Eikichi Onizuka a écrit:je commence à en avoir marre d'entendre "vous êtes mariés, c'est pour quand le petit ?" Comme si il y avait une suite logique, une règle sociétale, une obligation.
Ca c'est vrai que c'est très chiant. Faut faire abstraction (plus facile à dire qu'à faire).
Eikichi Onizuka a écrit:Et surtout, pour moi le plus important c'est justement ma compagne. Nous les mecs c'est facile, on plante la graine et basta. On s'imagine difficilement ce qu'endure la femme pendant 9 mois et après également. Le corps se modifie et ça c'est inévitable et il n'y a pas de retour possible. Je veux avant tout que ma femme soit prête. Jamais je lui imposerais quelque chose, car si j'étais à sa place je serais bien flippé. Il y a donc encore trop d'inconnu et de problèmes à régler avant de se lancer (si on se lance un jour).
Tout à fait d'accord avec ça. Etre père c'est un chamboulement psychologique qui te met en face de plein de choses et tu dois faire des choix et les assumer. Mais être mère c'est tout ça + un chamboulement de ton corps qui se transforme et s'adapte sans te consulter. Un truc se forme en toi et se fait une place donc tout ça te donne la gerbe forcément, et puis t'as les hormones qui montent, tu portes un poids qui peut aller jusqu'à 10 kilos si t'ajoutes en plus du bébé le placenta, le liquide amniotique etc etc. C'est deux fois plus de charge donc deux fois plus de courage donc deux fois plus de réflexions à entamer avant de se lancer dans l'aventure. Parce que nous on peut pas savoir ce que ça fait mais ça doit être quelque chose de dingue aussi de sentir quelqu'un grandir à l'intérieur de toi, te parler de manière invisible, de le sentir prendre et donner, de créer un lien quoi ça doit être fou. Et d'un coup pop il sort et tu le vois enfin la rencontre aussi pour une mère avec son enfant nous on ne peut que l'observer et accueillir le rejeton à notre façon un peu eloignée mais ça doit être dingue. Pour ça que faut peser : les charges (mentales, physiques) et toute la magie à côté. Et je comprends absolument qu'on ne se sente pas voire jamais prêts ou aptes à faire ce choix. Et c'est ni égoïste ni lâche ou je ne sais quoi (desfois y'en a qui partent dans des jugements fous) c'est juste être responsable et conscient de qui on est.
Sinon bon j'ai vécu de manière indirecte un truc moins cool cette semaine avec la mort du chien de mes beaux parents. Un setter anglais d'à peine 5 ans qui est mort froudroyé par une péritonite thoracique c'est à dire qu'il a du avaler un truc qu'il fallait pas et en deux jours il est tombé raide. Il venait chez nous toutes les semaines, il avait ses petits jouets et inutile de dire que quand j'ai passé l'aspirateur avec les poils du chien encore dessus j'étais pas très bien.

