[Pabelbaba] mes critiques en 2018

[pabelbaba]

Nan mais c'est gênant pour un relou comme moi, parce que contrairement aux prods américaines le montage tient la route et les séquences ne sont pas hachées. Cependant ça donne un sentiment d'enfermement, comme si les combattants se battaient dans une salle de 5m2.

[pabelbaba]

Le Sens de la Fête de Toledano et Nakache - 2017

Encore une comédie centrée sur une fête de mariage! Le sujet semble inépuisable, tellement d'ailleurs qu'on en a eu au moins deux l'an passé en France avec le très moyen Jour J.

La différence, c'est qu'ici on n'a pas Duvauchelle ni Demaison. Et ça change pas mal les choses quand même. Parce que le trio Bacri/Lellouche/Rouve, dans des rôles qu'ils maîtrisent déjà très bien, ça a de la gueule. Rouve en photographe raté, Lellouche en animateur/chanteur bien lourd et Bacri en chef d'entreprise au bout du rouleau, c'est limite magique. Quoique Bacri est peut être un peu vieux maintenant, surtout pour nous faire croire à son idylle avec une femme de 20 ans de moins que lui. D'ailleurs, cette storyline ne tient pas vraiment la route et alourdi sans doute trop le côté pathos du rôle de Bacri.

Avec les bons acteurs, il fallait leur donner les bonnes répliques et les bons gags. J'avoue avoir été surpris que niveau conneries, sauf le coup du lâcher de ballon, ça reste hyper soft. Il n'y a pas de flics qui débarquent, ni d'éléphant d'ailleurs, ni de gamelle monumentale, tout reste "sauvable" en étant quand même marrant. Le clash du début, le rasoir électrique, les feuilletés, le discours, Tinder, ça marche à l'aise et c'est fun sans trop en faire.

Ce n'est pas plus mal, parce que l'objectif était sans doute d'avoir une comédie douce-amère, donc les gros gags qui tâchent, auraient vraiment fait... tâche. Et pour l'amertume, le dosage a été plutôt réussi. L'écriture est aussi soft de ce côté, les persos sont de bons losers, mais pas trop, il n'y a rien de misérabiliste, et ça reste vraiment humain. En plus la scène de rattrapage complet dans le noir propose un joli moment de cinéma auquel on ne s'attend pas (alors qu'il y a des indices) et la scène qui suit avec Bacri et les mariés touche dans le mille.

Au final, ça donne un film équilibré, drôle sans être hilarant, touchant sans virer au tire-larme.

7/10

[pabelbaba]

Blue Jean Cop aka Shakedown de James Glickenhaus - 1988

En 10 minutes Glickenhaus m'avait mis dans sa poche, entre le New York cradingue des 80s, un casting de seconds couteaux qui font bien plaisir (notamment John McGinley dans un mini rôle alors que je me refais la totale Scrubs. ) et Hendrix, ça sentait la grosse fête du slip! On aura du polar déglingo comme seule cette décennie a pu nous en produire.

C'est donc parti pour les joyeusetés de l'époque à base de flics burnés et ripoux qui prennent d'assaut un nightclub, de courses poursuites de nuit, de clashs dans le prétoire, de punchlines bien viriles et tutti quanti. Sans parler des cascades gentiment WTF avec Sam Elliott qui fait du saut au profondeur avec un lampadaire ou s'accroche au train d’atterrissage d'un avion qui décolle. C'est marrant, mais un peu nanard quand même. Un peu à l'image du film en fait, ça a le goût des films de flics hardboiled qu'on aime, mais on sent que tout n'est pas complètement contrôlé. Par exemple, de temps en temps on a l'impression qu'il manque des bouts de scène, alors qu'on ne voit pas bien pourquoi Weller se paye deux storylines amoureuses sans intérêt. On sent que tout n'est pas complètement raccord et que l'écriture n'a pas été aisée.

