[Alegas] Mes Critiques en 2020

Modérateur: Dunandan

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar Alegas » Sam 26 Déc 2020, 16:28

Mr Jack a écrit:Pour moi c'est même une qualité de créer pour soi.


Oui, mais pas uniquement pour soi. On parlerait d'un truc qu'il aurait filmé et qu'il aurait gardé juste pour lui, why not, mais là on parle d'un film qui allait être vu par un public dans plusieurs salles dans le monde entier.
Et pour le coup, Tarkovski donne l'impression de se battre complètement les steaks de ce que va ressentir le spectateur devant son film.
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar Mark Chopper » Sam 26 Déc 2020, 17:56

Penser au public n'est pas forcément une bonne idée.

Disney ne fait rien d'autre et voilà le résultat.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar Alegas » Sam 26 Déc 2020, 18:26

Bah il y a vouloir plaire à un public avec une mentalité d'artiste et plaire à un public avec une mentalité de producteur, c'est pas vraiment le même délire.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar Mark Chopper » Sam 26 Déc 2020, 19:04

Et si tu choisis la première solution et que le public s'en fout, tu te retrouves avec quoi ?

Un film qui ne plaît à personne, pas même à toi-même.

Il faut créer pour soi. Si ça plaît à d'autres, c'est du bonus. Si ça ne plaît à personne, au moins, toi, tu es satisfait.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar Alegas » Sam 26 Déc 2020, 19:08

Sinon, il y a un juste milieu avec un peu des deux hein. C'est d'ailleurs ce qu'on a longtemps trouvé et qu'on trouve encore.

Encore une fois, créer un film pour soi, oui, mais faire un film qui n'a vocation qu'à parler/faire ressentir à celui qui l'a créé, non (ou alors ça a très peu d'intérêt).
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Secret (Le) - 6/10

Messagepar Alegas » Sam 26 Déc 2020, 19:33

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Le secret de Robert Enrico
(1974)


Je suis un peu mitigé devant ce Enrico, j’aimerais beaucoup l’adorer mais il y a vraiment trop de choses qui m’ont gêné en cours de film, alors que le métrage a quelques idées brillantes et des séquences bien marquantes. Le pitch est simple : on va suivre un homme évadé d’un asile qui trouve refuge chez un couple bienveillant. L’homme déclare qu’il est la cible d’un complot gouvernemental et qu’il est traqué pour être tué, alors que les chaînes d’informations déclarent qu’il est un dangereux individu au comportement paranoïaque. Évidemment, tout l’enjeu du film va se jouer sur qui croire et qui aider, et de ce côté là, le film assure bien. Jusqu’au bout, le film m’aura vraiment mis le doute sur comment ça allait se conclure, car autant le début laisse à penser que Trintignant a raison, autant plus le film avance et plus on se dit que le point de vue de Marlène Jobert se tient aussi. Je ne spoilerais pas le final car ça fait partie des gros points forts du film, mais c’est difficile de le prévoir dans son intégralité (et puis c’est bien pessimiste comme il faut, quand on découvre le destin du frère qui n’a rien demandé ça fout bien les boules :shock: ).

Si on ajoute à ça la forme visuelle d’Enrico, qui alterne la caméra épaule avec des séquences qui se veulent plus stylisées (le générique d’intro est mortel, ça fait bizarre de voir ce genre de choses dans le cinéma français :love: ), ça donne un film assez marquant, malheureusement plombé par le manque d’alchimie entre le trio du casting (Noiret est bon, les deux autres beaucoup moins, bon après je suis pas super fan de Trintignant de base) et l’écriture pas hyper rigoureuse (on pourrait citer plein de trucs, mais le meilleur exemple ça reste à mon sens le fait qu’on ne croit jamais au fait que Noiret préfère aider un étranger total plutôt que d’écouter sa femme, il manque clairement un élément de caractérisation pour qu’on l’accepte). Idem pour la sensation de danger qu’on ne ressent jamais vraiment, dès que Enrico tente d’apporter de la tension ça débouche sur des scènes plus ridicules qu’autre chose (l’arrivée de l’armée avec son explication sortie de nulle part :lol: , le barrage routier qu’on évite trop facilement, etc…). C’est con, il y avait sûrement moyen d’avoir un classique français du genre, et au final c’est juste sympathique, là aussi c’est un film qui mériterait bien un remake pour exploiter tout le potentiel (genre Valette sur un film pareil ça serait nickel).


