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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

MessagePosté: Lun 10 Sep 2012, 10:55
par Daimon
Le DVD z1 c'est la moins mauvaise façon de découvrir ce film ?

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

MessagePosté: Lun 10 Sep 2012, 12:32
par francesco34
Je crois que c'est surtout la seule... le zone1 ou un rip du même dvd.

Secret (The) - 6,5/10

MessagePosté: Mar 11 Sep 2012, 01:06
par Alegas
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The Tall Man (The Secret) de Pascal Laugier

(2012)


A l'heure où il devient extrêmement difficile pour un spectateur d'aujourd'hui de découvrir un film vierge de toute information, il est bon de saluer les quelques œuvres qui tentent tant bien que mal de s'identifier le moins possible à son public potentiel et de conserver une certaine surprise lors de la vision. Ainsi, The Tall Man, troisième film de Pascal Laugier, est arrivé à garder un certain profil bas concernant son récit, notamment grâce à une campagne marketing ingénieuse qui s'adressait directement au spectateur en l'informant qu'il ne verrait que des images de la première partie de l’œuvre et ce, afin de conserveur l'aura mystérieuse autour d'un supposé twist final. N'ayant pas encore vu le fameux Martyrs qui l'a imposé sur le devant de la scène du cinéma de genre français, je ne me risquerais pas au jeu de la comparaison. The Tall Man est, en l'état, une franche bonne surprise, tout d'abord parce que je n'en attendais absolument rien, mais en plus parce que Laugier, à défaut de réaliser un grand film, réussit avec succès un passage aux États-Unis qu'on pouvait clairement appréhender. Se présentant lors de sa première demi-heure comme un film classique de boogeyman, le script de Laugier réussit totalement son office en surprenant réellement son public, aussi averti soit-il.

Loin de contenir un seul twist, mais bien une multitude de retournements de situations (dont, hélas, quelques-uns se découvrent un peu trop facilement, notamment l'identité du Tall Man) qui jouent énormément sur le point de vue et la connaissance du spectateur, The Tall Man se transforme peu à peu pour révéler une direction pour le moins inattendue. Et si la morale du métrage en perturbera certainement quelques-uns (pas étonnant que les catholiques américains aient descendus le film en flèche), il faut bien avouer que la façon dont elle est dévoilée, petit à petit, pendant près d'une heure entière, force l'admiration. Alors certes, le film perdra certainement en impact lors de la seconde vision, mais c'est finalement le risque de n'importe quel œuvre de ce genre. Niveau mise en scène, si Laugier est loin d'être l'égal d'un Christophe Gans, force est de constater qu'il se débrouille de fort belle manière. Ainsi, si la première partie souffre de faiblesses techniques évidentes (la course-poursuite, peu intense et ratée dans son ensemble), la deuxième moitié du métrage possède de réels moments très marquants, appuyés par des plans-séquences qui ont toujours une utilité (celui illustrant la sortie de la maison est formidable), des moments soutenus par une Jessica Biel qui, malgré son jeu statique, arrive à convaincre jusqu'à sa dernière scène. Dans le casting, on retiendra surtout la présence de Jodelle Ferland, déjà remarquée dans l’adaptation de Silent Hill par Gans (pas étonnant vu que lui et Laugier sont amis). Si The Tall Man ne s'impose clairement pas comme un grand film, il a néanmoins le véritable mérite de chercher à créer la surprise et se rajoute aisément dans la courte liste des bons premiers films américains par des réalisateurs français.

NOTE : 6,5/10

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

MessagePosté: Mar 11 Sep 2012, 12:08
par zack_
Il te reste donc à voir Martyrs même si je crois que cela n'a rien à voir avec celui-ci que j'ai bien hâte de découvrir

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

MessagePosté: Mar 11 Sep 2012, 12:30
par Alegas
J'ai cru comprendre que la construction scénaristique était plus ou moins la même d'après certains posts. Mais ouais il faut que je le découvre, surement à la fin du mois en BR.

