[Pabelbaba] Mes Critiques en 2015

[Jed_Trigado]

Oulà t'es gentil sur celui-là.

[pabelbaba]

Yuen Wah powa!

[Mark Chopper]

Il est immonde ce film. Donnie qui pense avoir 20 ans et le concours de mèches

Venant du duo Yip/Yen, j'ai déchanté.

[pabelbaba]

Enfin sur une échelle où Black Mask 2 vaut 7,5, Dragon Tiger Gate vaut bien 5.

[Jed_Trigado]

L'art de relativiser les choses.

[pabelbaba]

Ouais, ça s'apprend pas.

[Alegas]

Un Témoin dans la Ville d'Edouard Molinaro - 1959

De la tripotée de films que j'ai pu voir ado à la TV les après-midis de jour férié, c'est bien celui-ci qui m'avait le plus marqué.

Et pour cause, comme le nom de son réalisateur ne l'indique pas, il s'agit d'un vrai bon film noir. Avec en première ligne un chouette scénario, assez original comparé aux canons du genre, mais qui respecte malgré tout les passages obligés, comme les tours cruels du destin, qui interviennent à plusieurs reprises sans que ce soit trop artificiel. Ce n'est d'ailleurs pas le seul point fort de l'écriture, puisqu'ils ont réussi à intégrer de longues plages de présentation des persos, et plus particulièrement du témoin et de sa dame, assez rafraichissantes. Leur objectif est d'ailleurs pleinement atteint, puisqu'elles renforcent le côté implacable de l'histoire.

Ensuite, le travail de Molinaro impressionne vraiment. Ses choix de cadre (ceux dans le taxi avec Ventura à l'arrière... ), le montage de la course poursuite, la mise en scène de la dernière séquence, c'est du grand art. On est loin des comédies en couleur qu'il mettra en boîte par la suite. En plus son casting assure à plein, avec un magnifique Ventura à contre-emploi, un Robert Dalban parfaitement bonhomme et un Franco Fabrizzi amoureux comme il faut. On se paye même une petite apparition de Daniel Ceccaldi à la fois marrante et cruelle.

Le tout donne donc un film noir à la française, classe et terrible, et qui nous offre en bonus de superbes vues de Paris la nuit à cette époque.

8/10

[Moviewar]

Sous Surveillance de Robert Redford - 2013

Ouais, je suis abonné aux films de papys...

Et qui dit film de papy, dit bye bye le rythme. En effet, Redford surfe à retardement sur ses succès passés du genre (Hommes du Président, Trois Jours du Condors) avec une enquête/traque bien molle du genou. La faute à un pitch à la con, à base de septuagénaires en mode cellules dormantes, plus aguerris aux méthodes de changement d'identité que Fantômas et Ethan Hunt réunis, alors qu'ils sont 100% autodidactes. Rien que ça, ça sent le pâté. Ensuite, il faut savoir que sur les quasiment 2h que dure le film, il n'y a aucun moment de tension. Quand la proie est en passe de se faire chopper, on tire sur le signal d'alarme, on balance un téléphone allumé dans un pickup, et hop! On enfume le FBI! Pfiou...

On pourrait malgré tout s'intéresser à l'intrigue et aux persos. Enfin l'intrigue, elle est grillée dès la première heure... Et les persos, ben c'était bien la peine de sortir un casting comme ça! Nick Nolte, Susan Sarandon, Brendan Gleason ou encore Sam Elliott sous-exploités au possible, avec des rôles en mousse de deux minutes, ça fait mal. Surtout quand on voit 45% du temps la tronche ahurie de Chia Labouffe, qui trouve ses indices sur des coups de bol ou des recherches google. Alors il reste le beau Bob, du haut de ses 75 ans, qui court difficilement, et qui se débat dans un rôle pas bien folichon.

Enfin j'avoue que ce n'est vraiment pas mon genre de film de prédilection, mais quand même, on se fait gentiment chier.

4/10

[pabelbaba]

Rusty Knife de Toshio Masuda - 1958

Je tente de terminer le coffret Nikkatsu Noir sorti par Criterion, et ben c'est pas facile!

Tenté par la proposition d'un nouveau film avec Joe Shishido, je me suis un peu fait avoir, il n'apparaît pas plus de 5 minutes et dans un rôle à contre-pied de ce qu'il a pu faire dans les films du genre... Ca commence mal. Pourtant, d'après Wiki, c'est le premier succès de Masuda. Faut croire que les japs aiment les trucs chiants. On suit une histoire de chantage envers un boss yakuza qui ne va pas se laisser faire. Ca tourne à l'embrouille avec des vengeances croisées, et là c'est le drame. On s'embourbe, avec des révélations en mousse, dont celle d'un homme de l'ombre qui tire les ficelles, dont on essaye de nous cacher l'identité alors qu'elle crève les yeux... C'est vraiment pitoyable. Pas étonnant que malgré une durée habituelle (1h30), j'ai dû m'y reprendre à 2x.

Techniquement, ce n'est pas tellement mieux, même en comparant le film à des réalisateurs plus académiques que Suzuki ou Fukasaku, tout est trop fonctionnel, les bastons ne ressemblent à rien, on ne sait jamais qui est qui. Sans parler des acteurs, qui regardent toujours l'horizon ou leurs pieds en faisant la gueule.

Pas facile du coup de trouver un intérêt quelconque au film, même du côté des propositions psychologiques qui sont faites sur la rédemption et la possibilité de changer son destin, qui sont trop survolées.

3/10

[Mark Chopper]

De Masuda, j'ai beaucoup aimé Velvet Hustler et je me suis bien fait chier devant Red Handkerchief.

Du coup, je ne sais pas trop quoi en penser

[pabelbaba]

Le millésime joue pas mal je pense. Je viens de regarder le trailer de Velvet Hustler et en 67 on pouvait faire une truc plus pop et plus fun.

[Mark Chopper]

Pop et fun, ça qualifie bien le film.

[pabelbaba]

Finalement, les réalisateurs de cette époque étaient de vrais caméléons, sachant s'adapter à leur époque.

[Mark Chopper]

Ou ils avaient une super équipe technique

Les directeurs photo / directeurs artistiques de la Nikkatsu étaient des killers.

D'ailleurs, il est un peu zarb le coffret Nikkatsu Noir : à part A Colt Is My Passport, rien de sympatoche, ils n'ont pas fait les bons choix.

[pabelbaba]

Il y avait des alternatives correctes dans le catalogue pour la même époque? Je pense que Criterion a fait avec ce qu'ils avaient, tant côté qualité intrinsèque, que de master exploitable.

Sinon pour le coup des DA au top, c'est très probable. Faudrait que je lise le bouquin sur les films de gangsters japs en anglais. Il traîne dans ma bibli depuis un bout de temps.