 22:23

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LES GENS DE LA PLUIE

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Francis Ford Coppola (1969) | 7.5/10
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Ce titre énigmatique qui fait jazzer nos synapses lorsqu'on lance le film prend tout son sens au moment où le rideau final tombe sous le poids de la mélancolie qui l'accable. Avec Les gens de la pluie, Francis Ford Coppola filme une tranche de vie instable que se partagent trois personnages cherchant leurs marques dans une société qui n'est plus faite pour eux. Qu'ils soient en déphasage avec la vie qu'on leur a choisie ou marqués par le destin importe peu, c'est dans l'errance vers une utopique place qui les ferait exister qu'ils tentent tous de trouver réponse à leurs interrogations.

Coppola assume son propos délicat en lui associant une réalisation subtile afin de mettre en valeur les personnages et leurs sentiments. Et quand il se sent désireux d'apporter à ses images son célèbre coup d'oeil, c'est à l'occasion de jeux de miroirs finement réfléchis, qui apportent à la séquence dans laquelle ils s'inscrivent un réel intérêt. Comme cette première nuit que partagent Nathalie et Killer qui nous est dépeinte par l'intermédiaire de leurs reflets se découvrant avec une maladresse attendrissante. Une séquence magique, portée avec une belle sensibilité par un duo d'acteurs en pleine harmonie. James Caan est troublant, à l'opposé des rôles qu'on lui associe généralement et Shirley Knight possède cette fragilité naturelle qui lui permet de conjuguer sans sourciller méchanceté maladroite et compassion maternelle.

Les gens de la pluie est un moment qui prend à la gorge, dans son final notamment, complètement désespéré parce qu'il semble inévitable. Comme si dès le début du film, on savait qu'il n'y avait aucun échappatoire possible à ces âmes perdues qui déambulent dans le cadre. Le propos de Coppola est amer mais plausible, suffisamment pour que son histoire ne sombre pas dans un misérabilisme malvenu. En s'évitant la fable moralisatrice, en se limitant à filmer ses personnages sans porter sur eux un regard critique, Coppola donne à son film un côté intimiste touchant qui nous poursuit après la séance. Une jolie découverte que je vous encourage à provoquer si vous êtes un tant soit peu amateur du Maître.
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Note: 6/10
Auteur: pabelbaba

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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Val » Mar 17 Juin 2014, 23:10

Je ne m'étais jamais intéressé précisément à ce film et là tu donnes envie, ça pourrait me plaire. Je note de me prendre le Warner Archives dans un coin. :super:
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Mer 18 Juin 2014, 00:32

Yep, je pense que ça peut te plaire effectivement. Ce film mérite qu'on s'y intéresse en tout cas :chinese:
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Bounty Killer - 7/10

Messagepar osorojo » Jeu 19 Juin 2014, 20:08

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BOUNTY KILLER

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Henry Saine (2013) | 7/10
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Un moment jubilatoire et sans complexe comme je les aime, ni plus, ni moins. L'ensemble est un poil lisse mais tellement généreux qu'on lui concède toutes ses faiblesses pour s'accrocher à son fond de commerce, fait de headshots généreux et de tripailles en apesanteur. Se sent en permanence à l'écran le budget riquiqui, notamment dans le côté parfois très grossier de certains effets spéciaux, mais c'est toujours amené avec un tel sens du spectacle et une envie non contenue de faire plaisir que ça passe tout seul.

Bounty Killer est le genre de petite bobine atypiques qui fait plaisir parce qu'elle ne se travestit pas pour s'assurer une large audience. Il est bien clair que l'adaptation de Henry Saine d'un de ses courts au format long va en laisser une bonne palanquée sur le bas côté, qu'il se fera taxer de gros nanar inutile et qu'il contribuera une nouvelle fois à classer ses défenseurs dans la catégorie des irrécupérables. Et pourtant, elle est, à mon sens, l'illustration parfaite de cette spontanéité qui fait la force des péloches bisseuses. Les acteurs semblent tous prendre un pied monumental à jouer pour le salle gosse qui les commande. En ressort une liberté de ton totale qui permet à Henry Saine de passer de la farce burlesque au gunfight gore à souhait dans le même temps. De quoi désarçonner les plus pragmatiques.

