[puta madre] Mes Critiques en 2014

Modérateur: Dunandan

Expendables 3 - 6/10

Messagepar puta madre » Jeu 25 Sep 2014, 13:24

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Expendables 3
The Expendables 3

Patrick Hughes — 2014 — 6/10
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Après un deuxième épisode tout pété, la saga Expendables redresse la barre avec ce troisième volet. Patrick Hughes ne fait pour autant pas de miracles avec la formule qui consiste à caser un maximum de vieilles gloires venues faire coucou plutôt qu'interpréter un véritables rôle tout en conciliant leurs emplois du temps respectifs.

Après son prometteur Red Hill, qui valait davantage pour son introduction et ses scènes d'action que pour sa partie slasher au shotgun, Hughes amène un solide savoir-faire visuel, bien épaulé par Peter Menzies à la photo, Dan Bradley en réalisateur de deuxième équipe et son équipe de monteurs. Le réalisateur fait preuve d'une jolie gestion de l'espace lors de diverses scènes d'action (la scène dans le train ou l'infiltration dans l'entrepôt). Le film n'est malgré tout pas exempt de défauts, que ce soit un filmage en plans rapprochés lors des corps-à-corps ou des effets spéciaux désastreux (la poursuite sur les quais, les hélicos, certaines explosions, l'effondrement de l'immeuble à la fin...). Toujours est-il que Hughes s'en sort mieux que Simon West (pas difficile) et que Sly lui-même. Drôle de choix pour ce réalisateur novice qu’avoir signé pour cette saga boiteuse, alors qu'on peut supposer que les propositions ne devaient pas manquer suite à Red Hill. Peut-être la volonté de tourner avec des icônes de sa jeunesse a-t-elle prévalu à toute considération carriériste...

C'est davantage côté scénario que le bât blesse (dire qu'ils se sont mis à trois pour écrire...ça!). Il s'agit davantage d'un assemblage de saynètes reliant entre elles les scènes d'action qu'un scénario digne de ce nom. Le film commence de la même façon que le volet précédent, par une scène d'évasion visant à faire sortir un expendable (Snipes grimé façon Hannibal Lecter :eheh: ), pour enchaîner sur la thématique "trop vieux pour ces conneries" du premier. L'intrigue laisse tomber pendant une bonne demi-heure ses vedettes pour suivre Sly dans son recrutement et le passage à l'action d'une bande de mercenaires "next gen". Certains reprochent à Stallone de se vendre en racolant les jeunes spectateurs avec ce nouveau casting. Personnellement, je préfère ce segment au remplissage par le vide dont souffrait le deuxième épisode dans sa partie centrale. D'autant que Hughes enchaîne ces séquences sans traîner.

On retrouve le même humour référentiel, qui est devenu la marque de fabrique des Expendables, mais ici pas de "Yipikayee" ou de "I'll be back" parodiques. Les touches d'humour sont moins lourdingues: le "on n'est plus en 1985" - année de sortie de Rambo 2 et Commando - sorti par une des recrues, le "I'm the Hague" prononcé par Sly à la manière d'un Judge Dredd, l'évocation des problèmes fiscaux de Snipes ou Banderas qui tient sa mitrailleuse à la manière du Mariachi. Le personnage de Banderas est celui qui cristallisera le plus les reproches par son humour appuyé. Mais à part 2-3 passages où son cabotinage tombe à plat, sa prestation est assez drôle. Certains passages humoristiques passent moins bien (le rasage à la machette de Snipes, par exemple).

Au casting, Sly s'avère plus mono-expressif que jamais (il donne l'impression que les coutures de son lifting risquent de péter à tout moment), mais se rattrape avec des intonations qui lui donnent un peu de vie. Schwarzy (l'idole de ma jeunesse!) fait maintenant davantage papy que last action hero. Lui et Jet Li sont sous-exploités et se contentent de tirer à la mitrailleuse depuis leur hélicoptère dans la séquence d'action finale. Quant à leur dernière scène ensemble, elle est...embarrassante! Harrison Ford (l'autre idole de ma jeunesse!!) a l'air plus figé que crispé lors de ses face-à-face avec Stallone. Il faut attendre la fin pour le voir se dérider et retrouver un peu de son charisme d'antan (son "very short" lorsqu'il découvre Jet Li ou ses piques à l'intention de Statham sont amusantes).

