[oso] 2017, critiques de mauviette & avis express...

Modérateur: Dunandan

Re: [oso] 2017, critiques de mauviette & avis express...

Messagepar osorojo » Sam 20 Mai 2017, 13:56

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Re: [oso] 2017, critiques de mauviette & avis express...

Messagepar pabelbaba » Sam 20 Mai 2017, 13:58

:eheh:

Grosse fatigue en ce moment. :mrgreen:
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Homme de trop (Un) - 7,5/10

Messagepar osorojo » Jeu 01 Juin 2017, 19:13

UN HOMME DE TROP
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COSTA-GAVRAS / 1967 ............................. 7.5/10
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Dès son deuxième film, Costa-Gavras faisait preuve d’un féroce sens de l’image. La mise en scène d’un homme en trop est mue par une ambition farouche et un savoir-faire à sa hauteur. Qu’il s’agisse d’illustrer l’enfermement des hommes, dans un maquis coupé du monde, ou l’atrocité d’une guerre sans merci qui fait tomber les corps sans discontinuer, ses placements de caméra sont étonnants de justesse. Une justesse qui trouve son apogée dans l’ingéniosité qu’il déploie pour s’approprier l’espace. Une séquence en particulier l’illustre bien : sur une même route, un camion de résistants en fuite esquive de justesse une troupe allemande qui arrive à contre-sens. La caméra suit dans un premier temps le camion des fuyards, puis elle quitte progressivement ces derniers pour finir sa course au sommet de la colline qu’ils viennent de franchir, pour proposer un point de vue très parlant de la scène. Une séquence furtive, qui ne paye pas de mine, et pourtant elle témoigne, à mon sens, d’une force de proposition caméra en main typique du cinéma de Costa-Gavras.

Cela étant dit, un homme en trop est bien plus qu’un chouette coup d’oeil. Rares sont les films sur la résistance qui illustrent tour à tour les différents camps qui se sont livrés bataille dans la France occupée. Résistants forcément, mais pas seulement : il est aussi ici question des milices qui enrôlaient de jeunes français à grand coup de discours populistes (le sort du milicien d’à peine 20 ans, qui hèle sa chère mère avant de rendre son dernier souffle, après avoir expliqué qu’il avait rejoint le rang des collabos parce qu’on lui avait présenté cela comme l’avenir de la France, fout la chair de poule), mais aussi des militaires français qui faisaient le sale boulot des allemands en zigouillant du résistant avec le sourire —le portrait du chef de file du commando sans scrupule manque par contre un peu de subtilité —.

Pas évident, quand on veut passer en revue autant de personnages, de tout encadrer avec le même panache. Et il est bien dommage que le protagoniste en pâtisse. Piccoli l’anguille —toujours exceptionnel avec son phrasé naturel bien à lui—, l’homme dont tout le monde doute : apathique, bien décidé à ne pas choisir son camp, peut-il seulement être laissé tranquille par les deux forces en présence alors qu’il ne peut montrer patte blanche à aucune ?
Il est regrettable que le personnage ne soit pas fouillé davantage, que les scènes choisies, pour dessiner le mystère entourant son rôle sur l’échiquier, ne soient pas toujours pertinentes. Certaines donnent même l’impression d’être précipitées, simplement là pour continuer à tisser le fil rouge qui contextualise le combat des résistants emmenés par un Bruno Cremer digne.

Mais on pardonne aisément à Costa-Gavras cette caractérisation un brin poussive tant elle est compensée par son envie d’inonder son récit d’informations. Même si l’on a du mal à réellement saisir l’enjeu du coin farouchement gardé par ses protégés, la gravité de la situation, et plus globalement, de la guerre dans son ensemble, est plus que palpable.

A l’image de sa fin suffocante en diable, Un homme en trop prend bien garde à ne pas dresser un portrait trop héroïque de la résistance. Que ce soit par l’intermédiaire des dialogues, ou bien des attitudes de ses acteurs, Costa-Gavras évite de traiter l’occupation de façon binaire. J’ai personnellement apprécié la nuance qu’il apporte à son face-à-face multiple résistant-occupant-collaborateur-fuyard même s’il finit dans un bain de sang qui ne laisse aucun doute quand à la noblesse de leurs combats respectifs.