Bounty Killer est un film sans autre prétention que celle d'offrir à son public, une parenthèse sous acide, entre deux productions balisées par des studios qui ne veulent plus prendre de risque. Il est la preuve qu'il existe encore des petits gars qui font du cinoche parce que c'est leur passion et parce qu'ils ont envie de faire plaisir. Et bien moi, quand je tombe sur ce genre de péloche nerveuse, qu'elle ne soit pas complètement maîtrisée, qu'elle se laisse aller dans l'exagération la plus totale, qu'elle se permette même des effets spéciaux limites parce que son budget ne permettait pas de bien les réaliser, ça ne me dérange pas, bien au contraire. Ça me fait sourire et ça m'emporte jusqu'au bout, en me rappelant que même si j'aime me faire malmener par des films plus sérieux, j'ai toujours au fond de moi cette envie de me marrer sans retenue devant des bobines en roue libre. En bref, Bounty Killer est une récréation au gout de trop peu pour qui appréciera le trip proposé par Henry Saine. Pour les autres, par contre, il semblera être une perte de temps.

Une petite parenthèse, juste avant de conclure, c'est aussi dans ce genre de film que l'on retrouve des propositions graphiques très inspirantes. On imagine aisément l'entourage de henry Saine, peuplé d'amateurs d'images en tout genre, qui vient filer un coup de main pour donner au film de très chouettes ambiances, à l'image de ses maquillages très soignés qui ornent les visages des Gipsys. Un chouette moment, qui m'a détendu les zygomatiques, rien que pour ça, je n'ai pas envie de m'attarder sur les évidents défauts que possède le film.
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Lesson of the Evil - 8/10

Messagepar osorojo » Sam 21 Juin 2014, 18:13

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LESSON OF THE EVIL

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Takashi Miike (2013) | 8/10
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Bienvenue dans le monde de la démesure selon Takashi Miike. Lesson of the evil emprunte à l'univers de son auteur une violence frontale pour faire de ce jeu de fausses pistes endiablé un moment d'une énergie redoutable. Et si pendant toute sa première moitié, on se laisse prendre au piège d'un propos traité avec sérieux, c'est pour se faire cueillir sans ménagement pendant tout son dernier acte, d'une violence extrême, mais tellement décomplexé que pris au second degré, il fout une banane d'enfer.

Il est certain que les partisans du pragmatisme vont souffrir devant Lesson of the evil, mais pour les autres, il sera la preuve que l'auteur déjanté d'ichi The Killer ou Visitor Q est toujours en forme et capable de toutes les folies. La beauté de son entreprise est qu'elle est accompagnée d'une mise en scène sacrément maîtrisée qui ne souffre d'aucune approximation. Le gunfight final est admirable de nervosité et allie à merveille ironie macabre et mises à mort rugueuses. Miike va au bout de ses idées, qu'importe si ça plaira, et brasse les genres avec une assurance qui force le respect.

Bien sur, on ne peut adhérer à tous ses choix, certaines séquences semblent un peu en déphasage, mais Lesson of the evil est baigné d'une si douce liberté d'expression qu'on ingurgite chaque excentricité de son réalisateur en gloussant comme un gamin. Pour ma part, c'est principalement le dénouement que je trouve un peu en dessous du reste, même si j'apprécie son côté noir et non convenu. Pour le reste, peu de réserves, une séance explosive comme je les aime, assez intelligente dans son déroulement (au moment où l'on comprend que le film bascule -scène géniale d'ailleurs, quand le prof modèle profite de la jeune élève qu'il vient de "sauver"-, on jubile), forcément marquée par un côté parfois excessif, mais tellement riche et généreuse qu'on ne peut lui en tenir rigueur.
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Film: Lesson of the Evil
Note: 7/10
Auteur: Mark Chopper

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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Sam 21 Juin 2014, 18:19

Un film que je conseille à tous les profs :chut:
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Sam 21 Juin 2014, 18:22

Pas sur que ce soit une bonne thérapie, mais pour un défouloir quand tes élèves t'ont fait ch*er toute la journée, ça doit passer tout seul :eheh:
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