[oso] Mes critiques en 2014

Modérateur: Dunandan

Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Jack Spret » Ven 14 Nov 2014, 18:38

Je lis pas ta critique vu que je l'ai en cale mais ça me donne envie d'avancer son visionnage :super:


"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ?
- Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Creeps » Ven 14 Nov 2014, 18:42

Je suis surpris que tu ne l'aies pas apprécié plus que ça :o
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Ven 14 Nov 2014, 18:49

Jack Spret a écrit:Je lis pas ta critique vu que je l'ai en cale mais ça me donne envie d'avancer son visionnage :super:


Évite de manger devant par contre :D

@Creeps : Ah bon ? J'ai pas apprécié ? :mrgreen:
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Jed_Trigado » Ven 14 Nov 2014, 18:51

7,5 c'est bien trop léger comme note je trouve. :chut:

Tu trouvera pas mieux dans le cat.III.
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Creeps » Ven 14 Nov 2014, 18:56

Une note d'ourson ça :mrgreen:
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Ven 14 Nov 2014, 19:39

Jed_Trigado a écrit:7,5 c'est bien trop léger comme note je trouve. :chut:

Tu trouvera pas mieux dans le cat.III.


Ricky !!!!!!!
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Jed_Trigado » Ven 14 Nov 2014, 19:42

Sauf qu'Ebola c'est pas un nanar. :nono:

Il y a aussi Eternal Evil of Asia dans la même veine qu'Ebola, j'y pense.
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar angel.heart » Ven 14 Nov 2014, 19:45

Ma préférence va pour Daughter of darkness. Après, on peut également taper dans le polar, et là aussi y a quand-même du lourd.
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A Gun for Jennifer - 6,5/10

Messagepar osorojo » Dim 16 Nov 2014, 12:50

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A GUN FOR JENNIFER

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Todd Morris (1997) | 6.5/10
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A l’heure où les viols semblent être prêts à devenir un nouveau critère du guide Michelin consacré à New York, un gang de lionnes aux incisives affamées sort le rasoir de barbier pour émasculer du pervers ayant échappé aux maillons trop lâches d’une justice à deux vitesses. Bien décidées à en découdre avec tous ces machos qui ne voient en la gente féminine que de la chair fraîche à manipuler, elles suivent l’actualité avec intérêt pour débusquer leur prochaine proie.

A gun for Jennifer est un film profondément revendicateur, une apologie saisissante du girl power qui ne manque pas de mordant et se paye même le luxe d’être l’un des rape and revenge les plus âpres qu’il m’ait été donné de voir. Sa violence de chaque instant se veut le relais d’un discours corrosif dont le but est d’ôter ses œillères à une société qui a tendance à détourner un peu trop le regard. Et même si le propos déroulé par Todd Morris est voulu très second degré, l’impulsion à son origine est aussi virulente que cristalline et quand la punchline se veut fleurie, elle ne fait pas dans la dentelle : « dead man cant rape » étant le leitMotive de notre groupe de justicières en herbe.

Soyez prévenus, tout fleure bon les vapeurs d’essence, la sueur et le sang séché dans A gun for Jennifer. Todd Morris compose avec les bas fonds de NY pour accoucher d’une imagerie typée grindhouse brute très trash. A aucun moment l’image ne se veut flatteuse, un parti pris compréhensible, même s’il manque d’être épaulé par une mise en scène un peu moins fonctionnelle. Générer des ambiances poisseuses est pertinent, mais certaines séquences manquent cruellement de maîtrise, tous les gunfight notamment ont assez mal vieilli.

