[Jed_Trigado] Mes critiques en 2017

[caducia]

En français ça rime avec hadopi.

[Alegas]

Je pense que Jed évoquait le fait qu'il existe des éditions vidéo en France pour les deux films. Le premier chez TF1, le second chez Metropolitan.

[Jed_Trigado]

Je te rassure, j'avais bien compris, je sais que caducia squatte pas trop le topic des achats blu-ray.

Mais c'était plus le pourquoi des st anglais qui m'interrogeait. Et je ne pense pas que ça influe sur le délire Hadopi, je pense que c'est plus une histoire d'adresse IP pour le coup.

[Jed_Trigado]

Je me suis fait pour la première fois la saga Torrente dans son intégralité, alors j'avais déjà vu les trois premiers il y a fort longtemps mais j'ai continué sur les opus 4 et 5. Franchement, il y a pas a dire, c'est un des meilleurs trucs jamais produit en Espagne, faut dire que je voue un micro-culte a l'acteur Santiago Segura avec son physique improbable dont il joue avec brio : gros, sale, raciste, obsédé par le cul et l'argent, il condense a peu près toutes les tares du genre humain. Le premier opus tape très fort, même s'il s'agit du plus modeste en termes de moyens et de péripéties, par sa connerie assumée (on y parle quand même d'un démantèlement d'un réseau de dealers qui font passer la came dans de la bouffe chinoise ), les suites vont elles obéir a la logique de bigger and louder, où notre ripou favori va s'improviser James Bond du pauvre (générique parodique a l'appui) dans une série de gags de plus en plus trash (ceux qui n'aiment pas l'humour noir ou le pipi/caca peuvent oublier) et surtout un quota cul absolument dément, il y a toujours plus de gonzesses de folie dévêtues (le 4 là dessus bat tous les records), clairement le genre de comédies qu'on oserait pas faire ailleurs. Il y a même parfois des apparitions surprenantes dans certains épisodes comme le 3 où on croise John Landis et Oliver Stone en touriste bourré ou le 5 où a on a Alec Baldwin qui hérite d'un rôle conséquent (et joué en espagnol svp).

On pourra p'tet juste reprocher un certain emploi de running gags qui finissent par être lassants, ainsi que de séquences "obligées" comme la sempiternelle course-poursuite toujours filmée de la même façon d'un film a l'autre.

Mon classement dans l'absolu ce serait (sachant que je suis au minimum a 6,5/10) : Torrente 4 > Torrente 1 > Torrente 3 > Torrente 2 > Torrente 5

[Scalp]

Je trouve que le premier reste quand même de loin le meilleur.

[pabelbaba]

Wishlisté depuis longtemps, mais va falloir trouver ce coffret!

[Jed_Trigado]

Le 4 est quand même bien plus trash et de loin, la scène d'intro avec Torrente qui oblige la mariée a lui tailler une pipe, puis le moment où il électrocute la moitié des invités dans la piscine en essayant de se barrer, ça a été mon plus gros fou rire de la saga. Et t'as oublié le passage en prison ?

[caducia]

Je te rassure, j'avais bien compris, je sais que caducia squatte pas trop le topic des achats blu-ray.

Mais c'était plus le pourquoi des st anglais qui m'interrogeait. Et je ne pense pas que ça influe sur le délire Hadopi, je pense que c'est plus une histoire d'adresse IP pour le coup.

Non ce sont surtout les sites de téléchargement fr qui sont visés par hadopi.
Je ne squatte pas le topic br parce que pas de sous pour ça surtout en ce moment et ça ne m'intéresse pas de poster mes achats.

[Jed_Trigado]

Meurtres en Cascade - Jonathan Demme (1979)

Bon avant d'écrire quoi ce soit, je dois saluer le gitan qui a pondu les sous-titres anglais de mon divx, il a battu tous les records du monde là, il aurait pu se contenter de faire comme tout le monde et reproduire les dialogues du film au mot près, mais non ça c'est pour les tapettes. Lui, se lâche sur les contre-sens (du genre a te confondre un feu tricolore avec un panneau STOP) et réinvente les dialogues a sa guise sans explication, du jamais vu.

Mais bon, ça m'a pas empêché de comprendre et d'apprécier cet exercice de style très DePalmesque dans l'âme porté par un Roy Scheider impérial, aidé par un rôle plutôt bien écrit de barbouze victime de troubles émotionnels et de paranoïa suite a la mort de sa femme tuée lors d'un attentat dont il était la cible. Une grande partie du récit va se concentrer sur la folie et l'isolement progressif de Scheider, croyant que tout le monde veut le zigouiller, Demme s'avère déjà adepte de trouvailles formelles sauf qu'elles n'ont été jamais aussi bien exploitées que dans ce film, la caméra y souvent très mobile et épouse quand l'histoire l'exige, pleinement la mentalité torturée de son héros (la scène de la gare, difficile de faire plus hystéro) mais offre aussi quelques belles pièces jubilatoires lors des séquences plus musclées comme le gunfight dans le clocher qui est tip-top niveau gestion de l'espace et des variations d'échelle de plans, mais le climax dans les chutes du Niagara ne démérite pas même si je le trouve un poil trop court, étonnant d'ailleurs que ce lieu n'ait été plus souvent exploité au ciné car il offre d’intéressantes possibilités a l'écran. Loin d'être une vitrine technique, on se repose sur un scénario assez efficace et haletant, qui se voit incorporer un twist interessant sur le papier mais qui s'avère assez peu crédible dans le pourquoi des meurtres qui entourent Scheider, avec un motif un peu moins stupide la dernière partie aurait fonctionné du tonnerre.