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

MessagePosté: Mar 11 Sep 2012, 12:33
par Heatmann
le retour sur tall man que j'en est eu de killbush , c'est priceless :eheh: deja j'avais aucune envie de voir le film ( trailer et pitch de merde , m'enerve les film de genre a base de mioche ) mais alors la il m'aplus que conforter dans mon idee :evil:

Expendables 2 : Unité spéciale - 6/10

MessagePosté: Mer 12 Sep 2012, 14:20
par Alegas
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The Expendables 2 (Expendables 2 : Unité Spéciale) de Simon West

(2012)


Petite déception venant d'un film sur lequel je misais sûrement un peu trop. Après un premier opus qui ne dépassait jamais le stade de film sympathique, la faute à des nombreux défauts de réalisation, Stallone et sa bande reviennent pour livrer The Expendables 2, suite bigger & louder dans tout les sens du terme. On attendait donc au final la même chose que l'on avait attendu avec le premier film, à savoir le revival de l'actioner 80's pour nous venger de la plupart des films d'action ignobles et peu généreux sortis ces dernières années. Et si le pari est, avec cette suite, bien plus tenu par rapport au premier film, il faut tout de même bien avouer qu'il reste un goût d'inachevé après la projection. La faute ne vient clairement pas du script, encore une fois prétexte et surtout bien plus assumé que celui du précédent film. Là où dans Expendables premier du nom on côtoyait avant tout des personnages, Stallone touche presque à l'expérimentation scénaristique en faisant d'Expendables 2 une sorte de méta-film où les acteurs seraient au centre du récit à grand renfort de mise en abîmes et surtout de clins d’œils éloquent au spectateur averti. C'est d'ailleurs dans ce changement d'intention que l'on trouve à la fois les plus grandes forces et les plus grandes faiblesses du métrage, car si le fan-service procure évidemment des sensations jouissives à quiconque a grandi avec la plupart des stars à l'écran, Expendables 2 ne se limite finalement qu'à ça, au point de bâcler certaines séquences fortement attendues (le combat Stallone/JCVD, réglé en deux coups de pied et quelque coups de chaînes) et de rendre le gunfight final beaucoup trop opportuniste (là où Stallone savait faire preuve de retenue dans les revival de ses propres sagas). Malgré le plaisir de la projection, le film laisse donc un petit goût amer en bouche, ce que la réalisation de Simon West n'arrange pas vraiment.

Alors oui, l'évolution par rapport au précédent opus est bien là (sympathique plan-séquence de Jet Li, Statham en mode Assassin's Creed, la séquence d'introduction), mais on est loin d'être devant un monument d'action, la faute à un montage surdécoupé, des choix douteux (la shaky-cam rajoutée en post-prod sur le crash de l'avion c'est vraiment très laid) ou encore certains CGI qui font peine à voir (et puis, sérieux, du sang numérique sur une telle production c'est à la limite du foutage de gueule). Quand au casting, véritable prétexte du film, il se révèle excellent en tout points. On pourra toujours râler sur le peu de place laissé au personnage de Jet Li, mais le reste de la bande est franchement mieux mis en avant (notamment Dolph Lundgren qui est l'un des gros atouts du film) et les petits nouveaux sont mémorables, les quelques séquences de Chuck Norris étant les plus drôles du métrage, dommage en revanche que Jean-Claude Van Damme ne soit pas plus présent, lui qui incarne un bad guy énormissime. A défaut donc d'être le nouveau porte-étendard du cinéma d'action, Expendables 2 sait néanmoins tirer profit de son capital sympathie indéniable. En espérant que le succès du film laisse place à un troisième volet qui, cette fois, saura tenir toutes ses promesses.

NOTE : 6/10

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

MessagePosté: Mer 12 Sep 2012, 15:47
par Heatmann
ne t'en deplaisent , si , il s'ajit bien d'un monument de l'action , toi , tu a juste pas su le voir :wink: :nono:

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

MessagePosté: Mer 12 Sep 2012, 15:53
par Killbush
C'est marrant, il y a beaucoup de gens qui se plaignent du sang numérique dans celui là alors que dans John Rambo, c'est passé comme une lettre à la Poste :mrgreen:

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

MessagePosté: Mer 12 Sep 2012, 16:08
par comICS-soon
C'est pas un monument de l'action, il est trop bavard pour l'être ce film. :mrgreen:

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

MessagePosté: Mer 12 Sep 2012, 16:09
par Alegas
Heatmann a écrit:ne t'en deplaisent , si , il s'ajit bien d'un monument de l'action , toi , tu a juste pas su le voir :wink: :nono:


Bah entre Expendables 2 et The Raid mon choix est vite fait.