6/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar Mr Jack » Sam 26 Déc 2020, 22:45

Mark Chopper a écrit:Il faut créer pour soi. Si ça plaît à d'autres, c'est du bonus. Si ça ne plaît à personne, au moins, toi, tu es satisfait.


C'est même la définition de la pensée de l'artiste. Tu crées quelque chose de tes mains et de ton esprit. C'est tellement dur de délivrer quelque chose qui sort de ton esprit pour le mettre à disposition des autres. Lynch par ex c'est l'archétype même de l'artiste de cinéma, parce que le cinéma est un media vecteur de messages et d'émotions, et lui arrive à faire ressentir ce qu'il ressent lui au spectateur sans travestir son message. Hitchcock lui le cinéma c'était un défouloir de ses psychoses et traumas et il utilisait le spectateur comme une marionnette qu'on manipule. Mais il ne créait pas pour eux. Il créait pour lui à travers eux. Tarkovski c'est un autre délire, encore, je trouve. C'est complètement détaché du ressenti et des émotions, même du message. Il met en image une idée et le spectateur construit sa propre idée s'il en a envie (plutôt s'il en est capable).
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Belle et la Bête (La) (2014) - 5,5/10

Messagepar Alegas » Dim 27 Déc 2020, 14:34

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La Belle et la Bête de Christophe Gans
(2014)


Quand bien même j’avais été assez enthousiaste à sa sortie en salle, je me suis récemment rendu que j’en gardais finalement un souvenir assez mitigé. Cette seconde vision m’aura donc permis de confirmer deux choses : oui, il y a beaucoup de choses très bien dans ce film, surtout à la vue de ce que l’on n’ose plus faire dans la production française, mais ça ne suffit pas à faire un film qui se tient complètement, et ça donne le moins bon long-métrage de la courte carrière de Christophe Gans. Pourtant, le début laisse présager du bon, avec cette introduction complètement dans l’esprit d’un conte de fée, l’idée de concentrer un certain temps d’écran à la déchéance financière du père de Belle, on sent que Gans veut livrer sa propre version et s’éloigner autant que possibles du lourd héritage des versions Cocteau et Disney. Même la rencontre avec le père et la Bête marche bien, Gans faisant le choix judicieux de cacher un maximum la créature le plus longtemps possible. Non, le réel problème commence lorsque Belle prend le relais en tant que protagoniste principal, et à partir de là Gans montre clairement ses limites en tant que réalisateur.

Car bon, à la limite que les effets visuels soient limites par moment, ça peut s’excuser, après tout la majorité de la direction artistique rattrape bien le truc (les rencontres avec le miroir, la fuite sur le lac gelé, la traversée de la forêt vers le domaine de la Bête) et puis j’aurais tendance à faire preuve d'indulgence pour un film français qui fait preuve d’autant d’ambition pour livrer un spectacle pour les yeux. Le souci, c’est que Gans a toujours eu du mal en tant que réalisateur pour faire passer de l’émotion, et du coup le voir sur un film où on est censé croire à une relation naissante c’est pas spécialement le choix du siècle, ou alors il aurait fallu le faire avec un script en béton et exclure complètement Gans de cette partie de l’écriture. Et puis l’autre souci, c’est du côté de l’interprétation, car là aussi Gans a jamais vraiment brillé sur cet aspect, et s’est toujours rattrapé sur des comédiens assez solides pour encaisser le coup, mais là avec Léa Seydoux qui peut dire merci à son grand-père (chaud d’ailleurs que ce choix n’ait pas fait grincer plus de dents à l’époque, genre on pouvait pas avoir une actrice plus talentueuse et avec un nom plus vendeur en France), forcément, ça vire à la catastrophe. Gans essaye de rattraper comme il peut en imposant une façon de parler à l’ancienne qui renvoie directement à la version de Cocteau, mais ça donne du coup un côté pièce de théâtre géante à l’ensemble, n’est pas Jean-Pierre Jeunet qui veut.

