[Jack Spret] Mes critiques en 2015

[Jack Spret]

Carré Blanc - Jean-Baptiste Leonetti - France - 2010

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Dans un monde déshumanisé, Philippe et Marie, deux orphelins, grandissent ensemble. 20 ans plus tard, ils sont mariés. Philippe est un cadre froid et implacable. Marie assiste impuissante à ce qu'ils sont devenus l'un pour l'autre : des étrangers. Leur destin bascule lorsque Marie décide de braver le système pour préserver ce qu'il reste de leur amour. Jusqu'où iront-ils pour continuer d'exister à deux, seuls contre tous ?

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"Carré Blanc" fait figure d'OVNI dans l'Hexagone tant par son sujet que les moyens utilisés pour le développer. Si le réalisateur ne donne pas la réponse concernant le choix de ce titre, il y en a une qui s'impose assez naturellement, c'est celle de la signalétique des comités de censure qui, jusqu'en 2002, utilisait ce fameux carré blanc cerclé de rouge pour avertir qu'un film était violent et interdit aux moins de 16 ans. Ce qui est d'ailleurs le cas ici, bien que même si la violence est distanciée, elle n'en est pas moins montrée frontalement et sans aucun artifice. Cette dystopie met en avant plusieurs thèmes très en vogue dans l'anticipation mais qui ont déjà été brassés dans des films qui font date: standardisation des mœurs, exil des émotions dans les rapports humains, violence du quotidien, encouragement à l'amélioration des statistiques. Si on pense à "Orange Mécanique", "Equilibrium" voire même "Soleil vert", on tutoie de très loin le niveau de ces œuvres.
Leonetti gère son esthétique, cherchant à soigner chacun de ses plans (son travail dans les spots publicitaires le forçant à être concis et marquant dans l'immédiateté). Des ritournelles musicales dignes d'ascenseur nous trottent dans la tête à la fin du film, continuant de rendre ce monde encore plus anxiogène. Bien que le monde soit déshumanisé, il faudra noter le très bon jeu du couple d'acteurs principaux, proche dans l'esprit du couple de 1984.

3,5/10

[Jed_Trigado]

Bon du coup, je peux t'insulter de m'avoir fait acheter ça ?

[Jack Spret]

tu peux !

Bon après, ça a le mérite de ne durer qu'1h10 mais c'est 1h10 éprouvante car très très peu de dialogues, très clinique et froid.
Mais le point de vue adopté est intéressant: c'est comme si les maux de la société actuelle était poussé à leur paroxysme (vices des entretiens d'embauche, rivalité des employés, fausse courtoisie des métiers de service)

[Scalp]

Un film avec Julei Gayet ça vous as pas mit la puce à l'oreille ?

[Jed_Trigado]

C'est ce que je lui avait dit, mais il m'a répondu "le pitch est bien". En d'autres circonstances, je me serais arrêté a l'affiche.

[Scalp]

Avec moi t'aurais jamais acheté ce film

[Jack Spret]

Avec moi t'aurais jamais acheté de films

Pas faux !

[Scalp]

Aussi

[Jack Spret]

Et vint le jour de la vengeance - Fred Zinnemann - 1964 - DVD

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Pendant la guerre civile espagnole, un célèbre bandit vit exilé en France. Sa mère mourante, il tente de la rejoindre à son chevet en Espagne malgré un policier qui cherche depuis vingt ans à le mettre en prison..

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Tiré d'un roman d'Emeric Pressburger, le scénario fictionne les derniers jours d'un anarchiste espagnol, joué par un Gregory Peck puant le charisme. Basé sur le personnage de Francisco Sabaté Llopart, un véritable révolutionnaire durant la guérilla franquiste, Manuel Artigez emprunte l'état d'esprit, la vaillance et le leadership. Et même si on ne le voit qu'à la toute fin de son combat, il n'en dégage pas moins une certaine aura qui donne du poids à l'acteur pour l'incarner. Aura qui explose celle d'Omar Sharif et d'Anthony Quinn, pourtant très bons tous les deux. Le film prend son temps pour mettre en place l'action, le lieu (les villes de Pau et de San Martin) et les personnages. Et on s'étonne de voir que les 2 heures passent rapidement tant on a envie que cette vengeance spoilée par le titre français soit réalité. Le film est avant tout un huis-clos où chaque décision de Peck peut mener à sa perte, aussi infime soit-elle. Et la tension est très bien gérée, à base de mensonges et de trahisons, la relation Sharif/Peck étant la plus vitale dans l'avancée de l'histoire. Seul bémol: le gosse au centre de l'intrigue qui est une vraie tête à claques !

