BE KIND, REVIEW!

A un moment il faut bien avoir une échelle de valeurs. Là je compare cet épisode aux autres, et difficile de ne pas mettre au moins 3,5 points d'écart entre le premier et le cinquième, sinon ça n'a pas de sens.

EDIT : Heatmann, la voix de la raison...

Tu n'as pas à te justifier. Libre à toi de préférer Dynamite Jones et le Casino d'or...

Et même de préférer Black Mask 2!

Les films des vacances :

La Légende de L'Himalaya de Huang Feng - 4,5/10
Un Homme est Passé de John Sturges - 5,5/10
The Blues Brothers de John Landis - 7,5/10
That Thing You Do de Tom Hanks 4/10
The Island de Michael Bay - 7/10
Connected de Benny Chan - 6,5/10
La Légende des 8 Samouraïs de Kinji Fukasaku - 5/10
The Raid de Tsui Hark - 6,5/10
Seraphim Falls de David Von Ancken - 3/10

pabelbaba a écrit:Les films des vacances :

La Légende des 8 Samouraïs de Kinji Fukasaku - 5/10

Et tu n'as pas fait tes devoirs

Je rentre à peine. T'inquiète, la critique est prête dans ma tête.

A ton âge, tu vas vite l'oublier

Je l'avais bien aimé, moi.

Y'a des trucs sympas, et même plutôt recommandables pour un film du genre, mais sur plus de 2h avec au milieu un énorme passage à vide, ça fait mal.

La Légende des Huit Samouraïs de Kinji Fukasaku - 1983

La jaquette du DVD indique : "le Star Wars des films de samouraïs"... Tout un programme!

C'est un peu vrai dans le fond puisque on est en face d'un magnifique sentaï-opéra. L'expression à de quoi faire peur, mais c'est bien ça. Côté sentaï on a une équipe de chevaliers de tous poils qui vont s'unir pour rompre une malédiction et défoncer du monstre en plastique et du ninja d'opérette.

Enfin des monstres bidons, il n'y en a pas tant que ça, ce qui est un bon point. En revanche dès qu'ils apparaissent c'est horrible. Pas tellement à cause des FX moches et cheap, forcément, mais surtout du point de vue de la réalisation. Fukasaku essaye de maquiller le manque de moyen avec sa shaky adorée, et c'est horripilant. Que ce soit contre le serpent ou le scolopendre géant, on ne pige que dalle, on sent que personne ne veut porter de coup à la bébête de peur de l'abîmer : ça craint.

Autrement, quand ça se bat pour de vrai, ça le fait plutôt bien. Les échanges sous la fausse neige après le meurtre sont vraiment réussis. Grosse mention aussi pour l'assaut final, suffisamment lisible malgré l'hystérie collective et le fight en non stop. Tout le monde y va de bon de cœur, Sonny Chiba et Hiroyuki Sanada en tête, qui prouve qu'il avait tout à fait sa place dans les films HK de l'époque (Ninja in the Dragon's Den et Le Sens du Devoir) et qui s'est bien calmé depuis.

Mais au milieu de ce joyeux bordel mélangeant karaté et fantasy, il y a ce côté "opera" un peu trop prononcé. Et notamment toute la partie sur l'origine du perso incarné par Sanada, vraiment pète-bonbon, particulièrement longue, et qui surtout n'apporte rien à l'histoire. Ce petit délire, pas franchement beau de surcroît, étire bien trop le film et lui fait perdre une grosse partie de son impact. C'est dommage, parce qu'en fermant les yeux sur quelques petits détails, ça aurait donné quelque chose de tout à fait honnête.

Cependant je le conseillerais dans le cadre d'une rétro de la filmo du réalisateur rien que pour voir une fin "un peu" heureuse.

5/10

Je vais le fuir celui-là. Pas du tout intéressé par sa filmo 80's.

Dommage, tu manques un "truc". Sinon en relisant les critiques de Francesco et Angel, il s'avère que j'ai oublié de parler de la zic...

Elle est horrible! De la soupe pop 80s immonde chantée en anglais, et pas seulement pendant le générique, même pendant le film.

De l'anglais avec l'accent japonais ?

Je vois le genre, à faire saigner les oreilles.

War of the Arrows de Kim Han Min - 2011

L'Asie, des costumes, des archers, ça aurait été un film HK j'y serais allé les yeux fermés, mais du côté du pays du matin calme, c'est pas trop leur truc... Alors méfiance!

Comme d'hab, je me suis foutu le doigt dans l’œil jusqu'à l’omoplate. En premier lieu parce que le film est plutôt joli. Avec une photo léchée, sans filtre dégueulasse pour faire "vieux", des costumes réussis (contrairement à Musa), des décors pas extraordinaires mais bien adaptés au script, soit juste ce qu'il faut pour être agréable à regarder.

A côté de cela, la réalisation ne fait pas dans le tape-à-l’œil, malgré une bonne dose de shakycamn ça reste vraiment lisible. Ce qui était de toute façon nécessaire pour suivre les duels et poursuites d'archers. Une grande partie de la force du film réside justement là, avoir su filmer et monter ces scènes particulièrement casse-gueule. A titre de comparaison, je dirais que c'est presque toujours aussi réussi que la scène de course poursuite à la fin de La Communauté de L'Anneau.

Le scénario n'a rien de bien original, mais a le mérite d'être carré et soigné, l'histoire prenant le temps de se mettre en place sans longueur. Seuls quelques petits détails font tâche, comme le saut au dessus du ravin, un peu nawak et l'intervention du tigre, pas hyper crédible. En plus de cela, il est hyper moche, tout en CGI immondes et gâche un peu l'élan de la fin de la poursuite. Enfin rien de bien méchant.

Un bon petit film en somme.

7/10

My Name Ain't Suzie d'Angie Chan - 1985

Un drame tardif produit par la Shaw Brothers, c'est pas vraiment emballant. Cependant rien que le casting intrigue. Dans le premier rôle on retrouve la toute mimi Pat Ha, à savoir l'acolyte impitoyable de Yuen Biao dans On The Run. Elle incarne ici une petite fille toute gentille et orpheline qui va rapidement déchanter et grimper tous les échelons de la carrière de prostituée.

Son histoire est cousue de fil blanc et ne recèle aucun suspens, d'autant plus que le choix narratif du gros flashback qui tâche nous indique dès le commencement comment cela finit. Néanmoins, on se laisse facilement porter par l'intrigue et surtout le naturel enjoué et frais de l'actrice qui revient périodiquement quelques soient les péripéties. De ce côté, c'est assez cash d'ailleurs, tout y passe, du viol au passage à tabac en passant par l'avortement clandestin, on a droit à la totale. Cependant sans sombrer dans le glauque complet, mais sans niaiserie non plus, le film est finalement assez bien équilibré de ce côté.

A noter pour son fan club, qu'il s'agit aussi d'un des tous premiers, voire même carrément du premier rôle d'Anthony Wong, aka Mr je me soulage dans de la viande hachée, dont le rôle de petite frappe va plutôt bien avec son physique de l'époque. En revanche, son look quand il est grimé avec une stache dégueulasse pour le vieillir de 20 ans vaut le détour, mais pas en bien...

6/10