[Pabelbaba] Mes critiques en 2019

[Jed_Trigado]

Je retiens le climax dans une baraque qui exploite ses différents étages dans le 3, quelle scène.

Après Underground Express est vendu comme un spin-off, mais il fait clairement partie de la saga.

[Dunandan]

J'ai préféré le premier de mémoire, mais les deux tuent de toutes façons. Ça me donne envie de les revoir. Les deux autres, je les ai pas encore vus par contre, ils sont durs à choper en physique ?

[Jed_Trigado]

Le 3, je l'ai eu grâce a Scalp et Underground Express, il fait partie de la collec' non restaurée de Fortune Star visiblement épuisée sur DDDHouse.

[Dunandan]

Tampopo de Jūzō Itami - 1985

Ca fait un sacré bout de temps que je voulais voir ce film. J'ai l'habitude de voir des films français, italiens ou même HK sur la bouffe, mais c'est le seul que je connaisse sur ce thème au Japon, à l'exception des Délices de Tokyo et alors que l'archipel est reconnu pour son savoir-faire dans le domaine.

Et bien je n'ai pas été déçu du voyage! Pourtant il s'agit de la trame habituelle du film d'initiation où un élève pas doué va apprendre l'art de la cuisine au contact de diverses personnes. Cependant ici point de jeune fou en mal de connaissance, mais une veuve anodine qui peine à faire marcher l'échoppe de ramen de son défunt époux. De la même façon, ce n'est pas vraiment un vieux maître déchu qui va l'initier, mais une bande hétéroclite faite de deux camionneurs, un clodo, un jeune cuistot et un concepteur de restau!

Ca donne à l'histoire principale un air bien foutraque, aussi tendre que marrant, avec quelques moments angoissants. Ces sentiments sont amplifiés par les différents intermèdes qui coupent le récit principal et qui présentent d'autres personnages et leur rapport à la cuisine. Ils tranchent avec le reste et sont plutôt dérangeant, montrant le côté charnel de la nourriture, voire morbide. Le côté charnel est d'ailleurs présent dans tout le film, qui se conclut logiquement sur un enfant en train de téter le sein de sa mère.

Cet aspect un peu bordélique est aussi soutenu par une réalisation aux accents bis, où les jeux de lumières sont fréquents, les cadres parfois bizarres et les vues subjectives récurrentes. Tout cela réuni, on est face à un petit OVNI gastronomique, pas trop déconcertant, mais qui réussit son principal objectif : nous donner envie de manger des ramens.

7/10

[Mark Chopper]

c'est le seul que je connaisse sur ce thème au Japon, à l'exception des Délices de Tokyo

Il ya surtout pas mal de dramas et de mangas/séries animées, dont certains doivent être sur Netflix.

[pabelbaba]

Possible. Mais je ne me suis pas trop penché sur les séries/animés dispos.

Enfin là je viens de regarder tout le catalogue ciné/docu et j'ai noté 5 trucs qui étaient passés entre les mailles du filets. Ca fait pas bézef.

[Mark Chopper]

Tu peux jeter un oeil à Samurai Gourmet quand tu as 20 mn à tuer. J'avais trouvé ça marrant.

[pabelbaba]

Ca sonne bien en tout cas.

[pabelbaba]

Retour en Force de Jean-Marie Poiré - 1980

Il s'agit du second film de Poiré en tant que réalisateur. Malgré une relative présence du Splendid (Jugnot dans un petit rôle et Balasko co-scénariste), on sent encore l'influence de la vieille garde et franchement, avec Ventura dans le rôle de Louis la Brocante, Lefebvre dans celui de Pierre Mondy et Mireille Darc à la place de Bernadette Lafont, on avait un Lautner/Audiard crédible.

En effet, cette histoire de braqueur qui sort de taule et s'aperçoit que sa femme lui a raconté des bobards et que ses anciens complices ne veulent pas lui rendre son fric, ça fleure bon la gangster comédie de Tontons Georges et Michel! Du coup, à part la chouette scène au Palace, on n'a pas vraiment affaire à un film 80s. On a donc les bonnes vieilles recettes du mari cocu fort en gueule, de la femme volage et de l'amant chiffe molle. Rien de bien original, mais ça fonctionne correctement avec un casting qui assure et quelques intermèdes un peu musclés où Loulou la Brocante va talocher ses compères.

