BE KIND, REVIEW!

THE MILLION DOLLAR HOTEL
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Wim Wenders (2009) | 8/10

Film original à la croisée des genres, Million Dollar Hotel réussit à l'instar d'un Vol au dessus d'un nid de coucou, à rendre attachant des êtres marginaux et à en donner une vision tendre qui souligne leur caractère de liberté.
Charmeur et surréaliste, le scénario de Bono nous plonge dans une sorte d'enquête menée par un agent du FBI autoritaire et perturbé, interprété par un Mel Gibson parfait (aussi producteur et distributeur du film). Il va passer au crible chaque résident de ce million dollar hotel, repaire déglingué de toute une bande de paumés, pour trouver un responsable de la mort d'un des résidents, fils d'un milliardaire (Tim Roth). Le film s'attache à retranscrire l'organisation de cette communauté et les liens affectifs qui la composent; il s'attache en particulier au personnage de Tom Tom (Jeremy Davies, impressionnant) un simplet débrouillard qui en pince pour la belle Eloise (Milla Jovovich très bien). Entre humour et drame, le film recèle aussi de très beaux moments de poésie, et la fin annoncée dans la séquence introductive est un magnifique moment d'émotion. Un film particulier qui en agacera certains mais qui constitue pour moi une très belle alchimie, entre un casting parfait, une réal impeccable et une histoire simple et touchante qui joue habilement avec les symboles.

12 HOMMES EN COLÈRE
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Sydney Lumet (1957) | 8.5/10

Le genre de "vieux" film dans lequel il ne se passe finalement pas grand chose mais qui de nos jours reste toujours aussi intéressant et qui traverse les âges allégrement. Grâce à des acteurs au top, une réal classique dans le bon sens du terme et une histoire intemporelle, 12 hommes en colère est un film brillant qui dessine avec finesse les contours d'une réflexion autour de la justice. En mettant ainsi en scène les délibérations d'un jury autour d'un crime, Lumet crée une sorte de huis-clos psychologique mettant aux prises les convictions et les arguments de 12 jurés. Le genre de film basé uniquement sur des confrontations, quasiment impossible à faire de nos jours (à part de rares exceptions) mais qui prouve s'il était nécessaire qu'un film vaut avant tout pour ses dialogues et sa direction d'acteurs. Et nul effet de manche, nul stéréotype et nul rebondissement pompier ne vient parasiter la ligne conductrice extrêmement fluide du récit. Car même si le plaidoyer d'Henry Fonda contre la peine de mort n'est finalement sans réelle surprise, le rythme du film, son intelligence et son efficacité en font un film de procès extrêmement recommandable et passionnant. Et dire en plus qu'il s'agit d'un premier film... La classe.