[Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

Modérateur: Dunandan

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

Messagepar caducia » Lun 07 Mar 2016, 20:43

:super: je ne connais pas du tout mais je note.
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

Messagepar Jed_Trigado » Lun 07 Mar 2016, 20:44

Histoire d'en rajouter une couche dans le teasing :

"Je mets les pieds où je veux Littlejohn et c'est souvent dans la gueule." Chuck Norris

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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

Messagepar Heatmann » Lun 07 Mar 2016, 20:45

pis basil envoie le pater comme il faut :

:love: :love:

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Last Minute (The) - 6,5/10

Messagepar Jed_Trigado » Mer 09 Mar 2016, 19:26

The Last Minute - Stephen Norrington (2001)


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Au départ spécialiste des effets spéciaux sur quelques gros films dans les années 80/90, Stephen Norrington décida de franchir le cap de la mise en scène avec d'abord le méconnu Death Machine mais il gagna une vraie estime populaire avec son second film Blade. Cette expérience l'a visiblement marqué puisqu'il s'est senti le besoin pressant de prendre ses distances avec Hollywood et de revenir dans son pays pour réaliser un petit film indépendant qu'il a contrôlé de A a Z, traitant d'un sujet autobiographique : les changements qu'impliquent une notoriété soudaine dans la vie de tout les jours. Pourtant, le film est moins une mise en abime du monde du showbiz (il ne l'est que de façon parcellaire) qu'un authentique délire a mi-chemin entre le Trainspotting de Danny Boyle (pour l'ambiance londonienne-techno-rave-drugs, la narration post-moderne et la mise en scène très speed) et Takashi Miike (il faut, et je pèse mes mots, s'attendre a tout en termes de séquences absurdes), où on y croise pêle-mêle des gangsters crooners qui chantent du Percy Sledge après avoir défoncé le crâne d'un pauvre type a la masse, des clochards au visage déformé dans le métro, un gros gunfight dans une cave où des gamins se font buter a l'uzi, des rats géants et le meilleur pour la fin, un fistfucking filmé plein cadre. :eheh: :eheh: :eheh:

Le film n'a ni queue, ni tête, s'avère inégal et déséquilibré dans sa structure mais pourtant, j'ai trouvé ça vraiment marrant a regarder malgré un casting hétérogène, dont le héros avec son piercing sur le menton qui ressemble étrangement a Keen-V quand derrière on se tape des quasi-caméo de Udo Kier et Stephen Graham, en fin de compte le résultat final s'apprécie plus par "blocs" qu'autre chose entre deux moments chiants. Un OVNI assez gonflé malgré ses prétentions mal placées au départ (faire du nawak mais qui essaye de virer a la philo sur la fin), c'est pas tout les jours qu'on a l'occasion de voir un type comme ça qui décide de se lâcher parce que l'envie lui en prend alors qu'il aurait très bien pu continuer a faire des gros films. Rien que pour cette note d'intention, respect, surtout quand on voit la suite de sa carrière beaucoup moins réjouissante...

Et un film qui s'achève sur du Aphex Twin ne peut qu'avoir mes faveurs. 8)

6,5/10
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Année du dragon (L') - 10/10

Messagepar Jed_Trigado » Dim 13 Mar 2016, 22:16

L'Année du Dragon - Michael Cimino (1985)


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"This not the Bronx, or Brooklyn. Not even New York. Chinatown White can be very easy or very hard."


