263 : Adults in the room, Costa-Gavras, 2019, DVD VOST : 7,5/10

Modérateur: Dunandan
263 : Adults in the room, Costa-Gavras, 2019, DVD VOST : 7,5/10










 
   ), et Perrin assure en jeune homme naïf et aisément jaloux devant une femme qu’il n’a envie d’avoir que pour lui. Par contre, comme toujours avec le cinéma italien de l’époque, la question du redoublage nique en grande partie les prestations (quelle belle idée de merde quand même, je vais finir par voir les films naphta italiens en VF...
 ), et Perrin assure en jeune homme naïf et aisément jaloux devant une femme qu’il n’a envie d’avoir que pour lui. Par contre, comme toujours avec le cinéma italien de l’époque, la question du redoublage nique en grande partie les prestations (quelle belle idée de merde quand même, je vais finir par voir les films naphta italiens en VF...  ), surtout pour Perrin pour des raisons évidentes. Formellement, c’est hyper soigné, bien plus que Le Professeur du même Zurlini que j’avais pu découvrir l’année dernière et qui m'avait moins convaincu. Le noir et blanc est bien géré avec de beaux contrastes, et surtout il y a une maîtrise du cadre et des mouvements de caméra qui donnent l’impression de voir du Antonioni de la même période, mais en mieux et moins chiant
 ), surtout pour Perrin pour des raisons évidentes. Formellement, c’est hyper soigné, bien plus que Le Professeur du même Zurlini que j’avais pu découvrir l’année dernière et qui m'avait moins convaincu. Le noir et blanc est bien géré avec de beaux contrastes, et surtout il y a une maîtrise du cadre et des mouvements de caméra qui donnent l’impression de voir du Antonioni de la même période, mais en mieux et moins chiant  . Dommage que l’histoire ne m’ait pas intéressé plus que ça sur la longueur car sinon le film aurait vraiment pu prétendre à plus niveau note.
 . Dommage que l’histoire ne m’ait pas intéressé plus que ça sur la longueur car sinon le film aurait vraiment pu prétendre à plus niveau note.| Film: Fille à la valise (La) Note: 8,5/10 Auteur: groo | Film: Fille à la valise (La) Note: 8/10 Auteur: osorojo | 



 
   ), avant de se rendre compte que c’est un mec dont l’étrangeté cache énormément de bonté. Et puis j’adore ce final tout en simplicité, le passage du gamin qui rattrape sa grand-mère a eu l’effet d’un coup de grâce sur moi
 ), avant de se rendre compte que c’est un mec dont l’étrangeté cache énormément de bonté. Et puis j’adore ce final tout en simplicité, le passage du gamin qui rattrape sa grand-mère a eu l’effet d’un coup de grâce sur moi  . Visuellement, je m’attendais à quelque chose de très basique, et au final c’est assez proche de ce que je peux apprécier chez un Jeff Nichols par exemple : ça s’efface derrière le récit sans pour autant oublier de construire une ambiance, des crescendos, des moments calmes quand ils sont nécessaires. C’est pas de la grande mise en scène mais j’ai trouvé ça toujours juste par rapport à ce que ça essayait de faire. Enfin, côté casting, aucune fausse note, tout le monde joue bien, aussi bien les adultes que les gamins. Et puis ça permet de revoir la mignonne Han Ye-ri (la migrante de Sea Fog), Steven Yeun qui était l’un des rares éléments que j’aimais bien dans Burning, et Youn Yuh-jung que je vois pour la première fois hors d’un film de Im Sang-soo (et qui n’a pas volé son Oscar). Vraiment un beau film dont la solidité tient sur peu de choses, et c’est vraiment la honte absolue que Promising Young Woman gagne l’Oscar du meilleur script face à un concurrent pareil
 . Visuellement, je m’attendais à quelque chose de très basique, et au final c’est assez proche de ce que je peux apprécier chez un Jeff Nichols par exemple : ça s’efface derrière le récit sans pour autant oublier de construire une ambiance, des crescendos, des moments calmes quand ils sont nécessaires. C’est pas de la grande mise en scène mais j’ai trouvé ça toujours juste par rapport à ce que ça essayait de faire. Enfin, côté casting, aucune fausse note, tout le monde joue bien, aussi bien les adultes que les gamins. Et puis ça permet de revoir la mignonne Han Ye-ri (la migrante de Sea Fog), Steven Yeun qui était l’un des rares éléments que j’aimais bien dans Burning, et Youn Yuh-jung que je vois pour la première fois hors d’un film de Im Sang-soo (et qui n’a pas volé son Oscar). Vraiment un beau film dont la solidité tient sur peu de choses, et c’est vraiment la honte absolue que Promising Young Woman gagne l’Oscar du meilleur script face à un concurrent pareil   (surtout quand il y a en plus le Sorkin et Sound of Metal).
  (surtout quand il y a en plus le Sorkin et Sound of Metal).















 , etc…) et en plus c'est très bien dialogué (les discussions avec les flics
 , etc…) et en plus c'est très bien dialogué (les discussions avec les flics  , les scènes dans le salon de massage). Tout le monde joue bien, en particulier le jeune premier rôle qui s’approprie complètement un personnage toujours en équilibre entre quelque chose de sérieux et de ridicule sans jamais tomber dans un extrême. Et puis formellement c’est super bien torché, ça utilise avec intelligence les focales courtes pour donner une image particulière à l’ensemble du film, et il y a un paquet de moments bien marquants (cette unique apparition de la créature risque d’être un de mes plans préférés de l’année). Bref, c’est vachement bien et ça mérite clairement d’être supporté par une vision en salle, dommage que le film ne bénéficie pas d’une exposition médiatique à la hauteur de ses qualités.
 , les scènes dans le salon de massage). Tout le monde joue bien, en particulier le jeune premier rôle qui s’approprie complètement un personnage toujours en équilibre entre quelque chose de sérieux et de ridicule sans jamais tomber dans un extrême. Et puis formellement c’est super bien torché, ça utilise avec intelligence les focales courtes pour donner une image particulière à l’ensemble du film, et il y a un paquet de moments bien marquants (cette unique apparition de la créature risque d’être un de mes plans préférés de l’année). Bref, c’est vachement bien et ça mérite clairement d’être supporté par une vision en salle, dommage que le film ne bénéficie pas d’une exposition médiatique à la hauteur de ses qualités.