Statham, Lundgren et les autres expendables sont égaux à eux-mêmes. Robert Davi, lui, ne fait que passer. Les petits jeunes sont globalement transparents et seule Rhonda Rousey parvient à se démarquer. Snipes a l'air content d'être là. Il n'a rien perdu de ses aptitudes physiques et de son charisme. Le "it's good to be home" a des résonances particulières lorsqu'on connaît la traversée du désert qu'il a connue ces dernières années (l'une des forces de cette franchise qui établit des ponts entre le parcours des acteurs et celui de leurs personnages). Quant à Mad Mel, il est excellent en bad guy, bien plus convaincant que sa piètre prestation dans le Machete Kills de sinistre mémoire. Dommage seulement que son mano a mano contre Stallone soit si vite expédié.
Le film se termine par un climax où les talents de chacun sont bien exploités, avec différents styles de combats par Rhousey, Statham ou Sly et un temps d'écran équitablement partagé. Il marie avec panache humour et action et joue pour beaucoup dans le plaisir éprouvé à la vision d'Expendables 3.

Au final, ce dernier (?) baroud d'honneur s'avère globalement satisfaisant. Il est toutefois temps pour Stallone & Cie de tirer un trait sur l'expérience Expendables. La formule, avec ses forces et ses faiblesses, a donné tout ce qu'elle pouvait donner et un nouvel épisode ne serait plus qu'une redite de redite...
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Note: 9/10
Auteur: John Spartan

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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Jeu 25 Sep 2014, 13:41

Bordel, vous allez me pousser à faire ma critique et poser le 2 qu'il mérite.
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar Mr Jack » Jeu 25 Sep 2014, 15:56

T'attends quoi ? Une autre photo d'Eva Green ? :mrgreen:
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Nous irons tous au paradis - 5/10

Messagepar puta madre » Sam 27 Sep 2014, 13:26

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Nous irons tous au Paradis

Yves Robert — 1977 — 5/10
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Une suite qui ne tient pas les promesses du premier volet. L'absence de continuité avec Un éléphant ça trompe énormément est le principal motif de déception. Ainsi, les répercussions de l'infidélité de Rochefort ne sont jamais abordées, tout comme son changement de milieu professionnel. Pour des traces de continuité, il faut aller chercher du côté des autres personnages: les déboires conjugaux de Victor Lanoux, la relation de Bedos avec sa mère, le changement de bord de Claude Brasseur ou le harcèlement de Danièle Delorme par le copain de sa fille. Il manque également un fil directeur fort, comme pouvait l'être l'obsession de Rochefort pour la femme en rouge. L'infidélité présumée de Danièle Delorme est ce qui s'en rapproche le plus, mais elle n'est pleinement exploitée que dans le dernier tiers.

Le film se compose avant tout d'une succession de saynètes diversement inspirées et variablement drôles. La voiture de Rochefort va encore payer les frais de ses mésaventures dans la scène où Jean-Pierre Castaldi détruit le véhicule dans lequel se trouve Rochefort sans qu'il ne réagisse. Le film s'essaie même à des instants plus graves, qui permettent notamment d'apprécier les capacités dramatiques inattendues de Guy Bedos. Le film pâtit également de l'absence de la voix-off qui créait une espèce d'intimité avec Rochefort, même si ce procédé est repris brièvement lors du flashback du début. La musique de Vladimir Cosma est, elle aussi, moins inspirée.

Ceci dit, le film n'est pas un ratage complet, grâce à la complicité des quatre acteurs principaux ou à sa dernière partie. Mais on est loin de la qualité d'Un Eléphant...
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Démon des armes (Le) - 8/10

Messagepar puta madre » Dim 28 Sep 2014, 09:54

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Le Démon des armes
Gun Crazy

Joseph H. Lewis — 1950 — 8/10
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Le Démon des armes suit le schéma narratif typique des amants criminels à la Bonnie and Clyde. Réalisé deux ans après le séminal Les Amants de la nuits de Nicolas Ray, il comporte tous les passages obligés du genre: coup de foudre des amants, passion partagée pour les armes ou la violence, passage du mauvais côté de la loi, cavale, tentative de retour à la vie normale, chute...

