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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

MessagePosté: Sam 21 Avr 2012, 17:00
par Dunandan
Ah bein pour moi le cheap peut être une cause de créativité. Ce n'est pas Angel.heart avec ses films de monstres qui nous dirait le contraire :mrgreen:

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

MessagePosté: Sam 21 Avr 2012, 17:35
par Mark Chopper
C'est fatigant cette utilisation du mot "nanar" sans qu'il ne soit compris...

Dernier des Mohicans (Le) - 7,5/10

MessagePosté: Lun 23 Avr 2012, 17:29
par Alegas
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The Last Of The Mohicans (Le Dernier des Mohicans) de Michael Mann

(1992)


Grosse revision à la hausse pour ce quatrième long-métrage de Michael Mann, ce n'était pourtant pas gagné vu les horribles souvenirs que j'en gardais, et même si je ne vois toujours pas le très grand film d'aventure cité par beaucoup, je ne peux que m'agenouiller devant la maestria formelle de l’œuvre qui annonçait clairement un nouveau départ dans la carrière de Mann. Ainsi, The Last of the Mohicans, en plus d'être son plus gros budget à l'époque (40 millions tout de même), est aussi l'occasion pour Mann de se faire une réputation bankable dans le paysage hollywoodien avec un récit d'aventure épique à souhait, une production coûteuse et un acteur principal oscarisé quelques années plus tôt en la personne de Daniel Day-Lewis. Et si cela permet, dans l'ensemble, à Mann de montrer ce dont il est capable, cela le prive aussi d'une certaine liberté sur le scénario, ce qui fait clairement de The Last of the Mohicans le film le moins Mannien du réalisateur, ne trouvant jamais l'atmosphère de solitude que l'on retrouve si souvent chez lui (la seule scène qui ressort à ce niveau là se révèle être la meilleure du film : le plan final où l'on comprend qui est réellement le dernier des Mohicans). Pourtant, ce défaut mis à part, il faut reconnaître que le film jouit de très nombreuses qualités indiscutables, et notamment sur la forme où il se révèle être, à l'époque, le plus beau film de son auteur. Magnifiée par une photographie de Dante Spinotti (qui avait déjà travaillé sur celle de Manhunter et qui suivra Mann sur la plupart de ses projets suivants) et par des paysages naturels d'une beauté époustouflante, la mise en scène de Mann s'intègre parfaitement dans ce récit d'aventure via des cadres travaillés, des ambiances palpables (superbe arrivée nocturne au fort) et des séquences d'action pour le moins réussies (mention spéciale à l'embuscade d'une lisibilité étonnante en terme de découpage, la fuite en canoë est terrible et aurait mérité de durer quelques minutes de plus).

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Néanmoins, le film souffre d'un manque d'émotion flagrant dû en grande partie au récit souvent trop précipité. Que ce soit par la naissance de l'histoire d'amour bien trop rapide (et qui aurait clairement méritée de s'en tenir à quelques regards) ou par le manque de background de certains personnages, certaines séquences du film sont totalement dépourvues du souffle épique ou de désespoir qu'elles sont censées incarner, difficile de ressentir la moindre tristesse devant le massacre d'une famille aperçue en deux minutes ou encore de pleurer la mort d'une jeune fille ayant quinze lignes de dialogues dans la totalité du film (finalement seule la scène du sacrifice de Munro fonctionne totalement). Et si le thème musical de Trevor Jones, aujourd'hui passé à la postérité, saura éveiller les sens lors de certaines scènes, on ne pourra que regretter sa réutilisation poussive qui donne l'impression d'entendre la même bande-son répétée jusqu'à la fin de métrage. On noteras néanmoins des qualités étonnantes au script, et notamment sa façon de présenter l'aspect géo-politique de façon extrêmement simple sans que jamais cela ne soit préjudiciable au reste de l'intrigue. Le casting, comme très souvent chez Mann, est d'une rigueur exemplaire. Daniel Day-Lewis s'en sort vraiment bien malgré un rôle pourtant pas très aisé sur son écriture, Madeleine Stowe est très bien (et là pour le coup son rôle est très bien écrit avec une jolie réflexion sur la condition féminine particulière de l'époque), Patrice Chéreau est appréciable et on a même Pete Postlethwaite en second rôle, la grande classe. Un bon film d'aventure à défaut d'être l'une des références du genre, Michael Mann s'en sort néanmoins de fort belle manière d'un projet pourtant pas évident à première vue, si d'un point de vue scénaristique le film possède ses défauts, on ne peut que s'incliner devant la forme sublime du métrage qui annonçait déjà le travail visuel de son chef-d’œuvre.

