BE KIND, REVIEW!

Il me semblait avoir vu ce film y’a 3 ou 4 ans. J’ai du confondre avec un autre film car cette vision fût une totale découverte. Et la claque prise fût d’autant plus grande. Car oui, on peut parler sans conteste d’une claque, tant tout semble maitrisé.

La mise en scène d’abord. Elégante, classe et sobre, mais loin d’être académique. Kim Jee-Won a un sacré sens du cadre, et ca se voit a l’écran. La plupart des plans sont magnifiques, souvent lourds de sens et évocateurs. J’ai pas souvenir d’un plan en trop. Le tout est sublimé par le travail précieux sur la photo qui donne une dimension supplémentaire au visuel du film.
L’histoire de cette vengeance est plutôt classique. Mais le réalisateur arrive à rendre son sujet passionnant et mettant du rythme à son film. Ainsi, pas ou peu de temps mort. Les scènes s’enchainent pour notre plus grand plaisir, toujours centrées sur le personnage principal, cet homme de main trahi par son boss et qui demande réparation.
Lee Byong-Heon porte ainsi le film sur ses épaules (il est de quasiment tous les plans), toujours à l’aise et charismatique, aussi bien dans le drame que dans l’action (et quelles scènes d’action, époustouflantes!!). Belle performance souligné par les seconds rôles parfaitement dans le ton aussi.

Bref, je fait rapide : du tout bon et hyper classe. Histoire de chipoter, ya juste une zik que j’ai pas aimé. Mais c’est tout. Y’a de grande chance que quand je le revois (et surement rapidement) il ai une belle place dans mon top 100.
Du coup je me tâte a voir I Saw the Devil avant sa sortie officielle.

Vu a sa sortie au ciné, et j’en gardais un souvenir assez pénible. Tout cet univers de tuning, de courses de rue et d’ambiance testostéronée ne m’est absolument pas familier, voire même rebutant. Pourtant cette re-vision 10 ans après (déjà 10 ans!) a été plutôt agréable. Pourquoi ?


Pas pour le script en tout cas. Très simple : Bryan, le flic beau gosse, infiltre le gang de Toretto, très musculeux, pour tenter de démasquer les coupables de vol de camions et de leurs cargaisons. Mais la sœur de Dom va s’en méler. Basique. Histoire qui a quelques relents de Point Break, mais c’est assumé. Mais mine de rien, entre les conflits, l’acceptation de Bryan dans la bande, la love story, les courses, l’enquête et les comptes rendus, les trahisons, on a pas trop le temps de s’ennuyer. Tout va a l’image de ces bolides : vite. Mais il faut garder en tête que l’intrigue reste convenue et prévisible.

Pour le casting alors? A l’époque quasi inconnus, les acteurs ont depuis fait leurs petits bouts de chemins. Paul Walker amène toute son aisance à un univers qu’il connait bien, et même si il joue comme un pied, on le sent content d’être là. Vin Diesel est parfait dans son rôle et apporte un certain charisme et poids à son personnage. Michelle Rodriguez colle idéalement a son rôle avec son côté garçon manqué. Quant à Jordana Brewster, hormis ses sourcils épais comme l’Amazonie et sa présence inutile, elle est bien mimi et rien que pour ca elle est incontournable (et culbutable). Les seconds rôles, menés par Ted Levine, Ja Rule et Rick Yune sont bien sympa. Bref, un casting bien choisi dans l’ensemble, même si certains font le minimum et juste acte de présence.

La mise en scène alors? Là, rien d’extraordinaire, même si Rob Cohen emballe bien son film. Notamment grâce aux scènes de course pleine d’énergie. Energie décuplée par des petites idées visuelle, notamment le voyage de la nitro dans les moteurs. La photo est plutôt flemmarde mais la Californie se prête naturellement comme décor au film sans rajout. La musique donne un peu de peps, mais n’est pas incontournable.


En fait, si le film est pas mal, c’est qu’en mélangeant tout ca, on obtient un divertissement de bonne facture. Pas d’esbroufe, des défauts certes, mais un certain plaisir à regarder ce film. Un film pas prétentieux pour un sou, qui aura lancé, et ca on ne le savait pas à l’époque, une saga qui 10 ans plus tard compte 4 autres films.
Dont un 2ème opus totalement indigeste. A suivre…

Après un premier épisode honnête, la saga F&F continue. Je vais être plus rapide sur celui là parcequ’il ne mérite pas qu’on s’y attarde des masses. En gros, cet opus, c’est comme le 1 mais en moins bien :


- Des scènes de courses moins lisibles car mal foutues. L’abus de CGI hideux nuit à ce qui est l’essence même du film. Les courses sont remplies d’effets de flous assez pénibles. J’ai l’impression que Singleton a voulu faire comme Cohen dans le 1 en mieux, mais sans y arriver. Y’as mêmes quelques scène complètement WTF qui parsèment le film : le lever de pont lors de la première course ou le saut de la bagnole sur le bateau à la fin. 2 much.

- Un casting moins inspiré. Paul Walker retrouve avec plaisir son personnage, ses converses, ses chaussettes blanches et sa démarche de lycéen. Mais le reste ne suit pas. La où Vin Diesel arrivait à tenir tête a Walker dans le premier, ici il n’a pas d’adversaire ou allié potable. Il lui manque un véritable pendant. Tyrese Gibson aurait pu être cet élément manquant, sa relation avec Walker ressemblant étrangement à celle du duo Walker/Diesel, tout en haine et amitié. Mais son personnage est mal écrit et pas très bien joué. Cole Hauser incarne un bad guy sans charisme et plutôt anecdotique. Quant a Eva Mendes, elle bien mignonne, y’a pas a dire, mais dans le genre creux et sans saveur, son rôle se pose là. Est-ce un problème d’acteurs ou de personnages? Je choisirais plutôt la deuxième option, preuve d’un script baclé qui met à part les personnages pour se concentrer sur une action dont l’intérêt reste a prouver. 2 Bad.


Bref, tout ce qui faisait la "force" du premier opus disparait. Il reste néanmoins de belles bagnoles, de la bombasse, deux-trois scènes sympas, de beaux décors naturels et une dose d’action pas déplaisante. Mais ca fait assez peu. On est quand même devant un film agréable à voir qui passe assez vite, mais clairement contournable dans la saga.