Foutraque mais généreux, A gun for Jennifer est une bobine peu commune, un mix énergique entre le rape and revenge classique et le vigilante movie poisseux auquel il ne manque qu’un peu de maîtrise et des acteurs plus solides —parce que là c’est du niveau «le miel et les abeilles» par moment — pour marquer durablement les esprits. Mais en l’état, il fera le plaisir des amateurs de ces genres peu pourvus qui pourront s’offrir une petite séance popcorn sympathique et mémorable. Quoiqu’on en pense, l’émasculation au rasoir à main, bien que suggérée, restera en tout cas dans ma petite mémoire un bon moment !
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Illustre inconnu (Un) - 7,5/10

Messagepar osorojo » Sam 22 Nov 2014, 17:11

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UN ILLUSTRE INCONNU

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Mathieu Delaporte (2014) | 7.5/10
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Il est suffisamment rare de voir le cinéma français s’aventurer dans les rues royales du thriller manipulateur à tendance sociale pour relayer l’exploit lorsque le challenge est relevé avec les honneurs. Avant d’être une réflexion sur la place de l’homme qui ne peut s’adapter à une société normaliste, Un illustre inconnu est avant tout un film très ambitieux, propulsé par des idées, sinon nouvelles, difficiles à mettre en image. A chaque nouvelle personnalité que revêt, littéralement, un Mattieu Kassovitz qui trouve sans aucun doute ici l’un de ses meilleurs rôles, le challenge de rendre crédible la transformation physique de l’acteur est relevé avec brio.

Certes, quelques maquillages feront sourire les plus pointilleux, mais l’intérêt du film n’est pas dans la réussite totale de ces derniers, mais bel et bien dans le portrait qu’ils permettent de construire. Celui d’un homme fade, sans personnalité, qui ne respire qu’en volant quelques moments de vie aux personnes dignes d’intérêt qui croisent son chemin. Un jeu de travestissement devenu une addiction qui, au hasard d’une rencontre, lui permet de trouver un sens à sa vie.

Dit comme cela, le propos peut paraître pompeux car ampoulé par une réflexion critique un peu trop vivace, et c’est peut être effectivement ce que l’on pourra reprocher au film. Dans sa dissection de la parentalité notamment, à travers le personnage très entier du violoniste irascible qui sera la porte rédemptrice du voleur d’identité. Mais un illustre inconnu sait être captivant parce qu’il est mû par une mise en scène très réfléchie, par des jeux photographiques déployant, avec une minutie presque obsessionnelle, la quête d’identité du personnage de Matthieu Kassovitz. On retiendra notamment toutes les séquences montrant le faussaire voler l’âme de ses victimes, à la manière d’un serial killer d’unicité, ainsi que cette scène d’ouverture magistrale qui filme l’homme en train de préparer sa propre mort. Une mise en bouche explosive qui captive instantanément le regard. C’est fort.

Dans le paysage cinématographique français, et mondial d’ailleurs, souvent un peu trop calibré, une bobine de la trempe d’Un illustre inconnu fait l’effet d’une bouffée d’air appréciable même si elle manque d’une petite pichenette d’audace pour marquer complètement les esprits. Cette relation père fils un peu survolée, parfois maladroite, paraît en effet être une exploitation un peu trop sécurisante d’un potentiel si riche, d’autant plus qu’elle est mise à mal par un jeune acteur plus à l’aise avec ses cordes que dans la confrontation avec l’intimidant Kassovitz.

Mais devant l’ambition qui caractérise l’ensemble du film, ainsi que sa très belle tenue formelle, il serait hypocrite de ne pas saluer cette mise en image réussie d’un script peu évident, très prometteuse pour la suite de la carrière de Matthieu Delaporte. En espérant que le jeune cinéaste poursuive dans cette voie et ne se laisse pas à nouveau happer par les courants d’air mielleux de la comédie (ben ouais, j’suis pas un mec marrant).
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3 Samourais Hors la loi - 9/10

