BE KIND, REVIEW!

J'ai été agréablement surpris par ce film de "fight" made in US. Du coup, c'est déjà la deuxième fois que je le vois.

On a le droit à un scénario assez classique : le mec qui débarque dans une nouvelle ville avec une réputation de bagarreur. Il se fait mettre à l'amende par la star du lycée. Il va alors s'entrainer afin de pouvoir lui mettre sa raclée. Mais malgré le scénario sans surprise, le film est bien mené et on ne s'ennuie pas. De plus, la mise en scène des combats est vraiment pas mal réussie.

Niveau casting aussi, c'est plutôt bon : Sean Faris, jeune acteur inconnu jusque là, interprète le rôle principal avec le ton juste, Cam Gigandet est assez charismatique dans le rôle de son adversaire. Quant à Djimon Hounsou, je l'ai trouvé trés crédible dans le rôle de l'entraineur (et il a une sacrée musculature le bestiaux !). Enfin, on retrouve la superbe Amber Heard dans le rôle de la petite amie.

Enfin, autour de la trame principale sont brodés des histoires qui ne sont pas trop chiantes : le héros vit avec la mort de son père alcoolique sur la conscience d'où une relation assez tendue avec sa mère, l'entraineur s'est reclu dans l'entrainement après la mort de son frère et n'a pas revu sa famille depuis. Dans l'ensemble, chaque histoire évite de tomber dans les clichés et ça apporte un peu de profondeur au film qui ne se limite pas à enchainer les combats.

Pour ce qui est de la musique, on est dans dans le pur produit pour le jeune public avec du tube bien branché : Kanye West, Limp Bizkit, TV on the radio, Soulja boy, ... Mais ça rajoute une pèche supplémentaire au film !

Au final, voici un film vraiment sympa qui se regarde avec plaisir. Ça reste du divertissement pour ados mais c'est un divertissement de bonne facture.

LES DISPARUS
Paco Cabezas - 2007
6,5/10

Voici un film sorti en France en DTV en catimini. C'est bien dommage car, malgré quelques défauts, c'est un film fantastique hispanique qui possède de bonnes qualités. Ici, le film est argentin mais on retrouve l'influence du cinéma d'épouvante espagnol des dernières années.

On suit donc un frère et une soeur qui, après avoir rendu visite à leur père mourant, suivent la piste d'un tueur dont ils ont trouvé le journal intime où il raconte ses méfaits commis 20 ans auparavant. C'est alors que le fantastique va faire son apparition puisqu'ils vont pouvoir interagir sur ces évènements qui se déroulent sous leurs yeux. Autant le dire tout de suite, scénaristiquement on ne nous explique pas le pourquoi du comment et on reste forcément en expectative devant certaines invraisemblances.

Mais au-delà de ça, le film arrive à mettre en place une véritable atmosphère angoissante où on découvre les éléments en même temps que les 2 personnages. Progressivement le puzzle se met en place et il fait froid dans le dos. Mais même une fois tout en place, il reste toujours des illogismes dus à l'aspect fantastique du film.

Niveau mise en scène, c'est assez réussi également ... surtout que le réalisateur Paco Cabezas n'a pas beaucoup d'expérience derrière lui et que c'est le premier de ses films qui est exporté à l'étranger. Il livre une mise en scène posée avec des mouvements de caméra fluides qui participent à l'atmosphère. Et j'ai aussi beaucoup aimé la photographie. Les acteurs, quant à eux, ne sont pas connus mais s'en sortent fort bien : Ruth Diaz et ses airs d'Ines Efron joue parfaitement la fille qui devient progressivement terrorisée par ce qu'elle voit et Javier Pereira dans le rôle du petit frère est également très crédible.

Même si on garde un arrière goût de déception dû à un scénario un peu bancal qui ne tombe pas réellement sur ses pieds, le film mérite largement le détour pour son ambiance parfaitement réussie et une révélation des plus glauques. Au final, on pourrait se dire que si le film ne s'était pas autant orienté vers le fantastique, il aurait certainement été meilleur ...

J'avais raté ce film au cinéma par manque d'intérêt pour l'histoire. Et bien, ce fut une erreur car ce film est une trés bonne surprise.

Moi qui ne suis pas fan de Vincent Lindon, il faut reconnaitre que depuis quelques temps, il prend un soin particulier à choisir ses rôles et il aligne les bonnes interprétations. Diane Kruger n'est pas en reste : même si on la voit moins, on sent qu'elle s'est vraiment impliquée dans son personnage et le film s'en ressent.

Pour un premier film, Fred Cavayé s'en sort admirablement : direction d'acteurs sans fausse note, mise en scène discrète mais efficace, scénario et dialogues parfaitement maîtrisés. On a du mal à croire qu'il en est à son coup d'essai.

Il est intéressant de suivre les évènements qui poussent un homme comme tout le monde à se lancer dans opération illégale par amour pour sa femme. On pourrait vite tomber dans le cliché mais comme je le disais, le scénario est particulièrement bien écrit et on reste donc totalement immergé dans ce plan qui semble impossible à mettre en oeuvre. Ce film traite donc de l'amour et de ce qu'on est capable de faire sous l'influence de celui-ci.

En tout cas, ce film donne envie de suivre les projets du réalisateur ... mais ça a l'air plutôt mal barré puisqu'il a enchainé sur le scénario de La guerre des miss. A noter que le remake américain est déjà en préparation avec Paul Haggis au commande et Russell Crowe et Elizabeth Banks en tête d'affiche.

J'ai découvert ce classique de la science-fiction lors des projections en plein air de La Villette en juillet dernier. Excellente initiative que ces projections gratuites.

Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'en découvrant ce film aujourd'hui, on ne peut le trouver que super kitch. Mais ceci n'est pas un défaut mais plutôt un charme. En effet, ces effets spéciaux super cheap (et pourtant à la pointe de la technologie en 1957) rendent le film trés plaisant à regarder.

Il faut dire qu'à côté de ça, le film repose sur un scénario bien mené qui nous tient captivé d'un bout à l'autre. De plus, le réalisateur en profite pour faire une étude sociologique et nous poser des questions sur notre propre existence : le film n'est pas si loin de Sunshine dans son taitement de fond.

Le film est aussi l'occasion de découvrir Leslie Nielsen à ses débuts. Son rôle est bien sympa et sa relation "je t'aime, moi non plus" avec Anne Francis est bien marrante. Enfin, Walter Pidgeon joue parfaitement le rôle de l'énigmatique Dr. Morbius. Mais le film restera avant tout dans les mémoires pour Robby le robot qui montre déjà la voie à de nombreux robots de films de science-fiction.

Au final, malgré son côté kitch, ce film a bien vielli et c'est un plaisir de le découvrir même 50 ans après !