Et puis il y a des choix super bizarres, comme celui de mettre autant en avant l’humour via les sœurs, de vouloir imposer des créatures mignonnes qui ne servent à rien, et de faire n’importe quoi avec la menace du film (non seulement on ne voit Noriega et sa bande que deux fois, mais il faudra m’expliquer pourquoi il a été redoublé de façon aussi grossière, ça sent le conflit de producteurs pour le coup). Après, c’est pas non plus un film complètement désagréable, et je suppose que ça pourrait peut-être même plaire aux plus jeunes, mais en l’état pour un métrage venant de Gans et qui se devait d’être une sorte de porte-étendard pour relancer le fantastique tout public en France, c’est quand même pas génial quoi. Mon indulgence me pousse à encourager quand même l’effort, mais là je sais que j’en resterais à cette vision.


5,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar Scalp » Dim 27 Déc 2020, 16:37

Tu m'avais pas saoulé au bomcast ??
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar Alegas » Dim 27 Déc 2020, 16:40

Très honnêtement je ne m'en souviens plus. J'en doute car tu avais découvert le film bien plus tard après sa sortie, donc je vois pas trop à quelle émission on aurait pu en parler.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar Jed_Trigado » Dim 27 Déc 2020, 16:41

Vous les trouvez où les points ? C'est indéfendable ce truc.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar Scalp » Dim 27 Déc 2020, 17:04

Alegas a écrit:Très honnêtement je ne m'en souviens plus. J'en doute car tu avais découvert le film bien plus tard après sa sortie, donc je vois pas trop à quelle émission on aurait pu en parler.

Je l'avais bien vu au ciné, me souviens.
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Grandes gueules (Les) - 6,5/10

Messagepar Alegas » Lun 28 Déc 2020, 13:09

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Les grandes gueules de Robert Enrico
(1965)


Un poil déçu vu que le film est parmi les mieux côtés de Enrico, mais ça se tient bien quand même, et ça a le mérite de pas être aussi comique que je ne l’imaginais (Bourvil et Ventura dans un film de bûcherons, ça sème le doute). C’est même assez surprenant dans l’ensemble via sa tonalité sérieuse. Oui, il y a bien quelques touches d’humour parsemées dans le métrage, mais ça n’est jamais envahissant, et c’est plus au service d’un certain attachement aux personnages qu’à faire marrer le public. On va donc suivre Bourvil qui revient du Canada et qui décide de reprendre une scierie familiale qu’il avait laissé de côté pendant des années, mais qui va devoir faire face à la rude concurrence d’un autre propriétaire de scierie qui prend un malin plaisir à récupérer les moindres contrats et employés de la région. Ventura, ancien taulard, va venir l’aider en lui soufflant l’idée d’engager des détenus en liberté conditionnelle, sauf que derrière tout ça il y a l’envie de faire venir un homme précis pour pouvoir le tuer. Avec ce pitch, le plus surprenant est de constater que la vengeance de Ventura est clairement laissée en second plan, on en saura jamais vraiment grand chose (il y a bien des idées qui peuvent venir, notamment quand il s’énerve à la mention d’un beau-frère, mais on aura jamais le fin mot de l’histoire), et c’est pareil pour le passé de Bourvil : on ne sait jamais vraiment ce qui le pousse à vouloir autant faire marcher la scierie alors que pendant des années il s’en fichait complètement.

Bref, il y a une économie d’explications qui sert le récit, car du coup on se concentre vraiment sur l’essentiel, en l'occurrence les rapports humains, autant ceux de Bourvil (son rapport à la concurrence, aux détenus mais aussi à une idylle naissante) que ceux des taulards à qui on offre une seconde chance. Ca donne un film de franche camaraderie, où quasiment chaque homme, malgré ses défauts, est aussi un mec bien, et où on comprend vite que les pires ordures ne sont pas forcément celles qui se sont retrouvées derrière les barreaux. Si le film a un réel défaut, c’est peut-être celui de ne pas être si marquant que ça, on passe un bon moment devant cette séance mais il n’y a pas le petit truc qui va faire dire que c’est un grand film ou que ça mérite une seconde vision. Il y a bien quelques scènes qui sortent du lot, mais c’est plus une question de situations (la baston sur le barrage, la descente avec la luge, le final) que de traitement formel. En revanche, le film doit beaucoup à son casting, Bourvil en tête qui confirme qu’il aurait mérité de faire plus de rôles à tendance dramatique. Un divertissement sympathique, rien de plus rien de moins.


