[Scalp] Des merdes, des daubes et des fois un truc bien

[Scalp]

Je me demande comment ils ont pu valider le script quand même

[pabelbaba]

Je pensais plutôt aux 4 fantastiques.

[Dunandan]

4/10

Veteran de Ryoo Seug-wan - 2015

C'est bien bancal tout ça. Alors Seug-wan à toujours aimé mélanger les styles avec plus ou moins de réussite, je le trouve pas vraiment doué dans la comédie et la il mélange la comédie avec un pseudo polar, pseudo car l'enquête est pas ouf, voir nul même. Après une grosse intro de plus de 30 minutes qui enchaîne quelques bouffonneries, l'intrigue se lance avec un gros méchant sadique qui profite de son statut social pour faire chier tout le monde mais il va tomber sur un Flic coriace qui lâchera pas l'affaire.
Le soucis du film c'est qu'il est coréen et que donc forcément il est trop long, la on se demande bien pourquoi ça dure 2h vu ce que ça raconte, on attend le climax final avec impatience et on est clairement déçu, on est à des années lumières de City of Violence. Ça traîne donc pour pas grand chose et on a pas d'action à se mettre sous la dent pour patienter. Reste le personnage principal, sympathique et intéressant mais ça fait pas beaucoup.
Sur la forme par contre rien à redire, le mec est vraiment doué et il a toujours des petites idées de plans sympas. Dommage que son film soit chiant

[Dunandan]

4/10

The Lost City of z de James Gray - 2017

Gray a toujours marché dans les traces de ses glorieux aînés, Coppola, Friedkin, ici on peut penser à Huston ou Lean mais si pour sa "trilogie" urbaine il n'avait pas à rougir de la comparaison ici on est loin des grands films d'aventures à l'ancienne.
Pour la première fois il délaisse New-York et par moment on le sent perdu. Inspiré de la vie d'un explorateur, Gray opte pour une approche intimiste qui laissera du monde sur le côté, moi le premier, il invente le film d'aventure sans climax.
On va donc suivre le héros (Hunnam, correct sans plus) pendant 25 ans et ses aller retour en Bolivie avec son aide campe (Pattinson terriblement neutre mais la ça vient plus du perso que de l'acteur) qui disparaîtra dans l'indifférence générale. Car le voile le soucis du film : l'indifférence, on regarde tout ça de loin. On souffre pas avec les persos, on a plus l'impression d'être en randonnée avec mémé.
Au début on a un personnage à la recherche de la gloire et surtout redorer le blason de son nom tâché par son père (la filiation a toujours été au centre des films de Gray) après la réussite de sa première expédition il y retournera pour trouver et prouver l'existence d'une civilisation inconnue, on comprend pas vraiment l'obsession du personnage.
Les scènes en pleine jungle se révèlent rapidement ennuyeuse, alors oui c'est bien filmé, enfin c'est sobre mais à un moment l'absence de climax c'est un soucis et on pourrait résumer le film a des mecs sur un radeau, je peux comprendre l'approche intimiste mais un film d'aventure de 2h20 où l'aventure se résume à 3 flèches tirés et 4 piranhas bein je suis déçu. Quand il tombe sur les indiens c'est du bon gros osef des familles. Et c'est pas un dernier plan très beau qui va changer mon avis global.
Formellement impeccable on en est pas moins devant un film assez chiant, je demandais pas de l'action mais un truc un peu plus nerveux et moins elliptique et le soi disant super passage WW1, c'est loin d'être super.
Un beau film bien ennuyeux.

[Alegas]

