[Scalp] Des merdes, des daubes et des fois un truc bien

[Alegas]

5/10
Get Out de Jordan Peel - 2017

La moyenne car je suis de bonne humeur mais sérieux dans 2 jours (10 minutes ? ) je l'aurai complètement oublié ce film.
Vendu comme un film d'horreur qu'il n'est pas ou comme un film intelligent sur le racisme qu'il n'est pas non plus. On est devant un thriller prévisible de bout en bout, c'est simple dès que ça évoque l'hypnose et Jesse Owens, couplé aux domestiques, tu sais ce qui va se passer, manque juste le comment et le comment est bof, car le comment prend bien son temps et du coup le film se retrouve assez déséquilibré dans son rythme, d'un seul tout s'accélère.
Ça fait le taf grâce aux acteurs, tous convaincant, mention au pote qui apporte un peu d'humour bienvenu dans cette histoire convenu de bout en bout même si en soi son personnage sert strictement à rien dans l'histoire, à part rajouter 10 minutes.
Après si on oublie que c'est prévisible (ce qui est con pour un thriller) ça se tient (si on réfléchit pas trop quand même) mais vu le côté série b de l'explication autant y aller à fond et rentre le truc fun mais non c'est pas fun, dommage, du coup alors qu'on aurait pu avoir une fin vraiment jouissive (et ça aurait été bien mérité vu la tripotée de personnage qu'on voudrait voir crever) on a un truc lambda.
Encore un beau pétard mouillé.

[Scalp]

4/10

The Great Wall de Zhang Yimou - 2016

Plus de 10 ans que Yimou avait pas fait un film regardable, en même il en a qu'un dans sa filmo, bon ici c'est pas non plus réussi mais je m'attendais tellement à pire, genre un bon gros 0 que j'ai envie d'être gentil avec ce film.
Blockbuster chinois destiné à être vendu à l'international on a donc des têtes d'affiches ricaines et voir Matt Damon en mode Legollas est un peu déconcertant, son pote joué par Pedro Pascal est juste là pour sortir quelques vannes, Willem Dafoe sert à rien (sa storyline est expédié en 20 secondes à la fin), du coté asiatique on reconnait juste Andy Lau, là dans un rôle de faire valoir jamais à la hauteur de son talent, le premier rôle asiatique étant interprété par Jing Tian, plutôt convaincante d'ailleurs.
Le pitch est con comme la lune, la muraille de Chine a été construite pour empêcher des monstres de passer, des monstres qui attaquent tout les 60 ans (faut pas chercher pourquoi) et qui quand ils sont en surnombre et peuvent passer décident de battre en retrait (bein ouais le film avait commencé depuis 30 minutes donc ça pouvait pas se terminer aussi vite), ils partaient surement en RTT ou en week end prolongé, vu que l'attaque suivante ils sont en nombre réduit.
La première demi heure est surprenante dans le sens où si on accepte le postulat un peu irréaliste c'est pas chiant et même plaisant et on a même un respect des langues qui fait plaisir dans un film de ce budget.
On a donc une première attaque plutôt sympa, de loin la meilleure scène du film où on voit notamment des meufs faire du saut à l'élastique pour buter les streums (c'est pas la seule idée conne du film, le grande muraille étant remplis de système d'auto défense plutôt cool), bon après ça plutôt vite, le film durant 1h30 on a donc pas trop de dialogues inutiles et très vite on arrive au climax final, qui sera assez décevant tant dans l'idée que dans la réalisation, les CGI made in China affichant ici grandement leur limite.
Les morts de persos secondaires sont du grand osef des familles car aucun personnage n'a le temps d'exister et c'est des archétypes mais des archétypes écrit à la truelle, la palme bien entendu au perso de Matt Damon qui est quand même transparent et se paye un charisme de bulot.
Yimou aime bien la couleur donc c'est très coloré avec des armures de toute les couleurs et même les explosions sont colorés, après c'est de l'action de nombre avec ralenti too much et action lambda, Matt Damon c'est un super héros à lui tout seul il bute des monstres alors qu'il faut une vingtaine de chinois sinon. Si j'aime pas Hero (pour la connerie de son fond) c'était quand même plus sympa sur la forme, déjà quand t'as Jet Li et Donnie tu peux faire autre chose comme action car ici c'est du LOTR light mais en encore moins bien et vu que déjà à la base je trouve pas que les films de Peter Jackson soit des monuments de mise en scène c'est dire le niveau ici.
Mais j'ai pas envie d'être méchant avec ce film qui est jamais détestable et qui a la merveilleuse idée de durer 1h30 !!! un blockbuser de 1h30 ça devrait être la norme. Ni un nanard, ni une merde, juste un film foireux qui arrive plus ou moins à divertir, c'est déjà pas mal.

