[oso] Ma prose malade en 2015

Modérateur: Dunandan

[oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar osorojo » Lun 05 Jan 2015, 18:28

On est reparti pour une année d'agression rétinienne en tout genre. Pas la peine de commencer à ranger ce topic, en faisant style qu'un classement y a été pensé, je vais le tenir pendant un mois et l'oublier. Alors autant ne pas le commencer :)

Image


Sinon, depuis début 2014, je liste et répertorie tout ce que je vois, écoute, lis sur senscritique. Au kazou.

Petite résolution de début d'année, essayer de mater plus de docus, histoire d'avoir un ou deux sujets de conversation autre que le cinéma quand je suis avec d'autres gens (oui, ça m'arrive).

Et me remettre à la bédé, mais ça, vous vous en foutez.
Avatar de l’utilisateur
osorojo
King Kong
King Kong
 
Messages: 21451
Inscription: Dim 15 Aoû 2010, 22:51

Conte de la princesse Kaguya (Le) - 6/10

Messagepar osorojo » Lun 05 Jan 2015, 18:30


Image

LE CONTE DE LA PRINCESSE KAGUYA


++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Isao Takahata | 2014 | 6/10
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++


Malgré la claque graphique évidente qu’il représente, il est difficile de se faire violence pour finir Le conte de la princesse Kaguya. 2h20 à la pesée, c’est beaucoup trop pour l’histoire statique et linéaire dont il est question. Une belle tranche de vie, teintée de poésie, d’amour et de recherche de soi, qui véhicule des thématiques universelles, sans parvenir à en tirer l’essence, préférant à la place, s’appesantir sur chaque idée de façon déraisonnable.

C’est bien dommage, rarement le trait n’aura été aussi percutant à l’écran. Si dans le premier quart d’heure, ces esquisses emplies à l’instinct, d’une couleur qui ne cherche jamais à épouser le trait de façon scolaire, semblent un peu cavalières, bien vite, la poésie qui en ressort rend toute la direction artistique d’une élégante pertinence. Et quand la princesse, sur un coup de sang, s’enfuit à travers champs, tout le potentiel expressif qui se travestissait dans la fausse hésitation des contours explose alors aux yeux d’un spectateur pris de frissons. Les coups de crayons se libèrent pour devenir des lignes graphiques dont le seul but est d’accentuer le mouvement. Le résultat est sans appel, bluffant.

Mais jamais le frisson ne se reproduit à nouveau. Pire, ce climax, narratif, mais formel également, ne fait que s’estomper à mesure que l’histoire patine, que le quatrième prétendant tente de conquérir sa belle, que cette dernière construit son jardin, qu’elle recroise son amour d’enfance. Alors l’intérêt retombe, et si les somptueux tableaux continuent de s’enchaîner, avec magnificence lorsqu’ils puisent leur inspiration dans le passage des saisons et plus généralement les paysages naturalistes, ils s’apprécient toutefois avec un ennui poli, la dernière heure de film étant desservie par un rythme contemplatif exagéré : Isao Takahata a déjà tout dit, le conte s’éternise inutilement pour se diriger vers l’évidence.

Le titre n’a pas menti, à part un final un peu audacieux, tout tient du conte mou du genou dans ce dessin animé finalement sans surprise, sinon celle de la percussion trouvée dans son trait faussement naïf qui se fait sa place avec classe, lorsque la magnifique bande originale du grand hisaishi vient l’épouser, dans les cimes de l’expression artistique par le crayon.
Critiques similaires

Avatar de l’utilisateur
osorojo
King Kong
King Kong
 
Messages: 21451
Inscription: Dim 15 Aoû 2010, 22:51

Re: [L'OURS] Ma prose malade en 2015

Messagepar pabelbaba » Lun 05 Jan 2015, 18:31

Meunon on s'en fout pas! :mrgreen:
Image
Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
Avatar de l’utilisateur
pabelbaba
Superman
Superman
 
