[Dunandan] Mes critiques en 2014

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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

Messagepar Dunandan » Dim 16 Nov 2014, 09:43

Moi aussi, mais il est particulièrement bon dans celui-là. Il porte presque tout le film à lui tout seul :mrgreen:.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

Messagepar puta madre » Dim 16 Nov 2014, 09:47

C'est clair que si tu retires Dwayne du film, il reste plus rien à part une jolie photo
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

Messagepar Dunandan » Dim 16 Nov 2014, 09:48

La réalisation aussi est sympa... Ainsi que la note d'intention.
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Battle Royale - 9/10

Messagepar Dunandan » Dim 16 Nov 2014, 12:57

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Battle Royale, Kinji Fukasaku (2001)

Battle Royale a une petite valeur particulière pour moi puisqu'il est l'un des tous premiers films qui m'a ouvert les portes du cinéma japonais, mais il est surtout l'un des meilleurs films sur l'adolescence que j'ai pu voir jusqu'à présent. Dès le départ, Kinji Fukasaku y imprime une énergie folle à en donner des frissons. Une demie heure lui suffit pour poser les enjeux de son histoire, tout en enchaînant tuerie sur tuerie, sans aucune concession. Un cadre d'ultra-violence loin d'être gratuit, car ainsi, lorsque le rythme se pose davantage, les séquences intimistes, entre-coupées d'extraits issus du roman éponyme qui soulignent l'absurdité d'une telle situation, sont d'autant plus poignantes et émouvantes. C'est là aussi que j'ai découvert Takeshi Kitano, excellent dans ce rôle de professeur aux réactions imprévisibles (toujours aussi flippante cette séquence où il bute des gamins), entouré de jeunes acteurs prometteurs bien dirigés et qui sonnent justes.

Après avoir regardé le DC, je me rends compte à quel point la version ciné se suffit à elle-même, que ce soit dans le montage, alternant mises à mort fun et jouissives mais aussi touchantes, une superbe utilisation de la musique classique, et flashbacks qui permettent de saisir de suite la personnalité de chacun en offrant un certain regard critique sur la société, ou le ton donné qui ne relâche pas la pression jusqu'à la fin. L'ensemble dresse ainsi un portrait crépusculaire de la jeunesse, de son mal-être et de son rapport à l'autorité, mais représente aussi paradoxalement une véritable ode à l'existence, ne serait-ce que dans sa conclusion qui offre un ultime compromis d'espoir. Bref, une oeuvre radicale qui tape là où ça fait mal, mais loin d'être nihiliste contrairement aux apparences, mettant à vif une jeunesse japonaise à la dérive que seuls Takeshi Kitano, Sono Sion, et Toshiaki Toyoda, ont aussi bien capté à ma connaissance. Un film par ailleurs doté d'une mise en scène stylisée et parsemée d'instants de grâce qui plaira aux amateurs de manga dont je fais parti.

Note : 9/10
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

Messagepar Jed_Trigado » Dim 16 Nov 2014, 18:23

Il va falloir que je vienne poser mon 10 un jour.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Dim 16 Nov 2014, 18:26

On compte sur toi, dès que t'auras achevé ta critique de Battle Anale :mrgreen:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

Messagepar Jack Spret » Dim 16 Nov 2014, 18:27

Il préfère regarder ses pornos déviants avant de nous voir le week end prochain sinon Alegas va prendre cher.


"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ?
- Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

Messagepar Jed_Trigado » Dim 16 Nov 2014, 18:33

:mrgreen:
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Du sang dans la poussière - 7/10

Messagepar Dunandan » Lun 24 Nov 2014, 01:09

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Du sang dans la poussière, Richard Fleischer (1974)

Richard Fleischer était vraiment un touche-à-tout. Polar, film d'aventures et/ou historique, science-fiction, et maintenant le western (il n'en était d'ailleurs pas à son premier coup d'essai). L'histoire est simple et se laisse agréablement suivre : trois jeunes fermiers prêtent main forte à un célèbre braqueur de banques, qui leur inspire alors l'aventure par sa personnalité anti-conformiste. Ainsi, ils font un peu les 400 coups ensemble, deviennent des hors-la-loi à leur tour, avant de croiser à nouveau leur modèle sur la route, pour appartenir officiellement à sa bande.