[angel.heart]

Putain, t'es généreux !

[Scalp]

1h25 sans le générique ça mérite mon indulgence.

[Scalp]

5/10

The Hollow Point de Gonzalo Lopez-Gallego - 2016

Petit polar sans prétention par un réal espagnol qui avait signé il y a une dizaine d'année un survival qui avait buzzé (film espagnol oblige) mais qui était pas génial (film espagnol oblige) : Les Proies. Ici il se retrouve avec un casting de qualité pour les polars à la mode du moment à savoir à la frontière mexicaine.
Le film commence très bien avec un Ian McShane en shérif alcoolique qui abat une petite frappe locale qui fait partie d'un trafic de balles perforantes, il se retrouve plus ou moins suspendu et c'est Patrick Wilson qui le remplace et qui va reprendre l'enquête mais un tueur du cartel est là avec une liste de nom à exécuter et il fera tout pour y arriver.
Ca commence vraiment bien, pendant 40 minutes c'est très sympa bien que les personnages ne soient jamais réellement intéressant, puis arrive un élément que j'avais absolument pas vu venir, le genre de truc qui arrive jamais au héros, une scène bien trippante et sanglante qui mériterait presque la vision du film à elle seule. Malheureusement après cette séquence ça deviendra prévisible jusqu'à une fin en forme d'happy end plus que décevante. Surtout que le film essaye de faire dans l'anti manichéisme mais manichéen, il l'est.
Le tueur implacable on connait on en a déjà vu des tas, ici il est bien interprété par John Leguizamo, enfin en 2 temps, du moment qu'il parle pas, il est génial mais dès qu'ils lui mettent des dialogues dans la bouche c'est le drame tant son coté religieux et son histoire avec la meuf sert à rien et rend l'ensemble un peu con (et facile, le coup du comme par hasard étant ici un peu gros).
Et après la scène centrale du film on était en droit de s'attendre à un bon gros climax badass et c'est un peu tué dans l'oeuf et le climax est plus que bof.
Le film est aussi plombé par le perso de Lynn Collins qui sert véritablement à rien, elle serait pas là on aurait exactement le film et elle allourdit l'ensemble qui avait justement la bonne idée d'être épurée : 5 persos (quasiment), une quasi unité de lieu (la ville étant très petite), un enjeu simple (trouver le tueur avant qu'il trouve les autres) mais ça fonctionne à moitié car même si Wilson et McShane sont bon, leurs persos ont un gros coté osef, et on est un peu laissé de coté (amha toussa). Par contre ça fait plaisir de revoir cette trogne de Belushi dans un film comme ça.
La réal est faite de pas mal de plan large et long, c'est pas plus mal et la scène centrale du film est une belle réussite, la fin par contre gros bof.
Juste la moyenne car j'en attendais un peu plus et au final je suis déçu, pour une fois que je lancais une nouveauté en me disant ça va être bien.

[Scalp]

4,5/10

Harper de Jack Smight - 1966

La vague film noir était passé et on entrait dans une ère avec des détectives plus légers, c'est même dit au détour d'une phrase quand on lui propose un verre et il refuse en disant qu'il est un nouveau détective (ou un truc dans le genre).
Le gros soucis du film c'est son facteur chiant, on suit un Paul Newman forcément bon en détective sarcastique qui enquête sur la disparition d'un riche homme d'affaires.
L'enquête permet une promenade dans un Los Angeles très jazzy avec une galerie de personnage haut en couleur et notamment Shelley Winters qui ressemble pas mal à Tony Curtis déguisé en femme.
Le film se traîne pas mal et Newman ne peut pas tout sauver (il fait lui même ses cascades d'ailleurs ) même si il est une nouvelle fois parfait. En voyant le film on pense pas mal à un mixte entre le Privé de Altman et The Big Lebowski (la rencontre avec Bacall c'est flagrant), si ça fait moins dans l'absurde, la décontraction de l'ensemble fait vraiment penser à ces 2 films.
Les bons mots de Newman passe le temps mais l'enquête est quand même pas des plus passionnante et a très rapidement un bon gros côté osef (qui ? Comment ? Pourquoi ? Bein on s'en branle).
On a quelques seconds rôles sympas : Lauren Bacall, Janet Leigh, Robert Wagner.
Une réalisation plutôt classieuse dans l'ensemble, dommage que ce soit trop long.