La mise en scène de Joseph Lewis oscille entre réalisme et stylisation extrême. Les différentes scènes filmées en pleine rue annoncent le style nouvelle vague qui se développera quelques années plus tard, et plus particulièrement A bout de souffle de Godard. Un mémorable plan-séquence va filmer le cambriolage d'une banque depuis l'arrière d'une voiture, commençant avec l'arrivée des amants sur les lieux du forfait, se prolongeant par une conversation entre l'héroïne et un policier puis sa neutralisation, pour se conclure par la fuite des deux criminels. Lewis va créer une atmosphère beaucoup plus marquée dans d'autres scènes. Toute la première partie qui décrit la jeunesse du héros baigne dans une atmosphère proche de celle de To Kill a mockingbird, avec une photographie lumineuse qui créé une espèce d'irréalité, où l'enfance est représentée comme une époque d'innocence révolue. La fin, elle, en plongeant son décor dans une brume épaisse accentue le côté désespéré de la fuite des amants. Le film est parsemé de nombreux gros plans qui renforcent la singularité formelle de l'ensemle. La scène de rencontre des amants, en faisant usage du grand angle et en mettant en opposition premier et arrière-plan, constitue un remarquable moment de mise en scène. On pourra juste regretter l'usage d'une musique parfois trop appuyée, qui en rajoute dans dans le sentimentalisme

Au casting, John Dall livre une prestation fiévreuse, son personnage étant partagé entre son culte aux armes à feux et son refus de recourir la violence. Sa compagne, interprétée par Peggy Cummins, est celle qui donne libre cours à ses pulsions meurtières. Le recours au crime est pour elle l'occasion de s'offrir la vie dont elle rêve et elle n'éprouve aucun scupule à éliminer ceux qui se dressent en travers de son chemin. Cummins en fait parfois un peu trop lorsqu'elle joue les "fâchées", mais Lewis joue habilement du contraste entre son visage de poupée et la violence qui l'anime.

Parfaitement rythmé, doté d'une très belle mise en scène, Le Démon des armes est une série B qui n'a pas volé son statut de classique du film noir.
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar Mr Jack » Dim 28 Sep 2014, 12:26

J'adore la fin de celui-là :super:
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Proies (2007) (Les) - 4/10

Messagepar puta madre » Mar 30 Sep 2014, 11:39

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Les Proies
El Rey de la montaña

Gonzalo López-Gallego — 2007 — 4/10
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Attention spoilers

Un survival lambda qui ne parvient jamais à se démarquer par un traitement original ou sa gestion du suspense. Le début est pourtant intrigant, avec cette partie de jambes en l'air avec une belle inconnue qui va partir avec le portefeuille du héros. Après ce démarrage, le film peine à convaincre, ne faisant jamais monter la tension, sous-exploitant la menace qui plane sur les protagonistes et le côté citadins face à une nature hostile, malgré de jolis décors naturels basques bien mis en valeur et une photo à base de couleurs automnales. Les doutes concernant l'inconnue (a-t-elle sciemment amenée le héros en terrain ennemi?) sont vite évacués alors que ce point de l'intrigue aurait justement mérité d'être creusé car il aurait amené une menace à la fois interne et externe au groupe de victimes. La révélation de l'identité des tueurs aurait pu amener le film vers plus d'ambigüité, un peu à la façon de Révoltés de l'an 2000, en posant la question : peut-on tuer des enfants malgré les horreurs qu'ils ont commises? La mise en scène à base de plans subjectifs façon jeu vidéo FPS tient du gimmick et ne s'inscrit jamais dans un discours global cohérent. Le réalisateur veut-il sous-entendre que les gamins sont désensibilisés à la violence via les jeux vidéo dont ils reprennent les codes lors de leurs parties de chasse? Dans ce cas-là, la présence d'un adulte n'est jamais expliquée ou remise en contexte. Une idée qui restera en surface... Sans être mauvais, Les Proies peine à tenir en haleine et propose des idées intéressantes qui restent malheureusement à l'état embryonnaire.
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Major Dundee - 6/10

