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Re: [Waylander] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Dim 01 Avr 2012, 17:21
par Waylander
Bah c'est ça Starship mais c'est écrit sur du carton quoi.

Re: [Waylander] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Dim 01 Avr 2012, 17:25
par Alegas
:eheh:

Re: [Waylander] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Dim 01 Avr 2012, 17:27
par Killbush
Tu m'entendras jamais dire que Verhoeven fait dans le subtile, Starship c'est plutôt un bon gros crachat à la gueule des States et de ses dirigeants, un pamphlet anti militariste dont le propos est livré avec la finesse d'un char Panzer ! Perso, c'est ce que j'aime, cette vision radicale qu'on retrouve notamment dans Robocop et Flesh+Blood, du cinoche avec peu de concessions et un vrai propos derrière, pas fin mais très efficace :wink:

Re: [Waylander] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Dim 01 Avr 2012, 17:31
par Alegas
Bah c'est justement ce que j'aime pas dans ses films, j'ai l'impression à chaque film de voir un gros gamin dépenser tout le budget qu'on lui a filé dans ce qu'il aimé (boobs et gore) avec un pseudo message subversif, alors qu'il est capable de livrer des films réellement intelligents, en témoigne Black Book.

Re: [Waylander] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Dim 01 Avr 2012, 17:32
par Mark Chopper
T'as prévu de regarder Total Recall ? Seulement 3 boobs et 2 bras arrachés :mrgreen:

Re: [Waylander] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Dim 01 Avr 2012, 17:37
par Alegas
Ouais c'est le seul avec Showgirls qui me tente encore.

Re: [Waylander] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Dim 01 Avr 2012, 17:44
par Mark Chopper
Si tu n'aimes pas Total Recall, tu peux objectivement faire l'impasse sur tout le reste.

Re: [Waylander] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Dim 01 Avr 2012, 17:46
par Killbush
Et surtout sur Showgirls (à part un soir où Way te manque et que tu veuilles changer un peu de bord :mrgreen: )

Re: [Waylander] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Dim 01 Avr 2012, 17:55
par Heatmann
Alegas a écrit:Ouais c'est le seul avec Showgirls qui me tente encore.



c'est la danse et gina qui te faire dire ca ? non parcque moi meme si comme tu le sait je met des 10 , 9 et plein de 8 a plein de film de paulo , le showgirls je trouve que c est de la grosse purge hein :nono: ( vas y enfaite mate le :super: )

Re: [Waylander] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Dim 01 Avr 2012, 18:08
par Alegas
Showgirls j'ai maté la scène de la piscine et celle du lap-dance, depuis j'ai envie de le voir. :mrgreen: Et ouais y'a un bonus Gina et danse. :eheh:

Shining - 9/10

MessagePosté: Dim 08 Avr 2012, 10:49
par Waylander
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Avec Shining, Kubrick réinvente le film fantastique en adaptant librement un roman lui aussi original puisque , découlant d'un genre devenu vaste (le fantastique) pour bifurquer sur l'horreur pure , Shining propose un fond psychanalytique abscons et presque hermétique où le spectateur, s'il est réceptif à l'ambiance, sera plongée au cœur d'une intrigue inexistante qui laisse place à l'atmosphère et à l'épuration de l'écriture qui suggère bien plus qu'elle ne "raconte".


Ce film de Kubrick est une œuvre essentiellement sensorielle (tout comme l'est 2001) dans laquelle l'angoisse et le malaise plonge nous plonge littéralement au cœur de cet hôtel isolée dans les montagnes...paradoxalement magnifique car en effet, Shining se déroule les 3/4 du temps de jour, dans un grand hôtel luxueux , perdu au cœur d'une chaîne de montagnes impériale...Ce choix est clairement mis en avant dès l'intro où , en plan-séquence aérien, Kubrick pose le ton : pleine journée, temps magnifique, voiture solitaire se frayant un chemin sur les routes qui serpentent sur le flanc des hauts sommets - jusqu'ici tout va bien- mais le tout est accompagné de la musique profondément inquiétante de Wendy Carlos et là le spectateur sait que quelque chose cloche. Que pourrait-il se passer ici ? Que peut-bien cacher ce palace ? La nuit des vampires, des loup-garous et des tueurs en série laisse place au ciel bleu puis à la neige et la brume opaque mystique qui fait du lieu un endroit hors du temps et de l'espace.