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

MessagePosté: Mer 12 Sep 2012, 16:39
par Heatmann
rien a voir , la tu parle de 2 monument

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

MessagePosté: Mer 12 Sep 2012, 16:52
par Alegas
J'abandonne. :eheh:

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

MessagePosté: Mer 12 Sep 2012, 17:05
par Mark Chopper
N'oublions pas la note qu'Alegas a donné à A toute épreuve : son âme de bourrin est souvent en sommeil.

Convoi de la peur (Le) - 8/10

MessagePosté: Dim 16 Sep 2012, 01:14
par Alegas
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Sorcerer (Le Convoi de la Peur) de William Friedkin

(1977)


Clairement le meilleur film de William Friedkin que j'ai pu voir jusqu'à aujourd'hui. Œuvre à l'aura culte de par la dimension maudite qui entoure le métrage, Sorcerer fait clairement partie de ce genre de films qui marquent durablement la rétine, empoignant le spectateur dès la première scène pour ne plus le lâcher jusqu'à la fin de l'aventure. Un film presque impossible à définir tant il mélange les genres (road-movie, aventure, thriller) tout en flirtant dangereusement avec un mysticisme permanent qui fait toute l'identité de l’œuvre. Difficile de deviner durant la longue introduction du métrage (plus d'une demi-heure tout de même) dans quelle direction Friedkin compte nous transporter, une introduction qui se révèle toutefois indispensable tant elle permet d'aborder les personnages de façon presque intime. Et si le script n'est pas totalement dénué de défauts (hormis le français et le personnage de Roy Scheider, les protagonistes manquent singulièrement de background pour créer l'empathie, notamment Nilo, dont l'intégration au groupe-suicide se fait un peu trop facilement à mon goût), force est de reconnaître que Sorcerer jouit d'une construction scénaristique géniale, faisant des moments de tension des véritables introspections psychologiques qui trouveront leur apothéose dans une séquence de folie dont l'ambiance rappellera à beaucoup une certaine scène du 2001 de Stanley Kubrick.

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Encore une fois, la mise en scène de Friedkin se veut terriblement proche du format documentaire et ce, dès la première séquence. Pourtant, là où beaucoup auraient livrés un travail formel brouillon, Friedkin arrive à renouveler le langage cinématographique de son French Connection, en l'adaptant à des séquences monumentales qui ne se répètent jamais. Et si, bien entendu, la séquence du pont restera dans les mémoires (un des plus beaux morceau de tension du cinéma, rien que ça), il serait dommage d'oublier la scène de l'arbre abattu qui joue beaucoup sur sa longueur justifiée ou encore ce final pessimiste à souhait qui s'intègre parfaitement à la vision de Friedkin sur l'homme. Ainsi, et malgré tout les efforts déployés, l'individu devra un jour ou l'autre payer pour ses fautes. A ce niveau là, Sorcerer multiplie ses pistes de lecture et peut véritablement être compris d'un point de vue mystique, voire même mythologique. La bande-son, signée Tangerine Dream, est juste mémorable et participe activement à l'ambiance unique du métrage. Enfin, le casting est génial de bout en bout, mené par un Roy Scheider impérial qui prouve encore une fois qu'il était le grand acteur de son époque. Bruno Cremer est, lui aussi, excellent et possède le rôle le mieux écrit en terme d'émotion, sa dernière scène est aussi émouvante que sa conclusion inattendue. Une très bonne surprise donc, j'ai vraiment hâte de redécouvrir le film dans des conditions idéales. Une œuvre qui mérite de sortir de l'oubli, assurément.

NOTE : 8/10