Dans la chronologie de la filmo de Michael Cimino, L'Année du Dragon fait figure de rédemption après l'échec du pharaonique La Porte du Paradis, un tel gouffre qu'Hollywood ne lui pardonnera pas complètement encore aujourd’hui, entre les cinq ans qui séparent ces deux films se cachent pas mal de travail en tant que ghost-writer sur des films comme The Rose qui auront permis néanmoins a Cimino de garder un pied dans l'industrie, jusqu'au jour où le nabab Dino DeLaurentiis vient frapper a sa porte pour adapter un best-seller sur l'univers des triades aux Etats-Unis, après pas mal de réticences (il n'aime pas vraiment le livre et surtout son point de vue qu'il juge artificiel) et l'assurance de pouvoir réécrire le film comme il l'entend, Cimino accepte (en sachant que derrière c'est l'occasion de faire de manière détournée un projet de western sur les asiatiques a l'origine de la création des chemins de fer au Far West, il en sera fait d'ailleurs mention au court d'un dialogue) et se retrouve de nouveau derrière une caméra mais en devant prendre sur lui qu'il s'agit d'une commande. D'ailleurs sa plus grande peur était son relatif malaise de devoir tourner dans un environnement urbain et de se tenir a un genre qu'il n'a jamais abordé de près ou de loin, pourtant il va réussir non seulement a s'adapter mais a réaliser pour moi son plus grand film, une œuvre lucide et passionnante sur la thématique majeure de son œuvre : l'importance des communautés au sein de la nation Américaine après 200 ans d'existence. En choisissant la communauté asiatique, Cimino a pris le risque de dévoiler une vérité qui n'a pas plu a la presse américaine, celle d'une société qui a choisi de vivre comme si elle n'avait jamais quitté son pays d'origine : tout le monde parle chinois, joue au mah-jong dans des caves, dort a plusieurs dans des appartements insalubres et bien sur possède son propre réseau criminel qui a réussi a durer pendant des années par sa discrétion (comme le perso de Stanley White, beaucoup de journalistes ricains ont traité Cimino de mytho car ils pensaient réellement que la triade n'est qu'une pure invention :shock:). Bien au contraire le film est d'une crédibilité a toute épreuve, on sent qu'il y a un vrai travail de recherche où Cimino prouve qu'il est un fin anthropologue, mais aussi dans sa volonté a faire glisser sa caméra dans les lieux les plus secrets de cet univers et de plus jamais le film diabolise ce peuple (ce n'est pas étonnant de voir que le film a été très bien reçu en Asie, même Woo cite volontiers le film comme une de ses influences pour le Syndicat du Crime), a plusieurs reprises l'on a des exemples de citoyens honnêtes comme le flic infiltré ou l'ouvrier dans la fabrique de soja qui se met a parler d'honneur a Stanley White.


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Parlons de Stanley White qui est l'une des raisons pour lesquelles ce film est bien a l'image de son auteur (bien que l'apport du co-scénariste Oliver Stone est loin d'être négligeable), un être arrogant et brutal (mais pas complètement détestable pour autant, aidé par ce sentiment de sympathie qu'évoque naturellement le Rourke des premières années), vétéran du Vietnam qui a développé un racisme jamais voilé envers les asiatiques mais surtout une obsession sur la question de l’appartenance a la nation américaine, ce qui le pousse a un comportement contradictoire : il assume ses origines polonaises mais pourtant il a changé son nom, comme si être Américain voulait dire embrasser forcément le modèle anglo-saxon, or pour Cimino je pense que l'Amérique est avant tout un pays d'idées et certainement pas d'origines. De plus, son trauma vietnamien est exploité a bon escient, White s'est visiblement bien reconstruit en termes professionnels mais peine a avoir des rapports humains normaux avec ses proches et voit finalement son job comme le moyen de gagner la guerre que son pays a perdue. Un caractère obsessionnel qui sera au centre du film et suffit a lui seul d'en faire une grande œuvre, un homme seul contre tous qui va remuer ciel et terre, risquer sa peau et celle des siens au mépris de tout pour affronter ce qui semble une organisation bien trop tentaculaire et sournoise pour être stoppée sans mal, provoquant l'ire de sa Némésis, le distingué Joey Tai (qui d'autre que le trop rare John Lone pour l'incarner) que rien dans son allure désigne comme étant le "grand méchant" de l'Histoire, il sait parler, a fière allure et cache très bien son jeu, a tel point qu'au départ on peine a comprendre tel acharnement sur sa personne, mais c'est a force de provocations de plus en plus intenses que l'affrontement prend des allures homériques, dès lors Cimino en revient au sacro-saint western où le duel final aurait pu garnir n'importe quel grand film du genre avec cette sublime séquence nocturne sur une voie de chemin de fer (d'ailleurs, il est amusant de voir que Cimino a précisément choisi cet endroit pour faire écho justement aux asiatiques morts sur les chemins de fer dont je parlais plus haut). D'ailleurs, quand je dis que l'Année du Dragon est un pur film noir, ce n'est pas complètement vrai, puisque il arrive a injecter des passages qui n'auraient pas dépareillé dans Heaven's Gate par leur ampleur, notamment ce passage absolument superbe dans les plaines thaïlandaises qui sonne un contre-point a ses longues virées étouffantes dans les bas-fonds de Chinatown par ses cadres blindés de figurants et ses paysages magnifiques.


