[Alegas] Mes Critiques en 2021

[Mark Chopper]

John Lithgow en roue libre totale dans une autoparodie de De Palma.

[francesco34]

Pinaise L'esprit de Cain dans le genre nul c'était grâtiné ça aussi, et Le bûcher des vanités j'avais pas aimé non plus...
Bref y'a pas grand chose de De Palma que j'apprécie post années 80, à part peut-être Snake Eye.

[Mark Chopper]

Bah L'Impasse. Et je défends toujours son adaptation de Mission: impossible.

[Alegas]

Et Femme fatale !

[Mark Chopper]

Film très moyen avec une actrice bandante. Du réchauffé.

[francesco34]

Bah L'Impasse. Et je défends toujours son adaptation de Mission: impossible.

Là je suis un cas particulier, mais j'ai jamais vraiment apprécié L'impasse, j'ai toujours fait un blocage sur ce film pourtant hyper côté par ailleurs. Et son MI je le trouve très moyen aussi.
Mon top De Palma est très 80s: Body double, Untouchables et Blow out.

[Scalp]

L'impasse c'est pas juste hyper coté, c'est Top 5 all time.

[Mark Chopper]

Revois-le, ça vaut 6.

[pabelbaba]

[Scalp]

Ca marche pas à tout les coups (par contre Die Hard....)

[Mark Chopper]

T'es sûr ? L'actrice joue comme une savate et Sean Penn cabotine.

(Die Hard est dans mon top 5 pour l'éternité)

[pabelbaba]

Y'a même un acteur récurent de John Wick...

6.

[Scalp]

Y a 4 bons films dans la filmo de Penn, L'Impasse en est un pour l'éternité, quand à l'actrice vu ses boobs ....

[Alegas]

Die Klavierspielerin (La pianiste) de Michal Haneke
(2001)

Je suis clairement pas un fan de Haneke, mais je ne suis pas non plus complètement réfractaire à son cinéma. Sur ce que j’en ai vu en tout cas, il y avait des choses intéressantes, et finalement le seul gros reproche que je pourrais faire au bonhomme c’est son sens du traitement qui montre souvent vite ses limites. Ici, c’est clairement le moins bon film que j’ai pu voir du réal, et justement à cause de la question du traitement. Le sujet aurait pu donner quelque chose d’intéressant (une pianiste coincée, contrôlée par sa mère, cherche à assouvir ses fantasmes refoulés depuis des années), mais pour le coup c’est tellement fait avec zéro subtilité que j’ai plus l’impression de voir un objet de festival pour choquer les bourgeois cannois qu’autre chose. Sur un récit qui demande une analyse de personnages, j’ai la sensation que ces derniers servent plus les situations que l’inverse : quand Isabelle Huppert sniffe des mouchoirs usagés dans une cabine diffusant des films pornographiques, ça ne dit rien de plus sur le personnage qu’on ne sait déjà, idem pour le moment où elle se met à vomir après une fellation, c’est des séquences qui, à mon sens, en rajoute dans le graveleux alors que ce n’était pas nécessaire.

Et puis le film a quand même un équilibre pas très heureux entre la gravité de ce qu’il raconte et le ridicule, et pour le coup je trouve que le film franchit souvent la frontière. Le meilleur exemple, c’est cette scène où Huppert lit ses instructions, décrivant ses fantasmes sexuels masochistes où il est question de l’humilier autant que possible, difficile de regarder cette scène avec sérieux. Après, je pense que ça vient beaucoup de la prestation des acteurs et notamment de Huppert, qui est une actrice dont je ne comprend pas l’aura, et autant la bourgeoise coincée c’est un registre qu’elle maîtrise , autant dès que son personnage essaie de sortir de sa condition je n’y crois pas une seconde et j’y vois plus quelque chose de très forcé. Quand à Magimel, je l’ai rarement vu aussi mauvais (autant le prix d’interprétation pour Huppert je peux comprendre un minimum, autant là ils ont complètement fumé ), mais faut dire qu’il est pas aidé par une écriture qui ne fait jamais bouger son personnage de la base caricaturale qu’il a au départ. C’est con car à côté de ça j’ai trouvé certains aspects du film marchent bien, déjà l’idée de base avait moyen d’avoir un truc cool, le côté malsain, comme souvent chez Haneke, est bien géré (le coup des bouts de verre dans la poche, dans le genre fucked up, ça se pose là ), et la mise en scène toute en sobriété fait le boulot pour emballer ça en accord avec son sujet, mais voilà c’est vraiment toute l’évolution sans une once de subtilité, jusque dans les ultimes minutes, qui m’empêche d’y voir un film réussi.

