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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Mar 08 Jan 2013, 10:37
par Heatmann
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j'ai demander d'ajouter une scene epicuriene ou je bouffe des choux chantilly sous les jupes de mari antoinette mais on me la refuser :evil:

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Mar 08 Jan 2013, 10:42
par Mark Chopper
:eheh:

Detachment - 0,5/10

MessagePosté: Mar 08 Jan 2013, 12:52
par Jimmy Two Times
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Detachment - Tony Kaye - 2011


Il porte bien son nom celui là...Vous avez plutôt intérêt à faire preuve de beaucoup de détachement pour supporter l'overdose de complaisance qui nourrit ce nouveau film du réalisateur du controversé American History X... Il jette en pâture les carences du système éducatif (public) américain, tout le monde en prend pour son grade (élèves, profs, parents), racle tous les fonds de tiroirs des thématiques racoleuses et c'est tout. Aucune analyse, juste le ressenti (ou plutôt le manque de ressenti) d'un prof remplaçant qui en a tellement vu que plus rien ne l'affecte. Et c'est l'absence d'implication émotionnelle dans les histoires sordides qui s'égrainent devant les yeux de son personnage qui lui permet de résoudre quelques problèmes comme sortir de la rue une adolescente qui fait le tapin et qui retrouvera gôut à la vie grâce à un mec qui passe sa journée à faire la gueule et à la repousser. Tu parles d'une thérapie... :lol:



L'élève: Je vais niquer ta mère! Brody : je t'en prie si ça peut te faire du bien... J'exagère à peine...


Sur la forme, on touche le fond. Detachment n'est qu'un vilain clip qui mélange les styles pour un résultat indigeste. Interviews prétentieuses, plans en animations qui se veulent oniriques (le mec, il se prend pour Wes Anderson...), des images d'archives (Hitler, mais qu'est-ce qu'il fout là!?) et une photo particulièrement laide. Le pire, c'est qu'il y a un casting de seconds rôles loin d'être dégueulasse sur le papier (Liu, Cranston, Blake Nelson, Caan...) qui semble se lover dans cette vaste plaisanterie de la façon la plus sérieuse qui soit. Adrien Brody est en mode pilotage automatique. Il étrenne son spleen et nous assène sa spéciale, le regard de chien battu, pendant 90 minutes interminables. Tu parles d'un messie... Detachment, c'est juste un discours nauséabond digne d'une émission de télé de la TNT... En comparaison, le français Entre les Murs est un authentique chef d'oeuvre. Là, on dirait Maiwenn qu'essaie de faire du Larry Clark...De l'anti cinéma.


0,5/10

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Mar 08 Jan 2013, 14:14
par Scalp
Y a eu 3 pages sur le poids de Russel Crowe :shock: vous êtes de plus en plus fort.

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Mar 08 Jan 2013, 14:15
par Mark Chopper
Heatmann était chaud mais je n'ai pas réussi à l'énerver comme je le pensais :mrgreen:

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Mar 08 Jan 2013, 14:31
par Heatmann
ben disont que je suis bien relaxer la ces derniers jours si tu voit cque jveut dire :mrgreen:

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Mar 08 Jan 2013, 14:33
par Mark Chopper
Peut-être...

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:mrgreen:

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Mar 08 Jan 2013, 14:36
par Heatmann
:eheh:

oh il est beau ce gif :super: jle copie et vais le resortir a l'occaz tient :love:

ben ouai le mois de decembre a ete comme chaque annee assez busy la , 2012 j'ai meme depasser tout les forecast et annee precedente , du coup la ca fait 1 semaine que je suis presque pas sortie de chez ouam , je squatte le pc , la tele , joue avec mes gosse a la wii et leur jouet de noel et suis sur le bonne voie pour doubler russel en plus de destocker ma weed :mrgreen:

Malveillance - 7,5/10

MessagePosté: Jeu 10 Jan 2013, 14:52
par Jimmy Two Times
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Malveillance - Jaume Balaguero - 2011