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Music Box - 8/10

Messagepar osorojo » Lun 05 Juin 2017, 13:21

MUSIC BOX
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COSTA-GAVRAS / 1990 ............................. 8/10
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Costa-Gavras habite chaque parcelle de Music Box, une éprouvante leçon d’histoire qui cristallise l’essence de son cinéma. On y retrouve notamment la froideur clinique qui a fait le succès de sa trilogie politique ainsi que sa farouche opposition à céder aux sirènes du spectaculaire. Aucun violon ne trouve sa place dans la bande son de Music Box, pas plus que des effusions lacrymales ne viennent résoudre les sentiments qui s’y confrontent. Les hommes y sont représentés tels qu’ils sont : tour à tour compatissants, couards, barbares, impardonnables, insaisissables.

Un parti pris dangereux qui nécessite un final à la hauteur. Pendant plus d’une heure, Music Box relate les faits, sans les transcender, avec la précision chirurgicale d’un universitaire qui donnerait une conférence. Le doute ne plane pas vraiment quant à la culpabilité du salaud assis sur le banc des accusés, le procès qui monopolise l’attention pendant les trois quarts du film est une succession de témoignages glaçants qui ne font que paver un chemin tristement connu vers le terme du vrai combat qui se joue à l’écran.

Celui d’un être dont les repères sont soudainement remis en question. Celui d’une fille aimante qui se rend compte que l’homme qu’elle vénère est capable du pire. Que le patriarche qui porte fièrement ce titre ne peut se résoudre à assumer les actes terribles qu’il a commis. Quand Music Box quitte les Etats Unis pour une visite guidée dans les rues de Budapest, sa construction dramatique exigeante porte ses fruits. Un portrait en noir et blanc innocemment pendu au mur d’un appartement miteux achève les derniers espoirs d’un cœur jusque là préservé par les illusions d’une conscience consentant au déni.

Mais c’est bel et bien sur le sol de sieur Donald, lorsqu’une boîte à musique accompagne de son refrain mortuaire le dernier acte, que le mouton voit son masque s’orner d’une fissure incriminante, irréversible.
Un final à la hauteur, qui justifie pleinement le choix narratif presque pantouflard qui porte Music Box. Un dénouement porté par les traits fermés de Armin Mueller-Stahl qui livre une partition marquante dans un rôle difficile, la justesse de Jessica Lange, meurtrie mais digne, ainsi qu’une mise en scène discrète qui sait faire parler les hommes même quand ils persistent à se terrer dans le silence.
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Re: [oso] 2017, critiques de mauviette & avis express...

Messagepar Jed_Trigado » Lun 05 Juin 2017, 14:55

:super:

Très grand film, je ne l'ai vu qu'une fois mais il m'a profondément marqué (c'te fin radicale qui te laisse sur les rotules :shock:).
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Re: [oso] 2017, critiques de mauviette & avis express...

Messagepar osorojo » Lun 05 Juin 2017, 15:32

Ouais, la fin pfiou. T'as beau l'attendre depuis le début, elle fait mal. Ca fait du bien ce genre de films "devoir de mémoire" qui n'en font pas des tonnes en s'appuyant sur tous les lieux communs propres à l'exercice (genre même quand les témoignages sont rudes, Lange les balaie d'un revers de main l'instant d'après, c'est assez raide).
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Main droite du diable (La) - 5/10

Messagepar osorojo » Lun 05 Juin 2017, 18:40

LA MAIN DROITE DU DIABLE
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COSTA-GAVRAS / 1988 ............................. 5/10
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Bienvenue chez les rednecks extrémistes, ceux qui n’aiment pas vraiment leurs voisins quand ces derniers ne leur ressemblent pas. Costa-Gavras danse sur des charbons ardents et remplit la gamelle à rabord de tout ce qui peut caractériser un bon raciste bien détestable, commençant par une veillée de camp autour de quelques croix enflammées et terminant par un monologue fleuri d’injures raciales tenu par une petite fille qui ne comprend pas ce qu’elle dit.

Je comprends la démarche, elle est plus que louable, mais la méthode pour une fois ne me convainc pas vraiment. Mise en scène sans idée, à la limite du téléfilm, une ribambelle d’acteurs désastreux dont la seule exception est un Tom Béranger allergique à la différence (v’la le niveau)... si encore tout ça était au service d’une histoire originale, j’aurais pu passer outre, mais c’est loin d’être le cas.

