BE KIND, REVIEW!

Batman : Arkham Asylum

Un sacré bon jeu ce Arkham Asylum, à la fois jeu d'aventure, beat'em all, jeu de réflexion, de plateforme ou encore d'infiltration, un mélange non seulement très réussi mais en plus sacrément jouissif. C'est bien simple, le jeu ne possède presque que des qualités, des graphismes superbes (avec en prime un level design juste génial qui rend honneur à l'univers original), un gameplay certes très simplifié mais facile à prendre en main (les combats 1 vs 10 sont particulièrement prenants via des combos ravageurs) ou encore une durée de vie assez grande pour le genre (un peu plus d'une vingtaine d'heures de jeu si l'on décide de mener à bien la totalité des défis de l'Homme Mystère ainsi que les arènes, le jeu possède ainsi des nombreux bonus déblocables qui poussent le joueur à finir le titre à 100%). Alors oui, Arkham Asylum a des défauts, notamment des boss pas forcément intéressants (et puis le boss final c'est juste une très très mauvaise idée qui fait plus WTF qu'autre chose) et souvent répétitifs (aveugler, éviter, frapper) ainsi qu'un scénario un peu limite qui embrouille le joueur dans ses objectifs, mais c'est clairement secondaire lorsque l'on voit la qualité générale du titre. Un jeu très recommandable donc et qui donne clairement envie de se pencher sur sa suite qui a l'air en tout point monstrueuse.

NOTE : 7,5/10

Enslaved : Odyssey To The West

Une excellente surprise de la part d'un jeu qui a fait un bide monumental et totalement injustifié il y a plus d'un an. C'est bien simple pour moi c'est clairement l'un des meilleurs jeux d'aventure créés ces dernières années, alors oui on sent forcément une très forte influence de la saga Uncharted (notamment dans les phases de plateforme avec une mise en scène épique, le premier niveau du jeu est très impressionnant à ce niveau là) mais Enslaved se veut un peu touche à tout avec un côté beat'em all (avec quelques emprunts à God Of War) qui, malgré une prise en main un poil difficile au début, se révèle bien jouissif. Pour un jeu fauché (le budget est franchement pas énorme comparé aux blockbusters vidéoludiques) c'est d'une puissance visuelle très impressionnante avec un univers post-apocalyptique où la nature a repris ses droits (superbe vision d'un New-York où les arbres poussent à travers les buildings) et surtout avec un character design vraiment très sympa et aidé par la technologie performance capture (avec la participation d'Andy Serkis, rien que ça). Mais le gros point fort du jeu c'est bien entendu son scénario, écrit par Alex Garland (auteur des meilleurs films de Danny Boyle), qui fait la part belle à l'aventure et surtout à des relations travaillées entre personnages. Ainsi, le jeu se révèle très émouvants par moment via la relation Monkey-Trip et le script est franchement osé dans certains dialogues ainsi que dans son final qui ne plaira pas à tout le monde mais qui a le mérite de s'éloigner de tout ce qui a pu se faire dans le genre (à mon sens la fin est l'une des plus belles que j'ai pu voir dans un jeu vidéo). Bref, une très bonne surprise, un jeu que je recommande fortement d'autant qu'il se trouve aujourd'hui à petit prix, ce serait franchement dommage de passer à côté.

NOTE : 8/10

Plutôt déçu par ce jeu qui avait pourtant de quoi envoyer du lourd. Je pense sincèrement que ça aurait pu avoir plus de gueule si ça avait été développé par Rockstar, car là on sent bien l'influence sur le mécanisme du jeu mais contrairement à GTA ou Red Dead, L.A. Noire se révèle jouissif au début, mais terriblement ennuyeux sur la longueur. Bon déjà le jeu en lui-même a d'énormes qualités, notamment dans son ambiance d'un Los Angeles d'après guerre superbement bien retranscrit, l'influence d'Ellroy est palpable (notamment dans les affaires de la Criminelle où on a l'impression de jouer à une adaptation officieuse du Dahlia Noir), bref en terme d'immersion c'est plutôt réussi (par contre, contrairement à un GTA où on apprend à connaître la ville par cœur, ici on sait jamais où on va et on a toujours l'impression de visiter les mêmes rues). C'est donc d'autant plus dommage que le scénario soit rarement captivant, avec des grosses ficelles (sérieux les flash-backs 39-45 c'est souvent inutile). Le début du jeu réserve des séquences bien sympas (la fusillade sur le plateau d'Intolérance notamment), mais après la dernière affaire de la Criminelle le jeu tombe totalement à plat et seules les 20 dernières minutes de jeu remontent un peu le niveau (mais vraiment qu'un peu). Niveau gameplay, c'est trop rigide (bien plus qu'un jeu comme Heavy Rain), par contre le système d'enquête est très sympa mais très répétitif à la longue. Enfin, la motion capture est utilisée de façon très intelligente (c'est jouissif de douter des paroles d'un suspect uniquement parce qu'on le voit se mordiller les lèvres), en revanche le reste c'est encore une fois très moyen, notamment au niveau des textures. Durée de vie correcte, comptez une vingtaine d'heures pour finir l'histoire principale. Un gros potentiel souvent gâché donc, le jeu mérite quand même le coup d'oeil pour les fans de films noir, mais il ne faut certainement pas y mettre plus de 20 euros sous peine de le regretter.