[Milkshake] Mes critiques en 2015

Modérateur: Dunandan

Femme au tableau (La) - 3/10

Messagepar Milkshake » Lun 20 Juil 2015, 14:49

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Woman in Gold (La Femme au Tableau) de Simon Curtis


Je sais pas pourquoi j'ai maté ça, ça sentait le biopic poussiéreux et impersonel à des kilomètres avec des acteurs absent qui viennent cachetonner : Ryan Reynolds, Katie Holmes, Daniel Bruhn... pour un véhicule parfait pour Helen Mirren qui elle au moins croit un peu à son perso malgrès les dialogues ridicule qu'elle doit débiter.

J'avais bien aimé le Marilyn du réal mais c'était surtout du au duo investi Michelle Williams/Eddie Redmayne du coup je pensais que Curtis même avec sa réal passe partout TV pouvait livrer un film correct.

Là ça cumule tout ce qu'il faut éviter dans un film, les long flashback qui viennent parasiter le récit principal en couleur desaturé au cas ou les spectateurs seraient pas suffisament intelligent pour comprendre le saut dans le temps, merci les producteurs de Tarantino :roll: pourtant c'est la partie potentiellement la plus intéressante du film.

Et surtout le film de procès démonstratif contemporain à L.A. et forcément chiant au cinéma sauf si on s'appelle Sidney Lumet, pourtant l'histoire de base a un beau potentiel et est plus intéressante que le dernier film Clooney sur l'art volé durant la guerre mais c'est tellement mal traité, le perso de Katie Holmes est une honte d'écrire ça encore dans un film en 2015 la femme au foyer qui supporte son mari, les américains sont les sauveurs et tous les autrichiens des grosses crapules. Vive le traitement binaire, là on se croirait chez Clooney.

Pourquoi 3 points ? Pour le jeune duo Tatiana Maslany et Max Irons (excellent déjà dans Riot Club) vraiment convaincant avec plusieurs langues/accents :super: , le film donne envie de redécouvrir du Klimt au musée.

3/10
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Film: Femme au tableau (La)
Note: 2/10
Auteur: pabelbaba

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Suite française - 7,5/10

Messagepar Milkshake » Mer 22 Juil 2015, 11:29

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Suite Française de Saul Dibb


Après Child 44, voici encore un exemple de film dont le matériel de base, un livre (ici non fini) doit être meilleur car permettant d’entrer dans les pensées de son personnage principal. Là pour le coup le film donne envie de lire le livre car il est est réussi dans sa globalité.

Ici on évite les multiples storyline mais on a quand même une voix off littéraire très présente pour exposer le récit mais au moins les scènes s’enchainent bien sans que cela paraisse précipité, il y a un bon boulot d’adaptation. Même si tous les acteurs parlent anglais alors qu’ils écrivent en français ou parlent allemand entre soldats, là au moins on évite les accents pourri. Ici tout le monde joue de manière naturelle et est impliqué oui même Kristin Scott Thomas et Lambert Wilson :shock: . Chacun a sa petite scène amenant un peu de tension dans le long métrage.

Pour autre distribution Weinstein traitant de la guerre (Woman in Gold), ici le fond de l‘histoire évite un traitement binaire méchant/gentil, on a affaire à une galerie de personnages qui tente de survivre tant bien que mal durant la guerre quelque soit leur rang et ça se fait des coups bas des deux côtés. Le film est également plus intense que Testament of Youth de James Kent l’autre romance impossible durant la guerre de l’année car ici le lead féminin est plongé au cœur de l’action et sa relation amoureuse, en quelques scènes furtives, est plus passionnelle.

Ce qui porte le film est le duo Michelle Williams :love: actrice sous estimé avec une belle palette de jeu subtile et Matthias Schoenaerts 8) qui cumule 7 films sorti en à peine 1 an :shock: (il a tourné comme un fou pendant 2 ans) là c’est autre chose que Les Jardins du roi il a un rôle véritablement écrit à défendre. Etonnant aussi de retrouver la lead Ruth Wilson :super: de la série The Affair énergique en second rôle et même Margot Robbie qui joue forcément la fille facile du village :mrgreen: .

