
Wuthering Heights (Les Hauts de Hurlevent) de William Wyler
(1939)
(1939)
Bien sympa ce film de Wyler, c’est pas non plus à la hauteur des films que je préfère du bonhomme mais on reste dans du drame romantique de bonne facture. Adaptation d’un classique de la littérature que je n’ai pas lu, apparemment seule une moitié de l’ouvrage serait transposée à l’écran, mais jamais ça ne se ressent pour le coup, et on a bien une histoire d’amour de ses origines jusqu’à sa très jolie conclusion. Je vais pas rentrer dans les détails de l’intrigue, mais en gros on va suivre l’histoire d’un couple de l’enfance jusqu’à l’âge adulte, et dont l’amour mutuel ne va jamais être possible, la faute à des différences sociales (la femme est fille de noble, le garçon est un vagabond recueilli et a qui on a donné une belle éducation) mais aussi à des envies pas forcément compatibles (la femme notamment, malgré son attachement amoureux, a l’ambition d’être marié à quelqu’un promis à un grand avenir). Une romance troublée donc, qui va connaître un destin des plus tragiques (bouleversant dernier acte), et rythmé avec des “je t’aime, moi non plus”, autant dire que c’est pas forcément la proposition scénaristique la plus bandante du monde, mais le fait est que les personnages se tiennent tellement bien que ça se suit avec intérêt.
Si le film n’a pas forcément un rythme idéal (je ne sais pas comment est construit le bouquin, mais la partie enfance/adolescence aurait pu être un poil écourtée), ce défaut est rapidement oublié face à la qualité de l’écriture des personnages, mais aussi avec les interprétations de premier ordre, Laurence Olivier en tête puisqu’il incarne un Heathcliff tour à tour attachant et détestable. Merle Oberon est un poil moins marquante, mais ne démérite pas pour autant puisqu’elle apporte ce qu’il faut pour jouer un personnage complexe, prisonnière de ses propres frustrations. Et puis il y a David Niven qui incarne très bien ce qu’on pourrait rapprocher le plus d’un antagoniste (sans qu’il le soit vraiment, chaque personnage a ses raisons louables et ses parts d’ombre). Dommage que le personnage du frère semble être laissé de côté au bout d'une demi-heure de film, pour le coup c'est un arc qui aurait pu être mieux géré à mon sens. Wyler filme ça avec beaucoup d’académisme, peut-être même un peu trop, j’aurais pas craché sur un film avec plus d’envolées mystiques/fantastiques car dès qu’il y en a ça marche très bien (le final). Très jolie photographie du futur chef opérateur de Citizen Kane, autant dire que l’Oscar n’était pas volé à l’époque. Pas un grand film, ni même forcément un classique, mais une jolie adaptation pleine de charmes mais un peu trop sage pour être vraiment plus. très curieux du coup de voir l’adaptation du même livre par Andrea Arnold.
Si le film n’a pas forcément un rythme idéal (je ne sais pas comment est construit le bouquin, mais la partie enfance/adolescence aurait pu être un poil écourtée), ce défaut est rapidement oublié face à la qualité de l’écriture des personnages, mais aussi avec les interprétations de premier ordre, Laurence Olivier en tête puisqu’il incarne un Heathcliff tour à tour attachant et détestable. Merle Oberon est un poil moins marquante, mais ne démérite pas pour autant puisqu’elle apporte ce qu’il faut pour jouer un personnage complexe, prisonnière de ses propres frustrations. Et puis il y a David Niven qui incarne très bien ce qu’on pourrait rapprocher le plus d’un antagoniste (sans qu’il le soit vraiment, chaque personnage a ses raisons louables et ses parts d’ombre). Dommage que le personnage du frère semble être laissé de côté au bout d'une demi-heure de film, pour le coup c'est un arc qui aurait pu être mieux géré à mon sens. Wyler filme ça avec beaucoup d’académisme, peut-être même un peu trop, j’aurais pas craché sur un film avec plus d’envolées mystiques/fantastiques car dès qu’il y en a ça marche très bien (le final). Très jolie photographie du futur chef opérateur de Citizen Kane, autant dire que l’Oscar n’était pas volé à l’époque. Pas un grand film, ni même forcément un classique, mais une jolie adaptation pleine de charmes mais un peu trop sage pour être vraiment plus. très curieux du coup de voir l’adaptation du même livre par Andrea Arnold.
6,5/10











 et qui annonce d'ailleurs le personnage qu'elle incarnera dans
 et qui annonce d'ailleurs le personnage qu'elle incarnera dans 

 ). Malheureusement, ce n’est pas tant poussé que ça, et du coup il y a un peu l’impression de voir Leconte passer à côté d’une belle opportunité, et de signer à la place un Maigret assez moyen et ce, malgré le côtés crépusculaire qui traverse le récit (le dernier plan en est probablement le meilleur exemple). Et c’est dommage car en dehors de la prestation de Depardieu, le film n’a pas vraiment grand chose à proposer : le reste du casting s’avère assez fade (la famille de bourgeois en particulier, où on dépasse souvent la limite du surjeu
 ). Malheureusement, ce n’est pas tant poussé que ça, et du coup il y a un peu l’impression de voir Leconte passer à côté d’une belle opportunité, et de signer à la place un Maigret assez moyen et ce, malgré le côtés crépusculaire qui traverse le récit (le dernier plan en est probablement le meilleur exemple). Et c’est dommage car en dehors de la prestation de Depardieu, le film n’a pas vraiment grand chose à proposer : le reste du casting s’avère assez fade (la famille de bourgeois en particulier, où on dépasse souvent la limite du surjeu  ), la mise en scène de Leconte est pépère au possible et bourrées de gimmicks insupportables (les petits zooms incessants à chaque dialogue, je ne voyais que ça et ça me sortait du film
 ), la mise en scène de Leconte est pépère au possible et bourrées de gimmicks insupportables (les petits zooms incessants à chaque dialogue, je ne voyais que ça et ça me sortait du film  ), et puis surtout l’enquête est vraiment pas des plus passionnantes.
 ), et puis surtout l’enquête est vraiment pas des plus passionnantes. ), c’est pas spécialement la joie. Après, ça se suit sans trop de problème, même si l’ennui vis à vis de l’enquête pointe parfois le bout de son nez. C’est pas le pire Maigret qui existe, mais c’est pas non plus au niveau des Delannoy, il y avait vraiment matière à faire mieux selon moi.
 ), c’est pas spécialement la joie. Après, ça se suit sans trop de problème, même si l’ennui vis à vis de l’enquête pointe parfois le bout de son nez. C’est pas le pire Maigret qui existe, mais c’est pas non plus au niveau des Delannoy, il y avait vraiment matière à faire mieux selon moi.


 et les ultimes minutes assez déchirantes si l’attachement aux personnages a fonctionné.
  et les ultimes minutes assez déchirantes si l’attachement aux personnages a fonctionné.




