BE KIND, REVIEW!

Scalp a écrit:les fansboys sont déjà dans la place

Prépare une place dans le top 200...

Arrête je vais me sentir obliger d'aller le voir

Pas besoin de le voir pour faire une critique la

Vu aujourd'hui et comme toi j'ai mis 9. Le projet était tellement casse gueule que ça fait plaisir de voir un film de qualité.

C'est vrai que si t'avais mis 7 je me serai inquiété

Les Hauts de Hurlevent
de Andrea Arnold (2012)



Enième adaptation du célèbre roman d'Emily Bronte, elle ne reprend (et tant mieux) qu'une partie du livre, dont les développements autour du personnage de Heathcliff sont très tortueux (sur plus de quarante ans!). Et j'ai toujours trouvé le titre français très beau.

résumé wiki:
Mr Earnshaw a deux enfants : un fils, Hindley, et une fille, Catherine. Un jour, il ramène d’un voyage un enfant abandonné de six ans, Heathcliff, dont l’origine restera inconnue. Hindley entre rapidement en conflit avec Heathcliff et, à la mort de leur père, devient le maître de la maison. Heathcliff est traité plus durement que jamais. Mais Catherine et Heathcliff s’aiment tendrement et leurs sentiments enfantins deviennent plus profonds encore à l’adolescence. Ils s’échappent fréquemment dans la lande pour rêver à des jours meilleurs.

Ce qui frappe tout d'abord dans cette adaptation, c'est le choix du format fait par la réalisatrice: une image carrée, l'anti-cinémascope donc. On aurait pu craindre un impact moindre, ou même un effet téléfilm (quoi que avec les télés 16/9, plus aucun programme n'a le format 4/3 maintenant), mais il n'en est absolument rien, et on est vite surpris d'être happé à ce point.
Le film est divisé en 2 parties: l'adolescence des personnages sur environ 1h15, puis un peu moins d'une heure lorsqu'ils sont adultes. Clairement l'intérêt des 2 parties n'est pas le même. La première est sublime, d'une sensualité troublante et palpable. Rarement je n'avais autant ressenti les choses au cinéma: la morsure du vent, la froideur de la pluie, la chaleur des corps, et même le goût du sang: c'en est presque troublant par moments. La mise en scène d'Arnold est captivante, servie par ses comédiens formidables, et très peu de dialogues.
A contrario la seconde partie est beaucoup plus sage, moins intense malgré les enjeux, moins sensuelle. Et puis le temps qui filait dans la première partie semble ici ralentir et devenir plus long. J'aurais presque aimé que celle-ci fasse 30 minutes de moins tant l'intérêt décroit.
La première partie à elle seule j'aurais pu lâcher un 9/10, mais la seconde moitié me freine vraiment, dommage.

7.5/10

Pareil, j'ai vraiment beaucoup aimé la première partie et j'ai été un peu déçu par la deuxième, surtout avec Kaya Scodelario dont j'attendais beaucoup. Finalement, c'est la jeune Shannon Beer qui tire son épingle du jeu : elle arrive à faire passer toute une palette d'émotions quasiment sans dialogues. Et la mise en scène d'Andrea Arnold est particulièrement inspirée. Une excellente surprise. En plus, je me suis tourné vers une copie albanaise car mon ciné ne devait pas le passer et finalement il le sort la semaine prochaine, je vais donc aller le revoir sur grand écran avec plaisir !

Sur grand écran, le côté sensuel de la première partie, à fleur de peau, ressort grandement. C'est vraiment palpable, ça m'a surpris qu'avec ce format d'image Andrea Arnold obtienne ce résultat.
Vraiment dommage que ça s'étire en longueur sur la 2ème partie

Soleil Vert
de Richard Fleisher (1973)



Classique de la SF d'anticipation, ce Soleil Vert se revoit très bien même si on connait déjà le dénouement.
Fleisher réalise une oeuvre forte dans ses thémtiques, qui s'avère 40 ans plus tard plus que jamais d'actualité. A tel point que cette vision cauchemardesque d'un futur sans nature n'a rien d'improbable, peut-être pas à court terme, mais qui sait?
Le film nous place donc dans un New-York surpeuplé et étouffant en 2022. C'est plutôt bien rendu, avec tous ces gens qui dorment à même les escaliers des immeubles. On va suivre Charlton Heston en flic qui profite du peu qu'il peut grapiller chez les riches lors de ses enquêtes, mais intègre tout de même.
Y'a pas mal de séquences assez marquantes, et ça va assez loin dans la noirceur de cet univers désabusé et même du personnage de Heston. Des filles sont vendues avec les appartements et gentiment nommées "mobilier", et Heston, bien qu'il prenne la défense d'un groupe de ces filles, n'hésite pas à traiter celle mêlée à son enquête comme rien d'autre qu'un meuble justement (il se pointe à l'apparte et la fait venir dans la chambre et mettre au pieu autoritairement et sans autre cérémonie!).
Les scènes d'émeute, avec ces tracteurs qui ramassent les humains comme des ordures est assez glaçante... D'ailleurs les cadavres sont mis dans des camions poubelle...
Ou encore cette scène où des gens vont dans un centre pour se faire euthanasier (surtout des vieux) et ont droit avant leur mort à 20 minutes de plaisir à contempler des images du passé perdu: scène à la fois belle et terrible.
Bref c'est une vision très sombre et qui donne plutôt bien à l'écran, malgré les possibilités limitées de l'époque en matière de SFX, car c'est un futur stagnant qu'on nous offre, un futur demeuré avec la technologie des années 70. Ca donne donc un effet rétro-futuriste en le voyant aujourd'hui pas déplaisant du tout.
L'enquête policière en elle-même est pas mal, bien que pas toujours captivante ou des fois bizarre, mais ça se suit même en connaissant la fin.
Et un final d'ailleurs en suspense, puisq'on ne sait pas ce qu'il advient de la révélation...

De la bonne SF seventies, ça m'a fait vraiment plaisir de le revoir...

8/10

Tu l'as pas volé!

Découverte pour moi, le déroulement m'a vraiment fait penser aux trois jours du condor au final c'est vraiment bon. Dommage que la fin soit si abrupte et le film un peu trop court pour qu'on puisse s'attacher aux persos. Sinon comme toi, le foyer c'est une scène hors du temps et l'émeute est d'un cynisme décapant.

2 approved à la file, c'est la première fois que ça m'arrive
En tout cas content de constater que c'est un film toujours autant apprécié malgré les ans. J'avais du le voir au moins 4-5 fois quand j'étais gamin (je l'avais enregistré en vhs lors d'une diff télé), mais je pense que je l'avais pas revu depuis au moins 15 ans.
Et finalement ça vieillit bien je trouve, surtout parce que le sujet est fort et bien traité, et tellement actuel... Je me demande d'ailleurs si il est pas plus effrayant aujourd'hui, dans notre période où on franchi le point de non-retour en matière d'environnement, qu'à l'époque...

Putain de film visionnaire qui vieillit admirablement bien ( genre ça vieillit mieux que certains films sorti cette année )

nicofromtheblock a écrit:Pareil, j'ai vraiment beaucoup aimé la première partie et j'ai été un peu déçu par la deuxième, surtout avec Kaya Scodelario dont j'attendais beaucoup. Finalement, c'est la jeune Shannon Beer qui tire son épingle du jeu : elle arrive à faire passer toute une palette d'émotions quasiment sans dialogues. Et la mise en scène d'Andrea Arnold est particulièrement inspirée. Une excellente surprise. En plus, je me suis tourné vers une copie albanaise car mon ciné ne devait pas le passer et finalement il le sort la semaine prochaine, je vais donc aller le revoir sur grand écran avec plaisir !

+1 une belle première partie ou Arnold filme à la manière de Malick , puis sa s'essoufle vite.

Et le format 3/4 dur de faire plus arty et inutile, moi ça me gave vite les cinéaste qui font ce choix, quel intéret de couper l'image à l'écran, on sort plus du film qu'autre chose.