BE KIND, REVIEW!

Jimmy Two Times a écrit:On y voit notamment un cruciverbiste tenter de décrypter la parole de Dieu dans ses grilles de jeu ou encore un gamin lire la prophétie sur ses boîtes de cornflakes... Amateurs de couleuvres avariées, bonjour!

J'ai vu tout ça avec un oeil amusé. Shyamalan fait clairement de la comédie, ici. Pince sans rire et pas toujours très fine, mais La Jeune Fille de l'Eau est pour moi un divertissement rafraichissant, un conte contemporain merveilleux et décalé. J'aime bien.

End of Watch - David Ayer - 2012

End of Watch se résume principalement à son duo d'acteurs béton. En bons flics du LAPD, les deux larrons arpentent les rues coupe gorge du quartier de South Central et c'est à peu près tout pour l'histoire. Le film est en quelque sorte un instantané sur un boulot de merde que certains ont heureusement le courage de faire. Des passionnés complètement convertis mais pas des abrutis qui se font une joie de faire dans l'excès de zèle pour autant. Comme le dit si bien le personnage de Jake Gyllenhall dans l'intro, il n'est pas forcément d'accord avec la loi mais c'est son job, et lui, il est là pour l'appliquer. Le film fait beaucoup penser à certaines intrigues de la série The Shield avec une caméra qui colle à la culotte de ces deux mecs prêts à mourir l'un pour l'autre.

En parlant de caméra, le réalisateur David Ayer prend le parti du found foutage (même s'il l'abandonne en cours de route), ce qui donne lieu à des séquences parfois un peu foutraque quand ça s'agite à l'écran mais qui décuple le sentiment d'empathie que le spectateur éprouve à l'encontre des deux flics. C'est régulièrement enthousiasmant en terme de dialogues (on se fend d'ailleurs souvent la poire) et l'alchimie entre Jake Gyllenhall et Michael Pena, tout deux excellents, fait plaisir à voir. Quand ils sortent du commissariat et patrouillent sur fond de Public Enemy, on aurait presque envie d'enfiler un uniforme et de s’asseoir sur la banquette arrière. Même chose lorsqu'on les découvre dans la vie privée, leurs histoires familiales et de cœur sonnent vraies et ne font jamais retomber le soufflé. La gestion du rythme est excellente.




Les griefs, car il y en a quelques uns, viennent du côté caricatural du gang de latinos. On se demande comment de tels teubés peuvent passer aussi longtemps entre les mailles du filet. Une storyline qui ne passionne pas des masses. Beaucoup d'outrance verbale qui donne du grain à moudre aux détracteurs de ce type de spectacle enragé. C'est vraiment dommage car le contraste est conséquent entre l'écriture brillante des deux personnages principaux et celle beaucoup plus convenue de cette tripotée de bad guys. End of Watch est un film qui ne fait pas dans la dentelle. On peut d'ailleurs penser que c'est un peu too much de voir que toutes ces affaires, parfois très sordides, impliquent constamment nos duettistes. Mais pas de quoi bouder son plaisir pour autant, nous sommes bien face à une pelloche couillue et fiévreuse à mettre dans le haut du panier des buddy cop movies.

7.5/10

ah ba oui.....finalement à 0,5 point près, on a presque les mêmes gouts

Kick Ass 2 - Jeff Wadlow - 2013

Critique revue et corrigée suite à une seconde vision désastreuse... Je l'avais vu en VF au ciné, ma douce était hospitalisée, cette séance ciné fut un petit bol d'air frais pour le coup. Comment j'ai pu être dupe à ce point... Putain de sacrilège dans les règles après le très bon premier volet. En VO, c'est encore pire tant les acteurs sont mauvais...

Indéniablement, Kick Ass 2 souffre de la comparaison avec le premier opus. Matthew Vaughn avait su apporter un vent de fraîcheur dans l'univers des films tirés de comics en plus de proposer une oeuvre complètement en phase avec son époque et avec la génération d'ados geeks à laquelle il s'adressait. Trois ans plus tard, Jeff Wadlow, qui n'a rien de bien glorieux (pour rester poli) à son actif hérite de la suite. Le résultat est assez consternant et souffle constamment le chaud (un peu) et le froid (beaucoup). Des scènes qui auraient pu être fun avec un bon réal à la barre côtoient de gros ratés. Dès que la caméra s'agite, ça pique. Entre des mouvements de caméra propre à vous filer la nausée, des CGI dégueu (j'ai rarement vu aussi moche dans un film sorti en salle) et surtout cette avalanche grotesque de sang numérique, on est clairement face à une suite qui aurait du atterrir dans la zone DTV.

Ce qui passait pour de l'irrévérence dans le film de Vaughn relève ici du mauvais goût (comme cette scène avec le peu fameux combo vomi/caca, apparemment c'est la mode cette année au ciné...). La partie centrale du film au cours de laquelle Hit Girl essaye de s'intégrer au sein de la bande de poufs écervelées de son lycée est convenue au possible. Motherfucker est à baffer, les membres de sa bande sont des figures à peine digne d'un pastiche et la bande de super nullos menée par Jim Carrey ne relèvera pas la sauce... Et que dire de ce sentiment désagréable quand on voit à quel point le personnage principal stagne. On a l'impression que tous les événements du premier opus ont été mis de côté et qu'il repart de zéro. Pour toutes ces raisons, Kick Ass 2 est une suite à fuir comme la peste. Ou comment transformer une franchise à très fort potentiel en étron de compétition. Désolant...

