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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Mer 19 Sep 2012, 06:10
par Heatmann
oui , tres bonne critique :super: tu rappelle encore une fois judicieusement les influences sur la mise en scene de milius ainsi que ces themes recurrent avec ici un sujet et personnage qui sont vraiment 100% a l'image de sont createur .
pis beau screen ( toujour bon de rappeler que c'est dean semler a la photo :mrgreen: ) , ca fait plaisir a lire ca le matin en se levant :wink:

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Mer 19 Sep 2012, 12:30
par Dunandan
Merci :wink:, ça fait plaisir de voir un réalisateur qui a une telle cohérence et une telle variété dans les atmosphères traitées.

Je ne me suis pas encore habitué à vérifier les directeurs photo, mais je sens effectivement que je vais faire un petit catalogue personnel (je vois ici Danse avec les loups et Apocalyptico, par contre 2012 c'est autre chose) ... J'espère d'ailleurs qu'il y aura un jour un BR (comme tous les Milius) car c'est vraiment très très beau par moments.

Pour terminer cette rétro, je vais aussi me mater l'un de ces jours Dilinger et Rough Riders, et si je le trouve, Big Wednesday. Très curieux de savoir comment il transpose son univers pour le surf ...

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Mer 19 Sep 2012, 13:52
par Heatmann
sont dillinger est tres bon , mais perso je trouve que sur rough riders la c'est encore plus eclatant le style et la milius touch , c'est une fresque ou il a ete tres libre et ou il livre vraiment tout ce qu il aime et fait sont cinema :super:

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Mer 19 Sep 2012, 15:34
par Killbush
Faut que je vois cet Adieu au Roi, c'est quoi la meilleure édition existante avec stfr ?

Prédateurs (Les) - 6,5/10

MessagePosté: Mer 19 Sep 2012, 16:44
par Dunandan
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Les Prédateurs, Tony Scott (1983)

Avant d'être un prince de la Punch-line ou un réalisateur de films d'action dotés d'expérimentations visuelles issues de la pub dont Domino représente un pic culminant, il ne faudrait pas oublier que le style de Tony Scott était avant tout fondé sur une recherche esthétique constante, comme le prouve ce curieux Prédateurs (encore une fois, le titre original, Hunger, est plus conforme à l'esprit du film). Unique incursion de Tony dans le fantastique, ce film multiplie les références atmosphériques. On pense d'abord pour le côté malsain et morbide, ainsi que pour le visuel gothique, au galio à la manière de Dario Argento. Le glam-rock est aussi très important lorsque David Bowie apparaît (surtout l'introduction qui ressemble à un clip musical). Et enfin le découpage fluide et la forme glacée, dont l'aspect moribond est renforcé par un effet diaphane sur les fenêtres, rappelle fortement ceux de la pub. C'est également troublant de voir dans quel contexte la colorimétrie rouge/bleu (surtout le bleu ici) si chère au réalisateur a émergé : dans celui du vampirisme, et plus précisément car ce dernier n'est évoqué que subrepticement, celui de la faim sexuelle, inter-dépendante du désir de donner la mort. Bref, la vie et la mort dans un sens brut et brutal, comme en témoigne la première prédation sexuelle, réalisée en alternance avec la montée en adrénaline d'un singe-cobaye victime d'un vieillissement précoce.

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Le gros point fort du film, on l'a compris, est son ambiance si particulière, mettant en scène une temporalité dilatée, propre aux êtres immortels ou qui n'ont plus la notion du temps. Les figures froides et androgynes de Catherine Deneuve et de David Bowie correspondent parfaitement au rôle, non seulement en ce qui concerne la créature qu'ils sont censés incarner, mais aussi la nature de leur relation, sachant qu'il sera aussi question d'amour saphique dans une scène terriblement torride et sexuelle qui deviendra par la suite icône de toute une culture lesbienne.

