Page 53 sur 76

Re: [Milkshake] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Mer 19 Oct 2011, 07:30
par Scalp
Waylander a écrit:Vous comprenez décidément rien au ciné de Spielberg.


Non c'est toi qui l'idéalise.

Dents de la mer (Les) - 8,5/10

MessagePosté: Mer 19 Oct 2011, 10:02
par Milkshake
Image

Les Dents de la Mer de Steven Spielberg



L’introduction de Jaws est un modèle du genre, une petite soirée décontracté au bord de la plage qui se finit en bain de minuit, le fameux thème de Williams démarre, les jambes sous l’eau s’agitent avant d’être englouti alors que le séducteur d’un soir ne s’aperçoit de rien affalé sur la plage. Jaws est l’exemple parfait de l’efficacité redoutable du less is more en terme d’horreur, moins vous en montrez, plus vous retardez l’échéance de l’apparition du monstre, plus la tension est redoutable lors de ses attaques en forme de brides furtives jusqu’au final ravageur.




Le second film de Spielberg n’est pas exempt de tout défauts la première heure accumule quelques facilités scénaristiques, le héros est comme par hasard pétrifié par l’eau, voir quelques lourdeurs, le maire totalement borné qui pensent juste à faire rentrer les dollars. Cette longue introduction parsemée de meurtres étonnamment sanglant présente l’américain way of life que Spielberg aimant tant mettre à l’écran au début de sa carrière. En une scène il rend la relation père fils qui s’imitent véritablement attachante.




Dès que les foules débarquent sur les plages le 4 juillet, Spielberg entame une deuxième heure palpitante de bout en bout avec une maitrise parfaite du suspense avec ses fausses pistes pour mieux jaillir de l’eau par la suite. La chasse est lancée, le trio fait pour se haïr va nouer des liens, les trois acteurs vont délivrer une belle comparaison de cicatrice fraternel finit dans un monologue mémorable, un dernier remontant avant la tempête qui gronde sous leurs pieds.





La réalisation dans cette seconde moitié est irréprochable portée par une des compositions les plus inspiré de John Williams avec son thème principal stressant au plus haut point. Spielberg utilise tous les astuces qu’il a sous la main pour maintenir les palpitations constantes, de la cage à l’emploi ingénieux des bouées guidés par les harpons planté dans la chair du monstrueux requin. Ces brèves apparitions rendent cette aventure maritime d’autant plus effrayante qu’elle se conclut dans un véritable bain de sang.




Jaws, un modèle d’efficacité cru et carnassier.


Image

8.5/10

Re: [Milkshake] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Mer 19 Oct 2011, 11:32
par pabelbaba
Dans Le Nouvel Hollywood, Biskind essaye d'enlever tout le mérite du film à Spielberg en expliquant que son film était tout pourri à la base et que Verna Fiields l'a sauvé grâce à son montage.

Il est cool Biskind! :mrgreen: 8)

Re: [Milkshake] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Mer 19 Oct 2011, 17:12
par francesco34
Encore un jaloux aigri par le talent des autres :roll:

Re: [Milkshake] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Mer 19 Oct 2011, 22:35
par Heatmann
ouai enfin ca c est une des anecdocte/secret/taboo/litige les plus vielle d hollywood et jamais dementie par aucune partie , donc y a ptetre un peu de vrai , meme si ca fait mal au fan de se le dire :mrgreen:

Guerre des mondes (2005) (La) - 9,5/10

MessagePosté: Jeu 20 Oct 2011, 17:13
par Milkshake
Image
La Guerre des Mondes de Steven Spielberg

War Of The Words ou l’invasion extraterrestre en forme de course poursuite frénétique à travers les yeux d’un père totalement dépassé par les évènements.

ImageImage

La guerre des mondes est une leçon de mise en scène durant près de 1h50, Steven Spielberg est au summum de son talent délivrant le plus grand film catastrophe, l’invasion extraterrestre la plus mémorable du cinéma, rare sont ces films qui vous scotche sur votre siège même après plusieurs vision. Spielberg trouve ici un point d’orgue de sa virtuosité, de son amour pour le cinéma à grand spectacle baigné dans la science-fiction, sa caméra empile les scènes dynamiques, les plans inventifs le tout plongé dans une ambiance sonore et visuelle captivante.

ImageImage

Le film est avant tout l’histoire d’une famille décomposé, un père de famille égoïste plus occupé à donner son temps libre à sa passion mécanique qu’à ses deux enfants. Cela démontre toute la qualité d’écriture du métrage qui délivre par petites touches l’incompréhension du père vis-à-vis de ses enfants, de son fils adolescent typiquement reclus dans sa musique et ses pensées guerrières à sa fille, paniqué malgré sa maturité précoce. En une introduction brève et un rapide passage d’accalmie au beurre de cacahuète, Spielberg plante parfaitement ses personnages, le reste n’est que tension mouvementé en démontre le dialogue autoroutier ou la caméra contourne en arc de cercle le véhicule.