4/10

[Alegas]

Gōngfu (Crazy Kung-Fu) de Stephen Chow
(2004)

J’ai clairement maté ce film le bon jour, où j’ai pu être vraiment réceptif à la proposition pour le moins originale, et c’est tant mieux car pour le coup on est tellement dans un mélange des genres WTF que ça pourrait provoquer l’indigestion (ça a été le cas de madame). On est donc dans une comédie de kung fu, mais où l’aspect comique prend tellement le pas sur le reste qu’on nage dans un mélange d’influences assez improbable. Je n’aurais jamais pensé dire ça de ce film, mais c’est par moment ce qui se rapproche le mieux de ce que pourrait être un film live des cartoons Warner, avec des idées complètement débiles et des séquences surréalistes, mais qui marchent car jamais le film ne se prend au sérieux, faut vraiment le prendre au 36ème degré. Le début a le mérite de montrer rapidement le ton d’ailleurs : l’introduction suivie du passage avec le bad-guy qui danse , puis la présentation des protagonistes du bâtiment, c’est quand même bien WTF et ça peut venir à bout de plein de spectateurs qui n’y seraient pas préparés.

La totalité du métrage a un côté foutraque assumé donc, ce qui fait à la fois la force mais aussi la faiblesse de l’ensemble : côté script, on sent que ça se foule pas trop, ça raconte pas grand chose, mais le pire c’est quand même de constater que le peu que ça raconte, ça le fait pas super bien, les rôles des personnages sont jamais vraiment bien définis et ça change constamment (dès qu’on pense que tel personnage va être le protagoniste, soit il crève, soit il est mis à l’écart, et au final c’est un personnage secondaire qui devient le héros, idem du côté des bad-guys où on change la menace dans le dernier acte), ça use de grosses facilités, la plus évidente étant l’énorme deus ex machina qui amène la baston finale, et les tentatives d'émotion n'ont guère fonctionnées de mon côté (cette storyline de la nana avec sa sucette, gros bof). Mais voilà, outre ces carences d’écriture, le film est quand même un défilé de scènes originales et bien sympathiques : la course-poursuite en mode Bip Bip et Coyote , le combat avec l’instrument de musique , la découverte des trois maîtres, c’est pas non plus des moments qui mettent le cul par terre, mais ça témoigne d’un bon sens de la comédie, du rythme et de l’originalité, et c’est déjà franchement pas mal.

Et puis le film est vraiment drôle de bout en bout, et c’est un humour qui va pas se limiter aux dialogues, bien au contraire, il y a d’ailleurs énormément de gags très visuels (le coup des gringalets choisis pour combattre qui se révèlent être soit des géants soit des mecs hyper musclés ). Sinon, pour pointer un autre défaut du film, les CG ont tendance à sacrément mal vieillir, c’est pas complètement dérangeant car c’est souvent utilisé dans un style cartoon, mais il y a vraiment une overdose par moment, même sur des choses qui auraient pu être faites avec du practical effect. C’était bien fun donc, mais je me demande par contre si ça passera le cap d’une seconde vision car j’ai l’impression que l’effet de surprise joue beaucoup sur l’effet que provoque le métrage.

7/10