NOTE : 7,5/10

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

MessagePosté: Lun 23 Avr 2012, 17:38
par Scalp
Tient c'est le gang des jupettes qui aime pas ce film :mrgreen:

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

MessagePosté: Lun 23 Avr 2012, 17:39
par Alegas
Comme quoi ta théorie des costumes se révèle fausse.

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

MessagePosté: Lun 23 Avr 2012, 17:59
par Scalp
Faut que le perso principal ai une perruque.

Re: Dernier des Mohicans (Le) - 7/10

MessagePosté: Lun 23 Avr 2012, 22:13
par Heatmann
Alegas a écrit:une jolie réflexion sur la condition féminine particulière de l'époque


Ah bah alors par contre ca , t'est pas passer a coter hein et t'as kiffer hein :eheh:

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

MessagePosté: Lun 23 Avr 2012, 22:39
par Alegas
C'est censé vouloir dire quoi cette remarque ? :mrgreen:

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

MessagePosté: Mar 24 Avr 2012, 12:47
par Scalp
Bein que t'es con.

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

MessagePosté: Mar 24 Avr 2012, 13:41
par Heatmann
fait comme si t'avais pas compris .

tout le souffle heroique , l'emotion entre frere-pere , l'amour noble entre haweye et Stowe et juste une aventure mythique , la tu percute pas trop . En revenche une reflexion sur la condition feminine , alors ca , ca te fait tilter direct . stoo :super:
pis tatum et jamie bell ca cree plus d emotion aussi ... on est juste tous sensible et receptif a des truc different

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

MessagePosté: Mar 24 Avr 2012, 14:11
par Alegas
Bah ouais, la condition féminine au moins t'as un dialogue pour te l'expliquer, la relation entre père et fils elle existe à peine, c'est du vent au milieu de deux personnages.

Heat - 10/10

MessagePosté: Mar 24 Avr 2012, 14:11
par Alegas
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Heat de Michael Mann

(1995)


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LE chef d’œuvre ultime de Michael Mann, sans aucun doute possible. On aura absolument tout dit et tout écrit sur cette œuvre phare des années 90 et il est étonnant de voir à quel point elle reste intéressante néanmoins, plus de quinze ans après sa sortie. Heat, c'est avant tout un projet ultra personnel pour Michael Mann, tout ce qu'il a pu faire auparavant dans sa carrière le prédestinait à réaliser ce film, et ce n'est pas L.A. Takedown, téléfilm qui possédait déjà la totalité de la structure de Heat, ni les brouillons partiels déjà présents dans Thief qui vont faire mentir cette évidence. Pourtant, il aura fallu du temps à Mann pour réaliser ce film qu'il voulait de toute évidence le plus proche de la perfection possible, attendant non seulement la possibilité d'avoir le budget lui permettant toutes les folies mais aussi et surtout de posséder l'ultime version du script qui allait faire du film bien plus qu'un simple récit de braquage. Car Heat, c'est aussi l’œuvre qui réussit à synthétiser la totalité des thèmes de Mann, ses doutes, ses convictions, la relation de ses personnages envers la solitude, envers le monde qui les entoure, envers la vie qu'ils auraient souhaités avoir et qu'ils tentent une dernière fois de conquérir, en cela Heat est davantage une œuvre sur la constance de l'échec chez l'être humain plutôt qu'une simple chasse à l'homme comme on peut trop souvent le lire. Ainsi, en prenant pour les rôles principaux les monstres sacrés que sont Robert De Niro et Al Pacino, Mann transforme son film en pièce filmique métaphysique, arrivant à faire oublier le statut de ces mêmes acteurs pour les changer en individus normaux, c'est d'ailleurs sans doute la plus grande réussite du film qui, pour immerger son spectateur de façon convaincante, ne pose jamais les visages des deux acteurs dans le même cadre, un tour de force subtil et étonnant qui prouve par ailleurs à quel point Mann ne cherchait absolument pas à livrer un blockbuster basé sur un face à face, mais bien de réaliser une œuvre personnelle comme rarement vu sur un écran de cinéma.