ImageImage

L’immersion est totale, dès le premier coup d’éclair Spielberg plonge le spectateur dans une tension permanente, le danger peut arriver n’importe où, n’importe quand, l’univers sonore sous forme de trompette à tue-tête annonce l’arrivée des Tripods tel des prédateurs préhistoire, on sent le sol trembler et la panique se propager. Les cendres se propagent tel le 11 septembre, la paranoïa se diffuse dans les esprits « Is it the terrorists? », alors que Spielberg planifie des scènes catastrophes plus bluffantes les unes que les autres tout en montrant la cupidité de l’être humain dans la foule capable de tout pour sa propre survie.

ImageImage
ImageImage

Le suspense est à son comble, le réalisateur force son héro à faire des choix difficiles, Tom Cruise peut remercier Spielberg pour lui avoir donné 2 des 4 meilleurs rôles de sa carrière, alors qu’il observent du haut de collines des exterminations en masse, le virage horrifique que prend la guerre des mondes glace le sang. Les carcasses militaires reviennent enflammés, les corps flottent le long des rivières, les vêtements volent de manière irréelle, le sang des victimes est propagé tel un engrais, Spielberg compose des tableaux à la fascination morbide.

ImageImage

L’axe le plus remarquable du film reste la gestion de l’espace hallucinante du réalisateur qui lui permet d’intégrer et peaufiner parfaitement ses fx pour faire croire à un univers tangible, palpable à son apogée lors de l’infiltration extra-terrestre dont le design s’associe parfaitement à leur monture robotisé, le réalisateur surpasse son propre modèle d’efficacité palpitante du premier Jurassik dans un jeu de cache-cache parasité par un Tim Robbins à la folie grisâtre et granulé administré par Janusz Kamiński dont la collaboration photographique a permis d'élever à des niveaux stratosphériques le travail de Spielberg.

ImageImage

Tout le récit forme une boucle autant visuelle que narrative, la nature reprend le dessus sur le projet millimétré de l’envahisseur qui a oublié d’analyser à la loupe notre microcosme. Le montage à la précision chirurgicale lie la goutte d’eau sous forme de globe terrestre endeuillé dans un rouge destructeur, en cela la fin est moins choquante qu’à la première vision, bien que l’on aurait pu continuer une heure de plus à ce rythme, Spielberg boucle son film abruptement ayant fait le tour des miroirs de son personnage, celui d'un père qui garde une distance automnale fasse à une famille recomposé de force.

ImageImage

Une barrière brisée, Spielberg fixe le point de rupture d'un vitrage humain, figure visuelle de son film le plus sombre et le plus fulgurant en terme de mise en scène.


Image

9.5/10

Re: [Milkshake] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Jeu 20 Oct 2011, 18:29
par alinoe
Magnifique analyse avec laquelle je suis en tout point d'accord.
Je n'avais jamais remarqué cette dernière screen avec la terre qui se reflète dans une goutte d'eau :love:

Re: [Milkshake] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Jeu 20 Oct 2011, 20:37
par Kakemono
Superbe!! :super:

Re: [Milkshake] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Jeu 20 Oct 2011, 20:40
par comICS-soon
Good job :super:

Bah c'est le plan final tu peux pas le rater normalement ?

Re: [Milkshake] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Jeu 20 Oct 2011, 23:09
par Alegas
Putain de grand film. :super:

Re: [Milkshake] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Ven 21 Oct 2011, 18:09
par Milkshake
comICS-soon a écrit:Good job :super:

Bah c'est le plan final tu peux pas le rater normalement ?


C'est le plan d'introduction :wink: Faut que je revois Shindler et Ryan mais en terme de mise en scène pure c'est à mon avis le plus beau boulot de Spielberg, toutes les 2 minutes il y a des idées de plans.

Re: [Milkshake] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Ven 21 Oct 2011, 22:48
par Waylander
Scalp a écrit:
Waylander a écrit:Vous comprenez décidément rien au ciné de Spielberg.


Non c'est toi qui l'idéalise.



Non du tout mais vous averz une vision restrictive du bonhomme et de la substance de sa filmo. Pour vous, des films "plus adultes" ça veut tout de suite dire que c'est forcément mieux... :roll: Non mais sérieux Spielberg ses happy-end cache toujours une noirceur évidente ou une tristesse palpable. Ya peut-être que 3-4 films de lui avec de "vraies" happy-end. Et encore une fois je vois pas en quoi c'est un mal de faire des happy-end. Faudra qu'on m'explique un jour. On est au ciné, le ciné ça ne doit pas forcément être adulte, sombre et pessimiste.

Re: [Milkshake] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Sam 22 Oct 2011, 08:41
par Scalp
Tu verras un jour tu grandiras et tu comprendras.

Re: [Milkshake] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Sam 22 Oct 2011, 09:05
par Waylander
Pour une fois c'est toi qui as zéro argument.

Re: [Milkshake] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Sam 22 Oct 2011, 09:18
par Scalp
C'est de la discussion qu'on a déjà eu des centaines de fois.