Messagepar puta madre » Mar 30 Sep 2014, 16:25

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Major Dundee

Sam Peckinpah — 1965 — 6/10
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Major Dundee le personnage, c'est Charlton Heston. Un Charlton Heston ultra-charismatique et icônisé comme jamais, le cigare au bec, filmé le plus souvent en contre-plongée. Un soldat affecté au poste de geôlier d'une prison détenant des soldats sudistes et qui va partir à la poursuite d'un guerrier indien réputé invincible. Un soldat déterminé et intraitable, qui croit dur comme fer en la justice et la parole donnée. Au cours du film, il sera décrit sous un jour moins noble, comme un être obsessionnel qui reste figé sur ses grands principes sans accorder sa clémence (cf. la peine de mort qu'il prononce à l'égard d'un déserteur).

Major Dundee le film alterne passages sérieux et humoristiques. De l'humour dans sa description d'une troupe hétéroclite de soldats, composée de nordistes et sudistes, de noirs, d'un prêtre défroqué, d'alcooliques... Ainsi, lorsqu'ils quittent le fort, chaque groupe chante un hymne différent pour marquer son identité. Le scénario se fait plus grave lorsqu'il aborde l'antagonisme nord-sud, le racisme, l'exploitation de soldats de tous bords sur les paysans mexicains, la domestication de certains indiens. Le héros devra donc composer avec des acolytes aux intérêts divergents ou conflictuels. Des personnages qui après avoir été introduits seront très peu développés, à un ou deux passages près. Dommage car le film dispose d'un sacré casting: James Coburn et sa fausse barbe, Warren Oates, LQ Jones, Ben Johnson, RG Armstrong, Mario Adorf, Brock Peters... Le seul personnage correctement développé est celui incarné par Richard Harris: présenté initialement comme l'âme damnée de Dundee, il va se révéler finalement plus digne, plus humain que lui. Harris ne démérite pas face à Heston. Il révèle tour à tour une facette charmeuse, autoritaire mais aussi tourmentée.

Le film pâtit de certaines longueurs, notamment l'histoire d'amour avec Senta Berger assez laborieuse et superflue, même si elle permet de profiter de la plastique de l'actrice et achève le portrait de Dundee comme un être coupé du monde, miné par ses réflexes autodestructeurs. A l'exception de la dernière, toutes les scènes de batailles se déroulent de nuit, et se révèlent assez peu emballantes. La dernière, qui se déroule de jour, qui a été attendue pendant une bonne partie du métrage, est loin d'être à la hauteur de l'attente suscitée. Par ailleurs, Peckinpah nous montre à 4-5 reprises tout au long du métrage le même plan du chef Indien en train d'observer ses ennemis, comme s'il avait dû se rattraper au montage avec l'unique plan en boîte.

Au final, Major Dundee constitue donc un spectacle agréable qui souffre néanmoins de quelques longueurs.
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Ton vice est une chambre close dont moi seul ai la clé - 7/10

Messagepar puta madre » Mer 01 Oct 2014, 16:02

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Ton vice est une chambre close dont moi
seul ai la clé