2/10

Putain heureusement que je suis là sinon on se croirait sur bisounours land.

Si tu préfères Star Trek Into Darkness, c'est ton problème... Bisous.

Oh tu sais j'ai arrêté de hierarchiser les merdes, ça demande trop de travail.

T'en aurais moins si tu choisissais les films que t'allais voir.
Et du coup, t'aurais plus de temps pour jouer à Candy Crush

Scalp lorsqu'il va voir un blockbuster récent. Il croit qu'il va prendre du plaisir et s'habille en conséquence et finalement, ça se termine toujours de la même façon, avec un 2 ou un 3 (au mieux).

Conjuring : Les Dossiers Warren - James Wan - 2013

Une très bonne surprise. Deux ans après Insidious, James Wan remet le couvert et enfonce le clou de sa mainmise actuelle sur le genre horreur/épouvante outre atlantique. Son précédent long m'avait fait passer un bon moment mais virait un peu au grand-guignol dans sa seconde partie. Ici, son exercice de style fait dans la sobriété tout du long ou presque. Un très bel objet emprunt de classicisme en matière d'ambiance et qui jouit d'une superbe réalisation. Insidious ne m'avait pas spécialement marqué sur ce point (une bonne raison pour le revoir) mais là, force est d'avouer que la technique est régulièrement réjouissante.

Outre la très belle reconstitution des 70's au travers des costumes, des décors et grâce à la superbe photo un peu passée, très cachet, Wan régale nos mirettes avec ses mouvements de caméras qui retournent les sens, des plans séquences qui renvoient les étrons du genre hypercuts dans les limbes et quelques cadrages dont il a le secret. La réalisation parvient réellement à transcender un script qui sent un peu le réchauffé (encore une histoire de fantômes mal bouchés, d'esprits maléfiques et d'exorcisme) même si ses inspirations sont parfaitement digérées et respectueuses des maîtres étalons du genre. Conjuring comble son manque d'originalité en proposant notamment une galeries de personnages bien écrits, à commencer par le couple de spécialistes ès phénomènes paranormaux.

Patrick Wilson et Vera Farmiga offrent des prestations plus que solides pour le genre, sûrement enjoués par le soin apporté à leurs rôles. En victime principale du mauvais sort, Lili Taylor est à l'avenant en mère de famille. Pour une fois, on échappe aussi aux médiums secoués du bocal. La mécanique de la peur est ici plutôt subtile, pas de jump scares débiles toutes les deux minutes mais une utilisation judicieuse du hors-champ et de l'insinuation qui interpelle constamment le spectateur. Le score est excellent et dès l'écran titre, on se sent oppressé. Pour les adeptes du genre, rien d'insurmontable en matière de terreur pure hormis quelques sursauts mais Conjuring rétame tellement la concurrence contemporaine par la passion qui semble habiter Wan et ses équipes techniques qu'on lui pardonnera aisément. Meilleur film du genre depuis Jusqu'en Enfer de Sam Raimi pour ma part.

Edit : Ca sent un chouille plus le réchauffé à la revoyure mais ça reste un bel objet.

7/10

Je n'ai entendu parler du film que quelques jours avant sa sortie, et au final, c'est ce que j'ai vu de mieux cet été au ciné. C'est ce qu'on appelle une belle surprise, d'autant plus dans un genre que je n'affectionne pas plus que ça

C'est donc ça le teen movie générationnel à la française? Punaise, ça fait peur... Lol est un ramassis de clichés et de lieux communs sur les ados français du 21ème siècle. HHHUNNN!!!! Mauvaise réponse Hanz! Sur les ados du 16ème arrondissement de Paris, bien propres sur eux, et qui n'ont aucun problème hormis ceux qu'ils s'inventent. Le film est censé dépeindre de manière exhaustive la vie de ces êtres incompréhensibles pour leurs géniteurs, ça fait tout de suite moins générationnel s'il ne s'attarde que sur une frange précise de cette population. Ça n'est pas ça qui a empêché le film de cartonner, tu me diras... Doit-on comprendre que les jeunes d'aujourd'hui rêvent tous d'habiter dans le 16ème? Non, je déconne mais ça permet juste de situer le niveau de l'oeuvre et d'émettre de sérieux doutes sur ses velléités populaires. Sinon, ça doit être relativement plaisant à suivre si on est une minette âgée de 12 à 15 ans ou une mère larguée par les événements, le rythme étant plutôt maîtrisé. Pour l'humour, on repassera en revanche. Lol n'est pas une comédie mais une bluette qui décalque le schéma de la Boum à la scène près, même si un lobbying de critiques et de producteurs tente de nous faire croire le contraire. Qui dit La Boum, dit Sophie Marceau qui, pour la première fois depuis...le début de sa carrière?...semble à l'aise dans ses baskets d'actrice. Pour le reste du cast, sauve qui peut. Les rôles d'Alexandre Astier et de Jocelyn Quivrin sont clichés au possible et les jeunes comédiens sont à peu près aussi bons que ceux d'une sitcom AB Prod. Lol, c'est chuper.

3/10

Pourquoi ?

Mardi dernier, retour d'hospitalisation de Madame après 15 jours. Je sortais de 48h de travaux de travaux de finition non stop pour finir mon nouveau salon transformé pour les deux prochains mois en chambre (mme étant alité jusqu'au terme en attendant la naissance de la puce). Je me suis écroulé sur le lit mardi soir, elle avait commencé à regarder ça, pas envie de me battre pour ça. Le plus drôle, c'est que je suis surement plus indulgent qu'elle au sujet du film.