7/10

[Jack Spret]

L'Oncle Buck - John Hughes - 1989 - DVD

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Après que son père ait eu une crise cardiaque, un couple cherche une baby-sitter afin de se rendre à son chevet. Par dépit, ils doivent demander à l'oncle Buck, un célibataire endurci très gentil mais également très maladroit. Pour sa première nuit de baby-sitting, il va devoir affronter les conséquences de sa vie privée mouvementée, les caprices de deux jeunes enfants et la rébellion d'une adolescente de 15 ans.

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Ayant pourtant eu du succès aux Etats-Unis, cette comédie de John Hughes reste tout de même assez méconnue chez nous. Pourtant, tous les ingrédients sont là pour faire passer un bon moment: des dialogues drôles et émouvants, des situations cocasses et des gags cartoonesques. Hughes sait être méchant dans certaines répliques, notamment dans les échanges entre Buck et le petit ami de sa nièce (toutes leurs rencontres sont à mourir de rire).

John Candy est vraiment bon dans ce rôle de paria de la famille, voué à rendre service à son frère alors qu'il ne sait faire que vivoter. John Goodman et Danny De Vito avait été approché pour le rôle: si l'un a été remercié (sans doute pour sa petite taille qui ne colle pas avec certains actes de Buck), Goodman aura sa revanche en interprétant le père Flintstone dans le film "La famille Pierrafeu" suite au décès de Candy.

S'il reste mineur dans la filmo de Hughes, il aura au moins permis à Maccaulay Culkin de jouer dans la saga des "Maman, j'ai râté l'avion". Les autres acteurs auront moins brillé par la suite durant leur carrière.

7/10

[Jack Spret]

"Une race à part" de Philippe Morra - 1984

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Ah ces bonnes vieilles affiches des années 80 capables de vous survendre le pire des navets. Ce constat amer provient de plusieurs choses: le choix d'un 4/3 déguelasse pour l'exploitation en DVD, le sentiment qu'il manque énormément de scènes (le DVD mentionne 1h45 alors qu'il ne dure qu'1h28, la faute sans doute à une bobine de rushes dont l'avion n'est jamais arrivé à Los Angeles) et la VF obligatoire qui plombe chaque moment d'émotion ou d'action.
Rutger Hauer parvient tout de même à camper un traumatisé du Vietnam assez convaincant, protecteur de la faune d'une île très apprécié des chasseurs (d'ailleurs, le DVD vend le film sous le titre bidon de "Protecteur"). Y'a des beaux plans de nature sauvage, des moments commandos, des hallucinations guerrières mais le tout est si mal monté et vraiment mal joué la plupart du temps (Powers Boothe et Donald Pleasance font pitié) qu'il s'autodétruit par sa volonté d'en faire une sorte de survival écologique.

3,5/10

[Jed_Trigado]

En même temps, Philippe Mora quoi, le mec qui a pondu des daubes ultimes comme Hurlements 2 et Retour en force, ça pose le niveau.

[Mark Chopper]

Ce constat amer provient de plusieurs choses: le choix d'un 4/3 déguelasse pour l'exploitation en DVD, le sentiment qu'il manque énormément de scènes (le DVD mentionne 1h45 alors qu'il ne dure qu'1h28, la faute sans doute à une bobine de rushes dont l'avion n'est jamais arrivé à Los Angeles) et la VF obligatoire qui plombe chaque moment d'émotion ou d'action.

Ce truc est dispo en Albanie en VO et pour une durée d'1h36. Bizarre...

[Jack Spret]

Ce truc est dispo en Albanie en VO et pour une durée d'1h36. Bizarre...

J'avoue ne pas comprendre
Si jamais l'envie te prenait de le tester, j'aimerais bien savoir s'il y a des scènes qui renvoient au passé du personnage joué par Hauer car il paraîtrait que ce sont les scènes qui ont disparues.

[Mark Chopper]

C'est trop me demander

Ce que je peux faire par contre, c'est t'envoyer le lien et tu jetteras un oeil pour voir.