[Jed_Trigado] Mes critiques en 2017

[osorojo]

Je t'avais perdu, j'ai cherché sur google des Trauma dans lesquels aurait joué Marlène Jobert

ah ué presque 2h le Pialat, on me l'a vendu comme faisant 1h30. J'vais ptet changer d'avis du coup -_-

[pabelbaba]

Ah ouais...

[Val]

Jed qui a aimé un Chabrol, moi qui ai aimé un Truffaut. Drôle de semaine pour les BKRiens.

Quel Truffaut ?

Jules et Jim effectivement, suite à son passage hommage sur Arte. Le film n'est clairement pas parfait (je lui mets un simple 6/6,5) et ne tient pas les promesses de sa première partie selon moi mais il y a une telle liberté, une telle énergie, une forme de légèreté que finalement on oublie les défauts et le film est incroyablement attachant.

Sinon, le Pialat est très bien.

[Jed_Trigado]

A La Recherche du Plaisir - Silvio Amadio (1972)

A la Recherche du Plaisir avait tout pour me plaire : Barbara Bouchet en tête d'affiche, une ambiance bourgeoise et une histoire d’enquête sordide dans un milieu proche du snuff. Hélas, comme parfois chez les gars du Chat qui Fume on sent qu'ils ont une attirance toute particulière pour des giallos qui ne sont que lointainement connectés au genre, n’espérez pas de meurtres en pagaille ou un rythme frénétique, on est ici dans de l'exploitation paresseuse où le réalisateur semble plus s’intéresser a la prochaine scène cochonne qu'il va tourner qu'autre chose (c'est d'ailleurs les seuls passages qui font preuve d'un minimum de soin visuel avec ralentis et tutti quanti). Autrement, difficile d'être captivé par ce récit et ces personnages fades - même celui joué par Rosalba Neri (qui est une fusion intéressante entre Emily Blunt et Edwige Fenech par ailleurs) qui aurait dû être l'atout majeur s'avère raté - aucune séquence ne se détache du lot et pire on a vraiment l'impression que ça tâtonne pour conclure le film, la fin dans le genre gros nawak inexplicable, ça se pose là. Les seuls points qui feront que ma note sera moins sévère par rapport a ce que j'ai pu en dire, c'est une BO de qualité signée Teo Usuelli et le choix de Venise comme lieu de tournage qui s'avère toujours aussi cinégenique.

3/10

[osorojo]

Outch, j'ai hésité plusieurs fois à le lancer, je crois que je vais passer mon tour même si j'étais à chaque fois dans le même état d'esprit que tes premiers mots : plein d'espoir

[angel.heart]

Ça reste du petit giallo, mais je ne l'ai pas trouvé désagréable. M'enfin l'ambiance (visuelle et sonore) y est pour beaucoup.

En tout cas je me suis moins fait chier devant celui-là que devant La sœur d'Ursula, Tropique du Cancer ou même Terreur sur la Lagune.

[Alegas]

Troll 2 - Claudio Fragasso (1990)

En général, quand on veut se farcir de la bonne merde hilarante made in Italy, on se tourne assez naturellement vers les films de Bruno Mattei, sauf que là il s'agit de son âme damnée aux commandes : l’inénarrable Claudio Fragasso qui fut le complice de ses méfaits cinématographiques, avant de voler de ses propres ailes pour nous pondre ce grand chef d'oeuvre oublié (et quand on voit le résultat, on comprend pourquoi. ) qu'est Zombie 4. On était donc en droit d'avoir du high level niveau nanardise avec ce Troll 2, qui contrairement ce qu'indique son titre, n'est pas la suite du biopic de Scalp (hélas).

