[Alegas] Mes Critiques en 2021

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D'ailleurs, je lisais que Huppert devait initialement avoir un rôle dans ce film, je me demande si ce n'est pour pour celui-là (ça collerait niveau âge avec la relation qu'elle a avec Rampling où on devine qu'il y a au moins des sentiments).

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Le dernier des six de Georges Lacombe
(1941)

Pas mal ce petit film policer qui donne l’impression de voir une adaptation officieuse de Dix petits nègres, c’est clairement pas indispensable mais pour les cinéphiles curieux de voir l’écriture de Clouzot à l’oeuvre avant son premier film c’est sympathique à voir. Étrangement, ce n’est pas du côté du script que je trouve que le film réussit le mieux : il y a beau avoir quelques dialogues réussis et un postulat de base intéressant, c’est quand même un peu light pour quiconque ayant vu un minimum de films de ce genre dans sa vie. L’identité du tueur est vite grillée

(tiens, les membres du groupe sont assassinés un par un, mais une seule des victimes n’a jamais eu son corps de retrouvé, mais qui donc a pu faire le meurtre ? )

, et du coup rapidement on suit plus le film pour le plaisir de voir Fresnay qu’autre chose. A côté de ça, malgré la simplicité du récit, le métrage donne souvent l’impression de trébucher là où il ne faut pas, en témoigne la caractérisation des personnages du groupe qui ne marche jamais : on a beau passer une très grande partie du film avec eux, on a jamais l’impression de les connaître vraiment, et pire encore on finit par régulièrement les confondre entre eux.

Ceci dit, je trouve que le film s’en sort très bien en termes de mise en scène, et malgré le fait que des séquences de music-hall sont ajoutées artificiellement au récit et que Lacombe, apparemment, ne souhaitait pas les réaliser, c’est dans ces scènes que je trouve la réalisation la plus classe. Ça filme des chorégraphies en s’inspirant de Busby Berkeley et ça ose des techniques qui donnent l’impression de revenir aux meilleures heures du muet (le passage avec le tir sur cibles), alors clairement on a pas l’impression d’être devant le même film, mais ça a le mérite de réveiller un peu au milieu d’une enquête trop sage (mais bon, c'est un film produit en pleine Occupation, donc c'était probablement le but). Côté acting, c’est Fresnay et Suzy Delair qui s’en sortent le mieux, d’une part parce qu’il y a le charisme chez l’un et l’humour chez l’autre, mais aussi parce qu’ils ont les personnages les plus réussis et les plus mémorables. Bref, c’est gentillet, mais ça ne casse pas trois pattes à un canard, et je pense que j’aurais pu juste mettre la moyenne en regardant le film un mauvais jour.

6/10

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BILAN JUILLET 2021

Films vus :

255 : Festen, Thomas Vinterberg, 1998, DVD VOST : 6,5/10
256 : A Quiet Place Part II, John Krasinski, 2021, Ciné VOST : 5,5/10
257 : If anything happens I love you, Will McCormack & Michael Govier, 2020, TV VO : 7/10
258 : Le petit lieutenant, Xavier Beauvois, 2005, TV VF : 6/10
259 : Teddy, Ludovic & Zoran Boukherma, 2021, Ciné VF : 8/10
260 : The Courier, Dominic Cooke, 2021, Ciné VOST : 6,5/10
261 : Novecento, Bernardo Bertolucci, 1976, Ciné VOST : 5,5/10
262 : Commando, Mark L. Lester, 1985, Truc VF : 7,5/10
263 : Adults in the room, Costa-Gavras, 2019, DVD VOST : 7,5/10
264 : A Star is born, George Cuckor, 1954, DVD VOST : 5/10
265 : Comment je suis devenu super-héros, Douglas Attal, 2021, TV VF : 5/10
266 : Fail Safe, Sidney Lumet, 1964, Blu-Ray VOST : 9/10
267 : Annette, Leos Carax, 2021, Ciné VOST : 5,5/10
268 : The Tin Star, Anthony Mann, 1957, TV VOST : 7,5/10
269 : Benedetta, Paul Verhoeven, 2021, Ciné VF : 3,5/10
270 : The electric house, Buster Keaton & Edward F. Cline, 1922, DVD VO : 7/10
271 : Le dernier des six, Georges Lacombe, 1941, Truc VF : 6/10
272 : The Magnificent Seven, Antoine Fuqua, 2016, TV VF : 5,5/10
273 : Airplane !, David & Jerry Zucker & Jim Abrahams, 1980, Blu-Ray VOST : 8/10
274 : Legionnaire, Peter MacDonald, 1998, DVD VOST : 6/10
275 : La battaglia di Algeri, Gillo Pontecorvo, 1966, Truc VOST : 7/10
276 : Bambi meets Godzilla, Marv Newland, 1969, Truc VO : 8/10
277 : The Mauritanian, Kevin Macdonald, 2021, Ciné VOST : 6,5/10
278 : Oxygène, Alexandre Aja, 2021, TV VF : 4,5/10
279 : Our hospitality, Buster Keaton & John G. Blystone, 1923, DVD VO : 6,5/10
280 : Gerald's game, Mike Flanagan, 2017, TV VOST : 6,5/10
281 : Titane, Julia Ducournau, 2021, Ciné VF : 6,5/10
282 : Shoot the moon, Alan Parker, 1982, Ciné VOST : 7,5/10
283 : Un dimanche à la campagne, Bertrand Tavernier, 1984, DVD VF : 5/10
284 : In the mood for love, Wong Kar-waï, 2000, Ciné VOST : 8/10
285 : Braveheart, Mel Gibson, 1995, Blu-Ray VOST : 9,5/10
286 : Fantastic Mr. Fox, Wes Anderson, 2009, Blu-Ray VOST : 8,5/10
287 : The Croods : A new age, Joel Crawford, 2020, Truc VOST : 6/10
288 : Grave, Julia Ducournau, 2017, TV VF : 7/10
289 : The Sparks Brothers, Edgar Wright, 2021, Ciné VOST : 7/10


