Total recall 2012 4/10J’ai voulu tenter et je me suis fait rouler (encore une fois ! Fright night, the thing et j’en passe).
L’usine à remake n’a pas failli à sa réputation en proposant un joli produit à la fois formaté et consensuel. Total Recall 2012 reprend donc les grandes lignes de l’intrigue originale tout en ayant pris soin de s’affranchir des éléments croustillants de l’original. Donc, plus de voyage sur Mars, plus de héros monolithique, plus de mutants, plus de brisages de bras, plus d’impacts sanguinolents, plus de Kuato (Matthias !
), plus de Richter, plus de Mélina prostituée, bref plus de jus dans le poireau quoi ! En échange, nous avons un joli blockbuster flambant neuf affichant fièrement ses dollars (la cité est magnifique !) et se contentant d’enchainer les séquences d’action avec une rigueur presque maladive. Wiseman copie colle son cahier des charges de Underworld 1, 2 et Die hard 4 en s’amusant avec ces nouveaux joujoux (cf. le premier gunfight qui file mal au crane). De l’univers Verhoeven, il ne reste que quelques allusions maladroites ne venant jamais craqueler le vernis. Le hollandais violent s’était fait, en son temps, une belle réputation en réinventant les codes du blockbuster et transformant l’argent des producteurs naïfs en de beaux brulots pétés de tunes. Len Wiseman se contente de filmer le p’tit cul de sa copine, obéit aux ordres et ne sort jamais des clous. Autre temps, autre mœurs. Seul point sur lequel la copie 2012 prend un peu d’avance, c’est sur le personnage de Lorie. Kate Beckinsale apporte une vraie fraicheur s’appropriant complètement ce rôle de pitbull hargneux. Pour le reste, pourvu que ça ne choque les zentils ados qui consomment…