D’une part, Costa-Gavras peine à maintenir un rythme de croisière suffisant, résultat on s’ennuie quand même ferme pendant un sacré moment. D’autre part, il faut être prêt à avaler des couleuvres pour se laisser porter jusqu’à l’attentat final. Pas de bol, j’avais bien abusé du goûter, conséquence, plus de place pour une quelconque bouchée d’ophidien. J’ai presque fini la séance par politesse pour un cinéaste que j’estime beaucoup, mais l’excitation de la première heure, plutôt réussie dans sa manière d’aborder le sujet et de mettre en place les personnages (la scène marquante du film s’y trouve, et quelle scène) s’est cassée la tronche bien vite ensuite.

Bref, si vous n’avez encore rien vu du bonhomme, il y a mieux à voir dans sa filmo, assurément. Dans le cas inverse, vous pouvez tenter le voyage, mais soyez prévenus, on est loin de ses plus belles réussites : La main droite du diable est un film anecdotique à mes yeux, ampoulé par des maladresses (lieux communs et grosses ficelles) que je n’avais pas encore vues jusqu’ici dans le cinéma de Costa-Gavras.
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Re: [oso] 2017, critiques de mauviette & avis express...

Messagepar Jed_Trigado » Lun 05 Juin 2017, 18:49

Le Costa-Gavras US le plus raté a mon sens, charger le KKK est louable a travers une intrigue d'undercover cop mais j'aurais espéré une écriture plus fine (le perso de Berenger s'avère unilatéral au possible. :|)
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Re: [oso] 2017, critiques de mauviette & avis express...

Messagepar osorojo » Lun 05 Juin 2017, 18:54

Ouais, ça m'a vachement surpris. La première scène qui révèle ses convictions, même si elle est bien ouf, est complètement surréaliste.

Coucou, on vient de coucher ensemble, j't'aime plutôt bien alors tu vas venir à la chasse au noir avec mes copains :eheh:
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Clair de femme - 6,5/10

Messagepar osorojo » Mar 06 Juin 2017, 20:54

CLAIR DE FEMME
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
COSTA-GAVRAS / 1979 ............................. 6.5/10
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Si je n’avais pas su que le père Costa-Gavras était aux commandes de ce drame singulier, je n’aurais jamais parié un rouble sur cette parenté. Si l’on y retrouve son habileté à capturer, sans avoir l’air d’y toucher, les êtres dans ses cadres, pour le reste, Clair de femme est un exercice de style complètement à part dans ce que j’ai vu du bonhomme. Une illustration douce amère de la mélancolie, une dissection éprouvante de la psyché humaine, un cadavre exquis mené par des funambules de la punchline dont l’objectif est de mettre à mort espoir et bonne humeur.

Il ne manquait à tout cela qu’un rythme en dents de scie pour finir d’achever le pauvre spectateur avide d’expériences nouvelles qui aurait lancé le film avec le sourire. Car l’addition est salée, Montand, éternel habitué des planches labellisées CG, retrouve à l’écran Romy Schneider pour composer 2 heures d’une déprime insolente. Comme si Sautet rencontrait Blier, ce dernier oubliant de faire rire. Le burlesque se met alors en marche pour assécher les cœurs, et ça fonctionne, terriblement.

Pourtant, et c’est certainement le plus troublant, malgré l’ambiance pesante qui plane sur Clair de femme, on se laisse aller parfois à sourire, à rire —jaune— même, et ce en dépit du désespoir extrême qui anime les paires de lèvres présentes à l’image. Toutes sont prisonnières d’un corps meurtri, d’une âme en peine ou d’un esprit perdu, bref d’un bonhomme peu engageant, de ceux qui savent parfaitement vous trouver alors qu’ils ont un coup de trop dans le nez passé minuit.

Clair de femme c’est un peu ça. Prisonnier d’un compagnon opportuniste de beuverie qui a beaucoup d’avance, il est question de rester stoïque, et d’encaisser la conversation à sens unique, d’acquiescer du bec toutes les 5 minutes en espérant secrètement qu’un coma éthylique viendra sonner la délivrance de l’intarissable bavard. En se laissant surprendre cependant par les sursauts d’esprit du triste gay luron quand il fait preuve d’un sens de la formule qui fait mouche.

