[Pabelbaba] mes critiques en 2018

[logan]

Non mais qu'est ce qui t'as pris d'acheter ca en premier lieu quoi

[pabelbaba]

On me l'a offert dans des conditions que je dois taire malheureusement.

[logan]

Ah bah non on veut savoir maintenant!!!!

[pabelbaba]

[logan]

C'est quoi ta belle mère? Ta maîtresse? Un collègue gay? Ta femme?

Le peuple veut savoir!!!

[pabelbaba]

Je vais attendre la prescription. Faudra attendre encore 4-5 ans.

[logan]

Allumeuse va

[pabelbaba]

Moi?

[Mark Chopper]

C'est malin, maintenant j'ai oublié l'enjeu du débat.

[Alegas]

La Chevauchée des Bannis d'André de Toth - 1959

Il s'agit du premier film du réalisateur que je vois et je n'ai pas été déçu.

De Toth nous propose un western relativement atypique avec une histoire qui démarre de façon classique et prend rapidement un virage assez inattendu. Il fait alors planer une ambiance très étrange sur ce village perdu au fin fond du Wyoming. Le casting de trogne des bandits n'y est pas pour rien. On se croirait dans un versions live de Lucky Luke avec des hommes aux visages difformes et vraiment menaçant (mon dieu le demi-cheyenne! ).

Mais il n'y a pas que cela, Toth utilise des effets étonnants qui renforcent cette oppression. Par exemple le montage de la bagarre, qui alterne plans rapprochés et très éloignés (ce n'est plus du plan large, on est bien au delà), est assez perturbant parce qu'on n'a pas l'habitude de voir un tel montage. La scène de danse, déjà complètement surréaliste, voit son incongruité augmenter de façon exponentielle avec cette caméra qui tourne à 360°.

Et pour couronner le tout il nous offre cette escapade enneigée complètement dingue... Ce truc est démentiel, on voit les chevaux galérer dans 40 à 80 cm de pure poudreuse dans une chevauchée macabre qu'on ne doit plus avoir le droit de tourner à présent. Pourtant cela permet de proposer un dernier acte tragique et puissant qu'une reconstitution en studio n'aurait pas permis ou en tout cas aurait bien diminué la puissance.

Au final, je regrette un peu que le film ait été tourné en noir et blanc, mais autrement c'est une belle expérience à suivre.

7,5/10

[pabelbaba]

Road Trip de Todd Phillips - 2000

Avant Retour à la Fac ou la série des Very Bad Trip, Todd Phillips commençait sa carrière avec un teen movie.

Grosse envie de me rafraîchir la mémoire, par conséquent j'ai enfourné la galette le soir de l'achat. En premier lieu, je me souvenais surtout de Tom Green et il n'y a pas photo, il est trop présent. Ce mec est nul, pas drôle et joue comme un pied. Enfin c'est un teen movie, si les mecs jouaient bien, ils ne seraient pas dedans. Parce qu'en faisant le tour du reste du casting, c'est pas bien brillant : Breckin Meyer, Paul Constanzo, Amy Smart... du ramassis de jeune à la dérive tout ça. D'ailleurs leurs filmos parlent pour eux. Enfin, au milieu de tout ça il y a Sean William Scott, à qui on a refilé le rôle de... Stiffler, forcément. Et puis il y a Fred Ward vénère.

Côté écriture, malheureusement c'est trop pépère. On a malgré tout des gags assez funs, avec la copine qui prend sa batte de baseball, Fred Ward, les rêves du héros et pas mal de petites répliques ici et là. Mais ça manque clairement d'un gros moment de bravoure comme Phillips avait pu nous proposer dans Retour à la Fac ou le premier Very Bad Trip avec ce générique flashback.

Le résultat, c'est une comédie pas désagréable avec un petit quota boobs gratos mais qui peine à nous faire vraiment marrer.

5/10

[Mark Chopper]

Je me souviens des boobs d'Amy Smart et d'une histoire de tartines dégueux... C'tout.

[pabelbaba]

C'est exactement ça, une comédie qui ne va pas assez loin pour qu'on s'en souvienne.

[Alegas]

Le Privé aka The Long Goodbye de Robert Altman - 1973

Je continue lentement mais sûrement ma découverte du ciné d'Altman. Après deux films très différents comme M.A.S.H et John Mccabe, voici le tour de son adaptation de Chandler, à la sauce papa de Ross et Monica.

Ici Marlowe est très différent de celui interprété par Bogart, pourtant ça marche d'enfer. En effet, Elliott Gould joue un privé à côté de ses pompes extrêmement contemporain, sorte de père spirituel du Big Lebowski et des anti-héros de Shane Black, mais sans le côté désabusé. Tout en nonchalance et naïveté, il traîne sa dégaine dans cette histoire faussement alambiquée de la meilleure des façons, sans coolitude forcée ni grosse punchline qui claque. Pourtant il a des répliques d'enfer et des dialogues funs, mais ça reste relativement fin.

En revanche, les autres persos sont bien plus dérangés et il semble être le seul à avoir un peu les pieds sur terre. A ce titre, ses confrontations avec Mark Rydell frisent le génie! Cette bouteille de Coca et le slip jaune de Schwarzy vont me hanter encore longtemps.

Côté réalisation, on retrouve les expérimentations d'Altman de ses précédents films, avec des tentatives couillues qui donnent des résultats souvent bordéliques (comme l'usage des reflets de vitre) mais finalement assez intéressant. Enfin ses prises de son sont quand même meilleures que sur MASH et McCabe, parce qu'on sait toujours qui dit quoi. Ce qui est un peu la base du ciné, mais pas forcément chez Altman. Cependant la BO est un peu faiblarde, surtout pour un film des 70s avec Williams à la baguette.

Au final, c'est quand même une sacrée bobine qui avait au moins 15 ans d'avance sur son temps.

8/10

[Jed_Trigado]