BE KIND, REVIEW!

Une réalisation impeccable, puissante et efficace, sublimé par une multitude d'image chocs et à des plans séquences d'une grande force émotionnelle! une narration sombre d'une vengeance sans pardon, mais avec une conclusion que j'adore! une ville en décomposition qui sent presque la fin du monde, gris, terrible atmosphère qui est complètement en accord avec la violence du propos. J'ai lu que cette adaptation est très proche de la BD de James C'Barr. Des acteurs aux meilleurs de leurs formes (j'aime le personnage de la jeune fille amie du couple) dans des personnages hauts en couleurs et déjanté pour beaucoup. Un spectacle au rythme sans faiblesse avec des décors sublimes et une musique de toute beauté, triste et nostalgique de ce qui fut et qui ne reviendra pas...en tout cas pas en ce monde! J'aime..... à voir et à revoir...
Il faut se souvenir que Brandon Lee fut tué de manière accidentelle sur le tournage et que des numériseurs copièrent son image et l'on insérée dans certaines scènes filmées après sa fin...

Sergio Leone débarque à un moment difficile pour le western, le genre est en déconfiture et n'attire plus le public populaire. Pourtant il réussira à intéresser avec sa trilogie de "l'homme sans nom" dont le bon, la brute et le truand est le dernier volet. Le western dit "spaghetti" scandalise par ses mœurs dissolus et par sa violence extrême. Il laisse entendre que l'idéalisation du western américain avec ses légendes fut un trompe à l'œil et que l'ouest fut une terre sans morale où chacun laisse libre cours à ses appétits sanguinaires. La pérennité de l'œuvre de Leone est marqué, et cette dernière histoire de 3 protagonistes incarnant chacun une caractérisation en contradiction avec les deux autres est explosive. L'association intéressé qui va les lier est le clou du spectacle et leurs affrontements au milieu de paysages superbe est d'une grande force. le style libéré s'exprime également par les gros plans sur les visages qui reflètent les émotions et aussi par les détails physiques des corps (transpiration...etc). Le montage rythmé sur la superbe musique de Morricone met en avant la scène ultime et culte du cimetière.

Un film qui décrit en fond l'idiotie de la guerre de sécession par l'imbécilité humaine, sa réalité est bien posé par le réalisateur. Léone adore utiliser les codes du genre qu'il aborde pour les détruire joyeusement et la politique est toujours présente en sous main dans le récit.