Néanmoins on se laisse faire, parce que les moustaches de Sam Elliott, parce que Weller a une chouette présence, parce que les nuques longues, parce que Huggy les Bons Tuyaux, parce que l'adjointe du procureur reproche à Weller de préférer le fric alors qu'elle vit dans un appart avec terrasse en rooftop donnant sur Central Park , parce que les flingues sont énormes.

En un mot comme en cent, c'est du plaisir pas super bien gaulé, mais du plaisir quand même.

6,75/10

[Val]

Découvert il y a quinze jours et j'ai trouvé ça assez sympa aussi dans le genre "film de grosses couilles".

Sans parler des cascades gentiment WTF avec Sam Elliott qui fait du saut au profondeur avec un lampadaire

Ce passage est énorme d'autant que Peter Weller, qui a pris les escaliers, arrive au même endroit que lui au même moment.

[pabelbaba]

Il y a effectivement quelques raccords étonnants. D'ailleurs le coup du taxi soulevé par dessus le barrage de police par la grue, c'est un autre joli moment de nawak.

[pabelbaba]

L'Entourloupe de Gérard Pirès - 1980

C'est bien le réalisateur de Taxi qui a dirigé Dutronc et Marielle dans ce film après avoir fait un peu de la merde avec Ventura et Jean Yanne dans Fantasia Chez les Ploucs.

Autant le dire tout de suite, le résultat n'est pas bien brillant. Pourtant le pitch était prometteur avec Dutronc et Lanvin en couple de bras cassés qui se font recruter par Marielle pour vendre des encyclopédies médicales aux ploucs.

Il n'y a rien à redire sur l'interprétation. Marielle est extra, il vendrait sans problème un ciré à un bédouin, Dutronc gentiment à l'ouest et Lanvin un peu con. Le tout étant saupoudré de seconds rôles assez bien présentés, avec notamment Isabelle Mergault avant qu'elle ne prenne sa voix de poissonnière.

Du coup on a quelques scènes bien sympas, surtout quand ils se confrontent aux gens du cru, mais malheureusement on sent que pas mal de moments sont improvisés. Par exemple la scène avec les vaches, le résultat est très moyen alors qu'il était possible de scénariser des gags.

Au final, le film est un peu anecdotique, mais avec Marielle et Dutronc comme on les aime au cinoche, ça mérite la moyenne.

5/10

[Alegas]

Chevalier aka A Knight's Tale de Brian Helgeland - 2001

Un film sportif au moyen-âge...

Le concept est bien nawak, par conséquent l'histoire ne se prend pas complètement au sérieux et le traitement général ne ressemble pas à grand chose de connu. Et il fallait bien quelques artifices pour ne pas nous lasser devant des joutes un brin répétitives et surtout expéditives. A l'image d'Over the Top, la compétition est vite pliée et l'intérêt ne réside que dans la violence des impacts, ce qui est de toute façon redondant. Du coup, il a fallu broder.

Le plus simple c'était d'entourer le héros de sidekicks funs et là-dessus c'est assez réussi. Ils arrivent à être marrants sans être lourdingues. En particulier Paul Bettany qui joue le héraut décomplexé à la perfection. On n'échappe pas non plus à la love story, mais elle donne lieu à des scènes plutôt réussies, comme la danse, la lecture de la lettre et ce truc bizarre dans Notre-Dame qui ressemble à la partie jeu-vidéo d'Old Boy. Rien de transcendant, mais ça change. Et enfin, le clou du spectacle, ce sont ces chansons qui n'ont strictement rien à voir avec le moyen-âge, mais qui fonctionnent bien et foutent le smile.

Autrement c'est hyper balisé et on voit tout venir à des kilomètres, mais la balance penche en faveur de l'exercice de style sympathique.

6,5/10

[Mr Jack]

Un peu con mais fun et sympa, c'est vrai

[Dunandan]

Le mec qui se retrouve toujours à poil... . Bien envie de le revoir celui-là, il fait parti de mes petits plaisirs coupables ^^.

[Dunandan]

Unstoppable de Tony Scott - 2010

Voilà donc l'ultime film de Tony Scott...

