Du peu que j'ai vu de Tarkovski : le traitement autour des visions, l'aura poésie mortuaire, la lenteur qui côtoie la rudesse extrême des conditions de survie , une certaine patte visuelle notamment sur les plans de visages et certains décors évidents. On pas loin du peu que j'ai vu entièrement de ce cinéaste ou d'extraits ou de ce que j'ai lu de ses thématiques. Après, comme le soulignait Milk on peut aussi penser à Requiem pour un massacre (pas Tarko mais russe) et sinon Malick , c'est vraiment lointain pour moi. On y pense parce que grand angle, Lubzeski, indiens et nature, mais Malick ne montre jamais la violence de manière aussi frontale, la nature de manière aussi rude et crue, il est dans un style très gracieux, poétique, beau, avec des musiques classiques, une apologie de l'émerveillement sur le monde, questionnements, introspections, The revenant c'est quand même loin de la grâce steadycam des films de Terrence. Là c'est du plan séquence à gogos, une putain de violence, de la survie sans concessions, et de toutes les influences du film d'Inarritu j'ai plus eu l'impression de voir un film russe que malickien.

La rudesse du film, l'église, le perso halluciné etc...Tarkovski en moins lourd, moins chiant mais The revenant, c'est quand même hyper poussif comme du Tarko. Pas comme du Malick.Et certains on parle d'influences, pas de copié collé car Tarko perso j'aime pas trop. C'est trop long, trop lent, ultra poussif mais clairement on ressent ça en partie dans The revenant et je suis même assez surpris que Scalp kiffe autant même si The revenant synthétise vachement le côté halluciné ce qui évite à Scalp de se taper la philo de Malick sur 2h ou le mysticisme de Tarko, ses persos qui basculent vers la folie avec des visions et un effondrement de la frontière entre réalité et imagination.
Et les influences, c'est ce qu'on voit, c'est pas forcément les vraies influences d'Inarritu car on peut penser au film THE GREY effectivement ou à du Conrad comme le soulignait Heatmann. Après, faut écouter Inarritu.