Déjà, on voit que le film a été tourné a une époque complètement désespérée du cinéma italien, s'ils ont toujours plus ou moins tentés de faire passer leurs films d'exploitation pour des œuvres bien ricaines, là on voit que Fragasso a sorti son manuel illustré du camp movie : on a la bonne famille nucléaire avec son petit pavillon de banlieue, son camping-car, ses références culturelles bien poussives (sport, musique, ciné), bref l'Amérique WASP toute en clicheton. Et comme il y a pas une thune pour tourner tout ça, on va trouver les pires acteurs et maquilleurs du monde qui repoussent les limites de la notion d'amateurisme (l'arrivée des Goblins dès la première scène, my god, on dirait des gamins qui tournent un court dans une forêt municipale. ), mais c'est surtout son histoire complètement foutraque qui essaye vainement de plaquer une idée originale sur une structure archi-classique de slasher, sauf qu'il n'y a pas une séquence qui ne prête pas au facepalm (j'en aurais pour la semaine si je devais lister toutes les incohérences du récit). Au final, l'impression de foutage de gueule est tellement forte sur tout les points qu'on en retire même pas le plaisir d'avoir vu un bon nanar, mais l'affront d'avoir subi un navet chiantissime pas assez rythmé pour divertir et pas assez inspiré dans la connerie pour vraiment faire marrer (je retiens juste la longue scène avec l'ado a lunettes ou celle du père de famille qui sermonne son fils a propos de l'hospitalité ).

0/10

[Alegas]

On était donc en droit d'avoir du high level niveau nanardise avec ce Troll 2, qui contrairement ce qu'indique son titre, n'est pas la suite du biopic de Scalp

Meilleure vanne sur ce forum depuis bien longtemps.

[pabelbaba]

Tu ne dois pas venir bien souvent.

[Jed_Trigado]

[Jed_Trigado]

Pluie d'Enfer - Mikaël Salomon (1998)

C'est marrant de revoir Pluie d'enfer un peu par hasard après Speed, j'en avais toujours gardé le souvenir d'un actionner au cadre original bien exploité (en plus d'être un véritable défi technique en soi) mais en observant attentivement les crédits, on voit que les deux films ont des choses en commun : d'un côté le producteur Mark Gordon, le scénariste Graham Yost et le choix d'un chef op' a la mise en scène (Mikael Salomon, qui ne dira pas grand chose même aux puristes, mais dont le taf de ouf qu'il fit sur Backdraft - making-of a l'appui où le type va jusqu’à se balancer dans les flammes avec sa caméra pour tourner un plan - mérite le respect) qui vont réitérer la recette gagnante de Speed sans pour autant être une resucée.

Si le rythme est aussi soutenu, le script n'est plus basé sur le principe d'un climax par acte mais sur cette idée excellente de la pluie qui va progressivement changer la donne de l'action au fur et a mesure que la ville est inondée (comme éviter les pylônes électriques et les éléments conducteurs), de plus, le film se pare d'un petit côté western moderne bien sympa avec ce convoyeur pris aux trousses face a des braqueurs qui font plus penser aux Pieds Nickelés qu'autre chose (je suis pas loin de penser que Freeman est une grosse erreur de casting) dans une banlieue du midwest avec Shérif et tutti quanti. Les enjeux sont posés très vite, les persos aussi, je regretterais juste que les dialogues ne soient pas aussi percutants pour une telle histoire (la seule vraie tentative de punchline avec le "régime sans merde" de Randy Quaid est quand même pas terrible, quand bien même l'acteur me fait marrer avec sa tronche ) mais l'ensemble se tient parfaitement et respecte a la lettre le principe du crescendo comme tout actionner qui se respecte. Je trouve dommage de voir Pluie d'Enfer quelque peu relégué aux oubliettes de cette période tant il livre la marchandise et s'avère toujours fun a revoir. A (re)découvrir pour se caler une soirée pizza/bière facile.

7,5/10

[pabelbaba]

C'est fun à revoir, d'autant plus que le défi technique n'a pas été relevé depuis. Mais y'a pas mal de fausses notes dont une à laquelle tu ne fais pas référence : les nombreuses apparitions de persos au bon endroit au bon moment, qui sentent la fainéantise à plein nez.

[Jimmy Two Times]

Il s'était fait détruire par la critique à sa sortie celui là alors que c'est un honnête divertissement. Surement l'échelle des valeurs de l'époque.

[Scalp]

C'est pas dégueux pluie d'enfer, de la vraie flotte en plus.

[Jed_Trigado]

Le même film tourné aujourd'hui, on le ferait en fond vert et on demanderait a Andy Serkis de jouer le rôle de la pluie.