Messages: 23317
Inscription: Mar 29 Mar 2011, 13:23

Re: [L'OURS] Ma prose malade en 2015

Messagepar Alegas » Lun 05 Jan 2015, 18:31

L'ours ?
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

The Wachowskis


Image
Avatar de l’utilisateur
Alegas
Modo Gestapo
Modo Gestapo
 
Messages: 49226
Inscription: Mar 11 Mai 2010, 14:05
Localisation: In the Matrix

Re: [L'OURS] Ma prose malade en 2015

Messagepar Scalp » Lun 05 Jan 2015, 18:34

C'est son surnom dans le milieu du porno, toi c'est le pélican.
Avatar de l’utilisateur
Scalp
BkRscar
BkRscar
 
Messages: 60283
Inscription: Ven 04 Jan 2008, 13:17

Re: [L'OURS] Ma prose malade en 2015

Messagepar osorojo » Lun 05 Jan 2015, 18:36

:eheh:

-
oso = l'ours, c'est pareil ^^ C'est histoire de franciser le faux rhum ! Et de changer. Mais si c'est passible de la cour martiale, je modifie :mrgreen:

@pabel : vous êtes peut-être 2/3 que ça peut intéresser ui ^^
Avatar de l’utilisateur
osorojo
King Kong
King Kong
 
Messages: 21451
Inscription: Dim 15 Aoû 2010, 22:51

Re: [L'OURS] Ma prose malade en 2015

Messagepar elpingos » Lun 05 Jan 2015, 18:41

osorojo a écrit:Sinon, depuis début 2014, je liste et répertorie tout ce que je vois, écoute, lis sur senscritique. Au kazou.


Yep, où je constate que Locke & Key ne te laisse pas indifférent pour l'instant ... :wink:
Avatar de l’utilisateur
elpingos
Predator
Predator
 
Messages: 4639
Inscription: Ven 15 Avr 2011, 12:12
Localisation: Nantes

Re: [L'OURS] Ma prose malade en 2015

Messagepar osorojo » Lun 05 Jan 2015, 18:48

Effectivement, j'ai beaucoup aimé le premier, c'est dense et les pistes qui se dessinent donnent envie de poursuivre la lecture ! :) J'ai l'intégrale sous le coude, je vais prendre mon temps pour la lire :mrgreen:

J'ai commencé De cape et de crocs aussi en parallèle, et curieusement, même si je lui trouve plein de belles qualités (des dialogues de fou, un coup de crayon qui est bien expressif même si la couleur me parle pas trop), j'accroche un peu moins :)
Avatar de l’utilisateur
osorojo
King Kong
King Kong
 
Messages: 21451
Inscription: Dim 15 Aoû 2010, 22:51

Re: [L'OURS] Ma prose malade en 2015

Messagepar Scalp » Lun 05 Jan 2015, 18:52

C'est un peu chiant De Cape et de crocs
Avatar de l’utilisateur
Scalp
BkRscar
BkRscar
 
Messages: 60283
Inscription: Ven 04 Jan 2008, 13:17

Re: [L'OURS] Ma prose malade en 2015

Messagepar pabelbaba » Lun 05 Jan 2015, 19:04

Trop de mots, c'est vrai que c'est chiant. :chut:
Image
Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
Avatar de l’utilisateur
pabelbaba
Superman
Superman
 
Messages: 23317
Inscription: Mar 29 Mar 2011, 13:23

Re: [L'ours] Ma prose malade en 2015

Messagepar osorojo » Lun 05 Jan 2015, 19:23

C'est très bien écrit, la dessus, rien à dire, mais il faut accrocher au style. Si tu restes de marbre devant toutes les références, et les jeux de vieux mots en pagaille, tu risques de trouver le temps un peu long ^^ Et puis, après deux tomes, je trouve que la quête avance assez lentement ^^
Avatar de l’utilisateur
osorojo
King Kong
King Kong
 
Messages: 21451
Inscription: Dim 15 Aoû 2010, 22:51

Re: [L'ours] Ma prose malade en 2015

Messagepar Mr Jack » Lun 05 Jan 2015, 19:25

Faut t'appeler l'ours maintenant ? :mrgreen: Tu donnes la patte et tout ? (j'espère ne pas me faire censurer pour mes propos) :chut: :arrow:
Image
You have to believe.
Avatar de l’utilisateur
Mr Jack
Spiderman
Spiderman
 
Messages: 10616
Inscription: Mar 20 Sep 2011, 22:43
Localisation: in my mind...