Saul Dibb offre une réal soigné sans être inspiré ou bluffante mais ça tente des plans rapproché ou flouté bien senti, c’est bien rythmé dans l’ensemble et il y a quelques beaux plans.

Une bonne histoire soigneusement racontée bien qu'il manque un petit plus pour que cela soit vraiment marquant mais qui confirme tout le talent de son duo d'acteur principal.


7,5/10
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Film: Suite française
Note: 6,25/10
Auteur: caducia

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Loin de la foule déchaînée - 7/10

Messagepar Milkshake » Ven 24 Juil 2015, 16:00

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Far from the Madding Crowd de Thomas Vinterberg


Comme toujours dans ce genre, romance dramatique victorienne, on adapte un classique littéraire/pièce de théâtre qui a déjà été mainte fois adapté au cinéma. Cela rassure les producteurs. Ici on se retrouve avec un film bien plus recommandable qu’un Madame Bovary petite purge du genre sortie cette année, plus solide qu’un Miss Julie cloisonné sortie l’année dernière et on évite l’autisme bien emballé mais vain d’un Wuthering Heights. Par contre le film est juste sympa dans sa globalité, on est clairement pas au niveau des trois meilleurs films du genre de sortie ces dernières années : Anna Karenine, Jane Eyre et Bright Star.

En terme de réal, le danois Thomas Vinterberg n’est jamais aussi inspiré/ne tente jamais de plan compliqué à la Joe Wright/Fukunaga/Jane Campion mais plastiquement c’est clairement un des plus beaux films de l’année :super: , la campagne verdoyante anglaise shooté au lever du soleil cheveux au vent magnifié par une belle photo fait qu'on a beaucoup de belles images qui participent à l'ambiance du film. Là c'est du boulot vraiment soigné, on sent qu'ils ont pris leur temps pour capturer chaque scène.

Le postulat est original dans le sens ou c’est la miss qui a trois prétendants alors que c’est plutôt l’inverse dans ce genre d’histoire. Les love story s’imbriquent plutôt bien dans le récit. La plus belle scène du film est clairement celle qui fait basculer le récit, la rencontre sous forme de combat au sabre en pleine forêt. Il aurait fallu d'autre scènes de ce calibre pour en faire un film plus mémorable.

Le gros point noir du film est que cela met presque 1 heure :shock: à démarrer même si il y a un pay-off à cette longue exposition, cela permet d’avoir une deuxième partie intéressante dans ces intéractions entre les personnages, clairement un soucis narratif qui doit provenir du roman qui passe mal le cap de la pellicule, autre défaut petit défaut il aurait mieux fallu éviter de faire chanter Carey Mulligan :nono: à croire que le réal n'a pas vu Shame et son fameux New-York New-york :mrgreen:

Carey Mulligan trouve ici son meilleur rôle depuis Never Let Me Go elle se débrouille en femme forte, Michael Sheen est toujours impeccable mais toujours sous utilisé au vu de son talent et Matthias Schoenaerts s’en sort bien même si on ne s’attend pas à ce qu’il soit reléguer au second plan dans l'histoire, son rôle le plus intéressant cette année restera celui de Suite Française.

Tom Sturridge est l’acteur qui tire son épingle du jeu, il a la partition la plus tragique du film et s’en sort admirablement, on dirait un sosie d’Andy Murray :mrgreen: que l’on retrouvera dans le prochain Malick. Un acteur à suivre de près. :super:


7/10
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Macbeth (1971) - 2/10

Messagepar Milkshake » Ven 24 Juil 2015, 19:26

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Macbeth de Roman Polanski


Pas du tout convaincu, Polanski produit par Playboy pour adapter du Shakespeare :shock: déjà sur le papier ça semble improbable, Polanski prend le contre-pied d’Orson Welles exit la fumée pour cacher les décors cheap et les envolées lyriques 200% théâtrales quitte à en faire trop, ici il opte pour un aspect limite épuré minimaliste se voulant réaliste mais qui rend son adaptation terriblement fadasse et cloisonné.

