osorojo a écrit:Je vais pas refaire le débat, on l'a déjà eu, je suis avec Mr Jack pour le coup.
Mais t'aimes pas les films de petit malin.

Modérateur: Dunandan
osorojo a écrit:Je vais pas refaire le débat, on l'a déjà eu, je suis avec Mr Jack pour le coup.
Mark Chopper a écrit:Le parti-pris, c'est de mépriser le spectateur amateur de cinéma de genre.
Alejandro Jodorowsky à propos de Steven Spielberg
«Spielberg n'est pas honnête. Je hais Spielberg, parce que pas un de ses films n'est honnête. (...) Il déteste les Juifs, parce qu'il est Juif. Il en fait du business, avec l'Europe. C’est un fasciste, parce que l’Amérique est au centre du monde. Si je pouvais tuer Spielberg, je tuerais Spielberg. Ce que je déteste le plus c'est Spielberg. Et en second, Walt Disney. Je pense que Spielberg est le fils que Walt Disney a eu en baisant Minnie.»
Mr Jack a écrit:Mark Chopper a écrit:Le parti-pris, c'est de mépriser le spectateur amateur de cinéma de genre.
Tu peux m'expliquer concrètement en quoi ? (Vraie question -ça fait plusieurs fois qu'on me la sort, en me parlant d'interviews etc).
Michael Haneke : [...] lorsqu’un réalisateur aussi doué que John Woo affirme qu’il fait avec la violence ce que Fred Astaire faisait avec ses pieds, c’est autrement plus dangereux. Dangereux, irresponsable et stupide. On ne parle plus là de claquettes, de comédie musicale, mais de VIOLENCE ! Très bien que John Woo soit, comme moi d’ailleurs, un grand fan de Fred Astaire, mais qu’un homme adulte fasse de tels amalgames relève de l’idiotie. Incroyable. Cela passerait si son idéal cinématographique renvoyait au commerce, mais ce n’est pas le cas. Son irresponsabilité est d’autant plus grave, pernicieuse. Dans de tels propos, sa bonne conscience et son aplomb me sidèrent. Brillants ou pas, les films de John Woo restent des fêtes de violence.
Q : Les films de John Woo ne peuvent être considérés comme violents, complaisants. Ce sont avant tout des fables morales, des allégories où la chorégraphie prime sur l’hémoglobine...
Michael Haneke : Justement. C’est là toute la différence entre mon cinéma et celui de John Woo. Les films de John Woo ne rendent pas compte de la réalité de la violence, de la douleur, de la mort. Ce sont des ballets qui l’embellissent, qui la dématérialisent. Rien à voir avec la réalité des choses. La mort, la violence, la douleur constituent des épreuves excessivement dures, les plus dures qui existent. Quand on les met en scène dans un emballage qui procure du plaisir, on touche à l’irresponsabilité des auteurs. Elle est d’autant plus grave que notre société devient de plus en plus violente, de plus en plus dure. Tous les artistes ont une responsabilité morale envers la société dans laquelle ils vivent, envers les êtres humains. John Woo comme moi. Nous ne pouvons pas faire de la violence, de la douleur un jeu duquel on extraie du plaisir. Le seul film que j’accepte sur la violence reste, bien plus qu’Orange Mécanique dont on me parle souvent, le Salo et les 120 Jours de Sodome de Pasolini. Un film insupportable, intolérable, mais il montre les choses telles qu’elles sont. Sans les enjoliver un seul instant. Il fait mal parce que la violence fait mal.
Mr Jack a écrit:Comme Hitchcock, il sait que pour divertir le spectateur, il faut d’abord le respecter.
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