Starmande John Carpenter
Une petite parenthèse avant de finir mes critiques de
Star Wars, avec un autre Star, Man cette fois.
Ce film de 1984 de John Carpenter a tout du produit de commande, et n'est pas vraiment dans l'esprit traditionnel Carpenterien. C'est une critique à chaud, puisque je viens juste de le revoir sur le satellite...
J'en gardais plutôt un souvenir agréable, un film de E.T. sympa et bien fichu comme on en faisait dans les années 80.
Mais voilà, ce qui plait à 13 ans ne plait plus forcément aujourd'hui, et de l'eau a coulé sous les ponts...
Le film est en fait un plagiat intégral de deux autres films d'extra-terrestres, le fameux
E.T. de Spielberg (1982) dont il pompe énormément, et
La montagne ensorcelée (Race to Witch Mountain), une fameuse production Disney de 1975 (remakée il y a peu). De ce dernier,
Starman emprunte le côté road-movie et fuite, où l'extra-terrestre sillonne les USA en compagnie d'un humain pour se rendre à un point de rendez-vous avec les siens... De
E.T.,
Starman pompe tout le reste:
Comme dans
E.T., on a un alien pacifique qui descend sur Terre, qui va être recueilli par un humain qui va le protéger et le cacher (Karen Allen remplace Henry Thomas)
Comme dans
E.T. on a droit à des phases d'apprentissage (plutôt drôles dans le premier, assez navrantes dans Starman).
Comme dans
E.T., l'alien et l'humain vont apprendre à se connaitre et s'aimer (Ici évidemment la relation va plus loin, l'alien ayant pris l'apparence du défunt mari de Karen Allen).
Comme dans
E.T., le gouvernement va pister l'alien.
Comme dans
E.T., l'alien a un pouvoir de guérison.
Comme dans
E.T. il téléphone maison et donne rendez-vous aux siens pour qu'ils viennent le chercher.
Comme dans
E.T., il est mourrant à la fin.
Comme dans
E.T., l'agent du gouvernement est en fait sympa et va l'aider.
Comme dans
E.T. il va repartir à la fin avec des larmes et des adieux, dans un vaisseau sphérique.
Comme dans
E.T. le dernier plan est en plongée sur le visage de Karen Allen qui regarde vers le ciel en mixant larmes et sourire.
Ca fait beaucoup!
C'est donc avec bien peu d'originalité que le script recycle des recettes ayant déjà marché...
Carpenter se contente de faire le boulot et amène plutôt bien le truc. Il livre un produit bien fignolé qui correspond aux critères, ni plus ni moins. Les effets visuels sont réduits au strict minimum.
Niveau interprètes, Jeff Bridges en fait des caisses en Alien, et devient vite insupportable. Heureusement Karen Allen, vraiment très belle, est superbe en femme fragile abîmée par la vie.
4/10