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Le plan le plus choquant et violent du film. Le suivant, culte, est une métaphore visuellement puissante des évènements tragiques...


Les intérieurs sont encore une fois admirablement mis en scène par Kubrick surtout grâce au format d'image plein écran qui permet de bien dévoiler l’ampleur des décors et de jouer avec l'esthétisme (que certains décrieront mais ce choix de couleurs renforce le malaise du spectateur : notamment grâce à ce soin artistique que le filma clairement été influencé par le cinéma italien d'horreur comme Suspiria qui jouait des mêmes codes visuels en plus prononcé. Shining est plus sobre, moins "beau"). Plusieurs plans métaphoriques du film permette d’utiliser le fantastique comme porte d'entrée vers l'inconnu (les visions du gamin grâce à son "shining" puis plus tard celle de Jack que finit aussi par partager sa femme vers la fin) tout comme Kubrick s'éprend de certains codes pour connoter le genre (tel des outils de compréhension et significatifs) : les miroirs (référence Lewis Caroll pour la suite d'Alice qui laissent souvent suggérer que Jack se parle souvent à lui-même notamment lors du dialogue dans les toilettes : encore un clin d’œil à un objet qui nous renvoie à une autre réalité, un autre monde ou ici, qui pourrait au contraire plutôt servir au spectateur pour comprendre le fin mot du film : il faut noter aussi un dialogue qui n'est pas en champ contre-champ : enfermé dans la réserve de nourritures, Jack parle à sa femme mais la caméra n'est fixé que sur lui comme pour insister sur son trouble psychologique, sa schizophrénie, comme si la femme n'existait pas vraiment) et le labyrinthe (encore le rapport à Lewis Caroll et Alice au pays des merveilles). Revenons au miroir qui permet à la femme de lire le mot REDRUM à l'endroit donc : MURDER.L'hôtel lui-même -avec ses longs couloirs, ses hauts plafonds, sa taille démesurée bien trop vaste pour trois personnes- est traité comme une inextricable , mais luxueuse, demeure labyrinthique.













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Comme d'habitude la musique joue un rôle très important, voir primordial puisque Kubrick s'entoure de plusieurs thèmes crées par le grand Penderecki qui avait un réel talent pour composer des morceaux d'une noirceur angoissante et d'une profondeur abyssale quant à son don pour éveiller en nous les ténèbres les plus abjectes. Sans gore, sans véritable violence graphique (donc bien différent de son modèle italien lui plutôt grand-guignolesque), Kubrick pose ici un des plus grands films d'horreur de tous les temps avant tout par l'utilisation de la steadycam (80% du film) qui permet d'appréhender les couloirs, le labyrinthe et une fluidité admirable lors des travellings ce qui d'une part , rend le film très immersif et d'une qualité technique excellente mais confère aussi à la prise de vue un effet sensitif démentiel (le spectateur "devient" l'esprit qui observe et poursuit les protagonistes). Il y a même un petit passage qui nous met dans la peau de Jack (la caméra devient subjective et là encore cela pourrait être un indice sur l'interprétation du film tout comme c'est aussi une énième composante de son influence giallo). Il aura fallut attendre 31 ans avant de voir à nouveau un chef d'oeuvre en steadycam (ici 100%) avec The Tree of Life de Terrence Malick (très comparé à Kubrick d'ailleurs).