Le film serait très fidèle à la pièce en coupant/modifiant au minimum le texte mais il ne suffit pas de faire un simple copier-coller du texte pour en faire un bon film, déjà comme tout film de Polanski s’est mis en scène platement, sans idées avec un rythme limite léthargique, les deux 2/3 tentatives d’extravagance tombe à plat de l’épée qui flotte, à la lumière rouge sanglante jusqu’à l’enchaînement de poussif de plan miroir le tout saupoudré de quelques litres de faux sang et d'acteurs qu'on dénude un peu gratuitement.

Après pas sûr que MacBeth soit également le récit le plus passionnant écrit par Mr Shakespeare, rien que la base du récit fondé sur des visions de sorcière amène quelques scènes ridicules alors que cela devrait mettre mal à l’aise même Disney dans son Hercule a mieux traité ces passages en allant à fond dans le côté loufoque.

Le traitement plat de Polanski n’aide pas à apprécier le récit. Pour du Shakespeare, ça manque de fureur, de folie pour personnages hanté par les meurtres qu’ils ont commis comme on peut en avoir dans d'autres pièces de l'auteur quand il y a un grand metteur en scène à la barre. Ici ce n’est pas la cas, Polanski fait le minimum syndical, certains passages m’ont semblé très long voir pas forcément utile au récit pour une tragédie intense que cela voudrait être. Là les 2h20 sont vraiment longues.

Ensuite il y a un gros problème de cast, pour le duo qui doit porter la pièce Polanski a pris deux jeunes acteurs dont la carrière se résume à de la TV, oui le duo récite bien son texte mais ils le fond sans véritable conviction. Donc il est dur de croire à leur destiné. On se fou un peu de ce qu'il leur arrive.

La narration pose aussi problème autant les longues réflexions personnelles faites à haute voix cela fonctionne en pièce de théâtre lorsque s'est incarné mais ça devient vite lourd en long métrage surtout dans la première moitié ou une grosse partie des monologues sont dit en voix off. Donc les acteurs pas forcément convaincant ne jouent même pas leur texte la moitié du temps. :roll:

Seul point positif le texte est bien moins ardu à comprendre qu’un Coriolanus pas besoin d’avoir constamment les yeux rivés sur les sous titres, les tournures de phares compliquées sont minimes. Je tenterais la version 2015 de Justin Kurzel uniquement pour voir ce que Fassbender fera de ce rôle mais l’attente sera minime surtout au vu des mauvais retours de l’avant-première cannoise.

2/10
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Film: Macbeth (1971)
Note: 7/10
Auteur: Jipi

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Jules César - 6,5/10

Messagepar Milkshake » Sam 25 Juil 2015, 07:05

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Julius Cesar de Joseph L. Mankiewicz


Voilà une adaptation de Shakespeare qui mérite le coup d’œil par contre ce n’est pas forcément nécessaire pour tous ceux qui ont vu la série Rome qui traite le même sujet de manière plus intéressante et approfondie, le film de Mankiewicz narre les évènements de la fin de la saison 1 celle de la conspiration de sénateurs contre César.

Déjà avec Mankiewicz à la réal s'est autre chose que Polanski, ici c’est travaillé avec des cadres bien pensé, les décors studio passent nettement mieux en noir et blanc que la flotté de péplum 50's en couleur flamboyante de l’époque qui virait vers le toc bling bling. Cela permet dès les premières minutes de se concentrer sur le texte, il y a des mouvements de grues bien dosé qui mettent en valeur les acteurs.

Il faut le dire c’est le duo high level James Mason (Brutus) et Marlon Brando (Marc Antoine) qui porte tout l’intérêt du film, le double discours central est vraiment magistral 8) , niveau acting on ne peut pas faire mieux au cinéma :super: , clairement l’une des toutes meilleurs performances de la carrière de Brando qui change sa façon de parler très fluide et passe par de nombreuses émotions en quelques secondes. Un exemple parfait de comment prendre le pouvoir avec quelques beaux discours pour manipuler les foules et devenir un dictateur.

Bon après quand on connait l’histoire la première heure on sait que le film va nous mener vers la destinée tragique de César, il n'y a pas trop de surprise avec Shakespeare comme pour Macbeth on a droit au personnage feminin qui a une prémonition et puis le gros point faible du film est sa fin. Alors que Mankiewicz évite toute scène d’action, l’unique du film est vite expédié, la fin sur les rochers de studio vire finalement au toc et tout semble précipité. A priori le producteur a fait couper une partie de la pièce de Shakespeare qui aurait permis au final de prendre un peu plus d’ampleur.

Mankiewicz délivre un péplum théâtral qui met en valeur le texte de Shakespeare mais dans ce genre il fera encore nettement mieux avec son Cléopâtre.


6.5/10
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Corde, un colt (Une) - 8/10

Messagepar Milkshake » Ven 31 Juil 2015, 16:45

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Une corde, un Colt.... (Cemetary Without Crosses) de Robert Hossein


Si on m’avait dit qu’un jour j’aimerais un film de Robert Hossein, j’y aurais pas cru :shock: , il est bon ce western 8) . Le réalisateur/acteur le dédie à Sergio Leone, dès l’intro en noir et blanc qui va peu à peu laisser place aux couleurs sur un thème pop entrainant que Morricone ou Bacalov n’aurait pas rejeter, on sait que le film va être de qualité. Course poursuite, meurtre, maison en flamme ça démarre fort.

Il faut dire que la musique est vraiment sublime, entre orgue, orchestration et guitare gratté, signé par le père de Robert Hossein et porte le film vers le haut, tout le film se joue uniquement sur de longs regards à l’image de la prestation de Hossein, héros mutique qui a tout dans l‘attitude, le cigarillo et son gant. Il doit avoir près de 3 dialogues dans le film comme les seconds rôles, véritable tronches de cinéma déjà vu dans d’autres westerns Italien mais ça fonctionne du tonerre.

La partition confère une véritable ambiance mélancolique au film. En 1h30, pas le temps de trainer, on est dans l’essence pur même du genre, une histoire de vengeance qui va s’avérer même surprenante, jamais vu un personnage féminin concocter un plat vengeur aussi froid, à noter que Argento est crédité au scénario à peine un an après avoir participé à Il était une fois dans l’ouest.

Formellement ça fait plus que le taff, les cadres sont bien choisis et les passages clés de l’histoire sont bien mis en scène entre plan rapproché et lumière qui faiblit. Le peu de décors est utilisé intelligemment surtout cette ville fantôme dans le désert, un rendu visuel de haute tenue, une bonne direction d'acteur entre deux chevauchées qui nous mène vers un très beau double duel final. :super:

Un western italien made in France peu connu à réhabiliter, une des meilleures choses qui soit arrivé au genre.


8/10
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Film: Corde, un colt... (Une)
Note: 5/10
Auteur: pabelbaba

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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2015

Messagepar Heatmann » Ven 31 Juil 2015, 16:58

ah cool ca , je trouvais aucun avis sur celui la , et il vient de sortir dans un beau blu chez moi , jvais me le prendre
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2015

Messagepar pabelbaba » Ven 31 Juil 2015, 17:01

Il revient de loin Hossein pourtant, parce que son Goût de la Violence était bien tout pété.
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2015

Messagepar Milkshake » Ven 31 Juil 2015, 17:38

Pour le bluray, l'image est bien mais il y a 2/3 passages inacceptable :nono: ou il y a de grosses taches jaunes.

Je veux bien que la pellicule d'origine soit pas top mais bon il y a moyen de retoucher ces images une fois que t'as un master numérique surtout que ces des passages aussi courts.

pabelbaba a écrit:Il revient de loin Hossein pourtant, parce que son Goût de la Violence était bien tout pété.