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En termes de réalisation, force est d'admettre que Cimino n'a jamais été bridé par son cadre urbain, j'aime beaucoup son utilisation du scope notamment dans les intérieurs (l'appartement de malade de Tracy Tzu désigné par le réal himself, offrant le plus beau point de vue que j'ai pu voir de New York au cinéma) et se permet même de sonner un vrai peps a ses rares séquences musclées avec une caméra très vive et une violence qui fait toujours mal, bref il a vraiment compris le truc sans ciller, chapeau. D'ailleurs, j'ai été impressionné d'apprendre qu'une bonne partie du film a été tourné en studio (l'exception qui confirme la règle chez Cimino), notamment pour les scènes de cortège de rue, c'est juste crédible de bout en bout (je crois Cimino sur parole quand il dit que ce new-yorkais de souche de Stanley Kubrick n'a même pas remarqué la supercherie quand il lui présenté son film :eheh:). Au final, L'Année du Dragon dans cette lignée de films de vieux routards des 70's qui ont su trouver le truc pour rester fidèles a eux-mêmes tout en comprenant que le cinéma entrait dans une ère plus commerciale, dommage que par la suite n'ait pas réussi a parler davantage au public car Cimino était encore loin d'avoir tout dit....


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10/10
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Deadpool - 0/10

Messagepar Jed_Trigado » Dim 03 Avr 2016, 21:24

Deadpool - Tim Miller (2016)


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Les Gardiens de la Galaxie fut un succès remarquable par la confidentialité de la franchise dont il s'inspire et l'humour très référencé bien loin du premier degré auquel on est habitué dans les films de super-héros, il est évident qu'une telle manne n'allait pas passer entre les mains de Marvel, toujours soucieuse de nous faire bouffer de plus en plus de franchises, voilà que débarque Deadpool sur les écrans. Néanmoins la création du film s'est faite dans la douleur, par chance, je fus un témoin privilégié des différentes réunions de production et aujourd'hui je vous présente en exclusivité mondiale (dans tes dents Capture Mag), les vraies coulisses du projet et le combat sans merci de Ryan Reynolds pour imposer ce personnage hors du commun sur grand écran :

Ryan Reynolds a un idéal de vie et cet idéal c'est Deadpool, un super-héros qui a l'originalité de ne pas s'en prendre pour un et qui clame a qui veut l'entendre qu'il est pas comme tout le monde. C'est pourquoi il a convoqué les grosses huiles de Marvel pour présenter le projet de ses rêves.

