Val a écrit:
Un petit retour rapide sur ces deux titres que je viens de regarder.
Cela faisait plus d'une dizaine d'années que je ne les avais pas revu et je n'avais en ma possession que les DVD simples, c'est à dire les éditions sorties à la fin des années 90 (le premier avait d'ailleurs fait partie de la première salve de DVD sortie par Warner, il y a désormais plus de 20 ans !!) et évidemment le gouffre est énorme.
Les restaurations sont absolument splendides (même si j'ai quelques interrogations sur l'usage du HDR sur le premier) et enterrent tout ce qui est sorti jusqu'alors, y compris les restaurations effectuées dans le courant des années 2000 qui avaient servies aux rééditions DVD puis aux Blu-Rays.
Pour avoir des comparatifs, direction caps-a-holic : pour le
premier et le
second.
Blu-Ray.com propose aussi des
captures des BR présents dans le combo, qui utilisent aussi les nouvelles restaurations.
En mouvement, c'est le second qui est le plus impressionnant. Les nombreux gros plans sur Michelle Pfeiffer en tenue de Catwoman sont
Pour ce qui est des films, c'est assez étonnant de les revoir de nos jours. On se rend compte que le premier était vraiment osé pour l'époque où les super-héros au cinéma n'étaient clairement pas pris au sérieux. Si il n'échappe pas à un côté comic-book, le film garde un certain sérieux salvateur et, s'il apparaît clairement daté désormais quelque soit l'aspect envisagé, il n'est pas désagréable.
Mais c'est surtout le second qui m'a enthousiasmé. Burton a réussi quelquechose qui semble inenvisageable aujourd'hui : une forme de blockbuster d'auteur qui respecte aussi bien l'univers de son cinéaste que celui du super-héros qu'il met en scène. Le film concentre bien toutes les obsessions Burtonniennes avec tout un discours sur la monstruosité en cohérence avec les deux univers. Le personnage de Catwoman (excellente Michelle Pfeiffer qui met chaos Anne Hathaway sur tous les plans) est aussi très osé avec ses allusions au fait que les femmes se laissent violenter pour que Batman viennent les secourir.
Je ne me souvenais pas non plus que Le Pingouin était aussi obsédé sexuel ("
This is the pussy that I'm looking for"
) et qu'il y avait autant de sang à l'écran.
Si ce n'est clairement pas un chef d'oeuvre, ça fait un bien fou de se replonger dans ce qui est désormais un cinéma d'un autre temps ou on prenait un peu au sérieux le divertissement (le traitement de Batman est vraiment excellent, avec un Bruce Wayne qui fend l'armure et tombe même le masque).