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Mais l'intérêt du script de Heat vient avant tout des personnages joués par De Niro et Pacino, jouant tout deux des adversaires créés par le destin et ayant pourtant tout deux la même conception de la vie et de l'honneur malgré des vécus totalement différents. Il est étonnant par ailleurs de se rendre compte à quel point Mann préfère largement se concentrer sur le personnage de McCauley, truand en apparence mais qui, au final, se révèle bien plus humain que son adversaire Hanna, arrivant à posséder des amitiés véritables, une logique de vie sur laquelle se poser ainsi qu'un amour naissant, promesse de nouveaux horizons magnifiques mais invisibles (l'océan, encore une fois révélateur d'une solitude que l'on cherche à faire disparaître) là où le personnage d'Al Pacino cumule les échecs amoureux, sociaux et personnels, se transformant en calculateur froid avec pour seul but de faire ce dont il est capable. Ainsi, à la grande surprise du spectateur, Mann cherche avant tout à accentuer l'émotion là où on l'attend le moins, du côté des gangsters tandis que les forces de l'ordre, de leur côté, évoluent dans un univers où tout les poussent à jeter l'éponge. Difficile donc de trouver de réels défauts à ce qui est, et de loin, le plus beau script de Michael Mann (je lui trouve un seul défaut mineur : la storyline des prostituées assassinées qui ne sert finalement pas à grand chose, mais elle a le mérite de déboucher sur une très belle scène d'émotion avec Hanna du coup je pardonne) et le plus dense, aussi bien sur les thèmes que sur la capacité à traiter des storylines multiples (les personnages de Breedan et Van Zant sont secondaires mais jamais oubliés malgré le peu de présence à l'écran), un script magnifié par une mise en scène qui, elle aussi, se révèle être le firmament du travail visuel de Mann. Alternant aisément entre des dialogues intimistes à la véracité palpable et des séquences marquantes se répercutant encore aujourd'hui sur le cinéma contemporain, Mann fait preuve d'un savoir faire indéniable. Le gunfight dans les rues de Los Angeles, aujourd'hui souvent cité parmi les meilleurs du genre, est d'une puissance colossale via un montage travaillé (notamment sur le braquage en lui-même, on a même le droit à une gestion géniale du temps via l'exécution de Cheritto) et regorgeant de trouvailles visuelles permettant l'immersion du spectateur au sein de ce chaos rural (le petit plan-séquence où Val Kilmer tire des deux côtés tout en rechargeant c'est typiquement le genre d'ajouts très appréciables).

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Enfin, on notera un travail de gestion du cadre maîtrisé, comme très souvent chez Mann, il suffit d'analyser un tant soit peu le plan final pour se rendre compte à que point il résume à lui seul la finalité du propos du métrage, McCauley expirant avec, derrière lui, la piste d'aéroport qui signifiait son salut tandis qu'Hanna se tient debout, résigné à faire la même chose pour le restant de ces jours, devant la ville infernale dans laquelle il est condamné à rester, les deux personnages étant liés par la poignée de main, le lien du sang et de l'honneur, signifiant la compréhension réciproque de deux personnages pas si différents que ça et qui auraient pu être amis dans une autre vie. Si Heat doit sa qualité globale à la photographie de Spinetti ainsi qu'à sa bande-son superbe, il doit énormément à son casting sans aucune faute qui prouve à quel point Mann peut être un excellent en ce qui concerne la direction d'acteurs. Pacino et De Niro trouvent là certaines des plus belles scènes de leur carrière (le dernier regard de McCauley à celle qu'il aime est d'une puissance ultime et d'un déchirement sans nom, ma scène favorite de très loin) et la galerie de seconds rôles est excellente avec notamment la présence de Jon Voight, Val Kilmer, Tom Sizemore, William Fichtner, Diane Venora ou encore Natalie Portman. D'une puissance rarement égalée et d'une profondeur d'écriture abyssale, Heat s'impose encore aujourd'hui comme l'un des plus beaux polars jamais réalisés, l'un des scripts les plus réussis sur la condition humaine ainsi que la plus belle œuvre de son auteur. Masterpiece.

