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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Jeu 21 Nov 2013, 09:15
par Scalp
Touché.

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Jeu 21 Nov 2013, 09:17
par Mark Chopper
Il faut virer Samsara du top 10 annuel : seuls les films peuvent y figurer.

Si un génie visionnaire qui a fait évoluer le cinéma comme Cuaron le dit, moi je le crois.

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Jeu 21 Nov 2013, 09:22
par Scalp
Ca mérite un sondage :mrgreen:

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Jeu 21 Nov 2013, 09:24
par Mark Chopper
Je m'en occupe :mrgreen:

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Jeu 21 Nov 2013, 09:26
par Jimmy Two Times
@ alegas : Le fait est que la première demie heure, la plus silencieuse, fonctionne bien mieux que la suite, marasme assourdissant. Pour citer un exemple récent, No Country for Old Men n'est pas un documentaire si je ne m'abuse. C'est du gros calibre du genre masterpiece sans la moindre note de musique. Dans Gravity, le carton en intro m'a passablement énervé.

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Jeu 21 Nov 2013, 09:45
par Jimmy Two Times
Putain, je suis décalqué (et décalé). J'ai commencé mon précédent post à 4h apres le biberon, me suis endormi dessus et vient de le finir à l'instant. Entre temps, ce que j'avance à déjà été dit. My Bad. :mrgreen:

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Jeu 21 Nov 2013, 10:01
par Mark Chopper
Ce n'est que le début :twisted:

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Jeu 21 Nov 2013, 10:04
par osorojo
Courage Jimmy ! :mrgreen: :super:

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Jeu 21 Nov 2013, 10:06
par Scalp
Tu vas pouvoir apprécier les grasses matinées jusqu'à 7h30

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Jeu 21 Nov 2013, 12:05
par Alegas
Jimmy Two Times a écrit:@ alegas : Le fait est que la première demie heure, la plus silencieuse, fonctionne bien mieux que la suite, marasme assourdissant. Pour citer un exemple récent, No Country for Old Men n'est pas un documentaire si je ne m'abuse. C'est du gros calibre du genre masterpiece sans la moindre note de musique. Dans Gravity, le carton en intro m'a passablement énervé.


Rien à voir avec le Coen. Ce dernier bénéficie d'effets sonores, on entend des explosions, des coups de feu, bref il y a du son pour dynamiser ce qui se déroule à l'image.
Gravity n'a pas ça, donc oui la musique est nécessaire.

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Jeu 21 Nov 2013, 20:12
par Jimmy Two Times
Mais si, il y a Sandra en train de braire et de suffoquer pour poser l'ambiance sonore (+ les conversations radio). Ca fonctionne bien au début, pourquoi pas pendant tout le film!?

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Jeu 21 Nov 2013, 21:45
par Alegas
Parce que ce qui fonctionne pendant 2 minutes ne marche pas forcément sur 1H30. D'autant que les communications et les respirations, ce n'est pas ça qui va accentuer le spectaculaire.

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Jeu 21 Nov 2013, 22:34
par Jimmy Two Times
Dans tous les cas, il y avait moyen de faire plus discret que le resultat proposé, que j'ai ressenti comme des coups de boutoir pour ma part. Genre Hans Zimmer des mauvais jours (cf TDKR)

Hana-Bi - 9,5/10

MessagePosté: Dim 24 Nov 2013, 11:11
par Jimmy Two Times
Image


Hana-Bi - Takeshi Kitano - 1997


Hana-Bi est le film qui m'a fait découvrir le cinéma japonais.C'était il y a 16 ans et ma vision du cinéma était réduite à sa plus simple expression avant ce choc émotionnel. Ma géographie ciné se résumait alors aux Etats-Unis, à la France et un peu à Hong-Kong. On tient ici, et de manière incontestable, le chef d'oeuvre qui a permis à notre chère patrie de découvrir un artiste majeur et surtout très complet. Jean-Pierre Dionnet s'est occupé du reste, grâce à lui. Un cinéaste rugueux, un visage crispé par des tics nerveux (conséquences de son accident de moto) et des films emprunts de mélancolie, de poésie, et sur lesquels planent l'ombre de la mort mais aussi un parfum d'écume provenant de la mer, paradis sur terre représentant une échappatoire aux maux de la vie. A ce stade de sa filmographie, et tout comme Sonatine, Hana-Bi est un film somme. Si vous devez voir deux films du cinéaste, ce sont ceux-là.

Interprétant un flic mutique au bout du rouleau (Nishi), mais aussi un homme brisé par la mort de sa fille et la maladie incurable de sa femme, Kitano ouvre son coeur. Là où de nombreux cinéastes tartineraient leurs pellicules de pathos indigeste, il fait dans l'épure et la sobriété. A quoi bon s'apitoyer lourdement sur la mort et la maladie alors qu'elles font simplement partie de la vie. Cette caractérisation minimaliste de thématiques graves peut être rapprochée de ses talents de peintre. Dans cet art, tout est consensuel, réduit à sa plus simple expression. Un torrent d'émotions peut vous envahir par le biais d'une simple "image". Le cinéma de Kitano est donc à l'avenant, tout est concret, rien n'est fioriture. A l'image de la violence sèche dont ne se départit jamais ses films, un regard ou un sourire en disent plus long qu'un dialogue.



Un pont se crée entre ses deux formes d'expressions (le cinéma et la peinture) via le personnage du flic et ami blessé dans une fusillade. Retraité forcé, il envisage de se mettre à la peinture pour occuper ses journées. Kitano lui achète tout le matériel nécessaire et la destinée tragique de ce dernier s'illustre alors au travers des toiles qui émaillent le film. Elle sont évidemment l'oeuvre du maître et s’intègrent parfaitement à l'ensemble. Elles résument à elles seules le voyage funeste que vont entreprendre Nishi et sa femme. Criblé de dettes contractées auprès de yakuzas, fatigué de faire justice dans une société sans morale, il s'évade avec elle en silence (il y a peu de dialogues, on ne refait pas le bonhomme). Un périple rédempteur au cours duquel ils ne cessent de s'avouer tout l'amour qu'ils se portent. Tout comme dans ses précédents films, l'humour et la flânerie s'invitent à la table du réalisateur, le tout étant sublimé par la magnifique partition de Joe Hisaishi, le complice qui décuple l'impact émotionnel des images qui nous sont offertes.

Dès les premières minutes d'Hana-Bi, l'issue tragique ne fait plus aucun doute et pourtant, même préparé, elle fend le cœur. La marque d'un artiste sûr de sa force, qui n'a besoin d'aucun artifice (notamment technique, toujours la faiblesse de Kitano même si on tient ici l'une de ses réalisations les plus maîtrisées) et qui jette à l'écran toute sa personnalité et son vécu pour captiver son audience, la secouer avec sa violence abrupte, l'émouvoir par sa poésie ou la faire rire avec ses délicieuses ruptures de ton qui lui sont propres. Pas d'euphémisme, Hana-Bi est un chef d'oeuvre.

9.5/10

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Dim 24 Nov 2013, 11:42
par Heatmann
rhaaa putain cette musique :love: :love: