Alien, le huitième passagerde Ridley Scott
Premier opus de la mythique saga Alien, dont la force est d'avoir su réunir chaque fois un nouveau réalisateur ayant insufflé quelque chose de neuf.
Inutile de présenter le pitch que tout le monde connait. La force d'
Alien tient dans la mise en scène viscérale de Scott. Très loin de dépeindre un univers aseptisé genre 2001, le vaisseau Nostromo est plein de coursives, hangars et lieux mystérieux, froids, sales, désertiques, plongés dans les ténèbres. Même vide le vaisseau est effrayant! Alors lorsqu'une créature s'y cache...
Si
Les dents de la mer (ma critique précédente) est le film ultime de monstre "réel",
Alien est LE film de monstre "fantastique". L'apparente lenteur du début construit un suspense implacable et un véritable climat d'angoisse. De la découverte de l'oeuf, à la naissance du monstre, puis à la traque finale, les nerfs des spectateurs sont mis à rude épreuve. Grace à des effets visuels très réussis (extraordinaire créature conçue par Giger), une réalisation très solide qui distille un suspense de tous les instants (la fabuleuse scène des conduits d'aération avec la mort de Dallas), et qui tout comme Jaws, cache au maximum le monstre, ce qui rend chacune de ses apparitions encore plus forte.
Les interprètes sont tous à saluer, l'ensemble du cast est génial. Mais c'est bien sûr Sigourney Weaver et son personnage devenu mythique de Ripley qui emporte la palme.
La BO de Jerry Goldsmith est une des partitions majeures du maestro, et joue un grand rôle dans l'ambiance poisseuse et viscérale.
A noter que comme très souvent avec Ridley Scott, une version Director's Cut (plus courte) est sortie en DVD.
Personnellement je préfère la version sortie en salles!
9.5/10