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NOTE : 10/10

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

MessagePosté: Mar 24 Avr 2012, 14:14
par Heatmann
Alegas a écrit: la relation entre père et fils elle existe à peine, c'est du vent au milieu de deux personnages.


tient ben comme tu dit souvent : :lol:

Man on the moon - 8/10

MessagePosté: Ven 27 Avr 2012, 13:28
par Alegas
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Man On The Moon de Milos Forman

(1999)


Pas revu depuis sa sortie vidéo, j'en gardais un bon souvenir mais sans plus et finalement on est bien en face d'un excellent film. Alors oui, Milos Forman a déjà fait bien mieux (Amadeus notamment qui reste son plus grand film) mais il faut bien admettre que Man on the Moon, contrairement aux apparences, n'était pas forcément un projet facile à penser et à monter, puisque s'intéressant à un personnage pour le moins atypique en la personne d'Andy Kaufman, comédien célèbre pour avoir toujours réfuté son statut d'humoriste et qui était maître dans l'art des canulars absurdes, au point de détruire sa carrière dans la simple volonté de faire rire quelques personnes (ça ne m'étonnerait pas que Forman se soit inspiré du Lenny de Bob Fosse pour son film, on n'y retrouve à peu de choses près les mêmes personnages auto-destructeurs). Revoir le film sans en avoir aucun réels souvenirs était finalement la meilleure chose qui pouvait m'arriver pour totalement redécouvrir l’œuvre, Forman tentant, pendant toute la durée du film, de coller le plus possible au sujet auquel il s'intéresse. Ainsi, Man on the Moon pourrait être considéré à raison comme un canular gigantesque, commençant de façon pour le moins absurde (Kaufman apparaissant pour nous dire qu'on est venu voir un film nul et que l'on ferait mieux de partir de la salle, générique de fin à l'appui) et mettant à chaque instant le spectateur dans une situation telle que l'on ne sait plus si l'on connaît vraiment le personnage que l'on a en face de nous, chose assez étonnante pour un biopic. Grâce à ce parti-pris, le film se révèle vraiment très drôle pour peu que l'on aime cet humour rare et insensé, mention spéciale aux apparitions de Tony Clifton, mais n'oublie jamais de s'intéresser aux fondements même de Kaufman, des relations qu'il détruit lui-même face au doute entourant la véracité de chacune des phrases qu'il prononce. Et quand vient la scène finale, on ne sait plus trop si l'on doit rire ou pleurer, Forman ayant l'intelligence d'utiliser une fin ouverte permettant à chacun de se faire son opinion sur la mort de Kaufman que l'on a longtemps soupçonné être un canular. Man on the Moon doit évidemment beaucoup à Jim Carrey, qui trouve là sans l'ombre d'un doute l'un de ses meilleurs rôles avec ceux d'Eternal Sunshine of the Spotless Mind et de The Truman Show, ne tombant jamais dans la caricature de son modèle et étant d'une sincérité étonnante, le Golden Globe reçu à l'époque est donc amplement mérité. Un excellent film qui mériterait d'être un peu plus reconnu, ne serait-ce que pour le personnage qu'il aborde de façon très juste, sans aucun doute l'un des meilleurs films de Milos Forman.

NOTE : 8/10

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

MessagePosté: Ven 27 Avr 2012, 13:33
par Heatmann
We bought a zoo ( je perso tenue 25 minute devant , puis me suis barer sur le PC a continuer ma fantasy nba league , vue que madame l'avais pris quand on fesait les courses et imposer ...) tu avait commencer a 6 :eheh: et la t'est deja a 4 :mrgreen: .
attend encore quelque jour pour ta critique et tu foutera 3 :super:

une merde degoulinante , damon goes full retard ! ca concurence Hereafter la quand meme