Shining permet aussi à Jack Nicholson de se lâcher complètement. Un rôle hallucinant qui offre à l'acteur les plans les plus effrayants de son faciès.
Quant à l'actrice principale, outre son physique banal qui peut repousser les plu superficiels d’entre nous, elle a le mérite d'être "normale" et passe partout ce qui brise les modes des productions de toujours imposer des prototypes blondasses stressantes. Néanmoins, Shining n'est pas un film d'acteur au sens propre même si putain il y a Woody Strood, le grand , l'unique (dont Kubrick ne tire rien de sensas :? ). Kubrick est un sacré maître de l'ambiance et techniquement c'est chaque fois unique en son genre, révolutionnaire et parfois complètement expérimental mais il faut avouer ses torts : la direction d'acteur (Nicholson en impose par son charisme naturelle et son physique mais c'est tout) et certains plans quasi subliminaux (dans le sens où ils surviennent trop brusquement après le précédent) parfois d'un mauvais goût prononcé (le gamin la bouche ouverte...ou le plan de Jack congelé).












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Malgré toutes ces qualités, le personnage principal demeure peu travaillé et l'évolution n'est pas assez lente. La descente aux enfers démarre trop rapidement (l’ellipse "on month later" survient trop rapidement) et du coup, les personnages demeurent assez peu attachants. Le gamin aurait mérité plus de place et d'importance (c'est d'ailleurs dommage que l'adaptation s'éloigne autant du roman quant à lui moins expérimental mais plus profond notamment sur la relation père/fil et père/alcool/fils). Seule une scène intimiste père/fils mérite d'être citée (dans la chambre).

Cinématographiquement d'un grand niveau, le fond et le genre prennent ici la dimension hermétique la plus dérangeante qui soit car à aucun moment le film n'est explicatif, ni dans son déroulement ni dans sa conclusion (dont l'idée a souvent été vue ou lue notamment dans "In the electric mist"). Misery est plus touchant, plus attachant, les personnage plus développés mais la forme et le fond sont conventionnels tout comme l'ambiance qui reprend les mêmes allures que Shining (montagne, isolement, neige et brume pour une grande partie).

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PS: Voici deux plans significatifs sur les intentions de Kubrick qui joue avec son public : la première image laisse penser que Jack est du côté droit de sa femme qui pénètre dans la pièce pourtant, après quelques secondes, la femme apparait elle aussi dans ce qui semblait être une embrasure dans le mur d'une chambre et qui se révèle en fait être un miroir..Jack est donc de l'autre côté, hors-champ astucieux et révélateur sur le symbolisme du miroir.




PS 2: Sur l’utilisation de la steadycam : Deux plans séquences admirables, fluides et où la caméra donne vraiment une impression d'apesanteur :




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Re: [Waylander] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Dim 08 Avr 2012, 10:53
par Alegas
Ça c'est de la critique. Chapeau pour le texte toujours juste et pour ces putain de screens. :love:

P.S. : deux running-gag de la part de Scalp en une journée. :mrgreen:

Re: [Waylander] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Dim 08 Avr 2012, 15:38
par Heatmann
ouai serieux la ton analyse est a la hauteur de ce chef d'oeuvre :super: :love: here is johnnyyyyyyyyyyyyyyyyyy !!!! :love: :love: 10/10 indiscutable pour ma part , et tres bon choix judicieur de screen bien representatif :love:

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Re: [Waylander] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Dim 08 Avr 2012, 15:41
par Dunandan
Alegas a écrit:Ça c'est de la critique. Chapeau pour le texte toujours juste et pour ces putain de screens. :love:

P.S. : deux running-gag de la part de Scalp en une journée. :mrgreen:


:shock:

Re: [Waylander] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Dim 08 Avr 2012, 16:14
par Kareem Said
Vous avez tous maté le montage US ?
Plus long de près d'une demi-heure et encore plus savoureux. Je l'ai pris en BR US.