Ce western a l'air d'être une exception dans sa filmo, j'avais surtout l'image d'un mec qui met en scène de grand spectacle boursoufflé au stade de france. Je connaisais rien de sa filmo.
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Mission : Impossible - 7,5/10

Messagepar Milkshake » Mer 12 Aoû 2015, 09:56

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Mission: Impossible - Rogue Nation de Christopher McQuarrie


Tom Cruise doit la relance de sa carrière à Christopher McQuarrie qui est à l’origine de tous ses bon films depuis sa collaboration avec Spielberg/Mann qui restera le sommet de sa filmo (Valkyrie, Jack Reacher, Edge of Tomorrow), il lui rend la pareille en lui donnant les rennes de sa saga phare alors que le scénariste avait déjà procéder à une partie de la réécriture du précédent volet.

D’ailleurs c’est la première fois où l’on a une véritable continuité d’un épisode à l’autre (là où c’était forcé dans l’épisode 4 avec la femme de Hunt qui ressortait de nulle part), incarné par Simon Pegg toujours parfait pour insérer un peu de fraicheur et dérision dans les situations mouvementé.

Le seul bémol du film par rapport au précédent l’esprit d’équipe est globalement moins bien exploité, tous les autres seconds rôles à l’exception de Pegg ne sont que des faire-valoir qui ne participe pas à l’action mais nous explique le plan global de cette mission impossible.

Et l’on retrouve deux points faible inhérent à la saga, l’intro en forme de bande annonce qui spoil tout le film (surtout pénible lorsqu’on a 15 min de pubs auparavant avec déjà des images du film que l’on vient voir qui nous oblige à détourner le regard pour par se griller sa séance…) et surtout plus problématique, le bad guy en mousse qui ici s’insère bien au récit mais reste toujours aussi fade et caricatural, torché en deux scènes et demi.

Sinon c’est un sans-faute dans le genre, McQuarrie délivre l’épisode le plus solide, le mieux écrit enfin on donne les clés d’un gros film à un bon scénariste et on obtient un film maitrisé et rythmé de bout en bout 8) (alors que le 4 s’essoufflait dans sa deuxième partie) qui prend le spectateur à contre-pied, là où l’on s’attend à une surenchère over the top après avoir placé la barre très haute dans le précédent.

A l’image de son intro sur l’avion (que les producteurs aurait voulu plus long et placé dans le final du film), l’action sera sèche et brut de décoffrage, le passage aquatique et surtout à moto est super efficace (remember Jack Reacher) tout en lorgnant plus vers de l’espionnage old school.

Du vinyl à la scène de l’opéra sans talon (on est pas dans Jurassic World :nono: ), on sait qu’on est entre de bonnes mains inspiré avec toujours le soucis du détail qui fait la différence, un McQuarrie qui ne prend pas le spectateur pour un débile mais fait tout pour offrir un divertissement palpitant jusqu’au bout avec des scènes qui se répondent (le cube enfumé :super: ) formant une structure solide et jouant intelligemment des codes de la saga avec le retour des fameux masques (l'élement avec le travail d'équipe qui le distingue des nombreux autres films d'espionnage actionner) qui virait toujours au ridicule dans la saga. Là on sue du front avec Simon Pegg :mrgreen:

La grosse surprise et l’atout de charme du film est son perso feminin incarné par une actrice suédoise inconnue Rebecca Ferguson :love: qui vole la vedette à Tom Cruise :shock: comme Emily Blunt dans Edge of Tomorrow, McQuarrie a trouvé là une dynamique qui fonctionne du tonnerre et un perso auquel il offre tous les plans poseur/iconiques à sa déesse qui joue un beau triple jeu avec une romance/attirance non consommé.

Hâte de voir l’épisode 6 avec McQuarrie et son actrice de retour :bluespit: par contre il faudra un meilleur bad guy et plus d’ampleur dans l’action pour enfin faire un film d'action mémorable.

7.5/10
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2015

Messagepar Mark Chopper » Mer 12 Aoû 2015, 10:02

Hâte de voir l’épisode 6 avec McQuarrie


La saga change de réal à chaque épisode, ça ne va pas changer.
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2015

Messagepar Milkshake » Mer 12 Aoû 2015, 10:17

Pas si sur. Surtout vu la relation forte entre Cruise et McQuarrie. Le réal a laissé entendre que ça serait un nouveau réal mais il a pas dis non sur le fait de revenir derrière la caméra.