Découverte du mois :




Autres découvertes marquantes :

[Alegas]

Airplane ! (Y a-t-il un pilote dans l'avion ?) de David & Jerry Zucker & Jim Abrahams
(1980)

Ce film est génial . Je me souviens que mon père en parlait régulièrement comme de la comédie ultime, et étrangement je n’avais pourtant jamais été très curieux de le découvrir. Grossière erreur de ma part, car c’est complètement ma came en termes d’humour, ça va loin dans la parodie, le non-sensique, l’absurde absolu, et ça le fait à un rythme tel qu’on est pas loin de la philosophie un plan = un gag que beaucoup ont repris depuis, je pense notamment à un mec comme Alain Chabat qui doit beaucoup à l’humour des ZAZ. C’est donc le premier film du trio en tant que réalisateur, et le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils posent la barre très haute. Impossible de ne pas se marrer toutes les cinq minutes devant ce film (ou alors il faut être complètement insensible à cet humour, je ne vois que ça), ça parodie intelligemment en reprenant juste ce qu’il faut des codes pour les détourner (mythique séquence reprenant Saturday night fever ), idem pour les running-gags qui ne sont jamais lourdingues.

Et puis paye ton script qui joue à fond sur les jeux de mots dès que c’est possible (le pilote qui s’appelle Over, ce qui amène à un dialogue de sourds dans la cabine ), sur les punchlines (“I like my coffee black, like my men” ) ou qui prend au sens littéral des expressions anglo-saxonnes (énorme fou rire devant la scène où le héros dit “when the shit will hit the fan” et juste après on voit un ventilo qui sur lequel on lance de la merde ). D’ailleurs, j’ai bien du mal à imaginer le film en version française qui fonctionnerait aussi bien tellement ça se repose sur des spécificités de la langue anglaise, ou alors il doit y avoir un titanesque travail d’adaptation. Côté mise en scène, ça se veut discret, mais c’est tout de même très travaillé dans la gestion des gags successifs, notamment à l’arrière-plan où il se passe quasiment toujours quelque chose. De ce côté là je pensais que Hot Shots était un maître étalon du genre mais à côté de ce film y’a clairement un fossé tant c’est ici géré de façon très fluide. Bref, c’est vachement bien, clairement une comédie que je serais heureux de revoir régulièrement tant j’ai l’impression qu’on peut y découvrir des gags cachés à chaque vision.

8/10

[Jed_Trigado]

“when the shit will hit the fan” et juste après on voit un ventilo qui sur lequel on lance de la merde

"Ca va chier dans le ventilo". Un des rares cas où la vf est superieure a la vo.

[Mark Chopper]

Oui, la VF est très bonne.

Tu aimes les films de gladiateurs ?

[ril]

Très bonne Vf.
Entre le fossoyeur et tes critiques, tous cela m'a donné envie de revoir ces films.

[Mr Jack]

Top Secret est dingue, aussi.

[lvri]

Je confirme, la VF est top. Et mon dernier revisionnage était dans la langue de Molière ! Mais ça vaut aussi le coup d'être vu en VO évidemment.
Hésite pas à voir la suite qui reste excellente aussi (le coup de la tour )

[francesco34]

J'aime bien le 2 aussi, même si il vaut pas le premier.
Et puis surtout les 2 premiers Naked Gun... Enormes aussi ces 2 là, du même niveau que Airplane!
Et effectivement les dialogues en VF sont très bien rendus, gros fous rires et répliques cultes

[Mark Chopper]

Alegas ne verra plus jamais OJ comme avant.