Si la gueule de jeunes premiers du trio principal peut surprendre au début, ça colle finalement bien au côté (apparemment) gentillet du film. Le casting est surtout dominé par la présence de Lee Marvin, impeccable dans la peau de ce hors-la-loi vieillissant. On croirait un mixte d'Huckleberry Finn et de La Horde sauvage, où les trois joyeux drilles découvrent bien vite que la vie au-dehors du cercle familial n'est pas des plus faciles, en dépit de quelques petites pauses qui laissent éclater toute leur fougue et joie de voir du pays. A ce titre, le rythme est assez enthousiasmant, bien aidé par une musique entraînante et un casting impliqué, qui compensent une réalisation peu inspirée, tout juste fonctionnelle. Pas un si gros problème en fin de compte puisqu'il s'agit avant tout d'un film de personnages (un petit monde auquel on finit par s'attacher), et les décors naturels sont plutôt bien mis en valeur.

Certes, il ne s'y déroule pas énormément de choses, les protagonistes oscillant entre petites galères et grandes galères, mais l'intérêt repose surtout sur la relation qui se tisse entre les différents personnages, concernant tant l'amitié solide entre ces trois jeunes qui se connaissent depuis l'enfance, et font face à la désillusion que constitue une telle échappée, et ce vieux briscard à la morale légère qui fait plus office de père de substitution que de compagnon de route. Par contre, la motivation du jeune loup par qui ses amis ont été entrainé me semble trop conventionnelle (un père autoritaire qui a le coup de ceinture facile), et surligne peut-être plus que de raison ce retour de bâton qui guette les mauvais garçons. Le traitement alloué à Spike qui finit par révéler sa propre nature, nous offrant ainsi également un regard non romancé sur l'Ouest, aurait pu suffire pour apporter la teinte sombre voulue. Malgré tout, ce dénouement tristounet apporte un contraste intéressant par rapport à ce qui a précédé qui ressemblait jusqu'à lors à une petite promenade de santé. Un retour à la réalité sec et brutal.

En bref, ce western crépusculaire bien sympathique est porté par ses personnages, où flotte l'ombre de Peckinpah dans le traitement de l'amitié, mais qui s'en démarque (du moins par rapport à La Horde sauvage) en dépeignant un constat plus amer sur ces dernières figures anti-héroïques d'un Far West en voie de disparition, pour lesquelles rien ne ne signifie plus que la survie. Un traitement intéressant, néanmoins pénalisé par une réalisation assez quelconque et une fin trop moralisatrice à mon goût. Mais au moins, Fleischer aura été allé au bout de son propos, sans une once de concession. Sans être un essentiel du genre, il a sa place, ne serait-ce que dans la manière solide dont il contribue à démanteler la mythologie du western américain.

Note : 7/10
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Barking Dog - 7/10

Messagepar Dunandan » Lun 24 Nov 2014, 05:05

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Barking dog never bite, Joon-ho Bong (2000)

A son premier essai, Joon-ho Bong signait déjà un film très sympathique. Et il faut un certain talent pour réussir à nous mettre le grappin à partir d'une telle histoire qui pourrait relever de la simple anecdote. Son principal intérêt repose sur ses personnages hauts en couleurs, et la manière dont le réalisateur (qui porte également la casquette de scénariste) raconte son intrigue. Il nous concocte ainsi un petit mélange jubilatoire de comédie policière et de satire sociale, le tout teinté d'un peu d'humour noir qui met limite mal à l'aise, où la dénonciation à laquelle il nous habituera par la suite passe au second plan (il faudra attendre surtout le dernier acte pour cela). Bref, on prend avant tout un malin plaisir à suivre cette petite galerie de voisins aux traits bien caractérisés et qui ont le sens de l'accessoire (surtout vestimentaire).

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Des personnages auxquels on s'attache rapidement, grâce à une bonne direction d'acteurs qui bénéficient du champ nécessaire pour exprimer leur talent, et à une écriture qui offre des séquences légères et croustillantes. Et Joon-ho Bong a le chic d'évoquer sans misérabilisme l'ennui et la frustration latentes d'une situation sociale et économique coréenne difficile, matérialisée par le kidnapping de ces petits chiens bruyants et chers à entretenir dont certains connaîtront un triste destin. Puis ce réalisateur était déjà un très bon metteur en scène, en témoigne cette facilité à gérer l'espace avec sa caméra (pour moi, il possède l'un des langages visuels les plus complets du cinéma coréen), et à nourrir son récit de fines ruptures de ton (même les séquences les plus violentes en deviennent parfois comiques, comme la scène dans la cave avec le cuistot). On retiendra tout particulièrement ces deux courses-poursuite dans l'immeuble qui mine de rien, sont très bien emballées, dont le style très dynamique et décalé sera repris dans The Host.