Bref, Clair de femme est un film insaisissable, très particulier. Une expérience troublante qui ne manque pas d’intérêt mais qui requiert un certain investissement. Il faut être prêt à se laisser porter par les dialogues, à faire confiance aux comédiens, et plus compliqué, à faire face à l’ennui relayé par l’immobilisme des différents personnages en puissance. Mais le jeu en vaut la chandelle, l’effort permet en effet de saisir, au cœur de cette réflexion d’une tristesse à rigoler, une émotion pure particulièrement troublante que parviennent à rendre de manière fugace, mais néanmoins puissante, deux âmes en peine qui passent leur temps à se redresser mutuellement, tout en s’excusant d’essayer d’apprendre à vivre.
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Hanna K. - 6/10

Messagepar osorojo » Mer 07 Juin 2017, 20:26

HANNA K.
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COSTA-GAVRAS / 1983 ............................. 6/10
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

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S’il fallait prouver que le conflit israélo-palestinien est une sacrée tourbière bien difficile à attaquer, Hanna K en serait un bel exemple. Costa-Gavras lui-même, celui qui n’a jamais eu peur de donner de la voix pour faire état de ses convictions, pour dénoncer toute sorte d’injustices, se casse en partie les dents sur le sujet. Est-il seulement possible de désembuer cette question qui ne semble avoir de réponse clairement énonçable, sans se risquer aux raccourcis, le cinéaste, à priori, ne trouve pas la solution miracle.

Il fait pourtant son maximum, multiplie les personnages qui sont autant de points de vue d’un climat d’extrême tension que Costa-Gavras ne peut, finalement, que se contenter de décrire, sans réellement s’aventurer dans un début d’explication.

Mais à force d’exposer la situation sans vraiment prendre parti, Hanna K donne l’impression de faire du surplace. Son intérêt touristique s’émousse au fur et à mesure que les minutes passent, le contexte politique finit par être relayé gentiment au second plan, à tel point qu’il faut compter sur une circoncision documentée par des gros plans comme ultime ressort dramatique : j’ai connu le bonhomme plus inspiré tout de même.

Pour le reste, il faut composer avec Hanna la garce, personnage antipathique, qui sous ses airs de femme fragile à la conscience pure s’amuse à pousser son entourage à bout, prenant bien soin de toujours conclure les débats par une des yeux humides qui la placent en victime.

Plus que l’esquisse un peu brève du contexte politique dans lequel s’inscrit Hanna K, la vraie limite du film est ce personnage volatile peu intéressant, autour duquel naviguent à vue des bonhommes perdus qui n’ont rien d’autre à faire sinon jouer les faire valoir de Melle-Mme Kaufman-Herzog-Bonnet.

Sans être inintéressant parce qu’il y a toujours quelque chose à apprécier chez Costa-Gavras, ici sa manière de filmer Jérusalem et ses alentours notamment, Hanna K m’a laissé assez froid.

Par contre le dernier plan a quelque chose d’amusant qui dédramatise la situation, un chouette moyen, je trouve, de rendre l’antenne après avoir déroulé un propos casse-figure. De quoi finir la séance avec le sourire malgré la relative déception qu’elle m’a inspirée.
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Conseil de famille - 4/10

Messagepar osorojo » Jeu 08 Juin 2017, 20:55

CONSEIL DE FAMILLE
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
COSTA-GAVRAS / 1986 ............................. 4/10
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

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Je ne connais pas les circonstances qui ont mené Costa-Gavras à réaliser Conseil de famille. Peut-être l’envie de tourner quelque chose de plus léger après avoir ménagé la chèvre et le chou pour Hanna K., toujours est-il qu’il n’y a pas grand-chose à sauver de cette comédie douce amère à l’écriture en roue libre. Tout un tas de choix discutables s’y mêlent sans jamais réussir à composer une quelconque harmonie.

Une voix off sans intérêt sert de fil rouge, certaines scènes semblent sorties d’un petit spirou qui aurait été corrigé par Robert Crumb, et tous les personnages sont des exagérations ambulantes gênantes (mention spéciale à la soeurette qui voudrait que son gentil frérot lui fasse un bébé –sic–) qui témoignent d’une indécision chronique à choisir entre la comédie, le drame et le film de truand. Mention spéciale à la dernière partie : auto-parodie ou ambition manquée, la question reste posée.