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Cependant, j'ai eu beaucoup de mal à accrocher à l'intrigue, qui s'efface quasiment devant la mise en scène et l'esthétique. C'est avant tout un film sensitif à forte tendance romantique (préfigurant, malgré le caractère atypique du film, la présence de ce motif dans toute la filmographie de ce réalisateur) où les enjeux se révèlent seulement ensuite, et tourne autour de l'appétit sexuel, de l'amour à vie, de la peur de vieillir, et enfin du sentiment d'immortalité. Puis ça brode autour, de manière assez répétitive, entre vieillissement précoce de l'un d'entre eux (maquillage très réussi), musique classique à trois, prédation, et expériences scientifiques sur le lien existant entre horloge interne et vieillissement, pour ainsi créer un semblant d'histoire vraiment très légère. On peut voir aussi ce film comme icônisation de ces deux acteurs (comme le fera ensuite Tony avec Tom Cruise), à l'époque au firmament de leur art et gloire, immortalisés ainsi dans la forme papier-glacé de ces images. Pour terminer, je le conseille avant tout aux amateurs du style de Argento auquel le film se rapproche énormément, mais le rythme pesant ainsi que la musique puisant largement chez Ravel (présente également chez Barry Lyndon) et les effets de synthétiseur, peuvent fortement lasser le spectateur.

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Une représentation du vampirisme originale et fascinante, au carrefour du glam-gothique, du galio, et de la pub. Une allégorie de l'appétit sexuel et du désir d'immortalité. Mais l'intrigue alambiquée et effacée, ainsi que le rythme lancinant, peuvent aussi saouler.

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Mer 19 Sep 2012, 16:53
par Dunandan
Killbush a écrit:Faut que je vois cet Adieu au Roi, c'est quoi la meilleure édition existante avec stfr ?


Je l'ai vu en Z1 (vostf), et à part l'effet granuleux de quelques scènes, c'est correct dans l'ensemble.

Jours de tonnerre - 6/10

MessagePosté: Sam 22 Sep 2012, 02:56
par Dunandan
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Jours de tonnerre, Tony Scott (1990)


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Un tocard en stock-car


Tony Scott remet les couverts avec Cruise, presque tout pareil que dans Top Gun au niveau du script (un pilote aspirant à devenir le meilleur, mais qui passera par la case humilité avant), de la mise en forme (icônisation cette fois-ci des bagnoles). On retrouve ainsi une thématique qui finalement traverse une bonne partie de la filmographie du réalisateur : la crainte de la perte de contrôle dans un milieu où tout va vite (finalement ses films de vengeance n'en est qu'une variante). Dans l'ensemble, c'est tout de même moins ridicule que le dernier duo Scott/Cruise, et on le doit avant tout à la relation amour/haine des deux pilotes, et à celle entre l'entraîneur et le pilote incarné par Cruise. Robert Duvall est encore une fois très bon dans ce genre de rôle qu'il affectionne tout particulièrement, à savoir le paternel protégeant les excès de son poulain. Tout le monde en aimerait en avoir un comme lui.

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Au niveau de la forme, il s'agit probablement de l'un des meilleurs de sa catégorie (il n'y en a pas beaucoup en même temps), à la fois réaliste et dynamique avec une bonne utilisation de la longue focale pour l'impression de grande vitesse, mais ça reste assez basique dans la manière dont c'est réalisé avec alternance gros plan sur le pilote/voiture/plan d'ensemble. Mais l'essentiel est là avec pneus qui brûlent le bitume et collisions à gogo. La stratégie est par contre très répétitive et l'histoire est du coup très prévisible, mais j'ai bien aimé le passage sur l'utilisation des pneus et donc de la connaissance des bagnoles qu'il faut pour gagner. D'autre part, la psychologie est réduite au strict minimum, il ne faudrait pas oublier qu'on est ici dans un divertissement grand public, mais on a aussi droit à des scènes assez rigolotes, comme la course en fauteuil roulant ou encore les moments où Duvall envoie des piques à Cruise, qui montrent qu'ils sont à fond dedans.

