BE KIND, REVIEW!

Résumé : Après la mort de Nora Elmer, un certain « Minos » prend contact avec le commissaire Letellier, chargé de l'enquête. « Minos » revendique l'assassinat de Nora et annonce d'autres meurtres en série…

C’était la grande époque du « blockbuster » à la française. Une époque ou le cinéma populaire français ne rimait pas uniquement avec le mot comédie.

Polar urbain et musclé qui repose presque entièrement sur la prestation de Belmondo. Celui-ci nous sort le récital complet : courses poursuites et fusillades, flic intègre, à légère tendance « voyou » et à la répartie caustique et surtout un florilège de cascades improbables (poursuite sur les toits de Paris, mémorables scènes sur le toit d’un wagon du métro ou accroché au filin d’un hélicoptère).

On assiste à un véritable « Bebel show ». Du coup peu importe, le peu de charisme du tueur, dont l’identité est bien trop vite dévoilée pour générer un quelconque suspens. Car, il faut bien l’admettre, on ne ressent pas vraiment le vent de panique que devrait provoquer la présence d’un tueur en série dans les rues de Paris. Ce n’est franchement pas « Peur sur la ville ». A noter, cependant la musique d’Ennio Morricone, seul élément qui souligne quelque peu le climat de tension du film.

C’est aussi le film précurseur d’un certain type de « flic » qu’interprètera par la suite Belmondo avec « Flic ou voyou », « Le Marginal » ou encore « le Solitaire ». Flic « musclé » plutôt indépendant, à la limite de la loi, tenace, souvent en désaccord avec sa hiérarchie, ironique et caustique... La marque de fabrique d’un certain style de policier made in Belmondo.

On signalera la présence de Charles Denner excellent dans son rôle de coéquipier discret et stoïque, que les envolées de Letellier ne font pas sourciller, tant il doit y être habitué.

Il y a quelques thèmes assez novateurs dans ce film. Notamment, celui du serial-killer, des travailleurs clandestins exploités ou encore de la libération sexuelle de la femme.

Peur sur la ville est un polar énergique, à la gloire de Belmondo, alors au firmament de son talent de cascadeur.

Résumé : 1871. L'ambassadeur du Japon se rend à Washington pour une entrevue avec le président des Etats-Unis. Mais le train qui l'emmène est attaqué par des hors la loi dont l’un d’eux s'empare d'un sabre d'or que l'empereur du Japon destinait au président. Il faut à tout prix le retrouver pour réparer cet affront...

C’est toujours avec grand plaisir que je visionne « Le Soleil rouge ».

Ce film n’est certes pas un incontournable de l’histoire du Western, mais il reste pour moi un divertissement enthousiasmant, qui repose essentiellement sur l’alchimie de son duo d’acteurs : Toshirô Mifune/Charles Bronson. A cela s’ajoute Alain Delon parfait dans le rôle du tueur impitoyable et Ursula Andress qui se prend des baffes, montre sa jolie poitrine et affronte des Commanches.

On suit donc le périple de ce duo improbable : Samuraï/hors-la-loi qui est surtout un prétexte à la rencontre entre « les valeurs » de l’Orient et les « classiques » de l’Ouest américain (attaque de train par des hors-la-loi, bordel, attaques d’indiens, chevauchées, grands espaces désertiques...). D’un côté Kuroda (Toshirô Mifune) stoïque, imperturbable, intègre et dévoué à sa mission… de l’autre, Link (Charles Bronson) hors-la-loi extraverti, menteur, décontracté et plutôt sympathique qui essai de lui fausser compagnie.

Au cours de ce cheminement, nous avons droit à quelques scènes cultes parfois hilarantes :

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Bien sûr au cours du périple s’instaure une sorte d’amitié respectueuse entre le Samuraï et le Hors-la-loi. Le voyage s’achève dans une ancienne mission cernée par les Commanches et les flammes où se joue le destin de chacun (seul véritable moment de tension du film).