La vague fantastique espagnole, elle ne me fait ni chaud ni froid. Même si ses films ne sont pas 100% ibériques, Guillermo Del Toro avait ouvert la brèche avec Cronos puis l’Échine du Diable avant de tuer le genre et d'assommer la concurrence avec son magnifique Labyrinthe de Pan. Dans son sillage, Jaume Balaguero a repris le flambeau avec plus ou moins de succès. Ses trois premiers films La secte sans nom, Darkness ou Fragile, à défaut d'être exceptionnels, auguraient pour lui d'un avenir prometteur. Las, l'hystérie collective autour de la saga Rec m'a laissé complètement de marbre, simple bouffonnerie, qui sonne comme la fin d'un cycle intéressant pour le cinéma de genre chez nos voisins.

Avec Malveillance, Balaguero met de côté son passé dans le fantastique pour signer un thriller psychologique/horrifique délicieusement malsain, d'une sobriété plus que bienvenue en comparaison du bruit et de la fureur qui règne dans Rec. On suit le quotidien de César, gardien d'immeuble en apparence sans histoires et serviable, mais qui passe ses nuits à s'introduire dans les appartements afin de s'immiscer dans la vie de leurs occupants. La pauvre Clara, une pimpante jeune femme et véritable objet de désir pour César, va en faire les frais...

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Exit tous les artifices convenus du cinéma de genre, ici l'horreur sera cérébrale ou ne sera pas. C'est d'un oeil sournois que nous assistons au plan machiavélique de César à l'encontre de la jeune femme. Le film ne fait jamais dans la surenchère et prend tout son temps pour faire monter la tension et atteindre son point culminant dans les dernières minutes. On anticipe quelque peu cet épilogue mais le traitement d'une noirceur extrême dont il fait l'objet est suffisamment peu courant pour ravir les esprits malsains. La recette est donc parfaitement exécutée par Balaguero, alors que tant de films du genre s'essoufflent en cours de route.

Dans le rôle principal, Luis Tosar est impeccable. On ne sait presque rien de son passé ou de son trauma (en a t-il seulement un?) et c'est très bien comme ça. On voit simplement qu'il ne respire pas la joie de vivre, et que la seule solution qu'il a trouvé pour accéder au bonheur et de pourrir celui des autres. Une thérapie comme une autre qui prend la forme d'un jeu pervers mais jamais vulgaire, grâce à la grande sobriété des images de Balaguero. Sobriété qui ne veut pas dire non plus réalisation plan-plan, les incursions de Luis dans l'appartement de Maria réservent leur lot de plans flatteurs (on a vraiment l'impression d'être un sale petit rat caché lui aussi sous le lit). Seule les interactions avec les autres habitants de l'immeuble sont un peu plus conventionnelles. Au final, Malveillance est une belle réussite du genre, peut être le meilleur film de Balaguero, qu'on espère revoir dans ce registre moins frimeur et beaucoup plus stimulant que ses opus précédents.

7.5/10

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Jeu 10 Jan 2013, 15:16
par Jack Spret
Vraiment flippant ce Malveillance. J'en ai encore la chair de poule :ahh:

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Jeu 10 Jan 2013, 15:51
par Jimmy Two Times
Je le trouve pas vraiement flippant mais plutôt malsain. Y a pas de jumpscares débiles toutes les 2 minutes mais juste un élan de cruauté presque irréel à l'encontre de la belle Maria (euh Clara c'est pareil). Comment bousiller une vie dans les règles.

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Jeu 10 Jan 2013, 15:59
par Jack Spret
Ben faut croire que la cruauté, ça me fait flipper :D

Echange standard - 1/10

MessagePosté: Lun 14 Jan 2013, 13:32
par Jimmy Two Times
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Echange Standard - David Dobkin - 2011


Avec Echange Standard, on racle le fond de la cuvette des chiottes en matière de comédie US. Un film qui ne parvient même pas à faire illusion 5 minutes puisque dès son introduction, il se vautre dans la vulgarité et un humour d’une lourdeur imbuvable lorsqu’on a plus de 10 ans. (les scènes avec les bébés jumeaux sont affligeantes, ça devrait plus exister ce genre de truc de nos jours…).