Ryan Reynolds : Bon salut les gars, ça gaze ? Alors bon, je sais déjà ce que vous vous dites : encore un acteur qui enchaine les bides et qui vient vous racoler pour arrondir ses fins de mois. Mais rassurez vous, je ne suis pas venu les mains vides, en effet, si vous vous rappelez j'avais joué pour vous dans X-Men 3...
(Incompréhension globale de toute la tablée) Les producteurs : Je ne crois pas non...
R R : Mais si, je jouais Deadpool !
Un producteur : C'est quoi ce truc, une piscine tueuse ? Je comprends pas le projet là.
R R : Nan juste un gars au corps de rêve qui se bat divinement bien au katana, mais bon bref, revenons a nos moutons. Mon idée serait de faire un film entier autour de ce perso qui représente tout ce qu'il y a de cool aujourd'hui, il est charismatique, drôle et il est a fond dans la pop-culture. On pourrait faire un truc tellement révolutionnaire qui casserait les codes du genre, en montrant au spectateur qu'il regarde sans cesse un film et qu'on s’intéresse a ses lubies.
Un autre producteur : Et....c'est tout ? Il y a des méchants ou des enjeux au moins ? Parce que si c'est ça, je vous conseille d'aller présenter votre idée a Seth Rogen ou Judd Appatow, ce sera plus approprié.
R R (emmerdé) : Euh ouais c'est vrai je reconnais que c'est pas complètement finalisé, mais on peut toujours réécrire le truc pour qu'il se passe des choses, mais j'insiste sur un point : faut garder les vannes et mettre des boobs partout, sinon l’intérêt du film s'en trouvera dilué.
Encore un autre producteur : D'accord, mais vous voyez chez Marvel on a une politique, on cible les gamins avant tout, donc mettre du cul ne me parait pas la chose la plus appropriée. Ceci dit, il y avait un petit film indépendant qu'on a oublié et qui avait pissé sur nos plates-bandes en 2010 s'appellant Kick-Ass il me semble, qui avait démontré qu'un rated R pouvait plaire a un certain public. Si le devis du script est pas trop elevé et que vous faites un effort sur le cachet, on pourra débloquer un petit budget, de toute façon, on a tellement de fric dans les caisses qu'on pourrait financer Apocalypse Now 2 et rester dans le vert ! (il ricane grassement en tirant une bouffée sur son cigare)
R R (béat) : Je suis même prêt a jouer gratuitement, a porter le café sur le tournage et même a conduire votre limousine si vous me le demandez.
Producteur : Bon t'as l'air d'un brave garçon, tu sais quoi tu me fais tellement de la peine que je vais te le payer ton film et laisser faire ce que tu veux. Bob, fais péter le chéquier !
R R : Cool, du coup j'ai porté mon dévolu pour Seth Mac Farlane au script, mais il a tenu a écrire sous pseudo mais vous verrez c'est tout comme niveau humour, l'homme le plus drôle de la profession juste après Tex et Tim Miller, bon lui je connais pas, au début j'ai cru que j'avais engagé George Miller dont j'ai adoré son dernier film mais comme j'ai pas la mémoire des prénoms, je me suis retrouvé avec lui, bon il est sympa c'est déjà ça de pris.


0/10
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

Messagepar Jed_Trigado » Mar 05 Avr 2016, 16:19

The Vanished Murderer - Law Chi-Leung (2015)


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La suite du très sympathique Le Mystère des Balles Fantômes est très loin de tenir ses promesses, outre le fait de décalquer la recette du premier film en beaucoup moins bien, ce qui fait beaucoup perdre en effet de surprise, l'histoire multiplie les pistes de manière superflue et fait qu'au final on ne comprend pas grand chose a ce qui se trame (j'ai l'impression qu'il y a 17 coupables :eheh:). De plus, le perso de Lau Ching Wan qui était le vrai point fort du premier film devient assez générique a la fois dans sa prestation et l'écriture de son perso (mais où est passé le détective fucked up du premier film ?!), seuls maigres lots de consolation : une réalisation toujours aussi impeccable et des séquences d'action, peu nombreuses certes, mais qui compensent par un sens de la nawakerie totale, fallait oser d'aller refaire en encore plus barré la scène de la poursuite en cheval de True Lies. :eheh:

3/10


Sara - Herman Yau (2015)


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Entre deux blockbusters martiaux, Yau trouve le temps de revenir a un cinéma plus social et d'aborder pour la troisième fois le sujet de la prostitution. Premier point notable, Sara fait l'effort de se démarquer des autres films en optant pour un seul point de vue, second point Yau arrive encore a remuer le spectateur de temps a autres et enfin même si c'est habituel chez lui, la réalisation est jamais bâclée. Mais il est bien dommage hélas que le film tombe un peu trop dans le pathos avec une dernière demi-heure où les acteurs chialent sur de la musique au violon toutes les deux minutes, alors qu'il avait toutes les cartes en main pour faire une vraie charge sur la place de la femme en Asie. Les passages en Thaïlande auraient pu être plus incisifs si la dénonciation ne se limitait pas ce qu'on l'on voit toutes les deux semaines dans les reportages de Carole Rousseau par exemple, ceci dit le sujet mérite quand même qu'on l'aborde, ce qui fait qu'on regarde ça quand même avec intérêt et les acteurs font que la pilule passe sans mal surtout Charlène Choi qui m'a vraiment étonné dans ce rôle qui nous fait oublier l'époque des Twins. :chut:

6/10
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Nomad (1982) - 2/10

Messagepar Jed_Trigado » Ven 08 Avr 2016, 16:22

Nomad - Patrick Tam (1982)