[Alegas]

Ivri et Francesco, vous me rendez curieux : jusqu'ici je n'avais lu que des retours au mieux mitigés sur la suite.

[Alegas]

Our hospitality (Les lois de l'hospitalité) de Buster Keaton & John G. Blystone
(1923)

Un Buster Keaton sympathique que voilà, à la réputation peut-être un peu trop élogieuse (j’ai l’impression qu’il est souvent cité parmi les grandes réussites de l’acteur/réalisateur) par rapport au résultat qui a quand même ses défauts sur la longueur. Tout le film se base sur un concept précis : deux familles entretiennent une haine ancestrale l’une envers l’autre, au point de s’entretuer, jusqu’à ce que le dernier enfant d’une des familles soit envoyé à l’autre bout du pays. Ce dernier devenu adulte (Keaton donc) décide de retrouver son terrain familial sans avoir aucune idée de l’embrouille entre les deux familles, jusqu’à ce qu’il tombe amoureux d’une jeune femme de la maison rivale, ce qui va du coup donner lieu à des situations plutôt cocasses. Cela donne un film qui marche globalement bien, mais qui à tendance à un peu trop se répéter à force, notamment dès que Keaton rentre dans la maison de ses opposants où ça devient une chasse à l’homme rigolote mais qui manque de moments marquants. Alors oui, quelques scènes ressortent, que ce soit la tentative de pêche dans une rivière où l’on détruit un barrage en amont , le voyage en train (bien qu'un peu longuet) ou encore le sauvetage de la jeune femme alors qu’elle chute d’une chute d'eau (avec une sacrée cascade à l'appui ), mais on est quand même loin du déchaînement d’idées dont peut faire preuve Keaton dans d’autres de ses films. Reste un divertissement plaisant et court, mais qui pèche par son rythme et son manque de diversité.

6,5/10

[lvri]

Alegas ne verra plus jamais OJ comme avant.

J'avais découvert les deux premiers Naked Gun avant l'histoire judiciaire d'OJ Simpson... C'était assez étrange comme ressenti quand même...

Ivri et Francesco, vous me rendez curieux : jusqu'ici je n'avais lu que des retours au mieux mitigés sur la suite.

Il reste moins bon que le premier, avec plus de moments creux. Mais il vaut largement le coup d'oeil.

[Alegas]

Legionnaire (Légionnaire) de Peter MacDonald
(1998)

Plutôt surpris dans l’ensemble, je m’attendais tellement à un actioner bas du front que j’ai été pas mal pris de court par la réelle intention du métrage, qui n’est ni plus ni moins que de proposer du film d’aventure à l’ancienne. C’est particulièrement étonnant pour un JCVD movie, mais ce n’est pas désagréable, et quand bien même on devine que le budget n’est pas forcément à la hauteur des ambitions du métrage, on sent un gros effort de fait pour que la production value soit la plus haute possible. Ça démarre dès les premières minutes avec la reconstitution du Marseille des années 20, avec un ton résolument sérieux, puis ça enchaîne avec les premières semaines dans la Légion où on est clairement dans du film militaire classique mais efficace avec le héros qui va se constituer un groupe d’amis de plusieurs nationalités différentes. Ça n’invente pas la roue, et on pourrait même dire sans problème que le film use de clichés et de ficelles scénaristiques déjà vues mille fois ailleurs, mais le fait est que le métrage possède une vraie sincérité dans ce qu’il cherche à raconter, si bien qu’on lui pardonne aisément les nombreux défauts qu’il possède.

Dommage cependant que le film perde clairement en efficacité une fois arrivé au fort en plein milieu du désert : à partir de là, les personnages sont sacrifiés (pourquoi introduire de nouveaux les mafieux si c’est pour s’en débarasser comme ça ?) et on sent les limites de la mise en scène, avec un MacDonald qui se contente de monter un peu n’importe comment des plans génériques de combats, notamment des explosions. Pour le coup, la réalisation n’est clairement pas le point fort du film, et ce dernier a beau avoir quelques beaux plans en extérieur, il faut à côté de ça se taper des séquences d’action hyper génériques et sans inspiration, mais aussi une narration qui en fait des tonnes, notamment sur l’histoire d’amour dont on se fout complètement mais qu’on nous ressort dès que possible avec des flashbacks insipides (et où Van Damme n’est clairement pas à son aise). Le film finit tout de même sur une bonne note avec une conclusion qui doit sûrement beaucoup à celle de Zulu, et là encore ça ne transforme pas le film en quelque chose d’absolument recommandable, mais ça permet de bien conclure un petit divertissement qui essaye de faire du mieux qu’il peut avec ce qu’il a.

6/10