Transparaît aussi dans quelques passages une certaine nostalgie « de l’époque chevaleresque du Samuraï », une époque bientôt révolue face aux armes à feu et à la « modernisation » du Japon.

"Le Soleil Rouge" n’est pas passé à la postérité pour sa réalisation, son scénario, sa musique, ses paysages ou ses décors, mais bien grâce à son casting de stars et à son postulat : L’Orient rencontre l’Occident au pays du Far West.

Je le savais pourtant que ce film serait mauvais, tout le monde était unanime… mais non, il y avait cette jaquette qui attirait le regard et il me fallait un 5ème DVD pour l’offre 5DVD = 30 euros… résultat : 1h43 d’ennui et même pas le début d’une ébauche de sourire.

Ce n’est pas la 7ème compagnie qui a disparut sur ce tournage, mais bien une grande partie de l’équipe. Mais où sont donc passés le réalisateur, le scénariste, le monteur… ?
Reste un directeur de la photographie qui nous propose de jolies paysages en plan large et un département artistique (décors, costumes, maquillages) qui retranscrit assez fidèlement l’ambiance imagé de Lucky Luke, preuve que quelqu’un au moins à lu les bandes dessinées.

Quant aux acteurs, pas trop mal choisis dans leur rôle respectif (notamment Jean Dujardin en Lucky Luke), ils sont complètement en roues libres, sans direction et font donc ce qu’ils veulent. Ce qui à tendance à nuire au déjà trop léger fil scénaristique. Michael Youn joue un Billy The Kid à tendance hystérique, Melvil Poupaud un Jesse James poète et shakespearien et Alexandra Lamy joue une Belle qui se veut aguicheuse mais ne l’est pas. Tous dans leur registre sont agaçant, pathétiques et franchement pas drôles. Pas un n’a réussi à me soutirer un sourire et pourtant je suis du genre « bon public ». Il n’y a guère que Sylvie Testud qui soit à l’aise dans son rôle de Calamity James.

Le problème de ce film, c’est qu’il s’agît d’une adaptation de la BD Lucky Luke et que ça devrait donc être une comédie. Or le réalisateur a voulu jouer sur un ressort plus dramatique (tragédie dans l’enfance de Lucky Luke) et donné un côté tourmenté à Lucky Luke. Du coup on ne sait pas sur quel pied danser ! Est-on dans une comédie ? Est-on dans une tragi-comédie ? En fait, il y a une succession de scènes qui s’enchaînent, pas toutes cohérentes les unes avec les autres, qui passent d’un registre à l’autre sans que cela suscite un quelconque intérêt pour le spectateur. On attend juste que ce trop long film se termine pour passer à autre chose. On ne peut même pas dire qu’on est surpris par le twist final, tellement on a compris dès le départ qui était derrière tout ça. Même de ce côté-là le film est loupé.

Alors 1 point pour les décors, les costumes, la photo et 1 point pour le moment de surprise provoqué par la scène de poursuite quasi-surréaliste dans un bandit manchot géant posé au milieu du désert.

Résumé : Une jeune recrue de la police de Los Angeles doit prendre la relève d'un policier récemment décédé et faire équipe avec un vétéran aux méthodes peu orthodoxes.

Un bon film d’action parfois assez violent, agrémenté d’un zest d’humour qui surfe sur la vague du « buddy-movie » alors à la mode. Le film obéit donc aux codes du genre :

Le petit plus de ce film, par rapport aux autres films du même genre, c’est d’abord un duo qui fonctionne à merveille (Eastwood/Sheen) et c’est aussi le côté parodique et clins d’œil par rapport à la carrière de Clint Eastwood : il égratigne notamment quelque peu l’image machiste qui colle à son personnage de policier depuis Dirty Harry dans une mémorable scène à tendance SM avec Sonia Braga. Comme si un chapitre se terminait et qu’un autre s’ouvrait (« Impitoyable », « Dans la ligne de mire », « Un monde parfait »…).