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Ce qui est bien avec le cinéma de Hong Kong, c'est lorsqu'on pense avoir tout vu, en creusant on arrive encore a tomber sur des trucs improbables, pas forcément bons mais improbables quand même. Jusque là Patrick Tam, je l'ai toujours consideré comme un réalisateur oublié au même titre qu'un Lawrence Ah-Mon par la qualité de ses films et son talent visuel a 10 coudées de ce qui pouvait se faire dans les années 80, d'autant qu'il est le mentor d'un certain Wong Kar Wai, histoire de vous situer le truc. Et là c'est le drame... Tam a pondu une purge de compète dans sa filmo avec Nomad, un film assez réputé pourtant dont certains avis vont jusqu’à avancer qu'il est l'ancêtre de Nos Années Sauvages (rien que ça) et qui avait fait scandale en son temps pour des raisons idiotes.

La comparaison avec le WKW ne tient que pour un détail, la narration complètement destructurée et les scènes qui filment des moments de vie plus qu'une vraie intrigue, pour le reste bordel, c'est l'éncéphalogramme plat niveau attention dans l'histoire. C'est bien de filmer une jeunesse désœuvrée qui couche n'importe où et n'importe comment (ah ça on va s'en taper plein des scènes d'étreintes toutes habillées), mais si tes partis-pris n'ont ni queue, ni tête ce qui fait qu'on ne comprend jamais rien a ce qu'il se passe et que tes personnages sont inintéressants, ben le temps tu le sens passer. D'habitude, je suis assez clément - et même friand - des cassures rythmiques propres au cinéma asiatique, mais là c'est juste pas possible, je suis obligé de spoiler la fin de ce calvaire qui ferait passer Takashi Miike pour du cinéma-vérité avec l'intrusion de deux japonais dans l'histoire et ces deux mêmes personnages qui vont être le prétexte d'un climax sanguinolent alors que le reste du film oscillait entre sérieux et couillonnerie léthargique : au cours d'une virée en bateau, une nana armée d'un katana en jet-ski se met a tuer gratuitement l'un des jeunes de la bande et va ensuite demander a son camarade japonais resté sur la plage de se faire hara-kiri, avant d'essayer de tuer le reste de la troupe au cours d'un combat mémorable chorégraphié a la Powers Rangers (et je suis sérieux, il y a même les sauts en trampoline filmés en contre-plongée) pour finir par se faire harponner en traitre par l'une des survivantes. 5 minutes de pure hystérie où t'es partagé par le doute, la consternation et le rire, car il faut avouer après m’être emmerdé pendant plus d'une heure, cette séquence m'a complètement réveillé.

Alors que retenir de ce film en dehors de ce mémorable passage ? Ben pas grand chose, que ce soit les acteurs qui sont bien fadasses surtout Leslie Cheung encore débutant et surtout la forme habituellement si léchée chez Tam est ici horriblement commune.

2/10
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

Messagepar pabelbaba » Ven 08 Avr 2016, 16:30

Je ne connaissais pas, mais ça intrigue et je viens de voir que la mignonette Pat Ha est au casting... :bluespit: :eheh:
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

Messagepar Jed_Trigado » Ven 08 Avr 2016, 16:34

Prévois quand même un pack de Red Bull pour pas t'endormir devant.
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Deux doigts sur la gâchette - 6/10

Messagepar Jed_Trigado » Lun 11 Avr 2016, 20:23

Deux Doigts sur la Gâchette - Deran Sarafian (1993)


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Ah j'aurais attendu belle lurette pour le découvrir celui-là ! Imaginez Cricri et Mario réunis pour la première fois avant le ridicule Highlander 3 dans un ersatz série B 90's du Trésor de la Sierra Madre mis en scène par ce qui était alors un jeune espoir du genre, Deran Sarafian fils de Richard, moi ça me fait craquer le slibard. Déjà ce qui saute aux yeux, c'est qu'il y avait encore de l'oseille pour tourner ce genre de trucs donc on voit du beau paysage sud-américain et il y a cette patine 90's qui rend le film fun a mater malgré le manque d'action, oui on exhibe beaucoup de gros flingues mais on les utilise très peu et préfère surtout les chassés croisés incessants entre les différents camps qui veulent récupérer le magot : on alterne gros bad guy bâtard (Denis Leary le fait assez bien), flics ripous et enfin notre inénarrable duo qui est vraisemblablement l'aspect le plus positif du film, d'autant que le fait d'avoir Lambert qui se double lui-même jouant un perso couillon comme pas deux, ça renforce le délire (et il nous fait son rire au moins une dizaine de fois dans le film :eheh:) tandis que Van Peebles se contente de serrer la mâchoire et d'être celui qui flinguera le plus d'hommes de main. Il n'y finalement que le perso de Patrick Stewart venu encaisser son chèque pour 3 scènes où il est assis tout se faisant dorer la pilule qui n'a aucune utilité dans l'histoire, alors qu'on le montre au départ comme l'instigateur de tout. Image

