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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Sam 07 Avr 2012, 07:49
par jean-michel
Tu me donne envie!! pourtant j'avais laissé tomber cette saga après le 1.

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Sam 07 Avr 2012, 07:52
par Dunandan
Faut aimer le genre de la fantasy quand même, mais le 3 & 5 valent décidément le tour :super:

Bon le problème, c'est qu'il faut les voir dans l'ordre (en se bouffant des épisodes d'inégale qualité) sous peine d'être un peu perdu :eheh:

Trésor du Pendu (Le) - 7,25/10

MessagePosté: Dim 08 Avr 2012, 01:27
par Dunandan
Le trésor du pendu

Réalisé par John Sturges

Avec Robert Taylor, Richard Widmark, Patricia Owens

Western, USA, 1h23 - 1958

7.25/10


Résumé :
Un shérif, ancien bandit, est en conflit avec l'un de ses plus fidèles complices du temps de ses méfaits.


Le trésor du pendu est un western classique dans le fond comme dans la forme, avec les thèmes habituels de l'honneur et de la rédemption, et une belle utilisation alternée et équilibrée des décors naturels et des décors artificiels (mis en valeur par le scope). Malgré une intrigue vue et revue, tous les ingrédients sont présents pour passer un bon moment : l'efficacité de la réalisation signée par un vétéran du genre (qui fera notamment Les 7 mercenaires), la présence de deux excellents acteurs, la courte durée du film, et la qualité de l'écriture du scénario et des dialogues.

Le début est un petit modèle de mise en scène. Les premières images nous font découvrir les Rocheuses, indiquant qu'il s'agit avant tout d'un film d'aventures qui va nous en mettre littéralement plein la vue. Puis ça continue par une évasion. Un flou habile est laissé quant à l'identité et la relation des deux hommes. Mais en quelques traits, les caractères sont plantés : l'un semble assez professionnel, carré, calme, tandis que l'autre est nerveux, et utilise son arme assez rapidement. Très vite nous apprenons qu'il s'agit de deux hors-la-loi liés par l'honneur, se sauvant réciproquement la vie lorsque ça tourne mal. Mais peu après, un nouveau retournement de situation arrive : le libérateur est en fait devenu shérif, et aspire à présent à une vie rangée. Ironiquement, en sauvant son ancien partenaire, cette vie à laquelle il aspire avec maison, travail, et femme, est inquiétée par son passé, et surtout l'existence d'un trésor d'un ancien hold-up. Ainsi, pour résumer, il s'agit d'un film d'aventures dans le cadre du western, centré sur la relation entre deux hommes à la posture différente par rapport à un passé commun.

Le casting est vraiment très bon. Nous retrouvons Robert Taylor, interprétant son personnage habituel en quête de rédemption, aspirant à une vie honnête, et rattrapé par ses vieux démons. Puis il y a surtout Richard Widmarck, que j'avais trouvé excellent dans Les forbans de la nuit, et qui de nouveau apporte une intensité incroyable à son personnage. Sa seule présence est une plus-value pour le film.

Il y a un background sur la guerre qui est très important, quoique peu original, dans la composition de la psychologie des personnages. Il y a ici une petite réflexion sur la violence. Dans l'armée, il leur était parfois nécessaire de tuer ou de faire des razzias au nom de leur pays. Mais d'autres avaient ça dans le sang, et trouvaient ainsi l'occasion de s'exprimer dans ce cadre-là. A la sortie de l'armée, certains d'entre-eux sont devenus hors-la-loi, les uns parce qu'ils ont été transformés par la guerre et ne connaissaient plus que la violence comme mode d'action, les autres continuant seulement à être ce qu'ils ont toujours été. Or, c'est ce rapport à la violence qui a d'abord lié les deux hommes, puis qui les a éloigné une fois que les bornes ont été franchies.

Le climax est très sympathique, avec une tension qui monte peu à peu, avec l'apparition du village abandonné, un temps de pause pour développer le profil des complices du bad-guy, la présence des indiens (méchants), et surtout une partie du passé du nouveau shérif, dévoilée par l'un des comparses ayant fait la guerre avec lui, lui laissant une "fleur" au nom de ce qu'ils ont vécu ensemble. Cette révélation influence l'issue du duel entre les deux hommes : s'agira-t-il d'une élimination sommaire de l'autre, ou bien d'un duel à l'ancienne ? Les dialogues à ce titre sont bien conçus, et participent de la tension du film, au moins aussi importants que les tentatives de fuite et les éléments perturbateurs extérieurs tels que les indiens ou la brève apparition de l'armée.

Au final, un bon western à l'ancienne. Mais derrière cette intrigue classique de trésor et d'honneur, se dévoile un second niveau très intéressant sur la guerre, ses effets sur les hommes, et la légitimation de la violence.