Et soyons honnete en tant que réal il aura du mal à financer un autre projet de cet ampleur en dehors de cette saga. De toute façon il bossera au minimum sur le scénario du N°6 (donc on va certainement revoir le perso feminin), le tournage déjà fixé pour l'été 2016 donc sortie en 2017.

Après ça peut se comprendre vu la logistique à gérer pour ce genre de gros film, qu'il ait pas envie d'en faire 2 à la suite (surtout qu'il a eu 6 mois de post prod en moins annoncé au dernier moment). Mais plutot profiter des bons scores au box office du N°5 pour pousser un plus petit projet perso au niveau du studio.

Comme l'a fait Abrams et Brad Bird avant qui ont pris le job, un tremplin pour leur carrière afin déboucher sur autre chose.
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Avengers : L'ère d'Ultron - 1/10

Messagepar Milkshake » Dim 23 Aoû 2015, 14:31

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Avengers ou comment ne pas cadrer son film.

Avengers : L'ère d'Ultron de Joss Whedon


Je ne met pas zéro pour Mark Ruffalo qui est le seul encore investi en bon professionnel qu'il est. :super:

Tout le reste du cast au bout de leur 4/5ème apparition chez Marvel sont conscient qu'ils sont encore dans une énième film pourri du studio. Un bon paycheck pour un minimum d'effort $$$. :love:

Un concentré de toute la médiocrité de Marvel qui nous ressert à chaque film la même soupe chaque année, les mêmes scènes de destruction massive CGI décérébré à la Transformers, le niveau zéro du cinéma sans l'efficacité décomplexé de tout faire péter d'un Michael Bay. Ici c'est juste moche, l'intro est une honte de placement de caméra et découpage.

Le manque flagrant de talent de Joss Whedon ici est multiplié par 10, au moins dans le premier il y avait une 2ème partie un peu fun supervisé par la boite de FX, là les 2h20 indigeste sont interminable, comme le premier on a 1h première heure inutile encore plus pénible, 40 minute avant de faire confronter le bad guy :shock: et par la suite 30 minutes de flashback traumatique. (qu'est ce qu'elle fait là Julie Delpy ???) :shock: 1h10 pour démarrer le film avec son bad guy de pacotille torcher en 3 scènes, un classique chez marvel bien plus embarrassant que dans la saga Mission Impossible car là il n'y a rien pour compenser.

On le sait depuis le 1er il n'y a aucune idée de mise en scène de Whedon, pas un plan iconique, pas une idée de situation originale ou un minimum efficace, à l'exception du 360° sur fond vert autour des héros durant le début du climax. D'ailleurs tout le climax on a l'impression de l'avoir vu déjà 10 fois ces 5 dernières années sauf que cette fois ci il faut faire des économies, le cast coute trop chère donc exit New York, vive les pays de l'Est (pourtant shooté au UK) à la Expendables. Quel cachet.

Le pire ça reste le traitement de sitcom de Whedon :shock: :shock: (syndrome encore du réal qui suite à un gros succès qu'on laisse tourner en roue libre, ici seul au scénario) entre soirée teenager ou il faut soulever le marteau, discussion en cuisine, réparation de tracteur et découpage de bois dans la petite maison dans la prairie, rien de mieux pour ridiculiser des super héros que les faire incarner des scènes issues des pires show TV. Ils ont lu le scénario avant de lancer la production ?

L’intrigue amoureuse artificielle entre Hulk et Scarlett, quand elle lui déclare que elle aussi elle aussi ne peut pas avoir d'enfants. C'est magnifique :love: tellement c'est risible en terme d'écriture.

Autant je comprends le placement produit (Beats), la flopée de perso de 3ème plan (les sidekick de Captain America, de Thor, de Iron Man qui font coucou) et de bad guy/storyline useless qui n'a rien avoir avec l'histoire du film (Thanos, Hydra, Andy Serkis) dont on se fou imposé par le studio dans cette épisode de transition qui ne sert que de bande annonce pour les prochains films. Quelle superbe vision du cinéma.