Sauvons tout de même du naufrage les quelques scènes de casse coquasses qui font de ce film sans grand intérêt une récréation acceptable à défaut d’être de celles dont on se souvient. Et puis allez, le casting à lui seul vaut le coup d’œil, il permet, en tout cas, de maintenir le cap jusqu’au dénouement. Voir Johnny se débattre est amusant —même s’il joue comme un cochon les quarts du temps— et Guy Marchand a indéniablement une bobine qui inspire la sympathie quoiqu’il fasse.
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Re: [oso] 2017, critiques de mauviette & avis express...

Messagepar pabelbaba » Jeu 08 Juin 2017, 21:27

J'arrive pas à lancer le résultat du ticket de Mark sur ma TV.

Je regrette. Va falloir mater ça sur mon PC.... :cry: :mrgreen:
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Mad City - 4/10

Messagepar osorojo » Sam 10 Juin 2017, 15:51

MAD CITY
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COSTA-GAVRAS / 1998 ............................. 4/10
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Pauvre Sam, grosse victime et pigeon de compète, se fait sucer la moelle du début à la fin de cette émission BFM TV en carton par des salopards en costard, sans oublier de les remercier au passage. Que c’est long…

Costa-Gavras obligé, la mise en scène est relativement solide, rien ne dépasse, les placements de caméra sont efficaces et sa manière de s’approprier l’espace dans le musée est remarquable. Mais quand la narration, ainsi que le propos déroulé, se contentent de jouer la même ritournelle en boucle, ça ne suffit malheureusement pas.

Quel est le sous-texte de Mad City ? La vie est difficile pour les classes populaires ? Les médias sont des salauds prêts à vous planter une paille dans l’œil droit pour y aspirer une gorgée d’audimat ? Même les journalistes plus ou moins intègres ne peuvent raboter suffisamment les dents longues de leurs collègues ? L’opinion publique est une chienne qui se donne à celui qui pourra la gaver des images les plus graveleuses ? Damn, l’impression d’avoir lu, vu ou écouté cela des millions de fois rend le visionnage pénible.

Il faut s’accrocher pour aller au bout des 2 heures d’antenne. Après une heure, on a l’impression de se fader des spots tournés pour le superbowl : idées ras du bulbe (la stagiaire qui devient une garce de compet’) , sensationnalisme facile et caméra qui finit par chausser des pantoufles : la dernière interview est interminable.

Bref, circulez y a pas grand-chose à voir, sinon les prestas sans fausse note de Travolta et Hoffman. Mais rien de transcendant non plus, on a l’impression que les deux monstres récitent leur gamme en coulisse, attendant pendant 2 très longues heures de monter enfin sur scène sans jamais voir la lumière pointer le bout de son filament.
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Age of Shadows (The) - 6/10

Messagepar osorojo » Dim 11 Juin 2017, 14:22

THE AGE OF SHADOWS
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Kim Jee-woon / 2016 ............................. 6/10
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KJW est toujours une belle référence quand il s'agit de faire parler les flingues, une nouvelle fois ici son sens de l'espace quand les mecs font pleuvoir les balles fait forte impression, si l'on excepte les quelques ralentis granuleux qu'on lui connaît (on a tous nos petites faiblesses). Par contre, et c'est une première avec lui, j'me suis gentiment ennuyé devant The Age of Shadows. Je concède que les films historiques ne sont pas trop ma tasse de thé à la base, mais je trouve que tous les persos placés sur la scène par KJW (et il y en a un certain nombre) manquent cruellement de dimension. Y compris le trio de tête dont chaque pion n'est finalement caractérisé que par sa fonction première, celle qui sert à mouvoir le récit de son exposition à sa conclusion. Résultat, pour s'impliquer dans l'histoire, pour se faire happer par les enjeux en présence, c'est assez compliqué. J'ai eu l'impression d'assister à la conférence d'un mec passionnant qui ne sait pas trop comment rendre intéressant ce qu'il raconte. Alors, je me suis raccroché aux branches, et j'ai apprécié les giclées pourpres qui ponctuent la séance, mais là encore, elles sont furtives et noyées dans un océan de jeux psychologiques pompeux qui tendent à atténuer leur effet.

TLDR : Si KJW porte The Age of Shadows grâce à son évident savoir-faire, il a plus de mal à être à la hauteur de l'ambition de son récit. 2h20 qui ne sont pas justifiées, alors que l'histoire les mérite clairement, la faute à une plume perdue entre récit d'aventure et témoignage historique. Sans avoir sur quel pied danser, elle finit par devenir superficielle, ce qui est bien dommage, d'autant plus qu'elle fatigue sur la distance.
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