[Alegas]

2/10

Alien Covenant de Papy Mougeot - 2017

C'est bien ça fait relativiser la nullité de Prometheus qui avait pour lui d'être vraiment joli, parce que ici c'est loin d'être le cas et ça pourrait être réalisé par n'importe qui tant la réal se révèle impersonnelle. Quand au supposé nihilisme du film ça marche quand il y a un minimum d'empathie pour les persos, chose qui est ici totalement absente. Le meilleur perso c'est McBride et on s'attend à tout moment qu'il sorte un gros bang et montre son cul, quand à l'actrice principal suffit pas de lui mettre un débardeur pour en faire une héroine intéressante à suivre parce qu'elle est bien bien relou.
Alien se fait pas violer ici il se fait gangbanger sévère. Et c'est pas la performance balai dans le cul de Fassbender qui va me faire être indulgent, non parce que les dissertation sur la création c'est pachydermique au possible.
En temps que film de la franchise Alien c'est naze. En temps que film de SF c'est chiant (paye ta philosophie pouet pouet). En temps que thriller c'est prévisible, oh merde ils vont tous crever comme des cons, que c'est surprenant, la palme à la meuf qui se dit que tirer sur des bobonnes de gaz c'est une bonne idée.
Et c'est même pas spécialement bien réalisé, TOUTES les morts du film sont naze. Et puis le QI des mecs est affligeant, tiens si je mettais ma tête au dessus dessus de l'oeuf comme un mongole. Qui a écrit ça ? ?? Sérieusement, et c'est tout le film comme ça, les mecs ils sont sur une planète inconnu et ils passent leur temps à se séparer, bein ouais c'est mieux pour le script de les buter un par un.
La dernière partie en forme de face à face avec l'Alien on touche le fond, ça essaye de refaire ce qui a toujours été fait dans la trilogie (y a pas de numéro 4) à savoir un face à face final mais là le face à face il est tout pété.
Rip Alien. Mais genre vraiment. Laissez la tranquille cette franchise, elle a déjà du subir un crossover avec Predator c'est pas pour nous sortir des prequel bidon où on apprend que c'est un robot frustré qui les as créé. Putain mais même les Aliens vs predator c'est mieux.

[Jimmy Two Times]

Je n'en pense pas moins. Mon indulgence me perdra.

[Mark Chopper]

Le meilleur perso c'est McBride

Faut pas déconner non plus. C'est quoi son rôle ? Porter un chapeau ?

[Scalp]

Ouais, donc il a le meilleur perso, parce que les autres putain c'est chaud.

[Mark Chopper]

Non mais le seul perso intéressant, c'est David, point.

Les autres sont de la chair à Alien.

[Scalp]

Brice de Nice tu veux dire ? je l'ai trouvé ridicule ce perso, motivation à la truelle et dès qu'il parlait j'avais juste envie de lui dire ta gueule.

[Mark Chopper]

C'est bon, le look surfeur ça dure 3 mn. Visiblement, il a un BEP coiffure parce que perso, je doute de me couper aussi bien les cheveux que lui avec un couteau

Mais il est intéressant si on le considère comme une réflexion sur la création au sens large (divine comme artistique, avec la mégalomanie et la dangerosité qui vont parfois avec). C'est le seul intérêt du film.

Mais bon, si tu préfères un perso qui porte un chapeau et risque sa mission de colonisation pour aller sauver sa conne de femme, libre à toi.

[Scalp]

Mis bout à bout les scènes où ça se branle sur la création ça dure 10 minutes, donc peu pour mériter la moyenne si on a aimé ces scènes, moi elles m'ont gavé comme le reste du film tant j'ai trouvé ça lourd.

[Mark Chopper]

Ah mais je suis d'accord pour dire que ça ne vaut pas la moyenne. Mais c'était moins nul que ce que je craignais et surtout je ne me suis pas emmerdé comme devant Prometheus (qui mettait une plombe à démarrer).

Et je préfère avoir Fassbender en lead plutôt que Rapace (parce que Waterston, je ne la vois jamais comme le lead de Covenant).

L'avantage de ne plus rien attendre de Papy Ridley en somme.