Mais lorsque cela touche les nouveaux perso secondaires qui doivent porter le tout le film : entre Vision dont le look est totalement foiré et les enfants de Magnéto avec leur concours de mauvais accent pire que Child 44 dont on a pas le droit de citer les noms (les droits sont chez la Fox), ça plombe tout le film pourtant on les enlève le film est le même avec au moins 1h de moins.

Pourquoi donner autant de temps d'écran à Scarlet et Renner qui sont ridicule dans ces affrontements qui se veulent titanesque avec un pauvre flinge et 3 flèches (incohérence des rapports de forces mieux géré dans n'importe quel numéro du comics), du coup le coeur du comics : Captain America, Thor et Iron Man n'ont rien à faire dans cet épisode sauf donner des coups dans le vent derrière un fond vert. Ah oui faire des blagues raté sur les gros mots de Captain America.... bonjour le niveau.

Lâcher plus de 250 millions de budget pour que le résultat final resemble à une sitcom shooté dans un hangars. Une belle anarque ou tout le monde durant la production s'en est mis plein les poches.

1/10
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Prédateurs (Les) - 8/10

Messagepar Milkshake » Lun 24 Aoû 2015, 20:44

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Hunger (Les Prédateurs) de Tony Scott


Petit coup de cœur :love: pour le premier film de Tony Scott véritable perle noir, pépite sanglante signature d’un grand talent formel qui a été sous exploité durant sa carrière avec des scripts trop génériques et calibré. Hunger est le plus bel effort formel de Tony avec l’apogée de sa carrière Man on Fire/Domino, qui montre toute l’étendu du talent d’un génie de l’image 8) sous exploité qui fait tout passer par un sens du cadre acéré.

Bien que l’intrigue soit minimaliste Tony concocte un huis clos étouffant, l’ambiance est reine, une empreinte visuelle 100% clipesque, lumière bleuté enfumé et long rideaux au vent, chaque plan est tellement peaufiné qu’on croirait le film signé par son frère, le grand Ridley de ses débuts.

Clairement ici on a le traitement vampirique le plus fascinant porté sur pellicule derrière le Thirst de Park Chan Wook, un traitement adulte au-dessus d’un Morse ou Near Dark de Bigelow deux autre réussite du genre. Surtout bien plus réussi que les versions arty Noir et Blanc de Ferrara The Addiction ou encore que le dernier ratage nombriliste dandy de Jim Jarmusch Only lovers left Alive.

Le film fonctionne par petites touches à l’image des flashs rapide de l’époque victorienne à l’Egypte antique viennent gangréner le métrage tel le sida (grande parabole du film à l’aube de la découverte de la maladie début 80’s comme le dernier bon film horrifique en date depuis des lustres, It Follows) comme la musique à base de synthé qui vient casser le rythme de grand classique du Trio de Shubert à Ravel parfaitement intégré ne font qu’un avec l’image.

Tony Scott réussit l’exploit à rendre touchant et mélancolique un duo d’acteurs que je n’ai jamais aimé David Bowie et surtout Catherine Deneuve :shock: , les deux ont une sorte de froideur hautaine naturelle qui va parfaitement à leur rôle, un non jeu d’un duo deux d’acteur qui ne m’a jamais paru aussi bien utilisé et à leur place que dans ce film.

La surprise est Suzanne Sarandon superbe actrice :super: qui envenime le film, quitte à prendre le pouvoir dans un élan érotique, un traitement surprenant évitant tout romantisme fleur bleue pour une fureur subliminale. Au détour d’une phrase, d’une image, d’un symbole autour du cou la clé d’Ânkh, la vie éternelle, la jeunesse à jamais contrasté par la peur d'être contaminé par la vieillesse et de mourir.

Le seul mini bémol est peut-être la fin très clip Thriller à la Woo (Colombes inside) dans l’esprit dont je ne suis pas fan mais la sublime scène finale Sarandon scrute l’horizon vient clôturer le film magistralement.

Les femmes ont pris le pouvoir, un polaroid 80’s esthétisé à l’extrême qui n’a pas pris une ride.


8/10
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2015

Messagepar Jed_Trigado » Lun 24 Aoû 2015, 20:45

Tuerie ce film. :super:
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