Messagepar osorojo » Dim 23 Nov 2014, 11:17

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TROIS SAMOURAIS HORS LA LOI

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Hideo Gosha (1964) | 9/10
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Certains réalisateurs ont ce petit plus qui les démarquent du reste du monde. Gosha, dès son premier film, imprimait sur bobine ce coup d’œil acerbe qui a depuis fait sa réputation. Une sensibilité graphique féroce qui insuffle à chaque placement de ses caméras l’impact le plus fort. « Les trois samouraïs hors la loi » cingle les rétines tant il fait l’effet d’une démonstration formelle de chaque instant. Tourné en majeure partie dans l’ombre, éclairé par des sources de lumière fébriles, il donne l’impression de parcourir un superbe livre photographique, dont chaque cliché à été longuement pensé et chaque obstacle visuel exploité comme autant de nouveaux cadres découpant les zones importantes de l’image. La différence avec le statisme d’une publication écrite étant qu’ici Gosha fait virevolter ses lumières pour accompagner les duels énergiques auxquels se livrent ses intrépides guerriers. Chaque joute est un moment de mise en scène mémorable, dont l’affrontement surprise du calculateur Einosuke Kikyo, alors qu’il se faisait masser les épaules par sa maîtresse, en est l’apogée : une séquence mémorable parce qu’elle est hantée par une caméra à la mobilité extrême qui se joue de chaque poutrelle, de chaque cloison comme d’un moyen de dynamiter les éclats de lame.

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Cette maîtrise formelle a de quoi surprendre dans le cadre d’un premier film, d’autant plus qu’elle n’est jamais tape à l’œil et toujours utile à l’intrigue. Gosha prend en effet grand soin à laisser ses images s’exprimer, non pas pour la beauté du geste, mais bel et bien pour étayer le discours qu’elles permettent de construire. A savoir dans le cas présent, la critique radicale d’une société faite de paradoxes que les hommes qui la peuplent véhiculent tour à tour. Des samouraïs sans honneur sont prêts à tuer quelques proies faciles en échange d’une poignée de ryos, des paysans à bout de souffle sont trop peureux pour défendre ceux des leurs qui prennent enfin les armes pour sortir de leur condition d’esclave maltraités, un gouverneur local exécrable confond discipline et avilissement de ses sujets et quelques ronins, samouraïs déchus, libérés de leurs maîtres, guidés par leurs seuls principes pour choisir le chemin qu’ils souhaitent arpenter.

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La prouesse de Gosha est de gérer pareillement chaque entité de cette large palette de personnages, au moyen d’une narration si fluide que jamais ne se pose la question du qui est qui, ce qui est remarquable vu la faible durée du film et le nombre d’acteurs en mouvement. Gosha fait dans l’efficacité, chaque duel est sec et décisif, chaque prise de position engagée dans l’instant. « Les trois samouraïs hors la loi » file à vive allure, passant d’une introduction rigolote qui fait penser au Yojimbo de Kurosawa à une dernière partie très noire dont seul le plan final rappelle l’humour des débuts. Un chambara très accessible, parce qu’il est avant tout de l’ordre du divertissement, même s’il est motivé par un sous texte critique des plus corrosifs.

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Un film à conseiller pour se familiariser avec l’univers du film de sabre, parce qu’il est maîtrisé de bout en bout, bref, efficace, formellement inattaquable et diaboliquement divertissant. Qu’on ose me dire après un film de cet acabit que le Noir et Blanc est un procédé vieillot qui ne possède aucune expression... Non mais !
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar dagokhiouma » Dim 23 Nov 2014, 11:45

Tu le places où par rapport à Goyokin et Harakiri ?

Sinon la couverture du criterion elle est monstrueusement belle :love: :love: :love:
Les hommes livrent leur âme, comme les femmes leur corps, par zones successives et bien défendues.
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Dim 23 Nov 2014, 12:01

Goyokin, je l'ai vu trop tôt, l'un des premiers Chambara que j'ai découvert. J'avais apprécié mais moins que celui-ci, il faudrait que je le revoie. Hara Kiri, toujours pas vu ^^

Et ouais, elle est belle cette jaquette !
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar puta madre » Dim 23 Nov 2014, 12:08

Je l'ai justement en stock, celui-là: ton avis va me faire accélérer le visionnage :bluespit:
La bande-annonce d'Un ilustre inconnu est vachement intrigante. Je vais peut-être lui donner sa chance, du coup.
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Dim 23 Nov 2014, 12:31

Franchement, il le mérite, c'est pas tous les jours qu'on voit une telle prise de risque dans le cinoche français :) On était 2 dans la salle hier et en discutant avec le directeur du cinoche, il m'a dit que personne n'allait le voir, j'imagine que le film va faire un petit flop, c'est bien dommage.
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