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Dans l'ensemble, ça ne vole donc pas très haut et le rythme n'est pas toujours au top, descendant franchement durant les scènes romantiques, mais c'est du bon petit divertissement sans prétention. A revoir peut-être dans de meilleures conditions, car l'image de mon DVD était sale ce qui m'a empêché d'apprécier les qualités esthétiques du film, et il n'y avait pas de VO sous-titrée et j'ai donc raté certaines prestations, comme les moments où Duvall se tape la discussion avec Cruise, ou quand il parle à ses bagnoles.

Un bon petit film de bagnoles qui reprend le schéma de Top Gun en moins ridicule tout en conservant la plupart de ses défauts, avec en prime la présence (souvent) remarquable de Duvall.

Dernier Samaritain (Le) - 7,5/10

MessagePosté: Dim 23 Sep 2012, 22:25
par Dunandan
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Le dernier samaritain, Tony Scott (1991)

Pas vu depuis au moins dix ans, et ça fait plaisir de revoir un bon film d'action des années 90, avec au scénario le papa de l'Arme fatale, ce qui donne ainsi l'une des meilleures collaborations qu'a connu Tony Scott avec celle de Tarantino pour True Romance. J'aime bien ce film avant tout pour la qualité d'écriture des personnages, livrant des punchlines bien cool, souvent cultes et placées au milieu de séquences d'action tendues, violentes, et âpres, où personne n'est vraiment épargné. Le duo mis en place fonctionne bien, et Bruce Willis est parfait en détective fatigué et à cran en mode Die Hard.

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Malgré toutes ces qualités, j'ai un peu plus de mal pour l'intrigue principale, finalement assez banale au fond, consistant en un jeu continu d'arnaques et de massacres, bien que j'aime le fond d'absurdité qui enveloppe les motivations du personnage principal et justifie le titre du film, poursuivant une enquête professionnellement alors qu'il s'est bien fait baiser presque littéralement par son associé. Il manque aussi un bad-guy plus charismatique. Enfin, de coeur, je préfère d'autres collaborations/réalisations de Blake telles que L'arme fatale ou Kiss Kiss Bang Bang. Mais encore une fois la grande qualité du film revient à son atmosphère sombre et pourtant parsemée d'humour noir, et aux codes du cinéma d'action des années 90 inaugurés avec brio par Tony Scott et son scénariste, qui exposent des personnages marginalisés et bouffés par le système, grosse influence d'un tas de anti-héros modernes, comme le montre cette autre critique. A voir et à revoir pour des dialogues politiquement incorrects qui seraient impossibles à reproduire aujourd'hui à l'ère du conformisme, où fuck yourself peut devenir une preuve d'amour.

Un peu déçu par un scénario assez banal, mais souvent transcendé par la transposition de Tony Scott de l'univers si particulier et années 90 de Shane Black.

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Dim 23 Sep 2012, 22:34
par Dunandan
Je remarque qu'un truc m'a bien cassé le plaisir sur ce film : la VF sur la Z1 est québécoise :(, j'ai donc du le voir en VO, alors forcément c'est moins jouissif ...

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Lun 24 Sep 2012, 11:49
par Mark Chopper
Je te donne un mauvais point.

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Lun 24 Sep 2012, 12:39
par Jimmy Two Times
Bah quoi? T'étais pas content Mark quand ton prof de lycée te rendait ne copie notée 15/20? :mrgreen:

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Lun 24 Sep 2012, 12:43
par osorojo
One point for Jimmy :eheh:

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Lun 24 Sep 2012, 12:44
par Mark Chopper
Tête ou bide ?

On va éviter de comparer ce chef-d'oeuvre avec votre samouraï qui tire la même gueule pendant 6 films :mrgreen:

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Lun 24 Sep 2012, 13:00
par osorojo
Tu t'enflammes un peu pour ce samaritain quand même ^^ Allez, fais pas ta mauvaise joueuse ! :mrgreen:

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Lun 24 Sep 2012, 13:06
par Mark Chopper
Ce n'est pas possible : vous n'avez pas été ado dans les années 90 :(