Il tuo vizio è una stanza chiusa e solo io ne ho la chiave

Sergio Martino — 1972 — 7/10
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A l'instar de Si douces, si perverses, Ton Vice... rentre dans la catégorie des giallo de machination. S'il décrit les meurtres perpétrés par un tueur chapeauté adepte de l'arme blanche, ceux-ci ne constituent pas le coeur du film puisque l'assassin sera mis hors d'état de nuire au terme du premier tiers de métrage. Ton Vice... se concentre davantage sur la caractérisation de ses personnages principaux. Le premier, incarné par Luigi Pistilli, un écrivain en panne d'inspiration qui souffre d'un complexe d'Oedipe manifeste et prend un malsain plaisir à humilier et brutaliser son épouse interprétée par la jolie Anita Strindberg. Entre les deux, la cousine libertine du héros (la très séduisante Edwige Fenech) va venir semer le trouble en passant du lit de l'un à l'autre. Sa présence va exacerber les passions et précipiter le drame. Ton Vice... tient pour beaucoup dans l'atmosphère érotique qu'il dégage, avec de nombreuses scènes de nudité et de sexe, même si l'ensemble reste soft. La très belle musique de Bruno Nicolai joue un rôle primordial dans l'atmosphère de sensualité qui émane du film. Ces scènes contrastent avec la violence psychologique ambiante et la schizophrénie des deux personnages principaux. Le film met du temps à démarrer mais l'intrigue devient de plus en plus accrocheuse au fur à mesure qu'elle avance, distillant une ambiance trouble et projetant les protagonistes dans une spirale de violence à laquelle personne n'échappera, le tout s'achevant sur un pied de nez ironique. Sergio Martino fait une utilisation intéressante de nombreux inserts rapides, notamment sur les yeux du chat du couple, qui fait office d'observateur distant des passions des protagonistes. Dans la dernière partie, un plan répété à plusieurs reprises va servir de flash forward et annoncer la manière de mourir de deux personnages. Un bon giallo, plutôt avare en meurtres, mais qui compense par une belle ambiance érotique et par son intrigue policière riche en révélations. Sans oublier un titre tout simplement superbe!
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar osorojo » Mer 01 Oct 2014, 16:06

Bon, il passe en tête de ma liste pour les prochaines séances, j'ai bien envie de me faire un petit giallo à l'italienne des familles ! Merci pour ta critique :super:
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar puta madre » Mer 01 Oct 2014, 16:13

Fais gaffe: si t'es comme moi, celui-ci te donnera méchamment envie d'en voir d'autres! :wink:
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar osorojo » Mer 01 Oct 2014, 16:24

Je connais l'effet ouais, ce sera pas mon premier :mrgreen: C'est par période généralement, un peu de bis rital qui tache de temps en temps, ça fait toujours du bien 8)
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar angel.heart » Mer 01 Oct 2014, 16:57

Toujours pas vu ce Martino. A ma connaissance il n'y a pas d'édition dvd avec sous-titres. :x

Edit : En fait le zone 1 propose des sous-titres anglais. Mais il est dur à choper à bon prix, le salaud... :?
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar puta madre » Jeu 02 Oct 2014, 07:27

Pas vu grand-chose de Martino, à part La Queue du scorpion qui m'avait moyennement enthousiasmé. Ton Vice... m'a donné bien envie de me pencher sur ses autres giallo.

Je l'avais chopé sur YouTube dans une copie doublée en anglais et de qualité médiocre. Mais c'est toujours mieux que rien...
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Mauvais sang - 5/10

Messagepar puta madre » Jeu 02 Oct 2014, 16:01

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Mauvais sang

Leos Carax — 1986 — 5/10
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Pour reprendre la métaphore utilisée par Val dans sa critique, Mauvais sang m'a fait l'effet d'une femme superbe mais tellement prétentieuse et hautaine qu'elle finit par laisser froid. Mauvais sang souffre du syndrome du film d'auteur à la française, composé pour beaucoup de dialogues "signifiants" qui se veulent profonds mais sonnent essentiellement creux, plaqués sur une trame extrêmement lâche aux prétentions philosophico-existentialistes. Mais il bénéficie d'une forme somptueuse, déployant une mise en scène élaborée, ainsi qu'une diversité de techniques cinématographiques, allant du ralenti au noir et blanc, en passant par le zoom, le plan-séquence ou même une séquence façon clip musical sur fond de David Bowie. Grâce à sa mise en scène, Leos Carax insuffle à son film de très beaux moments poétiques ou lyriques. Mauvais sang bascule ainsi constamment entre la fascination et l'ennui, même si les réserves finissent par l'emporter. Moitié génial, moitié exaspérant, Mauvais sang mérite bien son 5/10.
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