C'est d'ailleurs dommage de s'être trop reposé sur ses acteurs car niveau réalisation, j'ai trouvé que le fiston Sarafian se contentait un peu trop d'avoir le cinémascope a sa disposition avec des cadres assez génériques et offre des méchants faux raccords. Derrière ça le script cumule aussi pas mal d'idées crétines, pas gênantes en soi car c'est toujours des trucs over the top digne d'une parodie Last Action Hero approved, quand même voir Lambert se jeter d'un hélico pour échapper a ses ravisseurs d'une centaine de mètres de hauteur pour atterrir sain et sauf dans une rivière qui doit faire 1m profondeur maxi, ça vous pose le niveau du truc. :eheh:

Bref c'est con, ça mange pas de pain et ça fait passer 1h30 sans se faire chier, c'est déjà pas si mal.

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Cité des monstres (La) - 8/10

Messagepar Jed_Trigado » Mar 12 Avr 2016, 15:44

La Cité des Monstres - Alex Winter & Tom Stern (1993)


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Est-ce que vous vous êtes déjà demandé s'il existait un film où Keanu Reeves et Mr T jouent respectivement un homme chien et une femme a barbe ? Avec la Cité des Monstres, la réponse est un grand oui ! Je ne connaissais rien de ce film il y a encore quelques jours mais suite au visionnage du trailer et surtout d'un avis hyper-élogieux le vendant comme un summum de WTF fun et assumé, je ne peux dire qu'une chose : ben merde, on m'a pas menti. C'est limite l'équivalent US du Future Cops de Wong Jing dans sa manière a vouloir aligner quasi-non stop des gags partout, t'es tellement plié sur certaines conneries qu'il y a déjà deux autres vannes qui sont passées derrière, le pire c'est que c'est drôle pour de vrai (comme la parodie de l'Académie des Neuf où on fait un quizz sur L'Exorciste 2 ou la scène de mort de l'homme chaussette, faut vraiment être perché pour imaginer des trucs pareils :eheh:). D'ailleurs, la construction du film est a l'avenant, on comprend vite que le scénario va faire ce qu'il veut comme briser le quatrième mur et placer quelques références méta bien senties par dessus (le coup de l'animateur de télé-achat bricoleur :eheh:). Mais au delà de tout ça, c'est avant tout une vitrine de rêve pour ce grand malade de Screaming Mad George qui s'est lâché comme jamais sur le design des monstres qui arrivent a réussir a être vraiment dégeus et drôles a la fois, donnant une plus value supplémentaire a ce petit film qui n'aurait pu être qu'un vulgaire truc au rabais.

C'est assez difficile de développer davantage tellement ce film dépasse l'entendement dans le WTF, c'est assez dommage de voir ce film relégué a un anonymat total en France, là où aux States il a su progressivement se faire réhabiliter, pourtant il est a mon avis tout aussi méritant que peut l'être le premier Toxic Avenger ou les premiers Peter Jackson dans son délire. Dites vous que c'est court (80 minutes générique compris) et que c'est bien fichu, bref l'idéal pour délirer entre potes un samedi soir.

8/10


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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

Messagepar Alegas » Mar 12 Avr 2016, 16:19

Cette phrase d'intro. :eheh:

T'as moyen de le ramener pour ce weekend ? :mrgreen:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

Messagepar logan » Mar 12 Avr 2016, 16:25

Non mais c'est bon si je voulais passer mon week-end à regarder des films de merde j'irais à votre festival.
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

Messagepar Jed_Trigado » Mar 12 Avr 2016, 16:42

Mais tu regardes déjà des merdes. :chut:

Sinon oui, je peux ramener ça Alegas.
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