Le concept est complètement improbable – deux potes proches de la quarantaine, l’un marié et rangé des affaires, l’autre célibataire exubérant, pissent dans une fontaine et échangent leurs corps et leurs vies – mais il y bien pire. On a affaire à du sous Appatow (déjà qu’il y a des tucs à jeter chez le bonhomme, imaginez ce que ça donne ici) avec un résultat qui oscille entre le consternant et le pathétique.

Une première heure graveleuse, débile et vulgaire et une deuxième heure qui vire à la morale purito-nauséabonde histoire de se donner bonne conscience. Les acteurs sont à côté de la plaque et ne font guère plus illusion. Ryan Reynolds, après avoir fait semblant d'être un bon acteur dans Mise à Prix et Buried (deux anomalies positives dans sa filmo à la noix) n’a aucun sens de la comédie et ça se voit (comme son léger strabisme). Bateman est coutumier de ce genre de bouses alors que Leslie Mann et Olivia Wylde (qui collectionne elle aussi les daubes) sont de belles potiches. Le niveau zéro de la comédie US et un authentique étron !


1/10

We Need Talk To About Kevin - 7,5/10

MessagePosté: Mar 15 Jan 2013, 08:32
par Jimmy Two Times
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We need to talk about Kevin - Lynne Ramsay - 2011


Nait-on monstre ou le devient-on? Telle est la question posée par le film de la réalisatrice Lynn Ramsay. Et il est bien difficile de trouver ne serait-ce qu'un début de réponse dans cette histoire pour le moins glaçante. We need to talk about Kevin autopsie au scalpel la relation amour-haine entre une mère et son fils. De la petite enfance à l'orée du passage à l'âge adulte, Kevin ne cessera de martyriser sa mère pour une raison inconnue. A peine devine-t-on quelques carences affectives de la part de cette dernière. Interprétée par une Tilda Swinton bouleversante, le film vaut surtout pour cette destruction psychologique en règle d'une vie jusque là épanouie (réussite professionnelle et conjugale un peu trop marquée peut-être).

Monté à coup de sauts intempestifs entre passé et présent, le récit y tire une force supplémentaire, celle d'intriguer constamment même si on devine très rapidement les contours de la tragédie qui se dessine. La réalisatrice maîtrise son sujet tout du long, se laissant du coup aller à quelques expérimentations arty sur la forme, régulièrement convaincante (les cadrages) mais quelques fois prétentieuse. L'omniprésence de la couleur rouge - via des filtres ou l'éclairage - dans certaines séquences est un peu illusoire et lourdement symbolique, la narration sans faille se suffisant souvent à elle même.

Le personnage de Kevin, toujours froid comme la mort, questionne constamment le spectateur. Jusqu'où est-il capable de fermer les yeux sans renier cet enfant qui pourrait être le sien? Autant de considérations qui résonnent comme des coups d'épée dans l'eau face au déterminisme de cet être qui semble dépourvu de coeur et d'âme. Le physique androgyne de son acteur accentue encore un peu plus la sensation de troubles latents. Le personnage du père (John C.Reilly, léger miscast, il n'est pas crédible dans les flashbacks où il est censé avoir 15/20 ans de moins), présent physiquement mais qui échappe à toutes les situations de conflit alors qu'il ne fournit aucun effort particulier, est un coup de boutoir de plus asséné à cette pauvre femme en pleine crise de nerfs. Malgré ses quelques défauts, We need to talk about Kevin est un film suffocant qui hante longtemps après sa vision.


7.5/10

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Sam 19 Jan 2013, 03:43
par Jimmy Two Times
Gros update de ma critique de Safe (copyright by Dunandan :eheh: )