Re: [L'ours] Ma prose malade en 2015

Messagepar osorojo » Lun 05 Jan 2015, 19:31

Prends garde à toi manant ! :mrgreen: Je vais remettre oso, je crois, je vous sens tout perdu, je m'en veux :eheh:

Vala, c'est fait, j'ai pas envie d'être responsable de votre mauvais sommeil xD
Avatar de l’utilisateur
osorojo
King Kong
King Kong
 
Messages: 21451
Inscription: Dim 15 Aoû 2010, 22:51

Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar Dunandan » Lun 05 Jan 2015, 19:42

Un peu pareil que toi, à part la note, pour La princesse :mrgreen:

Quelle idée de faire un film d'animation aussi long alors que tout est dit en 1H35 à tout casser.
Avatar de l’utilisateur
Dunandan
King Kong
King Kong
 
Messages: 20493
Inscription: Jeu 08 Sep 2011, 00:36

White God - 7,5/10

Messagepar osorojo » Mar 06 Jan 2015, 18:16


Image

WHITE GOD


++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Kornél Mundruczó | 2014 | 7.5/10
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++


Belle surprise que cette reformulation moins glamour de la belle et le clochard en version live qui ne manque décidément pas de chien. Une forte inspiration puisée des meilleurs Walt Disney émane de la proposition de Kornél Mundruczó ; elle s’exprime notamment dans sa manière de filmer les cabots qui vocifèrent devant ses lentilles, dans son obsession pour leurs yeux globuleux, sphères en mouvement permanent où se nichent leurs émotions.

Mais attention à toi petit être sensible, contrairement aux dessins animés de ta jeunesse qui jouent dans la cour du rire et des bons sentiments, White God tient davantage du drame. Son script assassin ne fait pas de quartier et risque d’être synonyme de sale quart d’heure pour tous les amoureux de nos 30 millions d’ami. En effet, si toute la première partie du film se fait le tendre écho d’une relation privilégiée entre une jeune fille et son toutou, les cartes sont rapidement redistribuées, Kornél Mundruczó n’hésitant pas à transbahuter son cabot héroïque de la laisse aimante de sa maîtresse trompettiste à un chenil musclé qui le transforme en machine à dégommer les carotides.

Véritable OFNI sur pattes, White God cingle la rétine comme la petite originalité inattendue de l’année 2014. Une proposition honnête et généreuse, qui souffre peut être de son singularisme, dans le sens où Kornél Mundruczó est bien conscient qu’il propose quelque chose de très original et s’efforce en parallèle de tempérer sa sale vie de chien par un drame adolescent dans la plus pure tradition, histoire de maintenir les spectateurs les plus pragmatiques sur les rails d’un réalisme rassurant. Mais c’est une fausse bonne idée, puisque cette storyline parallèle, même si elle permet de construire le personnage de la jeune Lily, s’exprime à coup de clichés pompeux noyés dans une salve de traumas plus ou moins réussis, qui se résorbent comme par magie quand les larmes du boucher se mettent à couler et que son cœur s’ouvre en plein commissariat.

Cela étant dit, en ces temps moroses où les propositions originales se font rares en salle, un film de la trempe de White God fait du bien tant il rappelle que l’intention de se détourner des chemins trop balisés est encore celle de cinéastes bien décidés à expérimenter. Kornél Mundruczó relève le défi avec brio et s’il pêche en diluant son point de vue canin d’une trop forte présence humaine, c’est seulement par crainte d’aller trop loin. Ne lui en tenons donc pas rigueur, il y a une audace prodigieuse dans son film, ainsi qu’un coup d’œil très personnel ; espérons qu’il gardera ce cap pour la suite, et que ses prochains films trouveront à nouveau le chemin de nos salles.
Critiques similaires
Film: White God
Note: 8/10
Auteur: francesco34

Avatar de l’utilisateur
osorojo
King Kong
King Kong
 
Messages: 21451
Inscription: Dim 15 Aoû 2010, 22:51

Suivante

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 5 invités



Founded by Zack_
Powered by phpBB © phpBB Group.
Designed by CoSa NoStrA DeSiGn and edited by osorojo and Tyseah
Traduction par phpBB-fr.com
phpBB SEO