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Dim 08 Avr 2012, 13:29
par Mark Chopper
dunandan a écrit:L'été je l'ai vu à 10 € j'ai bien envie de me le prendre il est chaud à trouver celui-là ... Je verrai pour les autres, car tous ceux que je ne verrai pas il faudra que j'attende quasi un an :mrgreen:

EDIT : je me le suis pris, mais c'est le dernier pour Kitano. Sa période 2000 m'intéresse beaucoup moins, et semble marquer une sorte de tournant dans sa carrière. Hana-bi représente pour moi son sommet artistique, puis ensuite j'ai l'impression qu'il se cherche sans savoir où il va.

Par contre son dernier film me tente bien (Outrage).

Je ne connais pas Gonin, Kitano a eu un petit rôle non ? (si c'est le cas, joli la fameuse couverture de DVD mensongère :mrgreen:)


C'est après Zatoichi qu'il ne sait plus où il va et déconstruit son oeuvre, de manière presque lynchienne...

Outrage, c'est pour moi le gros raté de sa filmo (avec Getting Any, bien sûr).

Quant à Gonin, il a un second rôle mais il bouffe l'écran et préfigure Bardem dans No Country... C'est à voir impérativement !

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Lun 09 Avr 2012, 04:04
par Dunandan
Zatoïchi est assez maîtrisé, mais bon je ne vois pas trop quelle place ce film peut avoir dans son oeuvre ... Je finirai par le revoir l'un de ces jours pour une critique, mais j'ai des films bien plus pressants à regarder ces deux prochains mois.

Harry Potter et le prince de Sang mêlé - 6,5/10

MessagePosté: Lun 09 Avr 2012, 04:51
par Dunandan
Harry Potter et le prince de Sang mêlé

Réalisé par David Yates

Avec Daniel Radcliffe, Rupert Grint, Emma Watson

Fantastique, USA, 2h30 - 2009

6.5/10


Résumé :
L'étau démoniaque de Voldemort se resserre sur l'univers des Moldus et le monde de la sorcellerie. Poudlard a cessé d'être un havre de paix, le danger rôde au coeur du château... Mais Dumbledore est plus décidé que jamais à préparer Harry à son combat final, désormais imminent.


Image

Après un épisode que j'avais trouvé maîtrisé malgré les coupes évidentes par rapport au livre, David Yates semble avoir été dépassé par la richesse de l'intrigue du Prince de sang-mêlé (que je n'ai pas lu, mais il faut être aveugle pour en croire le contraire). Loin de trouver l'histoire mauvaise, celle-ci m'a semblé survolée, comportant trop de péripéties pour être développées de manière mesurée, malgré la durée relativement longue du film : l'engagement de Rogue et de Malefoy au service du Seigneur noir, le dessein du directeur de l'école (qui semble diriger - manipuler ? - Harry vers des voies impénétrables excepté pour lui), les amours qui se rencontrent, Ron qui prend confiance en lui, Harry Potter qui devient l'élu et essaie de le gérer, un nouvel éclairage sur le passé de Voldemort et de son immortalité, l'identité du prince de sang-mêlé ... Sans trop d'explications ou de transitions, nous passons d'un niveau à l'autre, alors que tant de questions demeurent sans réponses sur l'implication des "bons" comme des "méchants" dans le destin des sorciers. Il n'y a donc pas d'enjeu central comme dans les autres films, mais il s'agit simplement du destin qui se met en marche. Cette carence au niveau psychologique et narratif implique parfois un dégagement émotionnel ou affectif de la part du spectateur du parcours de certains personnages (sans oublier que les angoisses habituelles de Harry Potter semblent avoir comme par magie disparues). Pour situer la tonalité du film par rapport à d'autres, et les deux personnages qui sont selon moi les plus importants de cet épisode, à savoir Malefoy faisant ses preuves (malheureusement trop laissé au second plan alors qu'il pouvait avoir une toute autre dimension : alors qu'Harry semble trouver peu à peu sa place, il est gagné par le doute et les contradictions de sa nature) et le directeur essayant de contrecarrer les plans du Seigneur noir, j'ai remarqué que ce dernier ressemblait plus que jamais à Gandalf lorsqu'il était Le gris (à savoir vieux et usé), et que la révélation du passé de Voldemort (auquel renvoie indéniablement Malefoy) me fait penser au destin de Magneto dans X-Men, lorsqu'il était encore à la croisée des chemins. Cependant, il y a des qualités indéniables que je retiens, comme la photographie et l'ambiance du film, de plus en plus sombre et moribonde jusqu'à nous donner l'impression d'une fin du monde (seule une petite lueur vite éventée pointe vers la fin du film). Puis certaines séquences sortent du lot, comme la révélation de certaines alliances amoureuses (par contre le chemin qui y mène parvient à être encore plus mièvre que dans le quatrième épisode), petite bouffée d'oxygène au milieu de cette dynamique tragique, l'alliance poignante entre le directeur et Harry, ou encore la tristesse que l'on peut éprouver à l'issue de destins scellés (dont celui de Malefoy). En conclusion, malgré un film déséquilibré qui fait de lui l'un des plus faibles de la saga (avec le 2 et le 4 selon moi), je dois reconnaître que j'ai hâte d'en connaître l'issue, et qu'il me faudra peut-être lire les tomes que les adaptations cinématographiques ont trop mutilés si je veux en savoir plus.

