Blade Runner |
Réalisé par Ridley Scott AvecHarrison Ford, Rutger Hauer, Sean Young Science fiction, Fantastique, Thriller - USA - 1h57 1982 |
9/10 |
SynopsisDans les dernières années du 20ème siècle, des milliers d'hommes et de femmes partent à la conquête de l'espace, fuyant les mégalopoles devenues insalubres. Sur les colonies, une nouvelle race d'esclaves voit le jour : les répliquants, des androïdes que rien ne peut distinguer de l'être humain. Los Angeles, 2019. Après avoir massacré un équipage et pris le contrôle d'un vaisseau, les répliquants de type Nexus 6, le modèle le plus perfectionné, sont désormais déclarés "hors la loi". Quatre d'entre eux parviennent cependant à s'échapper et à s'introduire dans Los Angeles. Un agent d'une unité spéciale, un blade-runner, est chargé de les éliminer. Selon la terminologie officielle, on ne parle pas d'exécution, mais de retrait... Dans les dernières années du 20ème siècle, des milliers d'hommes et de femmes partent à la conquête de l'espace, fuyant les mégalopoles devenues insalubres. Sur les colonies, une nouvelle race d'esclaves voit le jour : les répliquants, des androïdes que rien ne peut distinguer de l'être humain. Los Angeles, 2019. Après avoir massacré un équipage et pris le contrôle d'un vaisseau, les répliquants de type Nexus 6, le modèle le plus perfectionné, sont désormais déclarés "hors la loi". Quatre d'entre eux parviennent cependant à s'échapper et à s'introduire dans Los Angeles. Un agent d'une unité spéciale, un blade-runner, est chargé de les éliminer. Selon la terminologie officielle, on ne parle pas d'exécution, mais de retrait...
CritiqueMine de rien le film date mais visuellement n'a pas tellement vieilli et reste une sacrée référence en terme de SF.
D'ailleurs il n'y a pas énormément d'effets spéciaux, c'est plus un travail d'atmosphère, d'ambiance de R. Scott qui mélange celle des polars noirs et d'un univers moderne futuriste.
Tout comme Alien, le film prend son temps à la découverte psychologique et physique de la bête, qui n'est autre qu'un répliquant, une machine à tuer qui refuse sa condition de machine en fin de vie.
A priori, l'univers Science fiction de Scott n'a rien d'exceptionnel avec le recul, pourtant il a marqué les esprits et inspiré de très nombreux long métrage par son coté précurseur et imaginatif. Ainsi, les écrans géants de pub façon Picadilly Circus ne sont pas omniprésent mais ça en jette, les voitures futuristes volantes aux formes arrondies, les immeubles infinis qui de détachent de l'obscurité, les petits bouis bouis asiatiques qui contrastent beaucoup avec cette notion de modernité gigantesque de mégalopole sans soleil.
Scott ajoute à la noirceur générale pas mal de fumée, de pluie battante, et bosse aussi sa lumière avec l'ombre des stores sur les visages, néons et écrans géants...Malgré son coté ultra-moderne aux 1ers abords, sa ville est plutôt chaotique déglinguée, désertée, pourrie.
C'est aussi par les accessoires, maquillages et costumes extravagants que Scott rend cet univers crédible, tout en gardant un savant mélange de sophistication et de vintage, avec un gros coté nostalgique des personnages en quête d'identité, pas mal de symboles de rapprochant à l'enfance, aux jeux, aux vieilles photos avec les patins et poupées notamment qui sont délaissés dans les habitations poussiéreuses.
Ainsi, les répliquants Roy et Pris ont choisi la rébellion, avec des looks plutôt improbables dignes des costumes cyberpunk et maquillages de David Bowie, au look androgyne, mais qui cachent une surpuissance dans leurs mouvements et leurs force de frappe, avec des protagonistes froids et déterminés.
L’androïde Rachel est leur opposé avec une coiffure digne des années 40, et au style rétro, elle a coté poupée parfaite et est en relation avec le coté rétro et vintage de l'univers de Scott.
Scott n'embrouille pas son scénario de personnages secondaires inutiles, mais il aime ajouter quelques habitants disparates qui ajoutent un peu d'authenticité qui sont imparfaits contrairement aux répliquants, ainsi les bars malfamés ont une ambiance starwars avec quelques corps dénudés pour ajouter une tension sexuelle et mystérieuse malfamée.
Scott crée donc un univers d'anticipation unique jamais égalé qui fuse de détails intelligents pour un résultat crédible, et il gère l'action dans cette atmosphère pesante et suintante. Son scénario est assez peu alambiqué et a pour thème l’être humain : la limite de la création, le droit de vie et le mort sur l'autre, le rapport avec le passé, les limites de la conscience humaine. L'histoire repose sur la quête d'identité qui hante tous les personnages, même le héros qui se pose des questions mais on aura jamais la réponse. Harrison Ford fait moins le malin que dans ses rôles précédents, garde un coté introverti, et pensif.
Le film n'est pas riche en dialogues, tout comme son personnage principal plutôt discret et au caractère peu expansif et communicatif, néanmoins les répliques sont marquantes intelligentes et servent admirablement l'histoire sans jamais donner 100% des réponses, laissant planer une part de mystère.
Les moments forts reposent sur la confrontation Rick Deckard et Roy qui offre un dénouement magistral intense qui contraste avec le rythme général du film qui reste assez lent et suit le fil de l’enquête. Polar et romance bien équilibré, univers fascinant, proche de la perfection.