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Cependant, le dénouement final manque peut-être un peu de percussion pour que ce film marque véritablement les esprits, bien que Joon-ho Bong parvient très bien à finir son récit, en faisant simplement écho au début et aux désirs de personnages de prendre l'air hors du cadre étouffant de leurs milieux respectifs. Et c'est peut-être cela, la plus grande réussite du film, cette complicité que ce dernier parvient à créer avec le spectateur : nous apporter un bol d'air rafraichissant, sans autre prétention que d'offrir un plaisir communicatif. Un très bel essai qui confirmera le talent de l'un des réalisateurs les plus prometteurs du renouveau du cinéma coréen post-2000.

Note : 7/10
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Comtesse aux pieds nus (La) - 6,5/10

Messagepar Dunandan » Lun 24 Nov 2014, 05:17

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La comtesse aux pieds nus, Joseph L. Mankiewicz (1954)

La Comtesse aux pieds nus se présente d'abord comme une tristounette oraison funèbre d'une femme apparemment indomptable et inaccessible. On en retrace alors les derniers moments, d'une manière introspective, à travers plusieurs flash-backs et voix-off masculins qui l'ont connu de près. Si ce Mankiewicz bénéficie d'une bonne accroche en proposant une mise en abîme intéressante entre le cinéma et la vie (à travers un réalisateur de cinéma qui semble être son double), où on fait savoir que les histoires vécues ne ressemblent pas forcément à un scénario déjà écrit, cette version amère du conte de Cendrillon traîne un peu la patte, mais cela dit, propose bien plus qu'une simple romance qui tourne mal, ce qui en fait tout son intérêt.

Dans le collimateur du réalisateur, les sirènes du succès qui fanent ce genre de fleur fraîche et unique, incarnée par une Ava Gardner en état de grâce, qui peine à trouver sa place dans ce milieu du showbiz. Un trait de caractère très bien suggéré par son refus en privé de porter des chaussures (belle allusion au conte précité). Elle est donc la cible de producteurs de cinéma qui ne voient en elle que l'éclat qui peut leur apporter une valeur ajoutée, eux, les égocentriques désabusés, mégalomanes excentriques/imbus d'eux-mêmes, qui en ne réussissant pas à trouver le bonheur en eux, pensent pouvoir se l'acquérir par l'argent ou une promesse de gloire. Seul un réalisateur de cinéma (Bogart, très bon en protecteur de la dame et d'une certaine intégrité oubliée) met le doigt sur sa véritable nature sans pouvoir la saisir réellement, jusqu'à ce qu'un véritable Comte apparaisse presque par magie comme son égal en authenticité et en vérité.

Bref, j'ai beaucoup apprécié la première partie du film qui met en exergue ce milieu de la haute société, où finalement Cendrillon n'est qu'une référence parmi d'autres (comme par exemple Faust), pour mettre en avant un portrait de femme assez touchant et passionnant, un modèle d'inaccessibilité et de mystère, mais aussi de fragilité rentrée, derrière ses airs presque sauvages. Elle incarne le meilleur de la nouvelle noblesse et de la roturière qui n'aurait pas à renier ses origines. Ainsi, on comprend pourquoi tous ces hommes se jettent à ses pieds, avides de cette force de caractère, de cette beauté glaciale qui ne se laisse pas facilement apprivoiser, et de cette classe qu'ils ne retrouvent nulle part ailleurs. Mais dès que le conte rattrape la réalité, bien qu'il n'a rien de très rose en fin de compte, l'intérêt s'estompe alors que le récit se ressert de manière plus convenue et prévisible.

Ce que je retiens surtout de cette oeuvre plutôt mineure de Mankiewicz bien qu'on en retrouve tous les thèmes, tels que le désenchantement d'un âge d'or (l'aristocratie), ou celui des relations amoureuses déçues et désabusées (deux idéaux qui se répondent au fur et à mesure), ce sont les acteurs Bogart et Gardner qui apportent une interprétation juste et incarnée à leurs personnages, ainsi que la qualité littéraire des dialogues, ciselés et à l'intelligence aigüe, qui frappent souvent dans le mille en ce qui concerne ces personnages parfois mal à l'aise dans un rôle que la société leur impose. Dommage que le fil de l'histoire perde en intérêt dès lors que le mystère autour de Gardner se dissipe et qu'on progresse du coup vers un drame sentimental couru d'avance. Un petit Mankiewicz qui s'adresse avant tout à ses amateurs, et aux fans du duo Bogart/Gardner.

Note : 6.5/10
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Arrivederci amore, ciao - 8,5/10

Messagepar Dunandan » Lun 24 Nov 2014, 05:22

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Arrivederci amore, ciao, Michele Saovi (2004)

Une méchante claque. Ce film ne ment pas. Dès le départ, on nous fait savoir qu'on va suivre une belle ordure, capable de tuer ou de trahir son propre pote pour assurer sa survie, plus exactement sa réhabilitation (et pas morale, mais matérielle !) après avoir sévi comme enfant de la révolution communiste. Ainsi, on nous montre comment il va essayer de s'en sortir, se servant de tous les contacts qui pourrait lui servir, à savoir flics, ex-détenus, ex-défenseurs de sa cause. Une véritable plongée dans une sorte de purgatoire où s'en sortent seulement ceux qui sont purement démunis de conscience morale et d'humanité.

Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu de film qui assumait autant sa noirceur, tant dans son atmosphère graphique (tout le passage dans le bar à prostituées est une petite perle noire de décadence), que dans son ton, avec des personnages plus pétés de la tête les uns que les autres, hormis deux femmes. L'une sera l'objet sexuel de l'intéressé (qui a une sale gueule mais un superbe corps très bien mis en valeur), étant en mesure d'abuser de tout son pouvoir sur elle, et l'autre sera sa voie vers la normalité (jolie, naïve, romantique, tout pour rendre un homme heureux). Si le dernier acte est un peu plus prévisible, c'est pour mieux nous asséner d'un dernier coup vicieux derrière la tête. On voulait le voir sauvé (il a quand même une bonne tronche, et grâce à de petits flash-backs, on comprend ce qu'il a subi durant la guerre froide), nous voilà retournés au fond du trou.

Un film qui jette en pleine gueule du spectateur son univers sombre et froid, qui nous rappelle que ce ne sont pas toujours les meilleurs qui s'en sortent. De plus, Michele Soavi nous concocte une réalisation aux petits oignons mais jamais tape à l'oeil, qui fait ressortir toute la poésie morbide (la séquence de l'explosion et le final - qu'on voit un peu venir, mais du coup, gagne en impact émotionnel -), et sans concession de son film (avec notamment une fusillade bien borderline contre un fourgon blindé). Le casting s'en sort aussi très bien, en tête notre ex-terroriste qui ressuscite ce genre de beau salopard qu'on ne voit plus très souvent en ces temps policés, et le flic ripou, pas bien mieux loti que lui. Entre polar et film de genre, une oeuvre à retenir absolument, qui nous enseigne la véritable différence entre nihilisme et pessimisme.

Note : 8.5/10
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

Messagepar Jimmy Two Times » Lun 24 Nov 2014, 07:34

Une vraie tuerie celui-la! :super:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

Messagepar Dunandan » Lun 24 Nov 2014, 15:36

A part les 5-10 premières minutes un poil trop lancinantes pour moi, j'étais à fond dedans :super:
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Train sifflera 3 fois (Le) - 8/10

Messagepar Dunandan » Mar 25 Nov 2014, 00:38

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Le train sifflera trois fois, Fred Zinnemann (1952)

High Noon est d'abord connu (pour ma part en tous cas) pour l'excellent hommage qu'en fera Sergio Leone dans Il était une fois dans L'ouest, cette fameuse introduction silencieuse où des hors-la-loi sont dans l'attente d'être enfin délivrés de leur fonction, dans une gare de train. Bien que le maestro italien avait tout compris de son modèle américain, il serait dommage de passer à côté de ce classique du genre non démérité.

L'intérêt de ce film repose d'abord sur la construction de l'histoire, censée être en temps réel, dont la durée du film renvoie à l'arrivée du train qui ramène le pire ennemi du shérif local, prêt à en découdre avec ce dernier. Ainsi, on suit les remous psychologiques et moraux des personnages, shérif en tête ("obligé" d'avorter sa lune de miel après avoir pris connaissance des faits), d'une manière concise et précise, autour d'un simple enjeu : protéger la ville de la violence à venir de ces mauvais garçons.

Un fond qui pourrait paraître manichéen sans la réaction d'une ville hésitant entre les deux camps pour des motifs variés et plus ou moins égoïste, ce qui s'avère un leitmotiv efficace qui apporte ainsi un supplément de réalisme et d'intensité à cette courageuse mission que ce shérif a choisi bien malgré lui, déterminé plus que jamais à accomplir son devoir d'homme (regarder Gary Cooper arpenter seul la ville, observés par les autres avec une insensibilité ou une lâcheté typiques, est un grand moment de cinéma).

De même, la réalisation est de belle facture, avec un joli travail sur le cadre et le montage, aptes à refléter les dilemmes de chacun (figurés tant sur les visages que dans les choix à faire), et à rappeler régulièrement le passage du temps qui vient à manquer, le tout porté par un sublime thème musical qui reste dans la tête.

Ainsi, High Noon est une pierre d'échafaudage incontournable du western américain, et plus encore, inaugure une façon nouvelle de mettre en scène l'action, qui s'élabore avant tout à partir de l'attente et des caractères de chacun face à une situation commune, offrant alors une tension qui va bon train.

Note : 8/10
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