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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2009

MessagePosté: Mer 22 Juil 2009, 08:57
par Niko06
il passe pas ici... :?
mais c'est vrai que les échos à Cannes étaient vraiment excellents!

Bronson - 7,5/10

MessagePosté: Mer 22 Juil 2009, 18:29
par nicofromtheblock
Bronson de Nicolas Winding Refn 7,5/10

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Résumé :
1974. Livré à lui-même, Michael Peterson, 19 ans, cherche à faire la Une des journaux : rêvant de devenir célèbre, il tente de braquer un bureau de poste avec un fusil à canon scié qu'il a lui-même bricolé. Rapidement interpelé, il est d'abord condamné à sept ans de prison …

Critique :
Tout d’abord, je tiens à préciser qu’il faut voir le film en VO car la VF est assez mauvaise !

Avec ce nouveau film, le réalisateur Nicolas Winding Refn continue à prendre un loser comme héros de son film. Déjà la trilogie Pusher présentait des malfrats à la petite semaine qui avaient tendance à viser plus haut que leur capacité. Ici, le réalisateur nous livre une biographie de Charlie Bronson : un homme qui voulait devenir célèbre mais qui n’avait aucun talent. Sa seule idée : devenir un prisonnier ultra violent afin qu’on parle de lui …

Dans le rôle titre, Tom Hardy est vraiment génial ! C’est lui qui porte le film sur ses épaules à se demander s’il n’est pas plus charismatique que le vrai Charlie Bronson. Autour de lui gravitent des personnages qu’on ne voit jamais bien longtemps puisqu’il est sans arrêt transféré d’une prison à un hôpital psychiatrique puis à une autre prison …

En plus de la prestation de l’acteur, on retiendra la mise en scène toujours aussi virtuose de Nicolas Winding Refn. Les cadrages sont choisis avec minutie et les mouvements de caméra sont toujours gracieux. On retrouve donc plus la mise en scène de Fear X que des Pusher. Le réalisateur a opté pour une photographie très « granuleuse » qui m’a un peu gêné au début mais j’ai fini par m’y faire. Disons que ça colle assez bien avec l’univers de l’incarcération.

Un autre point m’a gêné : pour les transitions entre les différentes séquences, il y a des scènes où le personnage se donne en spectacle sur une scène devant une salle de spectateur (on pouvait déjà en voir quelques images dans la bande-annonce). Je n’ai pas accroché à ce principe. Même si c’est une métaphore sur sa vie qu’il voit comme un spectacle, j’ai trouvé que ça cassait le rythme du film et que c’était un peu trop répétitif.

Côté scénario, on peut dire que c’est bien géré car on ne s’ennuie pas et pourtant, en y regardant de plus près, le film n’est qu’une succession de séquences dans lesquelles il ne se passe pas grand-chose … Le film prend souvent l’option d’aborder les scènes sur le ton de l’humour et du coup, la violence des images est atténuée. Cela donne une impression bizarre au final : on a vu un mec se battre et se faire tabasser pendant 1h40 et on ne ressort pas plus marqué que ça par la violence du film …

Enfin, les choix musicaux sont particulièrement réussis. Entre musique classique et vieux morceaux bien kitch, il y a un sacré décalage qui fait son effet. C’est d’ailleurs ce décalage entre la violence et la musique qui rapproche ce film du Orange mécanique de Stanley Kubrick.

Au final, le réalisateur nous livre une nouvelle fois un film de très bonne facture auquel il manque juste un petit quelque chose pour en faire un film génial (comme les Pusher)

Tricheuse - 3/10

MessagePosté: Jeu 23 Juil 2009, 23:28
par nicofromtheblock
Tricheuse de Jean-François Davy 3/10

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Résumé :
Clémence est une jeune avocate brillante qui vient de s'installer à son compte. Carriériste, elle ne souhaite pas s'engager en amour. Pour se débarrasser de son amant un peu trop collant et se faire accepter par son propriétaire allergique aux célibataires, elle décide de faire passer Farid, son accordeur de piano, pour son mari …


Critique :
Comment peut-on sortir ce genre de film au cinéma alors que d’autres films sortent en direct to DVD !!!
C’est tout juste du niveau du téléfilm du dimanche après-midi sur M6.