 
 




 ), et qui permet d’avoir la meilleure scène du métrage (le dernier face à face entre les deux, c’est fort, j’aime bien aussi la représentation du Lac des Cygnes qui est lourde de sens).
 ), et qui permet d’avoir la meilleure scène du métrage (le dernier face à face entre les deux, c’est fort, j’aime bien aussi la représentation du Lac des Cygnes qui est lourde de sens). ), bref c’est vraiment pas de ce côté là que le métrage se distingue même si ce n'est pas honteux non plus. Cumberbatch est bon, comme à son habitude, surtout dans ce genre de registre qu’il maîtrise bien, mais c’est clairement Merab Ninidze, dans le rôle de l’espion russe, qui vole chaque scène où il apparaît. Un film sympathique donc, on a clairement vu mieux récemment dans le genre (Bridge of Spies évidemment) mais ça ne démérite pas pour autant.
 ), bref c’est vraiment pas de ce côté là que le métrage se distingue même si ce n'est pas honteux non plus. Cumberbatch est bon, comme à son habitude, surtout dans ce genre de registre qu’il maîtrise bien, mais c’est clairement Merab Ninidze, dans le rôle de l’espion russe, qui vole chaque scène où il apparaît. Un film sympathique donc, on a clairement vu mieux récemment dans le genre (Bridge of Spies évidemment) mais ça ne démérite pas pour autant.


 ), une équipe technique talentueuse (Storaro, Morricone) et une ambition démesurée (plus de cinq heures pour évoquer presque cinquante ans d’histoire de l’Italie), mais malheureusement ça a eu du mal à me convaincre, surtout sur la durée. Jamais le récit n’a réussi à me captiver au point de ne plus me lâcher, et pour cause : j’ai toujours eu l’impression de voir un film conçu uniquement dans le but de marteler un discours, et non plus un film qui va faire en sorte qu’on s’attache aux personnages. Le fait est que chaque protagoniste ou antagoniste du film sert ici uniquement comme fonction : le riche, le pauvre, le fasciste, le communiste, etc… et en plus pour couronner le tout c’est particulièrement manichéen avec un Depardieu qui restera toujours un mec sympathique pendant qu’un Sutherland est présenté comme la pire des ordures et conservera ce statut jusqu'à la fin. Et puis paye ton dernier acte en mode pub pour le parti communiste sans aucune once de subtilité, on te met un bon gros drapeau rouge pour bien souligner, et si jamais ça ne suffit pas, il y a Depardieu par expliquer face caméra que les patrons c’est pas bien et que le prolétariat vaincra
 ), une équipe technique talentueuse (Storaro, Morricone) et une ambition démesurée (plus de cinq heures pour évoquer presque cinquante ans d’histoire de l’Italie), mais malheureusement ça a eu du mal à me convaincre, surtout sur la durée. Jamais le récit n’a réussi à me captiver au point de ne plus me lâcher, et pour cause : j’ai toujours eu l’impression de voir un film conçu uniquement dans le but de marteler un discours, et non plus un film qui va faire en sorte qu’on s’attache aux personnages. Le fait est que chaque protagoniste ou antagoniste du film sert ici uniquement comme fonction : le riche, le pauvre, le fasciste, le communiste, etc… et en plus pour couronner le tout c’est particulièrement manichéen avec un Depardieu qui restera toujours un mec sympathique pendant qu’un Sutherland est présenté comme la pire des ordures et conservera ce statut jusqu'à la fin. Et puis paye ton dernier acte en mode pub pour le parti communiste sans aucune once de subtilité, on te met un bon gros drapeau rouge pour bien souligner, et si jamais ça ne suffit pas, il y a Depardieu par expliquer face caméra que les patrons c’est pas bien et que le prolétariat vaincra  , dans le genre pénible ça se pose là.
 , dans le genre pénible ça se pose là. ), des mouvements de caméra inspirés, une analyse intéressante de la montée du fascisme, autant de choses qui suffiraient probablement sur un film d’une durée normale, mais qui n’arrivent pas à effacer l’ennui ponctuel ressenti sur l’ensemble de l’oeuvre. Il aurait clairement fallu un script plus orienté sur les personnages et l’émotion plutôt que sur le discours et le propos, et on aurait sûrement eu une des plus grandes fresques de l’histoire du cinéma façon Leone, mais là, en l’état, j’ai plus eu l’impression de voir un caprice de cinéaste qui veut afficher ses opinions politiques, avec quelques fulgurances de cinéma à l’appui.
 ), des mouvements de caméra inspirés, une analyse intéressante de la montée du fascisme, autant de choses qui suffiraient probablement sur un film d’une durée normale, mais qui n’arrivent pas à effacer l’ennui ponctuel ressenti sur l’ensemble de l’oeuvre. Il aurait clairement fallu un script plus orienté sur les personnages et l’émotion plutôt que sur le discours et le propos, et on aurait sûrement eu une des plus grandes fresques de l’histoire du cinéma façon Leone, mais là, en l’état, j’ai plus eu l’impression de voir un caprice de cinéaste qui veut afficher ses opinions politiques, avec quelques fulgurances de cinéma à l’appui.



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