Là il s'attaque au film catastrophe, genre vaseux où très peu se sont illustrés. Ici pas de phénomène naturel incontrôlable, simplement un train fou gavé de produits chimiques. Ben il ne s'est pas facilité la tâche le père Scott, parce qu'un train, même lancé à 110km/h, c'est antispectaculaire. Va falloir sortir le grand jeu pour essayer de nous passionner.

Malheureusement, même en se creusant la tête, il n'y a pas grand chose à montrer, à part le transport à bestiaux qui se fait pulvériser et la tentative de freinage par une locomotive devant le train fou, tout n'est que blabla. Ce blabla n'est pas désagréable, parce que Denzel à la cool, Pine en tête de con, Rosario Dawson autoritaire et les sales ganaches de Kevin Corrigan ou Lew Temple, ça le fait. Ce d'autant qu'on se paye tous les passages obligés du genre. Du "ça ne marchera pas" au "je vous l'avais dit".

Rien de bien bandant finalement, mais avec la science de l'image de Scott et un montage assez malin, on n'a pas le temps de s'emmerder alors qu'il ne se passe pas grand chose. Limite, ça aurait dû donner un petit film sympa. Si ce n'est que la fin est tellement abusée... terminer sur un "tout ça pour ça", il n'y a pas pire, si ce n'est de rajouter une scène bien embarrassante juste après.

Le bilan, c'est une bobine tout juste moyenne qui a un arrière goût très prononcé de foutage de gueule au final.

4,5/10

[Dunandan]

Un film sponsorisé par la SNCF .

[pabelbaba]

Fallait pas libéraliser le fret.

[Alegas]

Kingsman : le Cercle d'Or de Matthew Vaughn - 2017

Malgré pas mal d'imperfections, j'avais plutôt bien aimé le premier volet au cinoche. Là, plus d'effet salle possible, c'est en VOD que j'ai rattrapé la suite.

Et bien contrairement à l'avis général, ça m'a davantage plu! Pourtant ça pique fréquemment. Les effets visuels ne sont pas de première bourre et Vaughn a parfois la folie des grandeurs qu'il ne peut pourtant pas se permettre. La course poursuite en bagnole a un rendu bien dégueulasse. Heureusement, son côté fou-fou compense un peu, mais ce n'est pas toujours le cas. La forteresse du cercle d'or, les cages dans le stade, le téléphérique toupie, voire même la distillerie Statesman font mal aux yeux. On se croirait dans une prod chinoise...

Mais à côté de ça, ben c'est franchement fun. L'écriture m'a d'ailleurs paru très travaillée et inventive. Le retour de Colin Firth n'est pas qu'un gadget, il sert l'histoire, y est bien intégré et surtout permet de proposer des moments décalés et drôles. Ses papillons ou ses ratés font systématiquement mouche et filent le smile. Taron Egerton est en couple et pareil, ce n'est pas qu'un gadget, ça lui donne de l'épaisseur, crée des situations qui valent le coup et fait le lien avec le premier volet. Sans parler des réactions du président des US, carrément géniales, avec un contre-pied d'enfer aux réactions habituelles. Et pas de zozotement à l'horizon.

Et surtout, il y a ces scènes d'action bigger than life, totalement décomplexées, bien montées, avec cette patte Vaughnienne si caractéristique. Il nous propose notamment ses faux plan-séquences bien classe alternant corps à corps et gunfight tout en fluidité. Parfois ça pique un peu, mais le fun prend généralement le dessus. Enfin, avec des gadgets qu'on découvre dans le feu de l'action et Elton John qui fait nimp, impossible de s'emmerder.

Au final je trouve que cette franchise est la digne descendante des James Bond avec Timothy Dalton.

7,5/10

[Jed_Trigado]

T'es bien gentil là, j'ai encore revu le premier il y a peu de temps, la comparaison ne lui est pas favorable, en jouant la carte du bigger and louder, Vaughn perd la fraicheur de l'original AMHA.

[Val]

Au final je trouve que cette franchise est la digne descendante des James Bond avec Timothy Dalton.