7/10

Le Serpent aux mille coupures de Éric Valette - 2017

Valette est vraiment le réalisateur de genre français que je préfère depuis une quinzaine d'année, même si il a pas fait beaucoup de films, on sent chez lui un vrai amour du genre et une réelle envie de perpétuer le cinéma des 70's, et rien que pour ça il mérite un respect éternel même si il fait pas des films parfaits. Et puis il a aussi cette volonté de montrer qu'on peut filmer de l'action ailleurs qu'à Paris.
Modèle de narration où on nous prend pas par la main et au déroulement parfaitement huilé, le début est presque nébuleux avec tout ces personnages qu'on découvre petit à petit et dont on ignore les ramafications, même si la partie avec Gregory est moins bonne que le reste (ça reste sympar car déjà Gregory est un acteur toujours bon). Tous les passages avec Sisley, très bons comme c'est devenu une habitude, sont biens (le perso est vraiment une réussite, tu sens le mec dangereux qui peut buter n'importe qui si il doit vraiment le faire et qui est pas là pour parraitre gentil) et les passages avec Terrence Yin en tueur étonnamment bavard, un tueur dont l'ombre plane sur tout le film et qui est vraiment la force du film, cet acteur sort un peu de nul part, on l'a sûrement croisé dans des prods asiatiques mais il avait jamais réellement marqué l'écran comme ici. Y a une scène de torture qui fait vraiment son petit effet avec le petit détail qui tue.
Un film qui réussi à gérer 3 (voir 4) intrigues en parallèle, sans qu'aucune n'empiète sur l'autre où qu'on se dise fait chier je voudrais voir autre chose. Après si je monte pas plus haut sur la note alors que franchement j'ai quasi pas de reproche c'est que je suis pas emballé par le climax final (le super tueur devient d'un seul coup pas très bon avec une arme à feu entre autre et comme je e répète toujours c'est le genre de détail qui me casse vraiment les couilles même si on peut dire que le choix des fusils à pompe justifie de rater à distance, ça reste un tueur pro il devrait connaitre la portée de son arme) et qu'il y avait moyen de faire un bon gros gunfight de ouf, dans l'idée ça se rapproche carrément de Total Western ce final et je préfère le film avec Le Bihan.
Un film assez épuré au niveau de l'intrigue et des rebondissements mais prenant de bout en bout et porté par une envie de bien faire d'un mec qui ne fait pas de concession pour vendre son film.
Ça fait plaisir de voir des mecs encore capable de faire ce genre de film, mais plus de 4 ans après la sortie on a toujours pas eu de nouveau film, alors j'imagine que Valette ça doit pas cartonner des masses au cinéma mais dans une industrie où Julien Leclerq arrive à financer des films je vois pas pourquoi Valette ne peut pas.

[Mark Chopper]

je suis pas emballé par le climax final (le super tueur devient d'un seul coup pas très bon avec une arme à feu entre autre) et qu'il y avait moyen de faire un bon gros gunfight de ouf, dans l'idée ça se rapproche carrément de Total Western ce final et je préfère le film avec Le Bihan.

Dans le bouquin, la fusillade est courte et est suivie par une assez longue poursuite en bagnole en zone piétonne, suivie encore par un affrontement dans l'Eglise entre le motard, l'asiatique et le flic.

Mais Valette n'avait pas le budget pour la poursuite.

[Scalp]

La ça va un peu vite, en soi je préfère mais j'aurai aimé voir plus de flics ou de paysans morts

[Mark Chopper]

Les scènes de torture sont comment dans le film ? Parce que dans le bouquin, le chinois les découpe en morceaux et les empile.

[Scalp]

Y en a 2, y a une meuf qui se fait couper les seins, on a le debut du plan et après ça cadre le sol avec le sein qui tombe et ça fait son petit effet, on voit les morceau empilés sur la scène de crime après, la seconde torture on voit le mec se faire ouvrir le ventre un peu et après l'asiate dit à Debac, sors tu devrais pas voir ça

[Mark Chopper]

OK, c'est fidèle.

[Scalp]

Et l'asiate déchire vraiment, du coup à la fin quand je le vois rater des paysans ça m'a soulé.

[Mark Chopper]

Quand je regarde sa filmo, je l'ai vu dans plein de films HK et japonais, mais je ne l'ai JAMAIS remarqué ce gars-là.

[Scalp]

Moi non plus jamais fait gaffe, là ça vient pas mal du perso aussi, il a vraiment un super truc à jouer.

[Mark Chopper]

A l'écrit, il me fait penser à Kitano dans Gonin et Bardem dans No Country. Une sorte d'incarnation du mal / machine à tuer, sans âme et hyper charismatique.

[Scalp]

Ouais c'est ça mais en plus bavard.