Le souci, c'est que ça manque clairement de patate. Le rythme n'est pas foufou et les punchlines trop clairsemées. Pourtant les rebondissements sont plutôt bien pensés, mais il manque un truc, sans doute plus de présence des groméchans, pour faire vraiment décoller le film.

Le bilan, c'est un film correct mais pas mémorable, qui servira de galop d'essai à son réalisateur avant la coke et Hong Kong.

5,5/10

[Alegas]

L'Ile aux Pirates aka Cutthroat Island de Renny Harlin - 1995

Je croyais ne pas l'avoir vu, mais pas mal de scènes m'ont paru familières. Enfin comme tous les films de Pirates se ressemblent.

Je vais commencer par la conclusion : j'ai été impressionné. Pourtant avec un scénario en carton, digne d'une bisserie fin 60s début 70s, un casting pas foufou et une durée de deux heures, je me suis vraiment amusé devant le spectacle proposé.

Pourtant c'était pas gagné, mais Geena Davis campe une capitaine pirate correcte. On aurait peut être pu trouver mieux, mais surtout bien pire, rien que de penser à l'une des héroïnes de Belles de L'Ouest à sa place, mon cerveau s'enfonce dans un tunnel d'angoisse sans fin... En revanche Modine s'en sort plutôt bien malgré un rôle compliqué. Il fait un peu Errol Flynn du pauvre, mais c'est son perso qui veut ça. Autour d'eux c'est pas non plus la fête, le budget est clairement passé ailleurs! Même si Langella fait un méchant un peu original avec sa carrure relativement frêle pour un pirate sanguinaire.

Mais l'intérêt du film c'est l'action. Et là-dessus Harlin envoie la purée. C'est généreux à un point jamais atteint dans un film de cette envergure. Course-poursuite, gunfight, abordage, c'est du grand spectacle en permanence. On se demande souvent où est passé le budget dans les blockbusters, là il est à l'écran. Paysages magnifiques, un max de figurants, reconstitution de malade (les deux navires sont en dur!!! ), forcément ça donne un vrai cachet au film. Et surtout ça lui donne du rythme. Ici c'est pas POTC avec des scènes de dialogues lourdingues qui durent 50 plombes, ça bastonne et ça bouge régulièrement.

D'un point de vue technique, il y a quand même quelques trucs qui tâchent, comme des FX qui piquent, notamment une des chutes de Geena Davis en incrustation. Cependant, l'ensemble est beau à voir, en particulier l'abordage final en dur qui nous venge de tous les films de Pirates près de leurs sous, qui ressemble vraiment à un abordage. On peut déplorer le manque de sang et de scènes trashs, mais en contrepartie, il n'y a pas trop de coolitude forcée. Ca meurt dignement.

Comme dit précédemment, tout ça m'a bien plu, et s'il reste un peu plus balisé que le Pirates de Polanski, il propose un spectacle plus qu'honnête.

7/10

[Jed_Trigado]

Surpris des notes timides qu'il se tape ici...Ouais, c'est vraiment un swashbuckler honnête qui n'a pas mérité son insuccès a l'époque.

Le Mea en a fait d'ailleurs une chouette vidéo blindée d'anecdotes.

[pabelbaba]

Cool pour le Mea, on va mater ça ce soir, le BR est bien radin en bonus.

En lisant la critique de Scalp, j'ai du mal à piger la conclusion et la note.

[Alegas]

Ici c'est pas POTC avec des scènes de dialogues lourdingues qui durent 50 plombes, ça bastonne et ça bouge régulièrement.

Je n'ai vu que les trois premiers, mais à part le troisième effectivement rempli de longs dialogues, POTC c'est quand même hyper bien rythmé et peu avare en action.

[pabelbaba]

Je m'étais fait chier devant le premier, pas vu le 2 et le 3 a failli avoir ma peau.

[Alegas]

Ça manquait sûrement de Jean-Marie Poiré à la réal.