Un récit déséquilibré dû à une histoire originale probablement trop complexe. Mais la photographie est magnifique, et il y a quelques belles scènes, qui malheureusement manquent un peu d'émotion, car vite survolées.

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Lun 09 Avr 2012, 05:02
par Dunandan
J'ai baissé la note à certains HP, petit récapitulatif :
1 : 7 (ce n'est pas mon préféré, mais j'avoue qu'il fait partie des plus fidèles ; j'ai baissé la note car il est trop enfantin)
2 : 6 (je n'aime pas l'histoire, mais il est très fidèle dans l'ensemble ; j'ai baissé la note car il est l'un de ceux que j'apprécie le moins)
3 : 8 (celui qui a la plus grande personnalité au niveau esthétique)
4 : 6.25 (divertissant, mais finalement la signification de la coupe n'est pas approfondie ; au niveau du divertissement malgré les défauts, je préfère le 6, donc je l'ai placé au-dessous de ce dernier)
5 : 8.5 (mon préféré au niveau de l'histoire avec une ambiance et une photo pas mal du tout)
6 : 6.5 (malgré ses défauts - essentiellement une intrigue et une psychologie survolées - j'avoue avoir un petit faible pour cet épisode, dans une parfaite continuité de la tonalité du précédent, à savoir très sombre)
7 : 5.5 (même défauts que le sixième, mais en pire : tous les enjeux dramatiques sont survolés, ne laissant qu'une photographie toujours très belle)
8 : 6.5 (même identité visuelle que tous les épisodes réalisés par David Yates. Un combat final relativement impressionnant, et des révélations ultimes très intéressantes et touchantes, mais ça reste survolé, et paie ton dénouement en mousse, HP 20 ans plus tard ...)

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Lun 09 Avr 2012, 21:59
par Dunandan
EDIT Critique Time and Tide.

J'avais oublié de référencer ... Les commentaires suivants font référence à Time and Tide.

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Lun 09 Avr 2012, 22:21
par Alegas
Des fois c'est à se demander si tu notes pas en fonction de la peur de la réaction de Scalp. :mrgreen:

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Lun 09 Avr 2012, 22:32
par Dunandan
Tsui Hark, je connais depuis plus de 15 ans (même 20 ans si je compte sa présence en tant que producteur pour Histoire de fantômes chinois), voilà la raison (j'ai le même âge que Scalp, une chose à ne pas oublier :roll: ). Il s'agit de mon réal' HK culte au même titre que John Woo.

Time and Tide est ce genre de film qui s'améliore à chaque vision : la première fois c'était du 8, je n'avais pas tout compris ..., et Blade c'était encore moins. Bref, il faut être en forme, comme tous les films du réal', et il faut parfois les revoir 2 ou 3 fois avant de tout piger (d'ailleurs j'ai vraiment compris Time and Tide seulement aujourd'hui :mrgreen:)

Ma seule découverte jusqu'à maintenant a été Green Snake, sinon chacun de ses films je les ai vu 2-3 fois minimum.

Et puis un sous-texte par rapport à la création, quand c'est bien foutu, forcément ça m'émoustille :mrgreen:

Donc en conclusion, on est juste 2 grands fans du réal' c'est tout.

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Lun 09 Avr 2012, 22:36
par Mark Chopper
Note Le Syndicat du Crime 3 pour prouver à Alegas que tu peux tailler ce réal.

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Lun 09 Avr 2012, 22:39
par angel.heart
C'est pas si mal Le Syndicat du Crime 3. Enfin perso y a très peu de films de Tsui Hark que j'aime pas trop.
Doit y en avoir 3 en fait, mad mission 3, The master et Black mask 2. ( Bon parcontre j'ai pas vu ses 2 films juste avant Dee )

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Lun 09 Avr 2012, 22:39
par Dunandan
C'est le seul de la trilogie que je n'ai pas vu :eheh:

Mais je pense profiter de l'offre FNAC pour me choper les trois ...

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Lun 09 Avr 2012, 22:42
par Creeps
mad mission 3, The master et Black mask 2

Tu l'aimes bien The Raid ?

(et l'offre fnac je la vois plus sur leur site elle est encore valable ? )

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Lun 09 Avr 2012, 22:43
par Mark Chopper
L'offre Fnac dure jusqu'à la fin du mois.

Vous défendez les deux Van Damme ? Ce sont des purges (qu'il l'ai fait exprès, comme le disent certains, ne changent rien).