6,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar Jed_Trigado » Lun 28 Déc 2020, 17:07

C'est noté. Je le materais rien que pour le duo d'acteurs. :super:
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Transformers : L'Âge de l'extinction - 1,5/10

Messagepar Alegas » Mar 29 Déc 2020, 17:07

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Transformers : Age of Extinction (Transformers : L'âge de l'extinction) de Michael Bay
(2014)


Le fait de voir Michael Bay rester aussi longtemps sur la franchise Transformers continue à m’étonner, car autant à une époque on pouvait dire qu’il se servait de ce job pour financer d’autres projets plus risqués et personnels (Pain & Gain, 13 Hours), autant quand on voit au final qu’il a dû partir chez Netflix pour financer 6 Underground, on se demande sérieusement si ça valait la peine de faire cinq films pareils. Alors bon, pour moi Transformers c’est vraiment du au cas par cas : le premier était sympa à l’époque mais passe difficilement le cap de la revision, le second est une purge, et le troisième s’avère être le plus regardable grâce à son climax à Chicago. Ce quatrième opus, a le mérite de vouloir apporter du sang neuf, avec des nouveaux héros, une nouvelle menace, et une volonté de laisser un espace de temps entre les événements des trois premiers films et de celui-là, mais au final c’est vraiment de la poudre aux yeux car après quelques minutes de film on se rend compte que les producteurs se sont dit “on prend les mêmes et on recommence”.

Le problème, c’est qu’après le troisième film qui était déjà un sacré bon exemple du bigger and louder, parfois même trop, cette suite cherche à pousser les choses encore plus loin, et le truc c’est qu’on dépasse carrément les limites du supportable. Le film est trop long, trop bavard, trop bruyant, trop rapide, trop simpliste, trop caricatural, trop prévisible, bref c’est vraiment la même formule que le troisième film (on a le même climax final qui prend un gros tiers du film) mais poussée jusqu’à l’excès, et du coup ça m’étonne très peu que ce soit à partir de cet épisode que la franchise ait connu sa pente descendante sur les résultats au box-office : impossible de ne pas dire stop à la vue de ce métrage. Même formellement, difficile d’y trouver son compte : Bay est en mode automatique, et ne fait qu’aligner des plans qu’on a déjà vu ailleurs chez lui, souvent en bien mieux, et même du côté des effets visuels, qui est pourtant l’une des grandes forces de la franchise, j’ai trouvé que c’était du 50/50 avec soit des plans bluffants, soit des plans où les incrustations sont particulièrement laides, sans juste milieu.

Et puis côté histoire, même si je conçois complètement que ce soit pas pour ça qu’on mate un Transformers, j’ai envie de dire que ça serait bien d’avoir au moins un truc sympa à suivre pour justifier presque trois heures de film. Arrivé à la moitié, je n’en pouvais plus et ne comprenais pas pourquoi le film ne s’arrêtait pas alors qu’il y avait clairement moyen, ça aligne tellement les climax qu’ils en deviennent finalement complètement banals. Et côté personnages, j’en suis venu à regretter les personnages de la trilogie de base, autant dire que les nouveaux sont des modèles d’écriture simpliste, avec Mark Wahlberg tout musclé en Géo Trouvetou (et après il s’excuse pour avoir joué dans Boogie Nights, paye ta déchéance d’acteur :lol: ), sa gamine que Bay trouve probablement moins inspirante que Megan Fox et Rosie Huntington-Whiteley vu la façon dont il la filme :mrgreen: , le petit copain insipide (que fout Jack Reynor dans un film pareil ?! :shock: ) et Stanley Tucci en Steve Jobs qui fait du placement de produit dès que c’est possible.

Les dinos j’en parle même pas : toute la promo avait été axée là-dessus et au final ça fait un peu pitié de voir comment ça fait élément rajouté à la dernière seconde (la scène avec Optimus Prime qui leur sors un discours j’étais vraiment gêné devant la pauvreté d’écriture). La cerise sur le gâteau : l’implication des fonds chinois dans le film, ce qui implique non seulement des personnages chinois qui ne servent à rien, mais en plus on a le droit à un passage bien puant avec Hong-Kong qui se fait attaquer et juste après les dirigeants chinois qui disent un truc du style “on ne laissera pas tomber la ville, elle est à nous” :shock: :evil: . A découvrir ce film, j’en venais à me demander si ce n’est pas pire que le second opus, mais comptez pas sur moi pour vérifier :nono: .


1,5/10
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