Juste un dernier mot sur le titre français qui est un des jeux de mots les plus pourris de la galaxie, ceux qui verront le film comprendront.

7,5/10

[Mark Chopper]

Bon avant d'écrire quoi ce soit, je dois saluer le gitan qui a pondu les sous-titres anglais de mon divx, il a battu tous les records du monde là, il aurait pu se contenter de faire comme tout le monde et reproduire les dialogues du film au mot près, mais non ça c'est pour les tapettes. Lui, se lâche sur les contre-sens (du genre a te confondre un feu tricolore avec un panneau STOP) et réinvente les dialogues a sa guise sans explication, du jamais vu.

Ah merde

On peut les retirer ou ils sont incrustés ?

[Jed_Trigado]

Le lien que tu m'a fourni ne proposait pas de st, j'ai du en chercher sur Opensubtitles, malheureusement il y avait qu'un fichier qui était synchro c'était celui-là. Donc si tu veux le voir, c'est VO pure ou rien.

[osorojo]

J'ai prévu de le mater aussi, c'est cool, tu donnes envie.

[Jed_Trigado]

Point d'Impact - Bob Misiorowski (2002)

J'avoue que j'ai lâché l'affaire JCVD depuis bien longtemps, son égo en ayant pris le dessus en voulant faire croire qu'il peut être un acteur, en se contentant de faire la gueule la plupart du temps dans des dtv de troisième catégorie. Point d'impact est un des premiers films de la pente descendante du belge, nanti d'une réputation catastrophique (genre ce serait limite son pire film, et non je vous rassure, il a fait bien pire ), ce sous-Piège a Grande Vitesse reproduit mollement a la ligne près le Seagal où notre JC traine sa carcasse entre deux bourre-pifs sans trop y croire, l'ensemble n'est en soi pas trop détestable, juste fade, d'autant que le tout est plutôt bien rythmé, c'est surtout sur la qualité de fabrication que ça pêche grave : entre l'usage des CGI made in Nu Image (autrement dit une horreur) quand le film essaye d'avoir les yeux plus gros que le ventre (c'est bien beau de refaire la scène du train vs hélico de Mission Impossible, mais ça aurait été mieux avec un vrai hélico ) et un monteur qui devait tourner sous ecstasy tellement il use et abuse du surdécoupage ou d'effets de style ringards.

Je retiens quand même une scène de course-poursuite bien maousse tout au début avec de la destruction de trams qui fait regretter le manque de tenue de ce qui suivra.

3/10

[Jed_Trigado]

J'ai continué d'explorer un peu la filmo de Jonathan Demme en faisant tourner Stop Making Sense, le concert qu'il a réalisé pour les Talking Heads. Je ferais pas de critique, son statut de "concert filmé" est quand même contraignant pour ça, on peut lui reconnaitre un travail scénique et formel interessant (on ne filme que la musique et rien d'autre, vous n'entendrez ni ne le verrez le public), d'autant que je ne connaissais le groupe que de réputation et c'est peu de choses de dire qu'il s'agit d'authentiques bêtes de scène avec un gigantesque big band qui s'agrandit au fur et a mesure de l'avancée du concert, brassant autant les influences new-wave, que le funk (quel plaisir de voir l'ex Funkadelic/Parialement Bernie Worrell aux claviers nous apporter son groove) et même une petite louchée de world music pour varier les plaisirs. En moins de 90 minutes, le groupe étale un spectre musical assez dément et ça m'a vraiment donné envie de me ruer sur leurs albums. On voit que Demme a du se faire bien plaisir, vu le grand mélomane qu'il était, après il faut le prendre pour ce qu'il est, une jolie captation qui fait honneur a l'énergie déployée par les musiciens.

La minimaliste mais jouissive chanson d'intro, plus un autre coup de coeur :

[Jed_Trigado]

Sky on Fire - Ringo Lam (2016)

Ca fait quand même plaisir de revoir Ringo Lam après un hiatus de presque dix ans et de le voir revenir a ce qu'il sait faire mieux que personne : du polar urbain bien vénère. Wild City était plus que correct malgré une conclusion qui laissait présager que Lam avait grandement assagi ses pulsions nihilistes et il enchaine tout de suite sur Sky On Fire, fausse suite de sa mythique trilogie thématique On Fire, qui reste dans cette veine nerveuse mais se perd quelque peu a cause d'un script bien plus alambiqué (il y a une foule de personnages carrément inutiles) et d'un cast assez quelconque (Daniel Wu, j'ai rien contre lui, mais le voir jouer les flics durs a cuire façon Bronson, autant dire qu'on y croit moyen).

Néanmoins, la violence cash du maitre fait son grand retour : les séquences d'actions toujours pleines de contraintes d'espace (il y a un fight CQC dans un couloir bien étroit ou des courses-poursuites où les conducteurs se mangent sans cesse les trottoirs et les autres bagnoles), les meurtres secs et sans concession (on pas peur de montrer des innocents brûlés vifs ou des balles perdues) et puis bordel, c'est uber-généreux comparé a Wild City en termes d'action pure, on a moins le temps de souffler. De plus, j'apprécie l'usage du numérique avec des effets de caméra qui font penser a la Viper utilisée par Michael Mann, ça donne un aspect pris sur le vif qui colle bien au style du récit. Ma note est quelque peu sévère mais parfois, je me suis quelque peu ennuyé devant un script aux enjeux pas très interessants et surtout le climax me laisse un goût de too much pour faire du too much.

6/10