Je ne vais pas trop m’attarder sur cette critique.
La mise en scène de Jean-François Davy (réalisateur de documentaire sur le milieu du porno dans les années 70) est digne d’un téléfilm : Plan large, plan américain, gros plan, champ contre-champ, j’ai fait le tour du panel que nous propose le metteur en scène …

J’ose à peine parler du scénario qui est une succession de clichés tous plus gros les uns que les autres : une histoire à l’eau de rose, des quiproquos, des bons sentiments, …
Au milieu de tout ça, il est difficile de juger du talent des acteurs : ils ont beau essayer de faire de leur mieux, il est impossible de tirer quelque chose de leurs personnages stéréotypés.
Là où on peut les juger, c’est sur le fait d’avoir accepté de faire ce film !

Enfin, j’ai quand même mis 3 points car je me suis bien marré : je m’attendais à une énième comédie française bien chiante mais pas à un téléfilm M6. Du coup, je me suis psychologiquement dans la situation où je reste bloqué devant ce genre de téléfilm à la télé (oui ça m’est déjà arrivé).

Au final, voici une belle bouse qui est calibrée pour une sortie télé mais qui a quand même eu le luxe de sortir au ciné …
Mais où va le monde ?

Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2009

MessagePosté: Ven 24 Juil 2009, 01:50
par Jeff Buckley
DTC

Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2009

MessagePosté: Ven 24 Juil 2009, 08:23
par Niko06
:eheh:

Bronson il passe qu'en VF ici aussi... :?

Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2009

MessagePosté: Ven 24 Juil 2009, 10:31
par jean-michel
Bronson de Nicolas Winding Refn 7,5/10


Je connais pas, mais la critique montre quand même beaucoup de doutes et d'hésitations sur le film. A voir en loc alors dans un premier temps.

A Fleur de Peau - 6.5/10

MessagePosté: Ven 24 Juil 2009, 10:36
par nicofromtheblock
A fleur de peau de Steven Soderbergh 6,5/10

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Résumé :
En retournant dans sa ville natale, au Texas, Michael Chambers renoue avec son passé. Cependant sa mère a recommencé sa vie et son frère est animé de vieilles jalousies. Quant à Rachel, sa femme, elle vit maintenant avec Tommy, qui s'occupe d'elle comme il ne l'a jamais fait. Quand Michael tentera de la soustraire au contrôle de Tommy, ils seront tous les trois pris au piège d'une toile tissée de mensonge, de désir, de danger, dont aucun ne sortira indemne …

Critique :
Voici un film de Soderbergh assez méconnu et pourtant sympa à regarder.
C’est dans le domaine du thriller que se plonge le réalisateur cette fois-ci.

Pour raconter cette histoire d’un homme revenant dans sa ville natale après l’avoir quittée brutalement quelques années auparavant, le réalisateur utilise le montage alterné entre les évènements présents et le passé. Le seul point de repère pour savoir si nous sommes dans le passé ou le présent, c’est la barbe du personnage principal joué par Peter Gallagher. Une idée simple mais efficace pour se repérer sans alourdir le scénario.

Il arrive également à instaurer une atmosphère typique de ce genre de film : on ne sait jamais ce que pensent réellement les personnages et du coup, leurs agissements sont toujours ambigus.

Le casting, quant à lui, est plutôt sympa.
Peter Gallagher et sa belle gueule de jeune premier est parfait dans le rôle principal.
L’actrice Alison Elliott est super jolie, c’est étonnant qu’elle ait aussi peu de films à son actif car elle s’en sort vraiment bien dans ce rôle de femme fatale.
William Fichtner, habitué des seconds rôles, s’en sort également bien dans le rôle du mari mafieux jaloux.
Enfin, Elisabeth Shue tient un petit rôle assez inutile et c’est bien dommage.

Côté mise en scène, déjà à cette époque, Steven Soderbergh expérimentait : il utilise à plusieurs reprises des filtres de couleurs (bleu, jaune et vert) dont je n’ai pas vraiment compris l’utilité.
Mais au moins, ça donne une patte personnelle au film et évite qu’il se perde parmi tous ces thrillers de réalisateurs lambda …

Enfin le scénario est bien mené même s’il ne sort pas des sentiers battus et qu’on peut voir venir la fin de loin.
On reste tout de même plongé dans l’intrigue du début à la fin et c’est le principal.

A noter que ce film est une adaptation du roman de Don Tracy intitulé « Criss cross » qui a déjà été adapté sur grand écran par Robert Siodmak en 1949.
Il ne me reste plus qu’à découvrir cette première version sortie en DVD chez Wild Side.

Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2009

MessagePosté: Ven 24 Juil 2009, 10:37
par Riton
Putain, il fait jeune Sandy Cohen dans ce film :mrgreen:

Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2009

MessagePosté: Ven 24 Juil 2009, 10:40
par jean-michel
Steven Soderbergh :love:
j'adore sa manière de filmer ces histoires!! :love:
bon a voir en priorité ! et puis Elisabeth Shue je suis fan depuis sa participation a " nuit de folies" en ...1986 je crois...

Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2009

MessagePosté: Ven 24 Juil 2009, 10:59
par nicofromtheblock
Jean-Mi, t'as jamais vu l'original de 1949 ?
Ca m'étonne de toi.

Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2009

MessagePosté: Ven 24 Juil 2009, 11:03
par jean-michel
criss cross... non je m'en rappel pas ou alors quand j'étais jeune! faut dire les siodmak sont cher en dvd!!

Biggie & Tupac - 7/10

MessagePosté: Ven 24 Juil 2009, 11:05
par nicofromtheblock
Biggie & Tupac de Nick Broomfield 7/10

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Résumé :
Ce documentaire ouvre à nouveau les enquêtes sur les meurtres des superstars du rap, Biggie Smalls et Tupac Shakur. Ces deux rappeurs, d'abord amis, sont devenus à cause de leurs succès respectifs des ennemis mortels. La thèse officielle de leurs assassinats est celle de la guerre du rap. Nick Broomfield offre la parole aux témoins et aux proches que la police n'a pas entendus …

Critique :
Voici un documentaire vraiment réussi qui m’a fait découvrir une nouvelle facette du rap US et en particulier du label Death Row qui ressemble à une véritable mafia !

Pourtant le film ne commence pas très bien : le réalisateur nous raconte les faits de manière assez plate et les premières interviews mettent en avant la langue de bois …
Je me suis dit que si le film continuait comme ça, ça allait être sacrément chiant !

Mais petit à petit, Nick Broomfield se lance dans un véritable travail d’investigation. Malgré la réticence des personnes concernées par cette affaire, il va persister jusqu’à obtenir des informations. Le puzzle va alors progressivement prendre forme. Les langues vont se délier et il va récolter des informations très intéressantes.

Ce film dénonce donc le système juridique américain qui a volontairement enterré cette affaire.
En effet, le réalisateur va réussir à trouver des témoins qui, bizarrement, n’ont jamais été interrogé par les enquêteurs.
De même, il met au premier rang des accusés des flics ripoux qui sont reconnus comme tel par tous mais qui n’ont pourtant jamais été inquiété à l’époque des faits …
Il s’en prend également au FBI qui suivait les rappeurs de près afin de s’assurer qu’ils n’avaient pas d’incidences trop importantes sur la culture américaine et qui, comme par hasard, n’était pas présent au moment des meurtres …
Enfin, celui qui s’en prend le plus dans la gueule, c’est bien sûr Suge Knight le patron de Death Row qui est clairement décrit comme le parrain commanditaire des meurtres des 2 rappeurs.

Niveau mise en scène, le réalisateur filme tout à l’arrache mais ça permet au spectateur de se plonger au cœur de l’enquête avec lui.
L’utilisation des images d’archives est employée avec parcimonie et c’est plutôt une bonne chose car c’est le principal défaut de ce genre de documentaire.
Après, on sent qu’il y a un énorme travail sur le montage ce qui permet de garder une certaine fluidité dans la narration.

Pour finir, c’est dommage que le réalisateur n’ait pas eu l’autorisation d’utiliser des musiques de Tupac … du coup, on se retrouve avec du Notorious B.I.G pendant tout le film :?

Au final, on obtient un documentaire passionnant grâce à un travail de fond de la part du réalisateur. Un modèle du genre.

Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2009

MessagePosté: Ven 24 Juil 2009, 11:16
par Riton
Il a l'air intéressant ce docu. Et oui, Suge Knight est un vrai Parrain. Il serait mêlé à plusieurs histoires de meurtre. Il aurait même fait maintenir la tête dans le vide par un de ses gros bras à Vanilla Ice :lol:

Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2009

MessagePosté: Ven 24 Juil 2009, 11:22
par nicofromtheblock
Le pire c'est que dans le film, le réalisateur va en prison pour interviewer Suge Knight.
Et vu qu'il était en froid avec Snoop Dogg au moment là, il a balancé sur lui : "Un mec qui ne fait jamais de prison, c'est que c'est une balance. Et dans les quartiers, y'a rien de pire qu'une balance. Je ne citerai personne mais les jeunes savent de qui je parle" :lol:

Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2009

MessagePosté: Ven 24 Juil 2009, 11:26
par Riton
:lol: