BE KIND, REVIEW!

Alegas a écrit:T'as dû te tromper de topic, ici c'est pas chez NFTB.

Puisque ça balance, sache que j'aime beaucoup l'original mais je sens que ce remake va être bien pourri ...
Je dirai même que Kevin Bacon était meilleur dans ce film que dans le dernier X-Men !

Alegas a écrit:Ouais j'en ai bien conscience mais bon c'est normal j'ai revu le film à la baisse.

Après un premier film X-Men finalement bien trop sage et surtout pas assez pertinent, c'est encore une fois Bryan Singer qui retourne derrière la caméra pour signer le second opus de la saga. Disposant d'un budget plus confortable et d'une plus grande confiance de la part de la Fox, Singer réalise là un film en tout point supérieur au premier film. Sélectionnant plus minutieusement les personnages (Diablo et William Stryker, les deux excellentes idées de cet opus), améliorant les scènes d'action (la séquence d'introduction reste encore aujourd'hui très percutante et le combat Wolverine/Lady Deathstrike est bourré d'idées) et surtout en offrant une histoire plus poussée, plus fidèle à l'essence même du comics original. La relation entre Magneto et les X-Men devient ici plus ambiguë, les origines de Wolverine sont expliquées petit à petit tout en conservant une part énorme de mystère et les actes passés de Charles Xavier sont évoqués au sein du scénario, perfectible (un gros manque d'imagination sur la dernière demi-heure) mais qui procure un plaisir bien plus singulier que celui du premier film. Malheureusement, certains défauts persistent toujours et la présence de certains personnages inutiles font encore une fois alourdir le récit, Cyclope et Tornade en tête. Finissant sur des promesses énormes qui donneront lieu finalement à un très mauvais film, X-Men 2 se révèle être tout simplement le meilleur épisode de la saga, en attendant l'opus ultime qui mettra tout le monde d'accord.

Première incursion personnelle dans le cinéma de Nicolas Winding Refn et je dois bien avouer qu'une point de déception a fait son apparition devant son premier film Pusher qui est loin d'être la claque espérée. Heureusement, le film est tout de même bon, voire même très bon puisqu'il faut bien sur prendre en compte les conditions de tournage qui font finalement de Pusher un gigantesque film de potes très bien foutu et surtout assez abouti (à l'instar du Following de Christopher Nolan sorti la même année), ce qui l'empêche donc d'être considéré comme un essai raté derrière la caméra. Pendant la totalité du film, on ressent très fortement le fait que le film ait été tourné à l'arrache, les moments tournés en public sont évités le plus possible pour éviter de faire exploser le budget et cela donne à Pusher un côté urbain intimiste à l'instar de la grosse référence de Refn pour son film : le cinéma de Martin Scorsese et notamment Mean Streets et Taxi Driver (références totalement assumées et affichées dans la salle de bain du héros avec le Scarface de Brian De Palma entre autres).

Si Pusher atteint difficilement le génie de mise en scène de ses influences, il n'en est pas moins percutant aussi bien sur la forme (beaucoup de caméra à l'épaule qui donne au métrage un véritable côté documentaire) que sur le fond (cette fin extrêmement pessimiste où le héros fait face à toute ses erreurs suivie d'une coupure aussi brutale qu'inattendue). Il est finalement regrettable qu'aucune scène ne sort du lot, le film se suit sans problème mais sans aucun moment particulier qui retiendra plus l'attention que d'autres. Quand au casting, si on ne fait pas face à de la grande interprétation, il faut tout de même saluer les comédiens qui réussissent facilement à faire croire à leur rôle, Kim Bodnia en tête (qui a d'ailleurs des faux-airs de Tom Sizemore) et surtout Mads Mikkelsen, peu présent mais qui marque durablement l'esprit avec son rôle de doux-dingue. Une plutôt bonne surprise donc malgré la légère déception qui, je l'espère, sera bien moins présente lors de la découverte des deux autres opus de la trilogie.

8/10 a Blow Out, je te trouve bien radin là. Première vision? Tu verras il vieillis très très bien.

Ouais première vision et je me trouve pas si radin que ça. C'est un très bon film mais De Palma peut faire bien mieux, y'a qu'à voir L'Impasse.

ouai mai l impasse c est sont meilleur film est un truc inattaquable , tu met la barre trop haute la pour comparer

8 à Blow Out, c'est bien, je trouve même que c'est un De Palma surcoté, j'ai moi aussi mit 8, mais c'est un peu vendu comme son summum alors que clairement non.

Une comédie des frères Coen que l'on a beaucoup trop tendance à ranger dans leurs films mineurs. Pourtant, si The Hudsucker Proxy n'a pas la profondeur d'un Barton Fink ou l'excellence visuelle de The Barber, il n'en reste pas moins un très bon film. Alors certes, le film est limité dans son ensemble par le fait qu'il reste une comédie, mais cela fait vraiment plaisir de voir un film à la fois aussi drôle, original dans son script, bien interprété (Tim Robbins et Paul Newman en tête, on peut même apercevoir Bruce Campbell dans un rôle sympa) et surtout aussi bien réalisé. Nombreux sont les plans qui retiennent l'attention de par leur recherche visuelle (beaucoup aidé par une photographie excellente) et leur inventivité (les premiers plans du bureau de Paul Newman). Un Coen moins pertinent donc mais un film très drôle et à conseiller sans hésitation.

Pas vu ce Coen mais ça donne envie en tout cas

SI t'aimes les Coen tu kifferas autant que moi. Encore une fois la totalité de leur style se retrouve là.

Ah bin j'adore les Coen (d'ailleurs, j'ai rematé hier True Grit pour la 3e fois) donc je vais le choper

Quand Brian De Palma réalise une comédie musicale, ça donne quelque chose de hautement improbable, un croisement étrange entre le cinéma de Terry Gilliam et le mythe de Faust/fantôme de l'opéra, le tout dans une ambiance 60's/70's avec une musique qu'on penserait produite par les Beach Boys, le tout sous acides. De toute la filmographie de De Palma, c'est Phantom Of The Paradise qui se détache le plus des autres de par son originalité. Sans la mise en scène reconnaissable du cinéaste, on ne penserait jamais une seule fois être en présence d'un de ses films. Pourtant, aussi étrange que cela puisse paraître, Phantom Of The Paradise se révèle être aussi un de ses meilleurs films, où l'expérimentation de mise en scène colle tout à fait avec le sujet (les raisons de créer) et où chaque petite folie enfonce un peu plus le film dans un déchaînement visuel et sonore certes parfois indigeste (la scène finale notamment) mais réussi.

Le scénario, avec comme deux références principales Faust et le fantôme de l'opéra, s'avère être l'un des gros points forts du film. Son seul véritable défaut serait celui de ne pas assez privilégier l'émotion (difficile d'être ému devant la scène finale tellement l'ambiance visuelle ne le permet pas) et de tomber parfois un peu trop dans une surenchère globale dans le dernier acte du film, sans oublier quelques facilités scénaristiques (l'évasion de prison en dix secondes chrono). Heureusement, tout le reste se suit avec plaisir, pour peu qu'on ne soit pas allergique aux passages chantés. Niveau mise en scène, De Palma expérimente tout ce qui deviendra plus tard ses gimmicks de mise en scène, du split-screen (excellent passage rendant hommage à Touch Of Evil) à la caméra subjective (certainement la meilleure idée du film, qui permet de cacher les personnages pour les dévoiler de façon plus intense) en passant par le travelling circulaire (utilisé en accord avec la musique). De Palma accumule les folies visuelles en accord avec son sujet et assume le côté totalement décalé de son film. Sans être une comédie musicale majeure, Phantom Of The Paradise n'en est pas moins une œuvre réussie bien qu'elle soit perfectible. Du très bon De Palma.