BE KIND, REVIEW!

Nouveau jeu de Shinji Mikami.

Ça donne très envie.

Annoncé pour octobre.

Sortie le 25 mars.

Platiné à l'instant en 35 heures et globalement je suis assez déçu.

Alors déjà, big up au concept de base qui marche bien, à savoir le fait d'avoir un FPS pour un jeu qui mise sur l'aventure et l'exploration plus qu'autre chose (ce n'est absolument pas un survival horror, rien n'est là pour faire peur), le délire des pouvoirs fonctionne bien même si on arrive trop vite à tous les découvrir à mon sens, et puis surtout le terrain de jeu reste ce qu'il y a de mieux dans le titre, à savoir ce Tokyo apparemment recréé à l'échelle, où tout le monde est mort, et où on rencontre des esprits et d'autres entités issues du folklore japonais. En plus le jeu est plutôt beau, à part quelques chutes de framerate sur 2-3 passages c'était cool sur ce point.

Le problème, c'est que le reste du jeu est bien moins enthousiasmant, à commencer par un point souvent cité dans les tests mais qui m'a vraiment gêné au point que je l'aurais personnellement encore plus mis en avant : sa répétitivité. J'ai l'impression que pour un premier titre qui n'est pas un jeu d'horreur, Tango Gameworks a essayé de faire un jeu qui soit le moins risqué possible en termes de gameplay et d'open world, et du coup on se retrouve avec l'habituelle formule Ubi dans toute sa splendeur : sur les 35 heures de jeu j'en ai passé facile 15-20 à faire toujours la même chose (missions secondaires qui se répètent, collecter des esprits, chercher des collectibles, etc...), la map est tellement remplie de points d'intérêts que ça en devient une caricature, et je pense que ça m'a d'autant plus choqué que j'ai enchaîné ce jeu juste après Elden Ring qui avait été une bouffée d'air frais sur ce point.
L'autre gros souci du jeu à mon sens, et qui est un peu une résultante de la formule Ubi, c'est l'histoire sur laquelle je n'ai eu absolument aucune implication. Les jeux réalisés/produits par Mikami n'ont jamais été des réussites de scénarios, et ça en avait souvent conscience en embrassant un côté bis, mais là ça se prend très au sérieux sans que ça ne fonctionne, et ça accumule les erreurs genre le héros insipide qu'on te balance comme ça sans présentation, les enjeux jamais vraiment clairs, les rares personnages secondaires qui sont des clichés ambulants, le bad guy qui n'a jamais vraiment l'air d'une menace, etc... Le jeu tente de se rattraper sur sa dernière ligne droite en balançant enfin quelque chose qui marche d'un point de vue émotionnel, mais du coup c'est bien trop tard et ça tombe à plat.

C'est un jeu que je conseillerais pour son ambiance et son terrain de jeu, mais malheureusement le reste ennuie vite, et donne l'impression de voir le studio rentrer dans un moule qui ne lui va absolument pas.

Merci pour ton retour qui confirme les craintes que j'ai pu avoir en lisant des tests.
Et je trouve que Tango Gameworks s'était déjà un peu égaré avec Evil Within 2, vraiment pas convainquant dans toutes ses phases dans la ville ouverte.